MAITRE JACQUES VERGES, NOTRE AMI ANTI-COLONIALISTE VIENT DE NOUS QUITTER. IL NOUS MANQUE DÉJÀ.
16 août 2013
MAITRE JACQUES VERGES, NOTRE AMI ANTI-COLONIALISTE VIENT DE NOUS QUITTER. IL NOUS MANQUE DÉJÀ.
Par Ginette Hess Skandrani
Paris le 16 août 2013
Maïtre Jacques Verges, notre ami anti-colonialiste, ami des peuples opprimés et de beaucoup d’exclus de la société, vient de nous quitter le 15 août à Paris à l’âge de 88 ans. Le combattant des justes causes était déjà très affaibli et nous savions qu’il était arrivé, après une vie bien remplie et conforme à ses idées, au bout du rouleau.
Jacques Verges, ce rebelle à l’ordre public, l’ami des grands de ce monde et également conseiller de ceux qui ne pouvaient se défendre est parti tout doucement sans faire de bruit.
Nous lui rendons l’ hommage qu’il a bien mérité.
Je l’ai souvent croisé dans les couloirs du tribunal lors des procès, comme celui du philosophe Roger Garaudy ou celui de Gilles Munier qu’il défendait également ou dans des conférences internationales en Libye. Il a été un des rares à défendre Mouammar Kadhafi le guide de la Jamrihiya libyenne lâchement assassiné, puis Bachar AL Assad également traité de dictateur afin de satisfaire les impérialistes de tout poil…sans oublier Saddam Hussein, pendu pour avoir osé résister à la colonisation et Bagbo l’ex président ivoirien toujours emprisonné
Il a été l’avocat de la cause Algérienne dans sa guerre de libération. Il a également été, toute sa vie à côté des Palestiniens et de leur lutte de décolonisaion.
Il était un Maïtre du barreau prestigieux, un conférencier redoutable
Merci à Maître Verges de nous avoir charmé . Nous avons fait un bout de chemin à ses côtés
Lorsque je lui avais demandé pourquoi il avait défendu Klaus Barbie, il m’a répondu : « C’était une occasion unique de faire ressortir tous les crimes qu’avait commis l’état français contre le peuple algérien, mais malheureusement la France n’est toujours pas prête à le reconnaître ».
Nous avons perdu un ami sur qui nous pouvions toujours compter