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19 avril 2024

En Tunisie, quatre ouvrières menacées de prison pour avoir monté un syndicat dans une entreprise


Réponse bien argumentée d’un Tunisien que je vous fait partager

En Tunisie, quatre ouvrières menacées de prison pour avoir monté un syndicat dans une entreprise

C’est vrai pas seulement pour Dassault mais toutes les entreprises imaginables (1). Il y a un hypermarché BRICORAMA (quincaillerie et bricolage) français qui a bien marché sous l’époque de Ben Ali et qui depuis la « révolution », est en train de fermer (ou il l’est déjà) parce que les ouvriers ont décidé de faire comme les ouvrières dont parle l’article.

Tous les jours, il y a des affaires de ce style avec des menaces, condamnations, des manifestations, etc.

Le gros syndicat (un peu comme la CGT en France) c’est l’UGTT qui s’est corrompu à l’époque de Ben Ali et qui s’est encore corrompu avec les « révolutionnaires » officiels depuis le 14 janvier. « Front de salut » qui s’apparente à de la collaboration de classe comme dirait peut-être le camarade Robert.

Alors à quel saint se vouer quand on est des ouvrières simples comme elles? Au réformiste et opportuniste et idolisé UGTT d’abord et ensuite envisager de créer un syndicat indépendant? Ce n’est admissible:

-ni pour les Patrons (français ou pas),

-ni pour le dynosaure syndical UGTT,

-ni pour tous ces partis et organisations qui font commerce de la « révolution » et qui sont entrain de préparer le cirque électoral. La chanson de « salut public » c’est: « Il ne faut surtout pas dissuader les investisseurs étrangers de revenir! » (qui sont en fait partis à cause du beau résultat de la guerre de destruction de la Jamahirya libyenne).

On a cité BRICORAMA mais on pourrait aussi citer CARREFOUR (qui a chauffé récemment avec un gros conflit et avec les mêmes problèmes) ou encore des fabricants de culottes espagnols.

Quand les ouvrières musulmanes au Maroc (qui, pour gagner leur vie et nourrir leurs familles, sont obligées, pour les mêmes salaires, de corriger les œuvres « érotiques » des « écrivains » français obsédés sexuels de « Grandes Maisons d’Editions » françaises (qui délocalisent aussi partie de leur « production » dans les pays francophones) se réveilleront, les mondes capitalistes trembleront.

C’est donc un problème global, celui du capitalisme et de sa fin. Même s’il faut soutenir ces quatre victimes, il faut continuer à conscientiser sur la nécessité d’un parti-pris: celui d’un parti révolutionnaire authentiquement anticapitaliste (mais l’inverse du NPA français)(puisque le capitalisme est la source de tous les maux)qui dirigera la lutte, un parti de classe. Un bon cadre pour créer pour commencer des conseils ouvriers un peu partout en Tunisie serait celui d’une Jamahiriya tunisienne. Et là, nous avons l’expérience immense du pays voisin. Mais ici, avouer sa sympathie pour la Jamahiriya, c’est souvent risquer sa vie (tant avec le fanatiques religieux qu’avec la police).

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