A Ryad, François Hollande joue la carte saoudienne
27 décembre 2013
Revue de presse : As Safir (article paru dans Médiarama – 27/12/13)*
Par Mohammad Ballout, correspondant à Paris d’As-Safir
Trois dossiers seront au menu des discussions entre le président François Hollande et le roi Abdallah Bin Abdel Aziz dimanche à Riyad: le Liban, la Syrie et l’Iran. Mais la priorité de Hollande est de signer avec le royaume des contrats d’armements et de mettre à profit le coup de froid entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite pour entrer de plain-pied sur le marché des plus grands consommateurs d’armements dans le club pétrolier.
Il aurait fallu écouter l’un des conseillers de l’Elysée parler du rapprochement franco-saoudien pour comprendre sous quel angle les trois dossiers en question seront abordés et comment les deux pays œuvreront ensemble pour traiter le dossier relatif aux échéances libanaises.
Une source française a affirmé que les discussions entre Hollande et Abdallah seront axées sur la protection de la stabilité du Liban, sur la préservation de ses institutions constitutionnelles, et sur la dynamisation de l’action du Groupe d’appui au Liban.
Sur le plan libanais, il y a une convergence de vue franco-saoudienne concernant la prorogation du mandat du président Michel Sleiman.
Preuve du rapprochement entre les deux pays, un responsable de l’Elysée a affirmé: «Nous ne voyons pas comment l’Arabie saoudite pourrait mettre la pression sur le 14-Mars pour l’amener à faciliter la formation du gouvernement. Il faudra plutôt mettre la pression avant tout sur le Hezbollah».
Les Français, qui se sont départis de leur position centriste, se sont engagés dans la bataille contre le Hezbollah et la Syrie. Les Français ont probablement trouvé dans l’offensive menée par l’Arabie saoudite en Irak, en Syrie et au Liban, la force nécessaire pour renouveler leur présence dans la région après avoir perdu du terrain. En s’appuyant sur cette force, les Français pensent pouvoir intervenir dans des dossiers qui ne sont plus à leur portée, en raison de leur crise économique, et du recul de la capacité de la France à intervenir dans les dossiers régionaux et à les contrôler.
*http://gallery.mailchimp.com/fdeacba4fa4c5ec4d8ce5787c/files/Mediarama_490.pdf