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TRIPOLI, 30 juil 2013 (AFP) – La mission de l’ONU en Libye a exprimé mardi sa « vive préoccupation » face à une récente escalade des violences dans le pays, près de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, soulignant la « nécessité urgente » d’un dialogue national.

L’Unsmil « exprime sa vive préoccupation face à la détérioration de l’état de la sécurité et l’augmentation des actes de violence sous toutes ses formes ayant ciblé des militants politiques, des institutions judiciaires, des missions diplomatiques, militaires et policières ainsi que des institutions de l’État et autres », a indiqué la mission dans un communiqué transmis à l’AFP.

L’Unsmil a « condamné dans les termes les plus vigoureux les actes de violence qui ont eu lieu récemment dans certaines régions en Libye, y compris Tripoli et Benghazi (est) et a appelé les autorités de transition à intensifier leurs efforts en vue de rétablir l’ordre dans le pays ».

Elle a appelé par ailleurs les Libyens à l’unité en vue de « faire face aux risques qui pèsent sur leur sécurité et la stabilité du pays », et souligné « la nécessité urgente d’un dialogue national (…) afin de développer une vision et un consensus sur les défis actuels et les perspectives d’avenir pour les résoudre en commun ».

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la région de l’est libyen est le théâtre de plusieurs explosions et d’une vague d’assassinats et d’attaques ciblant des juges, des militaires et des policiers ayant servi sous le régime déchu.

Les violences se sont intensifiées ces derniers temps en Libye, avec notamment l’assassinat vendredi à Benghazi, chef lieu de l’Est libyen, de Abdessalem al-Mesmari, un avocat et militant politique, ainsi que de deux officiers de la police et de l’armée.

Ces attaques ont provoqué la colère de la population et des manifestants ont saccagé des locaux de partis politiques, accusés d’être responsables de l’instabilité et d’entraver la transition.

Mardi, le ministère de l’Intérieur a annoncé la découverte d’une voiture piégée près d’un hôtel de luxe de la capitale où logent souvent des diplomates et hommes d’affaires étrangers.

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