Aller à…
RSS Feed

20 avril 2024

LA CIBLE AFRICAINE : DU TERRORISME DJIHADISTE A L’ISLAMLAND


LA CIBLE AFRICAINE : DU TERRORISME DJIHADISTE A L’ISLAMLAND

 

Gilbert NKAMTO pour ALAC & ELAC Website /

2014 07 26 /

 

Engagée dans une lutte qui n’est pas la sienne, dans une guerre qu’elle n’a jamais déclarée, l’Union Africaine, en fait celle qui existe dans sa forme actuelle, a enrôlé plus de 22.000 soldats africains pour accompagner les impérialismes occidentaux, l’ONU en particulier, dans leur « sale » guerre en Somalie. Qui paie le prix ? bien évidemment l’Afrique.

 

LA « GUERRE AU TERRORISME » ALIBI-PRETEXTE OCCIDENTAL

 

Les soldats africains du Kenya, du Burundi, de l’Ethiopie, du Cameroun, de la Sierra Leone, de Djibouti, de l’Ouganda, du Swaziland, du Sénégal, du Nigeria et du Ghana mènent une difficile bataille en Somalie contre les islamistes des Shebaah qui ont, depuis quelques années, fait allégeance à Al-Qaeda.

 

Il n’est plus un secret pour personne que l’organisation terroriste – que je nomme « The International Al-Qaeda Network – a souvent collaboré avec la CIA, bras séculier de l’impérialisme américain, au service des impérialismes occidentaux dans le monde, pour organiser des prétextes pour de fausses « interventions humanitaires », notamment la fameuse « guerre contre le terrorisme », alibi des guerres de prédation et d’envahissement des Etats souverains.

 

L’ISLAMLAND C’EST QUOI ?

 

Au nom du djihad, de la guerre sainte, des hordes de barbares, des monstres écervelés, des aventuriers de l’apocalypse, des tueurs à sang froid, des égorgeurs et éventreurs d’humains, la pire espèce humaine qui puisse exister sur terre à notre ère, se lancent à la conquête de nouveaux territoires en Afrique pour créer un nouveau monde, l’« Islamland ».

 

Cet « islamland » n’est pas, s’il faut s’en tenir à la doctrine de l’islam, la terre promise, la terre sainte pour un islam saint, c’est plutôt la création d’une excroissance de la géhenne où les défenseurs de ce concept devraient créer l’abîme pour les humains épris de paix, de tranquillité, de lumière et de créativité. Ces êtres cruels ont des parrains, qui comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, ne lésinent sur aucun moyen pour financer, à hauteur de millions de dollars, ces missions expéditives et punitives contre les « koufar », les mécréants ou les « afarka », les impies et incorrigibles (les nègres).

 

Pour concevoir cet « islamland », les renseignements impérialistes, après leurs fourberies en Asie, notamment en Afghanistan, en Iraq et au Pakistan, ont trouvé meilleur encore de se rabattre dans le « no man’s land » africain qui s’étend de la Mauritanie au nord du Sahara au Liberia plus au sud, traversant tout le corridor saharien jusqu’à l’est de l’Afrique, partant de la Somalie au nord et allant à l’Ethiopie au sud. Ici, se devrait se constituer l’ « Islamland » pour les djihadistes affiliés à Al-Qaeda. Aqmi, Mujao, Ansar Dhine, Boko Haram et d’autres petits groupes encore moins réputés comme la Seleka, Antibalaka ont la lourde tâche de mener à bien cette mission. Ils ne sont pas seulement constitués d’Africains, on retrouve parmi eux des yéménites, des afghans, des iraquiens, des pakistanais, des saoudiens, etc.

 

A QUI PROFITE VRAIMENT LE DJIHADISME ?

 

D’après l’information recueillie de nos sources au sein de la Mission de la Force africaine en Somalie, la menace exercée par les mouvements djihadistes est bien plus réelle qu’on ne le croyait et ce d’autant plus qu’ils ambitionnent de créer leur territoire en Afrique pour transporter le terrorisme d’al-Qaeda de l’Asie vers l’Afrique.

 

A qui profiterait cet enlisement des pays africains au dessous ou au dessus du Sahara ?

On pourrait déjà se forger une idée en Libye, avec le pétrole et le gaz aujourd’hui illicitement et frauduleusement surexploités par les prédateurs de tout bords. Nommons-les, la Grande Bretagne, la France, le Qatar et les USA.

 

Il y a quelques temps, cette force africaine de l’AMISOM avait interpellé deux ressortissants tanzaniens et zanzibarites à Mogadiscio. Interrogés par le B2 AMISOM et le B2 NISA (National Intelligence of Somali Army), il en était ressorti que : ces deux terroristes avaient pour destination initiale le Nigeria mais ayant perdu leurs documents officiels de voyage, ils étaient clandestinement entrés en RCA pendant le conflit qui opposait et continue d’opposer la Seleka aux Antibalaka. Ils ont ensuite migré au Soudan du Sud, puis au Kenya avant de se retrouver en Somalie. » Ces personnes interpellées, n’ont pas manqué de souligner qu’ils étaient nombreux en Afrique et dans la région sahélo-saharienne, avec pour mission, de créer un « islamland » en Afrique qui va de la Mauritanie à la Somalie, un projet préparé depuis de longue date.

LA REALITE DU TERRAIN

 

Il convient de rappeler que derrière la scission du Soudan en Soudan du nord et Soudan du sud, il n’y a rien d’anodin. Elle permet d’accompagner tout simplement le projet d’extension de l’ « Islamland » avec bien évidemment le soutien étranger qui fournit recrutement, armements, entraînements, formation et, endoctrinement aux groupes djihadistes.

 

Le couloir du Tchad et du Cameroun étaient des lignes vertes pouvant accélérer le processus, mais avec la guerre ouvertement déclarée par le président camerounais Paul Biya, elle a marqué un frein au plan d’extension du territoire djihadiste, mais pas un arrêt du projet.

 

Qu’on ne soit pas surpris, la France avec ses nouveaux déploiements militaires qu’elle ambitionne dans le Sahel et le Sahara, devrait redonner du souffle à ce mouvement qui semble pour l’instant avoir reçu un coup de frein, qu’il n’attendait pas au niveau de la sous-région d’Afrique centrale.

 

Les milliers de combattants Seleka sont des forces en attente dans le nord de la RCA, la rancune contre les chrétiens du sud ne s’est pas estompée et ce n’est que partie remise. Il faut le savoir, Seleka et Antibalaka combattent tous pour le même maître : la France. Les éléments de la Seleka seront bientôt prêts pour l’assaut au Kenya par l’ouest et au Cameroun par son septentrion à l’est. Ils sont tout aussi aidés en ravitaillement en armes depuis le Soudan du Sud, ravitaillés par la CIA et couvert par l’Afrikom d’une part et d’autre part, l’armée française stationnée en RCA équipe et réarme les deux combattants rivaux à leur insu.

 

Les camps d’entraînements sont toujours actifs dans les différentes zones favorables au terrorisme comme celle du rebelle Kony, « le boucher », en Ouganda, le chef de l’ « Armée nationale du seigneur » retranchée dans la forêt.

 

CES MONSTRES QUI NOUS MENACENT

 

Les armées du djihad sont constituées aussi bien d’hommes que de femmes bien formés en maniements des armes à feu et armes blanches. Ces femmes constituent non seulement l’appât pour nos forces armées loyalistes (imprudentes) ; elles sont aussi cruelles que les hommes.

 

Les femmes sur nos photos sont une illustration de la femme guerrière du Sud Soudan, entraînée et formée pour tuer. Il revient à la vigilance des autorités tchadienne, centrafricaine, camerounaise, nigériane et nigérienne de toujours rester en état d’alerte maximum. Ces femmes comme les hommes de l’ « Armée du djihad », qu’ils soient musulmans ou chrétiens portent en eux les germes de la cruauté d’un même parent : l’impérialisme.

Ils sont utilisés pour des fins qu’ils ne connaissent pas, ne comprennent pas et ne réalisent pas. Ils sont l’ignorance de leur propre nature car ils sont restés à l’état d’oppression et d’opacité à la vie, que leur seule résurgence est de porter les armes contre leurs bourreaux.

 

Ces bourreaux, c’est nous… nos dirigeants… notre société en perte de morale africaine… Nos dirigeants ont depuis les lendemains des guerres occidentales appelées « guerres mondiales » trahi nos peuples en gardant nos sociétés dans l’obscurantisme, en croyant protéger leur pouvoir. Ils ont créé des monstres et ces monstres se retournent aujourd’hui contre nous, aidés par les mêmes fauves d’hier.

 

En déclarant ouvertement la guerre au terrorisme, le Président du Cameroun aurait bien pesé ses mots, cependant aura-t-il les capacités de tenir aussi longtemps quand on sait que ces inhumains savent prendre leur temps et savent réagir au moment où l’on pense qu’ils sont hors jeu. En tout cas, les menaces qui pèsent réellement sur nos pays sont bien réelles, ceci d’autant plus que ceux qui communiquent avec ces hordes de barbares, sont aussi ceux qui contrôlent nos pas …

 

Gilbert NKAMTO (*)

 

Photos : miliciens du Boko Haram, femmes guerrières du Sud Soudan

Carte du djihadisme en Afrique saharienne et sub-saharienne.

___________________________

 

(*) www.gilbertrocheteau.blogspot.com

Correspondant du CEREDD à Tripoli, puis Yaoundé.

Secrétaire général du Conseil Panafricain du MDPR /

Mouvement démocratique panafricain pour la renaissance

www.mdpr.populus.ch

Administrateur d’EODE Zone Afrique

www.eode.org

https://www.facebook.com/EODE.africa

Partager

Plus d’histoires deLibye