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26 avril 2024

Gaza : des commandos israéliens « qui courent comme des poules »


Gaza : des commandos israéliens « qui courent comme des poules »

Israël a subi sa première défaite sur le terrain depuis sa malencontreuse percée au Liban en 2006.

Israël rapporte que 13 commandos navals ont mis le pied sur une plage du nord de Gaza pour « détruire » une batterie de missiles à longue portée du Hamas. Selon le rapport israélien, les forces déployées comptent quatre blessés, et deux Palestiniens ont été tués lors de cette attaque.

Ils ne vous disent pas tout. Nous avons vu des commandos israéliens auparavant, tout particulièrement lors de l’attaque de 2010 sur le Mavi Marmara, un navire turc qui portait des denrées humanitaires à Gaza. Durant cette attaque en 2010, un activiste pacifiste américain, Ken O’Keefe, ancien marine des États-Unis, a désarmé et capturé trois « commandos ». Des photographies des troupes d’élite israéliennes, en pleurs et plutôt chétifs pour des « commandos », ont fait le buzz sur Internet.

Israël a sommairement exécuté neuf activistes pacifistes et journalistes sur le navire Mavi Marmara, et torturé la plupart de ses rescapés, dont O’Keefe, certains d’entre eux pendant plusieurs jours avant de les relâcher sous l’intense pression internationale. Israël a récemment soldé sa dette envers la Turquie à propos de cet incident, en admettant avoir mal agi.

israeligazabeach

Des faux héros

Maîtres du double discours, les Israéliens ont déjà commencé à parler de cette attaque en termes héroïques. En 1959, le compositeur musical américain Johnny Horto a mis sur papier les paroles qui suivent, censées décrire l’invasion britannique des États-Unis à la Nouvelle-Orléans en 1814. Aujourd’hui, nous les dédions aux commandos israéliens qui ont attaqué Gaza :

On a retenu nos coups de feu // Jusqu’à voir leurs têtes au loin // Puis on a ouvert le feu avec nos fusils de chasse // Et on leur a enfin mis la dose // Nous avons ouvert le feu, et les britanniques continuaient à avancer // Il n’y en avait plus autant qu’avant // On a tiré une fois de plus, et ils ont commencé à courir // Jusqu’au Mississippi et au Golfe du Mexique // Oui, ils ont couru à travers les églantiers // Et ils ont couru à travers les ronces // Et ils ont couru à travers les buissons // Là où les lapins ne peuvent pas passer // Ils ont couru si vite // Que les bassets n’arrivaient pas à les attraper // Jusqu’au Mississippi et au Golfe du Mexique

Johnny Horton, compositeur américain

[Ndlr : voici la chanson dont il est question]

Aujourd’hui, cette chanson est dédiée aux hommes de la Shayetet 13, le commando naval israélien qui ne doit son salut qu’à un appel Broken Arrow lancé par Israël, une demande de renfort urgente à toute force aérienne, navale ou terrestre, pour secourir une unité assiégée et en détresse.

Histoire d’une tromperie

Israël était en train de tester les défenses de Gaza face à une possible (et désormais « moins possible ») offensive au sol. L’unité qui a mis pied à terre dans Gaza n’était pas composée de treize hommes. Le nom de l’unité est « Shayetet 13″, entraînée par les SEALS américains, une unité composée de vingt-cinq hommes qui est la dernière branche survivante de la Haganah, l’organisation terroriste juive fondée en 1920 et basée sur les enseignements de Vladimir Lenin.

Training of Shayetet 13, Israeli Navy Seals

En 1940, le précurseur de la Shayetet 13 a déposé une bombe sur le paquebot britannique Patria, tuant 260 réfugiés juifs, dans ce qui constituait déjà une attaque sous faux drapeau.

Après l’attaque, rien ne fut mentionné sur les détails, sauf par Richard Silverstein de Tukkun.

D’après mes sources, le combat ne s’est pas bien passé pour les forces israéliennes, qui avaient envisagé de rester furtives pour atteindre et neutraliser l’objectif. Avec l’embuscade, ils ont perdu l’effet de surprise et ont été contraints d’appeler en renfort des F-16 et des hélicoptères d’attaque pour se défaire de leurs assaillants palestiniens. Il est très probable qu’un tel soutien aérien n’était prévu qu’au cas où l’opération tournerait au fiasco, ce qui fut clairement le cas.

Il n’y eut aucune vérification des pertes des deux côtés. On doit cette lacune, du côté israélien, par le black-out complet de plus de 60 ans concernant les rapports factuels et précis quels qu’ils soient, et du côté palestinien, par la coupure des communications et les attaques systématiques de la part d’Israël sur ses journalistes.

Revers récents

Normalement, une unité commando navale impliquée dans une telle opération serait débarquée par un des fameux sous-marins d’Israël.

Les opérations côtières d’Israël contre la Syrie employaient des sous-marins jusqu’à ce qu’un incident se produise lors de la nuit du 2 au 3 mai 2013, lorsqu’un commando a été exfiltré de Syrie en canot pneumatique.

Les journaux syriens ont rapporté, info rapidement retirée, que le sous-marin israélien avait été coulé avec tout son équipage, victime d’une torpille à tête chercheuse lancée par un hélicoptère.

Les sources de renseignement naval américain validèrent ce naufrage, ainsi que la mort de 86 soldats israéliens, tout comme le naufrage d’un second sous-marin dû à un « exercice d’entraînement américain » en méditerranée, plus tard au cours de la même année.

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La source américaine parle de changements du nom des militaires présents à bord du sous-marin, de chiffres frauduleux concernant le nombre de bateaux coulés, d’équipage dans des bateaux de sauvetage, et de forcer les familles des défunts à garder le silence. Ce qui est confirmé, c’est le chiffre de deux naufrages, et non un seul, ce qui met en déroute et dans le plus grand désarroi les forces navales israéliennes. En comparaison, le fiasco d’aujourd’hui est bien moins retentissant.

Problèmes de crédibilité

Il y a plusieurs soucis de premier ordre, des problèmes qui écornent la crédibilité du discours officiel des médias pour décrire le Moyen-Orient. Les États-Unis n’ont jamais apprécié la révélation de ses relations ; tout d’abord son soutien à Al Qaeda en Syrie, et ensuite son financement par les États-Unis, certainement le secret le plus mal gardé de l’Histoire.

Sous son apparence actuelle, Al Qaeda 2.0 ou, comme nous l’appelons désormais, EIIL, le prétendu défenseur de Gaza et du peuple palestinien est de plus en plus dénoncé comme étant tout du moins dans un partenariat généralisé avec Israël. Il y a actuellement plus de 1 500 patients de l’EIIL et d’Al Nusra dans les hôpitaux d’Israël, une nation où un enfant palestinien renversé par une voiture est souvent laissé sur le bord de la route, agonisant.

La relation israélienne avec les États-Unis est également tendue. L’administration Bush a établi un inventaire des armes chimiques illégales et des armes à sous-munitions d’Israël. Dans un accord secret, une fois de plus un secret mal gardé, les États-Unis acceptent d’augmenter les réserves israéliennes d’armes de destruction massive « possédées par les États-Unis » si Israël se trouve menacés d’une invasion.

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Cependant, les plus proches conseillers du président Obama sont contraires à cet accord. Israël a jeté tout son poids dans la balance, ainsi que celui de l’AIPAC/ADL et du puissant lobby du jeu et du trafic d’humains, afin de mettre en déroute les réformes politiques d’Obama, aussi bien pour l’Intérieur que pour les Affaires étrangères. Durant les deux dernières années de l’administration Obama, et en dépit des déclarations publiques qui affirment le contraire, il est très improbable qu’Israël reçoive quelque type d’aide que ce soit de la part des États-Unis.

Par ailleurs, les États-Unis ont abandonné leur service après vente du « Iron Dome » ou « Iron Yamuka », le célèbre système de défense anti-missiles. Le cœur de cette plateforme de défense est le radar AEGIS des États-Unis et les puissants missiles provenant généralement de bâtiments marins qui protègent Israël.

Ces navires se trouvent ailleurs, leurs équipages profitant des plaisirs des ports méditerranéens, une pause bien nécessaire après avoir protégé jusqu’à l’épuisement un État voyou des conséquences de ses méfaits.

 

Traduit de l’article de PressTV.ir par Fabio Coelho pour Croah.fr

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