Traduction : Résistance 71

 

Les gouvernements européens et les médias occidentaux ont placé le monde dans un grand risque en permettant la propagande de Washington et l’agression contre la Russie.

Washington a réussi à utiliser d’évidents mensonges pour diaboliser la Russie en tant que pays agressif et dangereux, mené par un nouvel Hitler ou Staline et ce de la même façon que Washington avait réussi à diaboliser Saddam Hussein en Irak, les Talibans en Afghanistan, Kadhafi en Libye, Al-Assad en Syrie et Chavez au Vénézuéla, sans parler bien sûr de l’Iran.

Les véritables démons par contre, les Clinton, Bush, Obama sont « les gens exceptionnels et indispensables » se situant bien au dessus de toute diabolisation. Leurs véritables crimes plus horribles les uns que les autres ne sont pas remarqués tandis que des crimes fictifs sont attribués aux gens et aux pays non-exceptionnels et non-indispensables.

La raison pour laquelle Washington diabolise une personne ou un pays est pour permettre la création de circonstances qui pourront être utilisées pour agir coercitivement contre le leader et le pays.

Les mensonges incessants de Washington se référant à « l’agression russe » ont créé cette agression russe depuis l’air du temps. John Kerry et Mary Harf du ministère des affaires étrangères émettent quotidiennement de nouveaux mensonges, mais jamais avec des preuves prouvant le bienfondé de ce qu’ils affirment. La scène mise en place, le sénat américain, le commandant de l’OTAN et le chef d’état-major des armées sont occupés à créer de nouvelles tractions pour la guerre.

Le décret sénatorial 2277 permet de renforcer les forces aux frontières de la Russie et pour élever le statut de l’Ukraine comme « alliés des États-Unis » de façon à ce que l’armée américaine puisse assister la guerre contre les « terroristes » en Ukraine.(1)

Le commandant de l’OTAN Breedlove est en train de planifier l’approvisionnement en matériel de guerre aux frontières avec la Russie de façon à ce que les troupes américano-otanesques puissent frapper la Russie plus facilement. (2)

Le chef d’état-major des armés, le général Martin Dempsey, travaille à la préparation de l’opinion publique américaine pour la guerre à venir. Le 24 Juillet, Dempsey a dit dans un forum sur la sécurité à Aspen (Colorado), un forum de haut niveau où se forge les opinions, que l’agression de Poutine en Ukraine est comparable à l’invasion de la Pologne par Staline en 1939 et que la menace russe n’est pas limitée à l’Ukraine, ni à l’europe de l’Est, mais est une menace mondiale. (3)

Les intellectuels en assistance au Forum d’Aspen n’ont pas éclaté de rire lorsque Dempsey leur a expliqué que l’implication de la Russie (de manière supposée et toujours sans preuve) en Ukraine était la première fois depuis 1939, qu’un pays prenait sciemment la décision d’utiliser la force contre une autre nation souveraine afin de remplir ses objectifs. Personne n’a demandé à Dempsey ce que Washington a fait durant ces trois dernières présidences et régimes présidentiels, ceux de Clinton avec la Serbie, de Bush et Obama en Afghanistan, Irak, Somalie, Pakistan et Yémen et Obama en Libye et en Syrie. ( NdT: sans même compter le Vietnam et la Corée auparavant… )

Voici les mots de Dempsey : « Vous avez un gouvernement russe qui a sciemment pris la décision d’utiliser la force militaire contre une autre nation souveraine afin de parvenir à ses objectifs. C’est la première fois depuis 1939 ou à cette époque que ceci s’est produit. Ils sont clairement sur une voie qui les mène sur un chemin différent non seulement en Europe de l’Est, mais aussi en Europe de l’Ouest et envers les Etats-Unis. »

Washington regarde le monde comme son pré carré et cette vision est si marquée qui ni Dempsey ni son audience de (soi-disant) haut niveau du Forum d’Aspen n’ont même tiqué ou remarqué l’absurdité totale de cette déclaration. Washington et sa population totalement conditionnée sont persuadés que la « nation exceptionnelle et indispensable » n’est pas limitée dans ses actions par la souveraineté des autres nations.

Washington est persuadé que la loi américaine prévaut dans les autres pays au dessus des lois de ces autres nations comme la France ou la Suisse et que Washington peut dicter aux institutions financières étrangères avec qui elles peuvent faire des affaires et avec qui elles ne le peuvent pas, demandez simplement à tout pays et entreprise qui ont été empêchés de faire des affaires avec l’Iran, que Washington peut envahir tout pays dont le leader peut-être diabolisé par Washington à volonté pour mieux le renverser, demandez à des pays comme le Honduras, l’Irak, la Libye, la Serbie etc… Washington peut entreprendre des opérations militaires contre des peuples étrangers comme le Pakistan ou le Yémen, pays avec lesquels Washington n’est pas (officiellement) en guerre.

Tout ceci est possible parce que Washington a repris le titre de « peuple élu de dieu » à Israël. Bien sûr le fait qu’Israël ait perdu le titre ne l’a pas empêché d’agir de la même façon.

Washington a mis en branle la machine de guerre. Une fois que les roues tournent, le momentum emporte la machine vers l’avant. Les gouvernements et médias fous et imbéciles d’Europe ne semblent pas se rendre compte de l’orchestration de leur futur (ou de son manque), ou alors ils s’en moquent éperdument. Ils se condamnent eux-mêmes et le reste de l’humanité par leur insouciance. Qu’arriverait-il si le président français, le PM britannique ou la chancelière allemande n’étaient pas invités à la Maison Blanche ou si la non-entité polonaise ne recevait son aumône habituelle.

Des lecteurs ne peuvent pas tolérer l’exposition de problèmes sans une offre de solutions et en font toujours la demande. OK, voici la solution:

La seule possibilité pour éviter la guerre serait que Poutine emmène cette affaire devant l’ONU. Si Washington peut envoyer Colin Powell à l’ONU sans preuve ni vérité pour plaider le cas de Washington pour la guerre contre l’Irak, alors Poutine devrait être capable d’amener son cas devant l’ONU contre la guerre d’agression de Washington envers la Russie.

Plaider le cas que l’empereur est nu est somme toute facile.

A l’encontre de Washington, Poutine désire partager les preuves que la Russie possède au sujet de qui fait quoi en Ukraine. C’est une simple affaire que d’établir que Washington a orchestré un coup d’état qui a renversé le gouvernement élu d’alors, a soutenu la violence contre ceux qui s’opposaient à ce coup et a fait la sourde oreille devant les plaidoiries répétées de la Russie à Kiev et aux séparatistes pour qu’ils négocient leurs différents.

Poutine devrait clarifier au monde que Washington continue ses avancées militaires provocantes contre la Russie avec le renforcement de forces aux frontière de celle-ci et appelle à toujours plus de renforcement avec son décret S.2277 qui se lit comme une véritable préparation des États-Unis à la guerre, contenant des actions et accusations provocatrices de la part de hauts généraux de l’armée et d’officiels du gouvernement contre la Russie et en faisant tous les efforts pour isoler la Russie et la blesser au moyen de sanctions économiques et politiques.

Poutine devrait clarifier au monde qu’il y a une limite aux provocations que la Russie puisse accepter et que la Russie pense qu’elle est en danger d’attaque « préventive » nucléaire de la part de Washington. Poutine peut décrire le retrait américain du traité sur les missiles balistiques, la construction de ces bases aux frontières avec la Russie et le changement annoncé de la doctrine guerrière de Washington, qui élève maintenant les forces nucléaires américaines du rang de forces de frappe en retour à celles de forces de frappes premières préventives. Ces actions sont clairement dirigées contre la Russie (et la Chine… Que la Chine s’éveille, elle est la prochaine sur la liste !…)

Poutine doit clairement établir au monde que la conséquence probable de continuer à permettre les mensonges et l’agression de Washington, ne sera pas une autre de ces guerres désastreuses, mais la fin de toute vie sur terre.

Les gouvernements du monde, spécifiquement les vassaux de l’Amérique en Europe, au Canada, en Australie et au Japon se doivent d’être avertis qu’il en va de leur responsabilité d’arrêter de permettre à Washington d’agresser ou alors d’accepter la responsabilité pour la troisième guerre mondiale.

Nous pourrions au moins avoir la satisfaction de voir l’arrogante Samantha Powers et ses toutous britanniques se lever et quitter la salle de réunion de l’ONU. Il n’y a absolument aucun doute sur le fait que Washington sera incapable de répondre aux accusations et aux charges portées à son encontre.

Ici encore règne la doctrine Wolfowitz qui contrôle la politique étrangère américaine et qui condamne à mort la planète Terre:

« Notre premier objectif est de prévenir la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne URSS ou ailleurs, rival qui poserait une menace du même ordre que celui posé par l’ancienne Union Soviétique. Ceci est une considération des plus importantes qui souligne la nouvelle stratégie de défense régionale et requiert que nous œuvrions à prévenir toute puissance hostile à dominer la région dont les ressources seraient sous un contrôle renforcé, bien suffisantes pour générer une puissance mondiale et globale. »

Une puissance hostile étant définie comme un pays qui n’est pas vassal de Washington.

La doctrine Wolfowitz implique les États-Unis, son peuple, les alliés naïfs et crédules de Washington en Europe ainsi que leurs peuples dans une guerre contre la Russie et la Chine. A moins que ces deux pays ne capitulent, le monde sera détruit.

La destruction du monde est ni plus ni moins ce que favorise les gouvernements idiotiques européens de concert avec leur pressetituée occidentale à la botte, en permettant les mensonges et l’agression de Washington.

Notes :

1. http://un.ua/eng/article/522930.html, http://www.globalresearch.ca/collapse-of-ukraine-government-prime-minister-yatsenyuk-resigns-amidst-pressures-exerted-by-the-imf/5393168

2. http://rt.com/news/175292-nato-poland-supply-base/

3. http://www.commondreams.org/news/2014/07/25/gen-dempsey-were-pulling-out-our-cold-war-military-plans-over-ukraine