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Aujourd’hui, j’ai entendu sur la TV « Euronews » (bande sonore russe, c’est-à-dire contrôlée en direct par les traducteurs russes et de la propagande de la Russie) que 130 mille réfugiés ont quitté le Donbass pour la Russie et encore 100 mille sont déplacés en l’intérieur de l’Ukraine ). Euronews nous prend pour des cons ? Et la bande sonore russe aussi ? Pour faire passer la pilule auprès des Russes quant à la gravité de la situation, et empêcher que Poutine n’intervienne pas ?
La vérité : des 6,5 millions de la population du Donbass, selon les témoins oculaires, la moitié est en fuite. La guerre totale est en marche au Donbass. Pilonnage par l’aviation et l’artillerie lourde des centres villes et des zones industrielles. Résultats des courses: les usines sont en flammes. Quelques 5-10 mille morts de tous les côtés sont à signaler. Selon les estimations, il y a des dizaines de milliers de blessés. En même temps, si la vie est plus calme, dans plusieurs villes ukrainiennes, les citoyens ne savent même pas la gravité de la situation dans le Donbass. Il n’y a que quelques rumeurs… Le contrôle des médias en Ukraine est rude et total.
Internet ? Lui aussi est sous un contrôle partiel. D’ailleurs, il n’y a que la population des grandes villes qui savent vraiment bien l’utiliser. La ligne ukrainienne de la lobotomisation des masses semble bien fonctionner.
Les infos de la Résistance d’Odessa.
Dans la nuit du 20 au 21 Juillet à Odessa, des agents du SBU ont arrêté cinq « terroristes », selon la formule consacrée. Selon des infos officieuses, ils seraient en réalité une vingtaine. Selon le SBU, ils préparaient une série d’attaques terroristes à Odessa contre des politiciens, des lieux publics et des bureaux de recrutement militaire. Les incriminés auraient utilisé des explosifs artisanaux. Selon le SBU, ce groupe a déjà commis des attentats à l’explosif dans les institutions bancaires et les bureaux de recrutement aussi. Info ou intox ? Personne ne le sait.
Dimanche dernier, les gens se sont rassemblés, comme toujours, à proximité de la Maison des Syndicats, aujourd’hui brûlée. Quelqu’un a alors entonné une chanson russe. La rumeur a couru que c’était l’oeuvre de Jeanne Bichevskaja (chanteuse russe très connue). Scandale : la police a ordonné d’arrêter la diffusion. Les chansons russes sont désormais interdites de diffusion publique à Odessa.
Selon l’agence de nouvelles d’Odessa «Timer», il y a à Odessa au moins 120 prisonniers politiques. Vrai ou faux ? Les policiers hauts placés de la ville ont donné une information confidentielle à la Résistance : « Nous, la police, n’avons arrêté personne au motif politique, quant au SBU, nous ne sommes en courant. »
Est-ce que la torture médiévale sur les prisonniers politiques a été appliquée comme pendant « le processus de la torture d’Odessa», lors de la période 2002-2004 ? Les mauvais traitements, comme la privation de sommeil, etc, semble être pratiqués mais, les tortures les plus dégradantes ou rudes, selon l’information de la Résistance, il n’y en a pas.
Voici les informations des médecins d’Odessa travaillant maintenant au Snejnoe, région de Donetsk, dans le service médical des insurgés :
Tout d’abord, nos téléphones portables ne fonctionnent pas correctement ou si, , avec le… «glouglou».
Chaque jour, ce sont les bombardements de l’aviation et le pilonnage par l’artillerie lourde dans notre ville. Constat: pénuries alimentaires. Il est très difficile maintenant de se rendre en Russie. Le 31 Juillet dernier, nous avons proposé aux habitants de Snejnoe leur évacuation en Russie en colonnes protégées, pour éviter les embuscades ukrainiennes dans lesquelles ils n’hésitent pas à tirer sur les voitures des civils isolés. Il ne reste à Snejnoe que 20 à 30 mille personnes. Ils étaient 70 milles avant la guerre mais, le reste de la population ne veut pas quitter la ville malgré les bombardements massifs. Ils veulent attendre la victoire.
Chaque jour, il y a beaucoup de volontaires qui viennent s’inscrire chez les insurgés pour aller au front. Ce sont des hommes sérieux. Parmi eux, j’ai vu des visages aux traits mongoloïdes, Yakoutes, et que sais-je encore ? Tous sont en pleine confiance et croient en la victoire. Chez nous, s’il y a cinq tués pendant l’opération militaire, c’est déjà lune tragédie. Nos ennemis ne le savent pas et ne veulent pas se battre. C’est pour cette cause qu’ils subissent plus de pertes que nous de l’ordre de dix fois plus.
Les témoins racontent que les troupes ukrainiennes font des carnages dans les villes « occupés » du Donbass. Sachant bien que dans les caves les civils se cachent pour se protéger contre les bombardements, ils y lancent des grenades à l’aveugle.
Alexandre Sivov
Posted on août 3, 2014 @ 21:35
Allain Jules