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6 octobre 2024

Evo Morales : « L’Europe est réduite au rang de colonie des États-Unis »


 

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WikiStrike Vendredi 2 août 2013
 
Dans « Le Monde diplomatique », le président bolivien revient sur sa « séquestration » en Europe en marge de l’imbroglio Edward Snowden.
Si l’incident a été relativement bref, il n’en a pas moins été extrêmement insultant selon le principal intéressé.
Souvenez-vous, le 2 juillet dernier, Evo Morales rentrait d’un voyage diplomatique enRussie. Un retour à domicile censé être paisible, avant que lePortugal, suivi de la France et de l’Italie n’interdisent leur espace aérien à l’avion présidentiel. Le chef d’État a alors dû se poser de toute urgence à Vienne.
Pire, une fois sur place, Evo Morales soutient que l’ambassadeur d’Espagne en Autriche lui a proposé un nouveau plan de vol… à condition que le président accepte que son avion soit fouillé. Motif ? Edward Snowden, celui qui a révélé l’espionnage massif que pratiquent les États-Unis à travers le programme Prism, se cacherait à bord de l’appareil. Un affront de plus, touchant à la fois sa « dignité » et son « honneur », comme il l’explique dans une tribune publiée dans l’édition du Monde diplomatique datée du mois d’août (lire l’article, lien payant).
Washington « propage la peur, le chantage et l’intimidation »
Bien décidé à ne pas garder le silence après cet affront, Evo Morales écrit : « Violant tous les principes de la bonne foi et les conventions internationales, Washington a transformé une partie du continent européen en territoire colonisé. Une injure aux droits de l’homme, l’une des conquêtes de la Révolution française. » Pour lui, les choses sont claires : les États-Unis ont ordonné à des alliés très dociles de tout faire pour stopper la supposée extraction d’Edward Snowden par Morales. Un scénario qui s’est vite révélé complètement faux.
Depuis, Paris, Lisbonne, Madrid et Rome ont présenté leurs excuses au dirigeant sud-américain. 
Des excuses acceptées, mais qui ne l’empêchent pas de s’emporter dans les colonnes du mensuel : « La séquestration d’un avion présidentiel et de son équipage – que l’on est en droit d’estimer impensable au XXIe siècle – illustre la survivance d’une forme de racisme au sein de certains gouvernements européens. » Et d’ajouter que « l’obéissance aux ordres qu’on leur donnait » confirme que ces pays sont « soumis » à « l’impérialisme américain ».
Pour Evo Morales, la « peur, le chantage et l’intimidation » sont les instruments de la puissance des États-Unis. De quoi démontrer selon lui que la « guerre contre le terrorisme aura réduit la vieille Europe au rang de colonie ».

 

 

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