Espionnage : Obama va encore plus loin que les deux Bush
2 juillet 2013
Obama « va encore plus loin que les deux Bush »
Hervé Cannet (La Nouvelle République) s’insurge: « Comme le dit Christiane Taubira, c’est ‘un acte d’hostilité inqualifiable’. Ce sont des mots forts mais elle a raison. »
Jacques Camus (Groupe Centre-France) rénchérit: « On comprend l’embarras de la Maison-Blanche pour fournir des réponses aux virulentes demandes d’explications des dirigeants européens… Le défenseur universel des libertés a été pris la main dans le sac. »
« Même attaquée, l’Europe n’arrive pas à faire front commun »
Car « ce qui choque dans les révélations du Spiegel , c’est l’ampleur de l’attaque américaine qui conjugue des moyens énormes et un mépris à grande échelle du droit, fondement même de la démocratie, complète Ivan Drapeau dans La Charente Libre… Cette affaire révèle que même cinq ans après le départ de Bush, l’Amérique se pose toujours en Guide suprême du monde. »
Barack Obama, pire que ses prédécesseurs? Le « premier Prix Nobel de la paix par anticipation, qui devait incarner une rupture, va encore plus loin que les deux Bush réunis, raille Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d’Alsace). Tant qu’il s’agissait d’espionner et même d’assassiner sans procès ni preuves des citoyens étrangers sur des sols étrangers comme c’est le cas quotidiennement au Pakistan ou en Afghanistan, l’Europe et ses dirigeants ne trouvaient pas grand-chose à redire. (…) Il fallait être bien naïf pour imaginer que les grandes oreilles se referment au seuil des chambres alliées. »
Les dirigeants européens font-ils preuve de naïveté dans cette affaire? C’est l’avis de Bertrand Meinnel dans Le Courrier Picard: « Même attaquée, l’Europe n’arrive pas à faire front commun. L’éparpillement des protestations contre un programme d’espionnage électronique des institutions de l’Union européenne à l’ONU et à Bruxelles, n’a pas de quoi impressionner. (…) Après tout, la morale n’a jamais été la règle des relations internationales.