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25 avril 2024

Le petit journal de Chris


je vous mets ici une belle image
avec la bise révolutionnaire
Chris
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Oui, la résistance palestinienne a triomphé à Gaza. La preuve en chiffres !

Par Leila Mazboudi

http://www.ism-france.org/analyses/Oui-la-resistance-palestinienne-a-triomphe-a-Gaza-La-preuve-en-chiffres–article-19164

On ne peut que saluer la modestie des factions de la résistance palestinienne, qui dans leur conférence de presse de mercredi soir dernier ont évité de prononcer un discours pompeux qui vante l’exploit qu’ils ont réalisé en 51 jours de guerre. Par la voix de leurs porte-parole, ils ont dit préférer ajourner cette célébration en grandes pompes au jour de la libération de la mosquée d’al-Aqsa. Une modestie qui en dit long sur les leçons qu’ils ont tirées de cette troisième guerre israélienne contre la bande de Gaza, en moins de 5 ans.

Oui, la résistance palestinienne a triomphé à Gaza. La preuve en chiffres !

Pourtant, leur triomphe est incontestable, quoiqu’en disent le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu ou les experts consultés ici et là par les agences internationales. D’ailleurs, le public israélien est de leur avis. À 59%. Même s’il l’exprime en terme qu’ « Israël n’a pas gagné la guerre ». Il a surtout perdu, de nouveau, sa force de dissuasion. Une menace vitale compte tenu de sa conjoncture, selon sa doctrine militaire.

Il est vrai qu’une comparaison superficielle des chiffres, aussi bien ceux des pertes humaines que matérielles, entre les deux belligérants ne peut que donner raison aux opinions les plus pessimistes, ou aux sionistes les plus aveuglés. Le nombre des victimes palestiniennes (2.147 martyrs et 11.000 blessés) n’est pas comparable à celui des Israéliens tués (71 israéliens et plus de 2.00 blessés). Il équivaudrait à dire que contre chaque israélien abattu, ce sont près de 34 palestiniens qui sont tués.

Or, quand on s’approfondit un peu plus dans l’histoire, via une petite comparaison avec la première guerre contre la bande de gaza, on comprend mieux les progrès enregistrés. En 2009, pendant les 22 jours de l’offensive « Plomb durci », il y a eu quelques 1.400 palestiniens tués contre 9 Israéliens. L’équation était alors de 1 israélien contre 155 palestiniens !

En terme militaire, l’échec est plus flagrant. Alors que l’armée israélienne assure avoir tué 900 « terroristes », le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), bien plus fiable, estime que la grande majorité des morts et des blessés sont des civils et assure avoir comptabilisé 215 combattants palestiniens parmi les morts dont elle a pu vérifier l’identité (journal français l’Humanité). Seule exploit de Tsahal : il a admirablement bien tué des civils !

De leur côté, les Palestiniens peuvent se targuer que ce sont des militaires leurs victimes majoritaires : 69 selon le bilan le plus récent (Yediot Aharonot).

Une équation en découle : 1 militaire israélien contre 3 combattants palestiniens ! Pas mal !

Il en découle aussi, sur fond de comparaison avec 2009, que le nombre des soldats israéliens tués a été multiplié par 6,9. Il était de 6 en 2009. Sachant que le dernier tué de cette guerre a été un soldat israélien ! Comme si la résistance a eu le dernier mot.

Le nombre des tirs de roquettes et leur portée, pour leur part, ont connu une hausse vertigineuse : dans la première guerre, les Palestiniens avaient tiré 571 roquettes et 205 obus, selon les chiffres israéliens (source : Amnesty internationale), et leur portée maximale était de 40 Km.

En 2014, le nombre des roquettes tirés est de 4.500, dont 3792 qui n’ont pas été interceptées par Dôme d’acier (selon le Yediot Aharonot) (3.934 selon des chiffres officiels israéliens, dont 3.356 qui se sont abattus, et seuls 578 qui ont été interceptés par Dôme d’acier). Et leur portée, comme nous l’avons tous vu, a atteint pour certaines, les 160 km.

Même remarque pour le nombre de villes et de localités israéliennes touchées par les roquettes palestiniennes et qui a nettement augmenté.
 
Le fait aussi que la guerre a perduré 51 jours n’est pas sans signification. C’est la preuve qu’Israël peinait à réaliser ses objectifs. De surcroit, elle contredit la nouvelle doctrine militaire israélienne qui préconise les guerres éclairs.

Signe encore plus fort : les tirs palestiniens ont gardé le même rythme durant ces jours, contraignant l’administration israélienne à négocier sous le feu.

Le tout en dépit d’une force de feu israélienne qui a été multipliée par 4. 4450 missiles israéliens se sont abattus sur cette minuscule enclave de 130 km2, et plus de 5.000 cibles ont été visées (Yediot Aharonot).

Cette performance palestinienne est d’autant plus louable que la bande deGaza est une enclave fermée, assiégée par terre, par mer et par air. Elle incarne l’intelligence, la force et la persévérance de ceux qui l’ont rendue possible durant ces dernières années.

Tout cela rappelle la guerre 2006 avec le Hezbollah. Mais pour la résistance palestinienne, c’est une première.

En termes d’objectifs militaires, le constat est également désolant pourIsraël. Malgré la prudence de son gouvernement dans le choix des mots, évitant de lancer des positions pompeuses, du style : « nous voulons écraser la résistance », il était bien clair qu’il voulait en finir une fois pour toutes avec la résistance palestinienne, dans toutes ses activités directes et indirectes : stopper les tirs de roquettes, éliminer ses commandants, détruire les tunnels…

La force de feu déployée par « Tsahal » montrait qu’il préconisait une solution finale pour Gaza.

Le contexte régional aurait dû l’aider sachant que deux acteurs clés dans l’axe de la résistance sont occupés ailleurs : la Syrie et le Hezbollah. Auquel s’ajoutent des relations au plus bas avec le seul voisin arabe, l’Égypte de Sissi, qui identifie la bande de Gaza au Hamas, l’allié de sa bête noire le Frère musulman Morsi. Sans omettre non plus l’implication sournoise d’Etats arabes, et dont la normalisation avec Israël se fait au-dessus et en-dessous de la table.

Et ne pas omettre non plus le mutisme et l’impunité traditionnels dont il dispose sur le plan international, qui lui permettent de commettre toutes les atrocités et tous les massacres contre les civils y compris les enfants et les femmes et de commettre toutes destructions.

Sur ce point, c’est au peuple palestinien que reviennent les preuves de bravoure. Etant dans toutes les guerres le souffre-douleur du courroux israélien lorsque celui-ci est incapable de léser les combattants, il a su par sa persévérance et sa patience amortir cette tactique sanguinaire.  Sa leçon aux Israéliens : ce n’est pas en tuant le plus de civils ou en détruisant leurs maisons et leur infrastructure qu’on gagne une guerre.

Même amortissement pour les attaques visant la résistance : ce n’est ni en liquidant ses commandants, ni en traquant ses combattants, ni non plus en détruisant les tunnels que la résistance sera décimée.

Au fil des guerres israéliennes, contre le Liban et la Bande de Gaza, tous ces stratagèmes ont affiché leurs limites : leur impact n’agit que sur le court terme…

Il est vrai que toutes les circonstances sont en faveur de l’entité sioniste, laquelle dispose de surcroit de tous les moyens pour triompher. Mais comme il n’y arrive pas, son fiasco est plus qu’éclatant. En effet, la futilité de la supériorité d’Israël est signe de sa défaite. 

A contrario, l’efficacité de la résistance, malgré son infériorité est l’incarnation de sa victoire.

Lorsque grande puissance et petite puissance sont à égalité, c’est le signe que la première descend la pente, et la deuxième la monte.

Un constat qui devrait faire se retourner dans leurs tombes les fondateurs de l’entité sioniste, au bout de 68 années d’occupation. 

Les résistants palestiniens en sont pleinement conscients et ont l’œil sur la mosquée AlAqsa. Pour eux, cette guerre n’est que le prélude…

Source : Al Manar

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Gilad Halpern explique pourquoi il n’a pas répondu à l’appel de l’armée
 
suivi de l’article : « La fin d’Israël » par Gilad Atzmon
 
suivi des pertes officielles de l’armée israélienne

 

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Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo 1° septembre 2014
traduction Françoise Lopez
(de notre correspondant à La Havane)
Un autre cas qui émeut parmi les milliers d’assassinats de Palestiniens et de Palestiniennes à Gaza, est le cas du médecin palestinien Anass Abu Kas qui avait obtenu son diplôme à Cuba en 2009. Abu Kass avait 33 ans et était docteur en Pharmacologie. Il est mort assassiné pendant les bombardements de Gaza, alors qu’il travaillait comme médecin. Les parents du jeune médecin avaient été assassinés par les sionistes en 2012.

NOTE de la traductrice: Tous les étudiants en médecine qui obtiennent leur diplôme à l’Ecole Latino-américaine de Médecine (ELAM), à cuba, s’engagent à rentrer dans leur pays pour soigner leurs concitoyens. Cuba ne pratique pas le vol des cerveaux…

URL de cet article:
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Qui a gagné la guerre à Gaza?

le 1 septembre 2014 dans Crises/guerresIsraëlPalestine
PAR SAMAH SABAWI

Partout, on discute interminablement pour savoir qui a gagné la guerre de Gaza. Les termes du cessez-le feu montrent qu’aucun des deux camps n’a obtenu ce qu’il voulait. Quels ont donc été les gains et les pertes, et qui est le vainqueur, pour autant qu’il y en ait un ?

Le Hamas a atteint ses objectifs de dissuasion : il a fait preuve d’une capacité de résistance et d’une force incroyables en dépit de son armement primitif. Il a réussi à forcer Israël à alléger le blocus en laissant passer les marchandises, l’aide humanitaire, et le matériel de reconstruction, en rétrécissant la zone de sécurité pour permettre aux fermiers palestiniens d’accéder à leurs terres, et en étendant la zone de pêche à 9,6 km des côtes. L’Égypte semble avoir accepté d’ouvrir le poste-frontière de Rafah, à la condition que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le gère. Mais le principal gain du Hamas, est, à tous égards, l’augmentation du soutien et de l’admiration des Palestiniens, quelle que soit leur appartenance, qui fait du Hamas l’épicentre de la résistance palestinienne. On ne sait évidemment pas si leur popularité durera, ni combien de temps ils en bénéficieront.

Par contre, le Hamas n’a pas réussi à obtenir la levée complète du siège, ni le port et l’aéroport que les Palestiniens réclamaient, ni la libération des prisonniers palestiniens. De plus énormément de gens ont perdu la vie à Gaza : 2 142 personnes ont été tuées par Israël (des civils pour la plupart, dont plus de 490 enfants. 540 000 personnes ont été déplacées du fait qu’Israël a délibérément détruit les maisons et les immeubles d’habitation. Les infrastructures et l’économie sont en ruines et presque la moitié de la ville est réduite à l’état de cendres. Le Hamas a aussi été critiqué par des organisations des droits humains et par des observateurs internationaux pour avoir tiré des roquettes au hasard sur Israël et pour les assassinats extra-judiciaires de personnes accusées de collaboration avec l’ennemi.

Du côté israélien, il s’avère que la quatrième puissance militaire au monde n’a pas réussi à mener à bien son opération militaire au sol à Gaza, et n’a pas atteint son objectif avoué de renverser le Hamas – ni même de l’affaiblir. Nous ne saurons jamais si Israël a vraiment détruit tous les tunnels comme il le prétend. Israël n’a pas réussi à anéantir l’accord d’unité entre le Fatah et le Hamas. Il a perdu la guerre de la communication, quand les images de sa brutale agression de Gaza ont fait le tour du monde. Il a perdu 69 personnes, presque toutes des soldats. En échange de toutes ces pertes, Israël a obtenu du Hamas qu’il cesse de tirer des roquettes sur Israël, une chose qu’il avait déjà obtenue plusieurs fois déjà, sans avoir besoin de faire une pareille démonstration de barbarie. En fait, Israël a obtenu fort peu de résultats, à part celui de rallonger encore la liste des ses crimes de guerre contre les Palestiniens.

Même si nous sommes évidemment très heureux que les deux camps soient parvenus à un accord et que les bombes aient cessé de tomber, il faut être conscient que le cessez-le-feu n’est qu’un sparadrap sur une jambe de bois. La politique israélienne de nettoyage ethnique et de dépossession du peuple palestinien, qui s’est mise en place il y a plus de 67 ans, se poursuit aujourd’hui à vive allure, en toute impunité. Pendant plus de 50 jours, nous avons assisté, à Gaza, à toutes sortes de violations israéliennes du droit international, à l’assassinat par Israël de centaines de personnes et à la destruction des moyens de subsistance de toute une population, sans que personne ne proteste vraiment. Les Palestiniens ont été abandonnés à leur triste sort, sous l’œil nonchalant de la communauté internationale.

Les choses doivent changer en profondeur, et elles sont d’ailleurs en train de changer. Si quelqu’un doit crier victoire, c’est d’abord et avant tout le peuple palestinien de Gaza, qui a montré une patience, une endurance et un sens du sacrifice exceptionnels dans sa lutte pour la liberté.

A un moindre degré, c’est aussi la victoire des gens qui, dans le monde, ont une conscience, de ceux qui ont fait passer leur sens de la justice avant leur appartenance tribale, en disant « Pas en notre nom », à ceux qui ont sont sortis des rangs de leurs partis pour dire « Nous sommes avec vous », tous des membres du mouvement international de solidarité avec les Palestiniens, venant de tous les horizons.

C’est aussi la victoire des millions de gens qui ont manifesté dans le monde, ceux qui ont mené des actions créatives dans les ports, ont écrit des messages sur les pancartes, ont déroulé le drapeau palestinien sur des ponts et ceux qui l’ont projeté sur l’édifice du Parlement.

C’est la victoire de ceux qui ont occupé les toits des usines d’armement et de ceux qui ont dansé dans des « flash mobs » [1] dans les centres commerciaux.

C’est la victoire du mouvement « Boycott, désinvestissement et sanctions » [2], qui a vu s’envoler le nombre des artistes, universitaires, politiciens et syndicats qui le soutiennent.

Alors qui a gagné la guerre à Gaza ? Eh bien, c’est la cause palestinienne. Le peuple palestinien, qui a montré une patience, une endurance et un sens du sacrifice exceptionnels dans sa lutte pour la liberté a gagné la guerre à Gaza.

Samah Sabawi (Middle East Eye) – 29 août 2014
Who won the war on Gaza? (middleeasteye.net )

Traduit par Dominique Muselet pour vineyardsaker.fr

Notes

[1] Une foule éclair (de l’expression anglaise identique flash mob), ou encore mobilisation éclair, est le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement (wikipedia, français).

[2] « Boycott, désinvestissement et sanctions » est une campagne internationale appelant à exercer diverses pressions économiques, académiques culturelles et politiques sur Israël afin d’aboutir à la réalisation de trois objectifs : la fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes, l’égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens (wikipedia, français).

Sourcehttp://www.vineyardsaker.fr/2014/08/29/gagne-guerre-gaza/

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Gaza a gagné la guerre et les Palestiniens sont en droit de célébrer

Abdel Bari Atwan  lundi 1er septembre
Gaza a triomphé et il le méritait tout particulièrement à une époque où les défaites s’accumulaient et où les complots contre le pays et sa foi se multipliaient. Une fois de plus, je remercie Gaza et ses martyrs…

Gaza a tout à fait le droit de célébrer sa victoire. De la même manière tout le peuple palestinien et les nations arabes et islamiques ont le droit de célébrer non seulement la fin de l’agression mais aussi la victoire des Gazaouis et la défaite des agresseurs et de tous ceux qui les soutenaient. Parmi ces derniers, il y a les Arabes qui sont restés silencieux et les Arabes qui attendaient, avec espoir, que les avions et les tanks de Netanyahou écrasent ce qu’il y a de plus honorable dans ce pays : sa résistance et son courage.

La résistance avec toutes ses factions a été victorieuse parce qu’elle a réussi à effrayer 6 millions d’Israéliens qui ont été obligés de passer la plus grande partie de leur temps dans des abris anti-atomiques par peur des roquettes. Aucun autre gouvernement arabe n’y était parvenu.

La résistance a aussi réussi à augmenter sa capacité de dissuasion d’une manière importante et elle a démontré une efficacité et une adresse au combat à laquelle ne s’attendaient pas du tout les Israéliens ni leurs amis arabes.

Israël s’est habitué, au fil des guerres précédentes, à la capitulation des Arabes dès le premier raid ou à leur fuite en masse vers les refuges les plus proches.

Cette fois-ci, c’est le contraire qui s’est produit, et c’est cela le miracle. La résistance n’a pas une seule fois agité le drapeau blanc, elle ne s’est pas laissée intimider par les avions de guerres F-16 made in USA ni par l’arsenal dernier cri d’extermination israélien. Les Palestiniens de la bande de Gaza ne se sont pas enfuis – ils ne l’auraient pas fait non plus si tous les postes frontière du monde avaient été ouverts – et ils n’ont pas essayé de forcer le bouclage égyptien parce qu’ils avaient décidé de mourir en martyrs dans les ruines de leurs villes, s’il le fallait.

Ce sont les colons israéliens des colonies du nord de Gaza qui se sont enfuis de chez eux après l’opération Nahal Oz* qui les a terrorisés. Toutes les certitudes de la défense israélienne ont été balayées par cette opération pendant laquelle des combattants de la Résistance ont surgi des tunnels pour tuer les soldats israéliens, tout en enregistrant calmement cette entreprise héroïque comme si c’était un pique nique.

La victoire a été obtenue non seulement grâce au courage du peuple palestinien et de ses forces de résistance, mais aussi grâce aux négociateurs qui ont fermement et bravement résisté à toutes les pressions et qui sont restés fidèles aux légitimes demandes palestiniennes : lever le siège, ouvrir les frontières, éliminer la zone tampon qui empêche les paysans de cultiver leurs terres, étendre la zone de pèche à 12 miles marins et engager rapidement des pourparlers sur la reconstruction de l’aéroport et d’un port.

Netanyahou a échoué et son avenir politique est compromis par cette humiliation. C’est Gaza qui a vaincu Alexandre le Grand, et exactement comme ils avaient vaincu son prédécesseur Olmert, ils ont vaincu Netanyahou et son gouvernement, et les ont couvert de honte.

Que va dire Netanyahou aux colons israéliens, hantés par la crainte des roquettes de la résistance, à qui il avait promis de faire cesser les tirs de roquettes qui pourtant n’ont pas cessé de pleuvoir jusqu’à la dernière minute avant le cessez-le-feu, et comment va-t-il justifier son échec à détruire les tunnels de la résistance, à la désarmer et à l’éliminer complètement ?

Il n’est pas étonnant que les ministres de son cabinet ne s’entendent pas sur le fait d’accepter ou de refuser le cessez-le-feu, car ils se rendent compte qu’ils ont perdu la guerre et que leurs électeurs vont leur lancer des chaussures parce que cette guerre n’a atteint aucun de ses objectifs. Tout ce qu’ils ont obtenu c’est d’être considérés comme des criminels de guerre qui vont bientôt avoir des comptes à rendre devant la Cour Pénale internationale.

Israël a perdu l’opinion publique internationale, en tous cas, la plus grande partie, et ne pourra plus tromper personne dans l’avenir comme il l’a fait par le passé. Le monde entier a vu à la TV – ou en a entendu parler à la radio – les corps déchiquetés des enfants dont les maisons ont été bombardées, les vieillards dont les refuges ont été démolis et les hôpitaux qui ont été bombardés avec les blessés dedans ; les images ne mentent pas.

Ceux qui ont fabriqué les roquettes, construit les tunnels et montré des nerfs d’acier tout au long de ces 51 jours d’agression sont les héros de Gaza. Des héros qui ont aussi manifesté un haut niveau de morale et d’éthique dans le combat : ils n’ont pas tué d’enfants israéliens, ils n’ont tué que des soldats, à la différence des soldats israéliens qui ont ciblé principalement des enfants.

Les chefs de la résistance et leurs hommes ont été victorieux à Gaza parce qu’ils ont été formés dans des académies militaires où on apprend la dignité, l’estime de soi et la persévérance, à la différence de celles qui enseignent la lâcheté, la déception et la peur de l’ennemi, fréquentées par les leaders arabes, leurs fils et leur généraux à la poitrine pleine de fausses médailles.

Merci au peuple de Gaza et merci aux martyrs et aux blessés qui nous ont appris ce que veut dire se sacrifier pour la mère patrie, comme ils nous ont appris à nous reposer sur nous-mêmes et à refuser de confier notre sort aux leaders arabes et à leurs armées à qui le sens de l’honneur et de la dignité fait désormais défaut.

Merci à la femme de Gaza qui est venue du quartier de Shujaya détruit par l’aviation israélienne, et qui a perdu sa maison et ses enfants bien aimés, ses voisins et toute sa famille ; cette femme incarne toutes les mères, les soeurs et les grand-mères des martyrs, qui en dépit de toutes leurs souffrances , sont sorties saluer la résistance et ses combattants et célébrer une victoire qui a coûté tant de vies, demandé tant de sang et exigé tant de courage.

Félicitations à Gaza pour cette victoire qui sera le prélude d’une victoire plus grande encore. Les roquettes sont toujours là et les cerveaux qui ont fabriqué les roquettes, construit les tunnels, planifié et mené les combats sont toujours là et ils feront de nouveaux miracles qui stupéfieront Israël et seront bien plus dangereux encore pour Israël.

La culture de la résistance est de retour, plus forte que jamais, et une nouvelle génération de chefs a émergé des ruines. Cette génération supplantera toute les précédentes, chassera les “dinosaures” qui lui barrent la route, et mènera la nation à la reconquête, du Jourdain jusqu’à la mer, de ses droits légitimes, pour établir un état unifié et tolérant dans lequel tous pourront co-exister dans la justice et l’égalité.

Gaza a triomphé et il le méritait tout particulièrement à une époque où les défaites s’accumulaient et où les complots contre le pays et sa foi se multipliaient. Une fois encore, je remercie Gaza, son peuple, ses martyrs et tous les grains de sable de sa plage, témoins des défaites de tous ceux qui ont envahi Gaza au cours des siècles.

Notes :

https://www.youtube.com/watch?v=uDR…

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Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du site Raialyoum. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.

Du même auteur :

- La victoire fictive de Netanyahou – 31 août 2013
- Comment Israël a saboté la réconciliation Hamas-Fatah – 23 août 2014
- Israël a sans vergogne exploité la mort des trois colons – 18 juillet 2014
- La dislocation de l’Irak est dans l’intérêt d’Israël – 24 juin 2014
- Jusqu’où peut aller l’ISIS ? – 14 juin 2014
- Un mariage contraint et forcé – 4 juin 2014
- Les enfants syriens meurent de froid, les Gazaouis sont submergés, et les pays riches regardent ailleurs… – 17 décembre 2013
- La vraie raison du refus par l’Arabie saoudite, d’un siège au Conseil de sécurité – 24 octobre 2013
- Obama a abandonné à son sort l’opposition syrienne – 4 octobre 2013
- La Libye : une « success story » de l’OTAN – 27 septembre 2013
- Syrie : qui peut aujourd’hui prétendre représenter l’opposition ? – 21 septembre 2013
- Al-Qaïda a le vent en poupe – 13 septembre 2013
- Ces « fous de la gâchette » vont-ils déclencher une 3e guerre mondiale ? – 30 août 2013
- Égypte : un retour de 40 ans en arrière… – 26 août 2013
- La cause palestinienne n’a jamais dans le passé subi une telle trahison – 4 août 2013
- Syrie : l’attaque israélienne sur Lattaquié exige une riposte – 20 septembre 2012
- Wadie Maswadeh, 5 ans… Arrêté par les troupes d’occupation – 13 juillet 2013
- Syrie : Mesha’al est tombé dans le piège du sectarisme – 28 juin 2013

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La résistance palestinienne… quel exemple !

samedi 30 août 2014 – 11h:05

Daniel Vanhove

 

 


Après s’être emparé de l’excuse du rapt et de l’assassinat de 3 jeunes colons pour intervenir de manière totalement abjecte et démesurée à Gaza en enfreignant à multiples reprises le Droit international, le gouvernement israélien en déconfiture suite à cette calamiteuse campagne militaire avait dû trouver une nouvelle justification pour tenter de relancer sa machine de guerre.

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Combattants du mouvement du Jihad islamique, lors d’une manifestation à Gaza le 28 août 2014 – Photo : MEE/Hosam Salem

En effet, lors de la trêve d’environ une semaine en plein massacres, aucun des objectifs visés par le 1er ministre Netanyahu n’avait été atteints : ni l’arrêt des roquettes sur Israël, ni le soulèvement de la population contre les dirigeants du Hamas, ni l’éradication de ce dernier, ni même la scission entre le Hamas et le Fatah nouvellement réunis dans la perspective d’un gouvernement d’unité nationale… Bravo l’artiste ! Et c’est un mensonge de plus sur la rupture de la trêve par le Hamas, puis très vite un bébé d’une colonie tué par les éclats d’une roquette qui ont servi d’alibi à la reprise de ces punitions collectives meurtrières et illégales… qui n’ont heureusement duré que quelques jours supplémentaires, avant de devoir reconnaître l’impasse dans laquelle l’entité sioniste s’était engagée.

Aux USA, après les campagnes désastreuses menées depuis des années au Moyen-Orient, le président Obama prix Nobel de la Paix, poussé par son aile droite et par le complexe militaro-industriel a dû trouver lui aussi une excuse pour relancer ses bombardements en Irak, estimant même au passage que cela ne suffira pas pour éradiquer l’EI (État islamique) et qu’il faudrait étendre ces frappes à la Syrie. L’État yankee n’a toujours pas digéré qu’il ait fallu s’incliner il y a quelques mois devant la diplomatie russe ayant écarté ce nouveau bain de sang annoncé. Et dans le cas présent, c’est la décapitation du soi-disant journaliste James Foley qui a fait l’affaire… soi-disant, parce que certains éléments attestent de sa présence en tant que soldat en Afghanistan, et qu’il serait peut-être bien un agent de la CIA… sans parler que sa mort pourrait remonter à plus d’un an, dans ces supercheries médiatiques auxquelles les gouvernements de nos « démocraties » nous ont habitués.

Entre ces deux États voyous – États-Unis & Israël – la synchronisation marche bien, et ils fonctionnent en stéréo parfaite. Leur veulerie est telle, que même le décès de victimes n’est pas respecté mais au contraire, sert d’alibi aux va-t’en guerre pour pousser toujours plus loin leurs politiques mortifères. La moindre anecdote, le détail le plus sordide est monté en épingle et travesti pour servir les plans les plus sinistres. Mais combien de temps encore fonctionnera cette répugnante synchronisation ?… D’autant après le nouveau fiasco de l’armée israélienne, pourtant bardée de technologie sophistiquée et inondée de dollars à la pelle ?…

Le Président Obama qui avait soulevé tant d’espoirs après les deux mandats désastreux de G.W.Bush et son clan de gangsters en cols blancs, ne convainc plus grand monde en-dehors de son entourage et des quelques eunuques européens prêt à vendre leur âme pour n’importe quel os à ronger… De son côté, le 1er ministre Netanyahu doit multiplier ses discours et déclarations en trompe-l’œil pour tenter de masquer l’échec patent de sa désastreuse stratégie… Et c’est le Hamas qui, à travers ses dirigeants déterminés, a annoncé aux Israéliens qu’ils pouvaient tranquillement regagner leurs kibboutz… Quelle leçon ! Et surtout, quelle gifle magistrale au gouvernement sioniste !

Je l’écrivais dans un papier récent : Tôt ou tard, l’effondrement de l’Etat israélien, mais ignorais à ce moment-là, que les premiers indices seraient aussi clairs.

L’on peut désormais entrevoir le jour où l’on dira : « Gaza outragé, Gaza brisé, Gaza martyrisé, mais Gaza libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple ! »… avant d’en dire autant de toute la Palestine !

Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine

Il a publié aux Ed. Marco Pietteur – coll. Oser Dire :

- Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes – 2004
- La Démocratie mensonge – 2008

Du même auteur :

- Décapitation ou drones et missiles : à vous de choisir… – 28 août 2014
- Tôt ou tard, l’effondrement de l’État israélien->/spip.php ?article14895] – 24 août 2014
- L’écrasante responsabilité européenne dans la Nakba palestinienne – 6 août 2014
- Ces autorités des pays de l’UE qui importent elles-mêmes les conflits du P-O – 27 juillet 2014
- Les mots pour le dire : sionisme = nazisme ! – 19 juillet 2014
- Ainsi sévit l’armée « la plus morale du monde » … – 26 janvier 2014
- Ces programmes télé et JT devenus de grandes poubelles… – 2 janvier 2014
- L’ONU autorise TOUS les moyens de lutte contre la colonisation – 7 octobre 2013
- Entre Syrie et Palestine… le prix Nobel de la Paix pose ses choix – 15 septembre 2013
- Urgence pédagogique à l’attention des médias français – 27 juin 2011

28 août 2014 – Transmis par l’auteur

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Formation militaire britannique pour les miliciens de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) !

le 31 août 2014 dans Crises/guerresIngérenceIrakSyrie

PAR DNA NEWS

Cet article est une dépêche de l’agence ANI, une des deux grandes agences indiennes de presse avec PTI.

La dépêche résume en fait un article du Daily Star, un tabloïd anglais. Danl‘article de ce tabloïd on peut aussi lire l’avis d’une source militaire britannique qui explique que compte tenu du fait qu’on estime à 600 le nombre de Britanniques enrôlés dans l’Etat Islamique en Irak et au Levant, on ne doit pas s’étonner si un ou deux ont eu une expérience militaire dans l’armée de Sa majesté.

Pourtant on a du mal à s’imaginer un ou deux anciens soldats britanniques former à leurs méthodes des bataillons entiers d’une milice dont l’effectif compte plusieurs milliers de combattants. Or on nous parle de miliciens recevant une

 formation typiquement britannique d’un bon niveau…

 
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Pourquoi les Etats-Unis utilisent l’EIIL pour conquérir l’Eurasie

le 2 septembre 2014 dans Crises/guerresHégémonieIngérenceIrakUkraine

PAR PIOTR


Le groupe terroriste EIIL – qui s’est répandu par la terreur dans une partie de la Syrie et de l’Irak – s’est auto proclamé ‘Etat islamique » alors que ce n’est pas un Etat et qu’il n’a rien d’islamique. [Arrêt sur Info]

 

Une analyse en huit points de pourquoi, comment et dans quel but les USA utilisent les extrémistes islamistes de l’EIIL au Moyen-Orient.

* * *

1-. Les corsaires étaient des personnes privées (souvent des armateurs) qui engageaient des capitaines habiles à la navigation pour conduire leurs propres intérêts, et ceux plus politiques de puissances qui leur fournissaient ce que l’on appelait une « lettre de marque». Une telle lettre les autorisait à attaquer et saccager les navires d’autres puissances sous certaines conditions (en général, en période de guerre).

Les activités des pirates et celles des corsaires étaient pratiquement les mêmes. Seules différaient les couvertures politiques officielles. Certains corsaires ont fini leur carrière comme pirates, parfois pendus par ces mêmes gouvernements qui les avaient engagés par le passé.

De fait, les corsaires pouvaient se permettre des choses qu’un État jugeait éventuellement imprudent, politiquement ou économiquement, de faire.

Une variante à une échelle bien plus grande et plus organisée fut celle des compagnies commerciales dotées de privilèges, comme la fameuse Compagnie anglaise des Indes orientales, qui bien que parfaitement privée (la couronne anglaise ne possédait pas une seule action de la compagnie anglaise) avait carte blanche pour mener des guerres et conduire des activités de gouvernement.

Les corsaires et les pirates ont peuplé l’imaginaire romantique et libertaire de générations de personnes qui, à l’inverse, fronçaient les sourcils sur les activités de leurs mandataires.

Aujourd’hui, l’Histoire ne fait que se répéter. En pire.

2-. Les branches armées de ceux que l’on appelle les fondamentalistes islamistes sont, depuis plus de 30 ans, une forme encore plus perverse de ces compagnies, cette fois au service de l’empire américain. Les premières bases de cette alliance furent jetées pendant la Première Guerre mondiale par des gens comme St John Philby ou Gertrude Bell, de brillants agents anglais hautement qualifiés qui travaillaient en contact étroit avec les princes saoudiens.

On a vu cette alliance à l’oeuvre en Afghanistan dans les années 80, sous la savante baguette criminelle de Zbigniew Brzezinski, puis en Bosnie, au Kosovo, en Tchétchénie, en Libye, en Syrie et maintenant en Irak. Il est probable que ses tentacules se prolongent jusqu’en Inde via le Pakistan, et jusqu’au Xinjiang ouïghour en Chine.

L’EIIL, autrement dit, l’État islamique en Irak et au Levant (Levant étant synonyme de « Syrie ») est une forme plus sophistiquée de cette stratégie corsaire. Plus encore qu’Israël – lequel, étant formellement un État reconnu internationalement, se doit de se soumettre aux lois internationales, même s’il ne le fait pratiquement jamais, s’arrogeant le droit de larges dérogations, et  possède une organisation politico-institutionnelle complexe (mais cela compte de moins en moins, là-bas comme ici) –, l’EIIL représente véritablement la quadrature du cercle : un Etat-sans-Etat qui, étant par définition une entité terroriste, a le « droit » de se positionner en dehors de toute légalité. Les USA ont raison de les appeler « organisation terroriste » : le soutien politique direct, et celui organisationnel à travers l’Arabie saoudite, ajouté à l’appellation même qu’ils lui  donnent, constituent la fameuse « lettre de marche » fournie par la superpuissance. Autrement dit, ils ont le droit et le devoir d’être des terroristes.

Exactement comme les corsaires d’antan ; sous la couverture trompeuse de « combattants pour la liberté (anti-Assad), ils ont frappé l’imaginaire romantique à la fois de certains naïfs bien-pensants  – qui sont parfois, malheureusement, tombés eux-mêmes dans les mailles mortelles du filet – et de soi-disant internationalistes adeptes du Dieu Jupiter. On imagine bien à quel point ils se sentent perdus aujourd’hui. Nous, à l’inverse, nous commençons à distinguer un peu plus clairement les contours d’un objectif bien précis.

3-. Dans les années 80, la Rand Corporation avait déjà « prévu » que les guerres futures seraient un savant mélange de guerres des étoiles et de conflits prémodernes conduits par des entités sous-étatiques. Une prédiction relativement aisée, étant donné que la Rand Corp. faisait elle-même partie du milieu où se préparait un tel scénario. Il s’agit d’une stratégie soutenue par une logique implacable. De fait, si ces « guerres des étoiles » sont poussées à l’extrême, elles ne peuvent que se transformer en un conflit nucléaire. A l’inverse, la guerre façon « corsaire », faite à travers des entités sous-étatiques, comme celle menée par les USA après les premiers coups « orthodoxes » assénés par les génies de Bush et Clinton, a permis à la super-puissance de lancer cette série de « premières frappes » (First strikes) qui auraient été excessivement risquées, et donc pratiquement impossibles, en termes de guerre orthodoxe entre États, même si cela avait été envisagé par le « New Nuclear Posture » élaborée par les Néocons sous Bush Jr.

La débandade générale des concurrents stratégiques survenue dès le début montre bien que ce coup avait quelque chose de génialement criminel. On a même l’impression que tous ces concurrents ont préféré courir le risque de guerres terroristes sous-étatiques plutôt que celui d’un conflit ouvert avec un adversaire sans pitié et toujours plus agressif, car toujours plus en difficulté. Une difficulté qui reste cependant relative et dont nous parlerons plus avant.

4-. Quoi de mieux pour les USA que d’installer dans le centre névralgique de l’Eurasie (déjà objet de tous les désirs et cauchemars du conseiller-devin de Jimmy Carter pour la sécurité, Zbigniew Brzezinski), une État-sans-Etat, un État-zombie, en Être-sans-être, une organisation territoriale qui peut, à l’abri de sa bannière noire de pirate, menacer d’actions épouvantables les États voisins, en partant de la Syrie, de la Russie, de l’Iran, de la Chine, des républiques centre-asiatiques, et en poursuivant le long du couloir qui à travers le Pakistan pénètre en Inde et qui, via le Xinjiang ouïghour, prend la Chine à revers ? Difficile d’imaginer une arme non conventionnelle plus efficace. Très difficile. Voilà un coin redoutable planté au coeur de l’Organisation de Shanghaï.

Non seulement cela, mais l’Europe peut également être menacée (cela n’a-t-il pas déjà eu lieu ?). Cela peut s’avérer utile, si d’aventure elle se montrait un peu trop récalcitrante au projet néoimpérial américain, avec ses corollaires comme l’arnaque du  TTIP (futur Traité de libre-échange transatlantique)

La difficulté que rencontrent les États unis, et dont nous parlions plus haut, ne réside pas dans le fait qu’ils auraient entamé un inexorable déclin par on ne sait quelle loi géopolitique ou économique. En réalité, la difficulté réside dans le système capitaliste lui-même, qui aujourd’hui est encore centré sur les USA, chose que l’on peut contester seulement si l’on pense que le système capitaliste est mesurable seulement en termes de profits, de PIB, d’échanges commerciaux et de réserves monétaires. C’est le cas, mais pas seulement, car le système capitaliste est avant tout un système de pouvoir.
De plus, les puissances émergentes ont émergé, « en retard » (il ne pouvait en être autrement), c’est-à-dire lorsque les capacités de destruction militaires, industrielles, écologiques et financières au niveau mondial avaient déjà été massivement hypothéquées par un État-continent dénommé « États-Unis d’Amérique » et par ses vassaux. Il est vrai que nous, pays occidentaux au capitalisme mature, comptons pour 1/7e de la population mondiale, mais cela donne justement la mesure du problème, car nous comptons immensément plus sur le plan de la capacité destructrice.

5-. Le réalisateur Oliver Stone et l’historien Peter Kuznic ont fait remarquer de façon très pertinente qu’avec Hiroshima et Nagasaki, les USA avaient non seulement voulu montrer au monde qu’ils étaient une superpuissance, mais – et cela est bien plus préoccupant – qu’ils n’auraient aucun scrupule à défendre leurs intérêts, et qu’ils étaient prêts pour cela à incinérer en masse hommes, femmes et enfants.

Les populations libyennes, syriennes et irakiennes martyrisées par les corsaires fondamentalistes sont la démonstration macabre de cette absence de scrupules, avec ces épisodes saccadés de génocides plutôt qu’un génocide atomique, bien trop risqué. En ce sens très précis, l’EIIL est utilisé comme arme de destruction massive.

6-. En Occident, cette stratégie demeure incompréhensible à la plupart des gens. Il est vrai qu’elle est complexe, car elle fait appel à un jeu d’intrigues entre différents intérêts, idéologiques ou purement mafieux, mais la chose a de quoi surprendre, car en plus d’être évidente en termes d’objectifs – et parce qu’évidemment les USA les ont eux-mêmes clarifiés -, comme on l’a vu, il ne s’agit en réalité que de la réédition d’une très ancienne stratégie bien connue de tous.

La perception des gens a pu être un brin confuse lors du conflit afghan dans les années 80. Il était alors difficile de faire le lien entre Volker Shock, l’invasion soviétique, et la naissance d’une guérilla islamiste soutenue et organisée par les USA. Certains chercheurs, passant à l’époque pour des farfelus, avaient toutefois faire remarquer les liens entre crise systémique, financiarisation, reaganomanie, conflit géopolitique et reprise d’initiatives néoimpériales par les USA après la déroute du Vietnam (combien de fois a-t-on donné les USA pour vaincus). Je veux parler des chercheurs rassemblés au sein de l’École du « Système-monde ».

Il est cependant singulier qu’une gauche aussi déterminée dans les années 60 et 70 à lutter pour la défense du Vietnam prosoviétique, ait quelques années plus tard fait de l’oeil aux fondamentalistes soutenus par les USA contre une Union soviétique soudain considérée comme l’empire à abattre à tout prix.

Après les Tours Jumelles, début de la 3e guerre mondiale « par morceaux », celle dont vient tout juste de parler le Pape François (il aura vraiment fallu au Vatican plus de 13 ans pour le comprendre ?), le déclin total de la gauche fut annoncé par un spectaculaire chant du cygne : les énormes manifestations contre les guerres de Bush Jr. et les politiques néolibérales globalisées. On était pourtant sur la bonne voie, car il s’agissait de protester précisément contre les deux aspects complémentaires du rapport argent-pouvoir mis à nu par la crise systémique. Mais il a suffi d’une aggravation de la crise vers  les centres occidentaux du capitalisme et de l’élection sanctifiée de  Barack Hussein Obama pour mettre fin à toute rationalité et pour transformer des centaines de milliers d’ex-militants en soutiens actifs, passifs, ou inconscients de la nouvelle politique impériale.

Je n’exagère pas : il suffit de comparer les quelque 3 millions de personnes dans les rues de Rome en 2003 contre la guerre en Irak, et les 300 (trois cents) manifestants à Rome en 2011 contre celle en Libye.

Mais le pire est que cela ne résultait pas d’un programme sophistiqué de conditionnement, mais de celui de stratégies de communication introduites à l’époque par le dirigeant nazi Goebbels, et réutilisées par les anciens et les nouveaux médias, avec une variante décisive : non seulement les mensonges les plus énormes sont répétés à l’unisson, partout et par tous les moyens, mais on les enveloppe maintenant d’une nouvelle terminologie et de nouveaux concepts qui plaisent beaucoup à la gauche : si le fait de larguer des bombes faisait froncer les sourcils aux gens de gauche, il suffisait de dire que c’étaient des bombes intelligentes ou même, humanitaires, voire, de l’aide humanitaire, sic et simpliciter. L’empire parlait désormais dans  un langage à large spectre, qui allait du vocabulaire réactionnaire à celui du progrès, technique, social et politique. Rien de bien nouveau, mais la cible était la société en voie de dislocation du fait de la crise toujours plus féroce, abandonnée et même trahie par ces mêmes intellectuels et ces mêmes politiques auxquels elle s’était confiée et parmi lesquels, malheureusement, les effets mutagènes du langage impérial avaient fait leurs dégâts, même dans les quelques forteresses encore debout.
Comme l’illustrait alors un dessin d’Alan : « le trucage existe, on le voit nettement, bien en évidence, mais personne n’en a rien à faire. » Les vraies raisons devraient être étudiées à fond pour comprendre comment sortir de ces limbes suspendus au-dessus du gouffre.

De toute façon, la « guerre au terrorisme » n’a pas abattu le terrorisme, tout simplement parce qu’il n’y avait aucun terrorisme à abattre. En revanche, elle a détruit des États, d’abord l’Afghanistan, puis l’Irak. Et pendant ce temps, le terrorisme entrait « en léthargie » avant de réapparaitre au travers de certaines démonstrations nécessaires de son existence, comme à Madrid ou à Londres, au coeur de l’Europe. En réalité, il était simplement dans une phase de réorganisation, au sens où on le réorganisait pour de nouveaux théâtres d’opérations, éventuellement peu clairs au début dans l’esprit des stratèges américains, car lors des crises systémiques, même celui qui génère et utilise le chaos en ressent les effets.

7-. Avec Obama , les objectifs et la stratégie se sont peu à peu éclaircis. Une fois l’armée corsaire réorganisée et développée, la nouvelle offensive a été déclenchée, avec cependant deux préludes : le discours d’Obama à l’Université du Caire en 2009, et les « printemps arabes » qui ont commencé l’année suivante.

Dans les deux cas, la gauche a démontré une formidable capacité à ne rien comprendre à ce qui se passait.

Ayant désormais dissocié totalement l’anticapitalisme de l’anti-impérialisme, la majeure partie du « peuple de gauche » s’est fait rouler dans la farine de la bien-pensance des droits humains (inutile de rappeler ici les champions italiens – et français – de cette mélasse), élevant n’importe quel bla-bla en concept et ensuite en paroles d’évangile. Obama dixit. Comme c’est beau. Mais quelle différence entre Obama et ce va-t-en-guerre anti-musulman de Bush ! Avez-vous écouté son discours du Caire ?
Pas le moindre doute sur le fait que l’Empire dictait là la nouvelle doctrine d’alliance à l’islam politique (une alliance dont le centre logistique, financier et organisationnel se trouve en Arabie Saoudite, le fidèle et plus ancien partenaire des USA au Moyen-Orient).

Cela a empiré avec les « printemps arabes ». Même une fois les bombardements sur  la Libye commencés, la gauche n’a pas eu le bon sens de revenir sur son propre enthousiasme pour ces « révoltes ». En cela, l’appel aussi démentiel que déplaisant de Rossana Rossanda fut symptomatique, lorsqu’elle invitait les gens à s’enrôler dans les hordes d’égorgeurs de Benghazi (dont le chef arrivait directement de Guantanamo, sous couverture de l’OTAN), comme ce que les antifascistes avaient fait en Espagne.

Un appel qui signait le niveau de corruption aristotélicienne, non pas d’un cerveau vieillissant, mais de plusieurs générations de rêveurs qui ont grandi sous le ciel de l’Empire américain, naturel comme le firmament et invisible comme le temps, et donc non perceptible.

Sous cette coupole étoilée et globalisée, le capitalisme devient non plus un rapport social vivant dans des sociétés et des lieux géographiques concrets, mais un concept qui s’oppose à un autre concept : le « capital » et le « travail ». La chose la moins matérialiste depuis l’époque des discussions sur le sexe des anges.

Dissocier le capitalisme de l’impérialisme est comme prétendre dissocier l’hydrogène de l’oxygène tout en conservant l’eau. Pour un chrétien, c‘est comme vouloir dissocier le Christ de l’Esprit sain. Il reste quelque chose, suspendu entre le livresque et la bien-pensance instinctive aux prises avec tous les démons les plus fourbes et déterminés. Nous sommes arrivés au point où un chef d’État-major, le général Wesley Clark, révèle que la Libye et la Syrie étaient, dès 2001, sur la liste des objectifs sélectionnés par le Pentagone, tandis que de soi-disant marxistes, toujours incurables continuent encore aujourd’hui d’y voir des « révoltes populaires » ; ces révoltes populaires qu’eux-mêmes sont bien incapables de provoquer dans leur propre pays. En somme, les effets de la crise systémique.

8-. Mais tout cela ne constitue d’un ensemble de détails résiduels, qui  ne concernent que des détails de l’Histoire, sans réelles valeurs politiques. Ils servent tout au plus à illustrer le phénomène bien plus grave d’une gauche qui arrive face à la 3e Guerre mondiale totalement désarmée, aux niveaux théorique, politique et idéologique. Bien plus désarmé que le « peuple de droite » et bien souvent plus ouvertement du côté des va-t-en-guerre.

Ah, comme Pasolini avait raison quand il pestait contre les « irresponsables intellectuels de gauche » ! Regardez où nous en sommes aujourd’hui !

Il y a pourtant quelques traces de ciel bleu dans cet été plutôt maussade. On ne peut qu’être d’accord avec le Mouvement 5 étoiles et les écologistes de gauche (SEL) dans leur opposition à l’envoi d’armes aux Kurdes (au fait, à quels Kurdes ?).
Il y a des raisons d’être d’accord avec eux, comme l’indécence des exportations d’armes et l’inutilité de la chose pour résoudre le conflit. Mais la vraie inutilité et la vraie indécence résident dans le fait que ce conflit verra la mort de milliers de personnes, dont 90% de civils, comme cela se produit dans tous les conflits modernes , et comme le clament depuis longtemps des organisations comme Emergency.

Le sénateur McCain, électron libre, en apparence, mais en réalité exécuteur plénipotentiaire de la politique de chaos terroriste d’Obama, s’est mis d’accord aussi bien avec le leader du gouvernement régional Kurde en Irak, qu’avec le Califfe de l’EIIL, 
Abu Bakr al-Baghdadi, alias Abu Du’a, alias Ibrahim al-Badri, un des cinq terroristes les plus recherchés par les États-Unis, avec une récompense de 10 millions de dollars.

Nous avons les témoignages et les preuves photographiques (et c’est sur ces documents que se base la plainte judiciaire de certaines familles contre le sénateur McCain accusé d’être complice de l’enlèvement par l’ISIS de certaines personnes au Liban).

Tout comme Mussolini avait besoin d’un millier de morts à jeter sur la table des négociations de paix, les USA, l’EIIL et les boss kurdo-irakiens ont besoin de quelques milliers de morts (civils) à jeter sur la scène publique de la tragédie au Moyen-Orient, pour parvenir à la partition en trois de l’Irak et s’accaparer les zones nord-orientales de la Syrie (que l’on arrête de parler des USA et de la Syrie unis contre les terroristes, comme le font certaines fripouilles superficielles au service du régime). Tout cela pour rendre le spectacle plus réaliste.

Cher Mouvement 5 étoiles, et cher Di Battista, et aussi cher SEL (je m’adresse à eux, car ce sont les seuls au Parlement à avoir montré des signes d’intelligence et de décence), vous avez eu une excellente intuition, mais essayez d’aller au-delà de cette intuition, car dans cette crise systémique épouvantable qui est destinée à empirer, la seule intuition ne suffit plus, et tous les contes de fées finissent par devenir des films d’horreur, surtout en matière de politique internationale, un domaine où vous devriez vous armer un peu mieux.

En 1979, Zbigniew Brzezinski avait compris et écrit que le principal problème des États-Unis serait l’Eurasie et qu’il fallait absolument la « balkaniser », en particulier la Russie et la Chine. Au début du siècle dernier, en pleine hégémonie mondiale de l’Empire britannique, le géographe anglais Halford Mackinder écrivait : « qui contrôle l’Europe de l’Est commande le coeur du monde (Heartland) : qui contrôle le coeur du monde commande à l’Ile du monde : qui contrôle l’ile du monde commande au monde. »

L’inlassable va-et-vient de McCain entre Ukraine et Moyen-Orient n’est donc pas un hasard. La pensée dominante est toujours la même. Ce qui a changé, c’est simplement que les USA ont compris qu’il n’était pas nécessaire que ce soit leur armée qui fasse le sale boulot.

Par Piotr  – 25 août 2014

Source: http://ilfattoquotidiano.fr/explications-sur-le-chaos-pourquoi-les-usa-utilisent-leiil-pour-conquerir-leurasie/#more-1086

 

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VENEZUELA : 

Depuis l’Orénoque, pour que le peuple gouverne

by Venezuela infos

Sur la rive droite de l’Orénoque, à quelques kilomètres de l’endroit choisi par Simon Bolivar pour célébrer le Congrès d’Angostura en 1819, sept cents familles qui se consacrent à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche artisanale s’organisent au sein de la Commune socialiste Panapana. Avec ses presque 160 000 hectares de superficie, la Commune coïncide […]

Lire la suite

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France :
je fais passer cette lettre car il y a beaucoup de vrai dedans, et en particulier bien sûr que la crise n’est pas une crise mais bel et bien le mode de fonctionnement actuel du capitalisme.
LETTRE OUVERTE AUX VICTIMES D’UNE CRISE QUI  N’EXISTE PAS !
Je ne crois pas un seul instant qu’il y a une « crise » sinon  celle due à 
l’appétit insatiable des riches qui ont essayé jusqu’où ils  pouvaient aller 
et se sont aperçus, avec émerveillement, que pour eux il n’y  avait AUCUNE 
limite …à partir de là ce fut le commencement de l’enfer pour les  classes 
populaires …. 
Il n’y a pas de « crise » !!! Tout ces discours sont  des mensonges, le 
résultat d’une méga imposture à laquelle nous ne devons  surtout pas participer 
ne serait-ce qu’en acceptant la simple idée qu’il y a  effectivement une 
« crise » … 
On nous rebat les oreilles avec le « pacte de  productivité » mais tous les 
journalistes et politiques sans exception oublient  de citer en entier le nom 
de ce pacte qui est : « Pacte de productivité ET de  solidarité » …. La 
productivité qui est de donner aux patrons les moyens  financiers de créer des 
emplois marche à plein rendement surtout depuis  qu’Hollande (AU SECOURS 
c’est la gauche !!!) est au Pouvoir, malheureusement le  retour d’ascenseur est 
en panne et l’aide à la « productivité » ne sert qu’à  enrichir davantage 
qu’ils ne sont déjà les actionnaires des entreprises aux  dépends de la 
« solidarité » envers les français …. 
Ségolène Royal l’avait  bien compris qui évoquait une loi qui obligerait 
les patrons « qui ne jouent pas  le jeu » à rembourser les aides que l’Etat leur 
a octroyées …. 
…et ne  parlons pas de l’importance inouïe qu’on a donné aux banquiers 
depuis que l’Etat  n’emprunte plus directement à la banque de France mais 
oblige la Banque de  France à dispatcher aux banques les sommes qu’il veut 
emprunter… et çà aussi  c’est passé comme une lettre à la boîte !!!! 
Je ne peux pas évoquer ces  choses sans que ça me mette en fureur… alors 
qu’on ne me parle pas de la CRISE  ni mondiale (il y aurait bcp à dire sur 
le rôle des USA et de sa dette abyssale  qui ébranle la monnaie européenne 
pour que les states puissent continuer à mener  grand train et se prendre pour 
les maîtres du monde !) ni de CRISE nationale  dont on sait qu’il suffirait 
de prendre l’argent là où il est, dans la poche des  principaux 
actionnaires, des hauts fonctionnaires de l’Etat, des politiciens  etc.., au lieu 
d’essorer le bas de laine des français de la classe moyenne et  réduire à la 
misère la classe populaire ….
Je prends mon propre exemple :  je dois participer financièrement à 
l’aide-ménagère qui avant 2009 était  gratuite et ne l’est plus depuis que Sarkozy 
a décidé de supprimer les « aides  sociales de proximité » qu’Hollande se 
garde bien de rétablir, résultat alors que  j’avais droit vu mon état de santé à 
28h d’aide par mois je me suis fait  suprimer 12 heures car ça me faisait 
trop cher à la fin du mois.. dire que ces  12 heures me manquent est faible ! 
… il y a 10 ans les intérêts du LEP étaient  de 5% ils sont tombés à 1% 
(et je crois qu’on parle de baisser encore !)  certains des médicaments que 
je ne payais pas car ils entraient dans le cadre du  100% tombent sous le 
coup duTiers payant et, comme beaucoup de pauvres, je n’ai  pas de 
complémentaire. Je perçois 791,99€ de retraite qui n’est autre que mon  ancienne 
Allocation Adultes Handicapés convertie en retraite à 60 ans et versée  par la CPAM 
!!!! Voilà les conséquences de cette politique dans la vie d’une  vraie 
pauvre et ce que je subis est subis par combien de millions de français et  de 
citoyens pauvres, en France ? 
Et le pire c’est qu’il y a malheureusement  bien plus mal loti que moi, des 
gens qui n’ont plus rien, pas même un toit sur  la tête ni rien pour manger 
à leur faim et se soigner correctement et çà c’est  une honte insupportable 
! Alors qu’on ne me parle pas de « crise » pour justifier  ce qui se passe, 
ce que le gouvernement actuel OSE nous faire ! Cette politique  n’est rien 
d’autre qu’une imposture et un détournement de fonds perpétrés par  les 
actionnaires des lobbies vampires mais aussi par les politiciens, les  ministres, 
le président de la république et tous les hauts fonctionnaires de  l’Etat 
qui eux s’en mettent plein les poches et ne veulent rien sacrifier de  leur 
train de vie somptuaire !!!!
Il faudra bien que le peuple laisse de côté  les discours et les théories 
et se révolte concrètement, physiquement,  matériellement, parce que ça ne 
peut pas durer longtemps comme çà !!!!
Je  suis en colère comme je crois beaucoup de français et j’espère de tout 
mon petit  coeur malade que tout va exploser !!! 

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Il manque aussi un tas de chose et en particulier le côté international – et même mondial –
mais ça montre bien que quand on ne peut plus se permettre de croire à la propagande, on est caapable de réflexion et d’e lucidité.
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TÉLÉ :
Si vous voulez regarder des télés avec un autre son de cloche  –  sur internet, c’est plus sûr, car la transmission est souvent sabotée (surtout si elles parlent de Gaza)
voici les adresses des trois que je trouve le plus intéressantes :
http://www.presstv.com/live.html  ( Press TV  en anglais)

http://rt.com/on-air/    (RT en anglais)
http://www.telesurtv.net/#  (TELESUR en espagnol)
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je remets ici (en français et en anglais) un texte que je trouve très important :

Pardon, mais, Israël n’a aucun droit d’exister. (Al Akhbar)   (IN English below)

Sharmine NARWANI

L’expression « droit d’exister » est entrée dans ma conscience dans les années 1990, tout comme le concept d’une solution à deux Etats est entré dans notre vocabulaire collectif. Dans chaque débat à l’université, quand un sioniste était à bout d’arguments, ces trois mots magiques étaient invoqués pour interrompre la conversation avec un « êtes-vous en train de dire qu’Israël n’a pas le droit d’exister ? » indigné.

Bien sûr, vous ne pouviez pas contester le droit d’Israël à exister – c’était comme nier le droit fondamental des Juifs d’avoir… des droits, avec toute la culpabilité de l’Holocauste jetée à la figure pour faire bonne mesure.

Sauf bien-sûr que je n’y suis pour rien dans l’Holocauste – et les Palestiniens non plus. Le programme de nettoyage ethnique méthodique en Europe de sa population juive a été employé de façon tellement cynique et opportuniste pour justifier le nettoyage ethnique de la nation arabe palestinienne, qu’il me laisse totalement indifférente. Je me suis déjà surprise – oh, stupeur – en train de lever les yeux au ciel en entendant Holocauste et Israël dans la même phrase.

Ce qui me trouble dans cette ère post-« solution à deux Etats », est l’audace même de l’existence d’Israël.

Quelle idée fantastique, cette notion qu’un groupe d’étrangers d’un autre continent puisse s’approprier une nation existante et peuplée – et convaincre la « communauté internationale » que c’était la chose juste à faire. Un tel culot me ferait rire si ce n’était pas aussi grave.

Encore plus flagrant est le nettoyage ethnique de masse de la population palestinienne indigène par les juifs persécutés, à peine remis de leur propre expérience de nettoyage ethnique.

Mais ce qui est vraiment effrayant, c’est la manipulation psychologique des masses dans la croyance que les Palestiniens seraient en quelque sorte dangereux – des « terroristes » déterminés à « jeter les juifs à la mer ». Je gagne ma vie avec les mots et l’usage du langage dans la création de perceptions m’intrigue. Cette pratique – souvent appelée « diplomatie publique » – est devenue un outil indispensable dans le monde de la géopolitique. Les mots, après tout, sont les blocs de construction de notre psychologie.

Prenez par exemple la façon dont nous sommes arrivés à percevoir le « différend » israélo-palestinien et toute résolution de ce conflit qui perdure. Ici, je vais généreusement emprunter des passages d’un article précédent…

« Les États-Unis et Israël ont déterminé le discours mondial sur cette question, en définissant des paramètres stricts qui limitent de plus en plus le contenu et l’orientation du débat. Toute discussion en dehors de ces paramètres, jusqu’à récemment, était largement considérée comme irréaliste, improductive et même subversive. »

La participation au débat est réservée à ceux qui souscrivent à ces grands principes : l’acceptation d’Israël, son hégémonie régionale et sa supériorité militaire ; l’acceptation de la logique douteuse sur laquelle est fondée la revendication de la Palestine par l’Etat juif ; et l’acceptation de quels sont les interlocuteurs, mouvements et gouvernements acceptables ou non dans toute solution au conflit.

Des mots comme colombe, faucon, militant, extrémiste, modéré, terroriste, islamo-fasciste, négationniste, menace existentielle, mollah fou déterminent la participation de certains à la solution – et sont capables d’en exclure d’autres instantanément.

Ensuite, il y a le langage qui préserve « le droit d’Israël à exister » sans poser de questions : tout ce qui invoque l’Holocauste, l’antisémitisme et les mythes sur les droits historiques des Juifs à la terre léguée par le Tout-Puissant – comme si Dieu était un agent immobilier. Ce langage ne vise pas seulement à empêcher toute contestation de la connexion juive à la Palestine, mais cherche surtout à punir et à marginaliser ceux qui s’attaquent à la légitimité de cette expérience coloniale moderne.

Mais cette pensée collective n’a abouti à rien. Elle n’a fait qu’occulter, distraire, dévier, esquiver, et diminuer, et nous ne sommes pas plus près d’une solution satisfaisante… parce que la prémisse est fausse.

Il n’y a pas de solution à ce problème. C’est le genre de crise où vous constatez votre échec, réalisez vos errements et rebroussez chemin. C’est Israël qui est le problème. C’est la dernière expérience coloniale des temps modernes, une expérience menée au moment même où de tels projets s’effondraient partout dans le monde.

Il n’y a pas de « conflit israélo-palestinien » – qui laisserait entendre une sorte d’égalité dans la puissance, la souffrance et les éléments concrets négociables. Mais il n’y a pas la moindre symétrie dans cette équation. Israël est l’occupant et l’oppresseur. Les Palestiniens sont occupés et opprimés. Qu’y a-t-il à négocier ? Israël détient toutes les cartes. Ils peuvent rendre des terres, des biens, des droits, mais même cela est une absurdité – car qu’en est-il du reste ? Pourquoi ne pas rendre toutes les terres, tous les biens et tous les droits ? Pourquoi auraient-ils le droit de garder quoi que ce soit – en quoi l’appropriation des terres et des biens avant 1948 est-elle fondamentalement différente de l’appropriation des terres et des biens après cette date arbitraire de 1967 ?

En quoi les colonialistes d’avant 1948 sont-ils différents de ceux qui ont colonisé et se sont installés après 1967 ?

Permettez-moi de me corriger : les Palestiniens ont bien une carte en main qui fait saliver Israël – la grande revendication à la table de négociation qui semble contenir tout le reste. Israël aspire à la reconnaissance de son « droit d’exister ».

Mais Israël existe déjà, non ?

En fait, ce que Israël craint plus que tout c’est sa « délégitimation ». Derrière le rideau de velours, voici un Etat construit sur des mythes et des récits, protégé uniquement par un géant militaire, des milliards de dollars d’aide des États-Unis et un seul veto au Conseil de sécurité de l’ONU. Rien d’autre ne se dresse entre cet Etat et son démantèlement. Sans ces trois choses, les Israéliens ne vivraient pas dans une entité qui est devenue « le lieu le plus dangereux au monde pour les Juifs. »

Retirez tout le discours et tout le vernis de la propagande, et vous réalisez rapidement qu’Israël n’a même pas les bases d’un Etat normal. Après 64 ans, il n’a pas de frontières. Après six décennies, il n’a jamais été plus isolé. Plus d’un demi-siècle plus tard, et il a besoin d’une armée gigantesque simplement pour empêcher les Palestiniens de rentrer chez eux à pied.

Israël est une expérience ratée. Il est sous assistance respiratoire – débranchez ces trois tubes et il est mort, ne survivant que dans l’esprit de quelques étrangers qui se sont gravement fourvoyés en pensant qu’ils pouvaient réussir le casse du siècle.

La chose la plus importante que nous pouvons faire dans l’optique d’un seul État est de nous débarrasser rapidement du vieux langage. Rien n’était vrai de toute façon – ce n’était que le langage employé dans un « jeu » particulier. Développons un nouveau vocabulaire de possibilités – le nouvel Etat sera la naissance de la grande réconciliation de l’humanité. Musulmans, chrétiens et juifs vivront ensemble en Palestine comme ils le faisaient auparavant.

Les détracteurs peuvent aller se faire voir ailleurs. Notre patience s’amenuise comme la toile des tentes dans les camps de purgatoire où vivent les Palestiniens depuis trois générations.

Ces réfugiés exploités de toutes parts ont droit à ces beaux appartements – ceux qui ont des piscines au rez-de-chaussée et un bosquet de palmiers à l’extérieur du hall d’entrée. Parce que l’indemnité qui leur est due pour cette expérience occidentale ratée sera toujours insuffisante.

Et non, personne ne hait les Juifs. C’est l’argument de dernier recours qu’on nous hurle aux oreilles – le dernier « pare-feu » pour protéger ce Frankenstein israélien. Ca ne m’intéresse même plus d’insérer les mises en garde habituelles censées prouver que je ne hais pas les Juifs. C’est impossible à prouver et franchement, l’argument n’est qu’un alibi. Si les Juifs qui n’ont pas vécu l’Holocauste en ressentent encore la douleur, qu’ils s’arrangent avec les Allemands. Qu’ils exigent une portion importante de terres en Allemagne – et bonne chance à eux.

Quant aux antisémites qui salivent sur un article qui s’en prend à Israël, allez faire un tour ailleurs – vous faites partie de la cause qui a provoqué ce problème.

Les Israéliens qui ne voudront pas partager la Palestine comme des citoyens égaux avec la population palestinienne indigène – ceux qui ne voudront pas renoncer à ce qu’ils ont demandé aux Palestiniens de renoncer il y a 64 ans – pourront prendre leur deuxième passeport et rentrer chez eux. Ceux qui resteront feront mieux d’adopter une attitude positive – les Palestiniens ont montré leur capacité à pardonner. Le niveau du carnage qu’ils ont subi de la part de leurs oppresseurs – sans riposte comparable – démontre une retenue et une foi remarquables.

Ce sera moins la mort d’un Etat juif que la disparition des derniers vestiges du colonialisme moderne. Ce ne sera qu’un rite de passage – tout se passera très bien. A ce stade particulier du 21e siècle, nous sommes tous, universellement, des Palestiniens – et corriger cette injustice constituera un test de notre humanité collective, et personne n’a le droit de rester les bras croisés.

Israël n’a pas le droit d’exister. Brisez cette barrière mentale et dites-le : «  Israël n’a pas le droit d’exister ». Savourez-le, tweetez-le, postez-le sur Facebook – et faites-le sans y réfléchir à deux fois. La délégitimation est là – n’ayez pas peur.

La Palestine sera moins douloureuse qu’Israël ne l’a jamais été.

Sharmine Narwani

retrouvez l’auteure sur Twitter : @snarwani

Traduction « et hop, un tabou de moins » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

 

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English :

Excuse Me, But Israel Has No Right To Exist

By Sharmine Narwani – Thu, 2012-05-17 21:46- Sandbox
 

The phrase “right to exist” entered my consciousness in the 1990s just as the concept of the two-state solution became part of our collective lexicon. In any debate at university, when a Zionist was out of arguments, those three magic words were invoked to shut down the conversation with an outraged, “are you saying Israel doesn’t have the right to exist??”

Of course you couldn’t challenge Israel’s right to exist – that was like saying you were negating a fundamental Jewish right to have…rights, with all manner of Holocaust guilt thrown in for effect.

Except of course the Holocaust is not my fault – or that of Palestinians. The cold-blooded program of ethnically cleansing Europe of its Jewish population has been so callously and opportunistically utilized to justify the ethnic cleansing of the Palestinian Arab nation, that it leaves me utterly unmoved. I have even caught myself – shock – rolling my eyes when I hear Holocaust and Israel in the same sentence.

What moves me instead in this post-two-state era, is the sheer audacity of Israel even existing.

What a fantastical idea, this notion that a bunch of rank outsiders from another continent could appropriate an existing, populated nation for themselves – and convince the “global community” that it was the moral thing to do. I’d laugh at the chutzpah if this wasn’t so serious.

Even more brazen is the mass ethnic cleansing of the indigenous Palestinian population by persecuted Jews, newly arrived from their own experience of being ethnically cleansed.

But what is truly frightening is the psychological manipulation of the masses into believing that Palestinians are somehow dangerous – “terrorists” intent on “driving Jews into the sea.” As someone who makes a living through words, I find the use of language in creating perceptions to be intriguing. This practice – often termed “public diplomacy” has become an essential tool in the world of geopolitics. Words, after all, are the building blocks of our psychology.

Take, for example, the way we have come to view the Palestinian-Israeli “dispute” and any resolution of this enduring conflict. And here I borrow liberally from a previous article of mine…

The United States and Israel have created the global discourse on this issue, setting stringent parameters that grow increasingly narrow regarding the content and direction of this debate. Anything discussed outside the set parameters has, until recently, widely been viewed as unrealistic, unproductive and even subversive.

Participation in the debate is limited only to those who prescribe to its main tenets: the acceptance of Israel, its regional hegemony and its qualitative military edge; acceptance of the shaky logic upon which the Jewish state’s claim to Palestine is based; and acceptance of the inclusion and exclusion of certain regional parties, movements and governments in any solution to the conflict.

Words like dove, hawk, militant, extremist, moderates, terrorists, Islamo-fascists, rejectionists, existential threat, holocaust-denier, mad mullah determine the participation of solution partners — and are capable of instantly excluding others.

Then there is the language that preserves « Israel’s Right To Exist » unquestioningly: anything that invokes the Holocaust, anti-Semitism and the myths about historic Jewish rights to the land bequeathed to them by the Almighty – as though God was in the real-estate business. This language seeks not only to ensure that a Jewish connection to Palestine remains unquestioned, but importantly, seeks to punish and marginalize those who tackle the legitimacy of this modern colonial-settler experiment.

But this group-think has led us nowhere. It has obfuscated, distracted, deflected, ducked, and diminished, and we are no closer to a satisfactory conclusion…because the premise is wrong.

There is no fixing this problem. This is the kind of crisis in which you cut your losses, realize the error of your ways and reverse course. Israel is the problem. It is the last modern-day colonial-settler experiment, conducted at a time when these projects were being unraveled globally.

There is no “Palestinian-Israeli conflict” – that suggests some sort of equality in power, suffering, and negotiable tangibles, and there is no symmetry whatsoever in this equation. Israel is the Occupier and Oppressor; Palestinians are the Occupied and Oppressed. What is there to negotiate? Israel holds all the chips. They can give back some land, property, rights, but even that is an absurdity – what about everything else? What about ALL the land, property and rights? Why do they get to keep anything – how is the appropriation of land and property prior to 1948 fundamentally different from the appropriation of land and property on this arbitrary 1967 date?

Why are the colonial-settlers prior to 1948 any different from those who colonized and settled after 1967?

Let me correct myself. Palestinians do hold one chip that Israel salivates over – the one big demand at the negotiating table that seems to hold up everything else. Israel craves recognition of its “right to exist.”

But you do exist – don’t you, Israel?

Israel fears “delegitimization” more than anything else. Behind the velvet curtain lies a state built on myths and narratives, protected only by a military behemoth, billions of dollars in US assistance and a lone UN Security Council veto. Nothing else stands between the state and its dismantlement. Without these three things, Israelis would not live in an entity that has come to be known as the “least safe place for Jews in the world.”

Strip away the spin and the gloss, and you quickly realize that Israel doesn’t even have the basics of a normal state. After 64 years, it doesn’t have borders. After six decades, it has never been more isolated. Over half a century later, and it needs a gargantuan military just to stop Palestinians from walking home.

Israel is a failed experiment. It is on life-support – pull those three plugs and it is a cadaver, living only in the minds of some seriously deluded foreigners who thought they could pull off the heist of the century.

The most important thing we can do as we hover on the horizon of One State is to shed the old language rapidly. None of it was real anyway – it was just the parlance of that particular “game.” Grow a new vocabulary of possibilities – the new state will be the dawn of humanity’s great reconciliation. Muslims, Christians and Jews living together in Palestine as they once did.

Naysayers can take a hike. Our patience is wearing thinner than the walls of the hovels that Palestinian refugees have called “home” for three generations in their purgatory camps.

These universally exploited refugees are entitled to the nice apartments – the ones that have pools downstairs and a grove of palm trees outside the lobby. Because the kind of compensation owed for this failed western experiment will never be enough.

And no, nobody hates Jews. That is the fallback argument screeched in our ears – the one “firewall” remaining to protect this Israeli Frankenstein. I don’t even care enough to insert the caveats that are supposed to prove I don’t hate Jews. It is not a provable point, and frankly, it is a straw man of an argument. If Jews who didn’t live through the Holocaust still feel the pain of it, then take that up with the Germans. Demand a sizeable plot of land in Germany – and good luck to you.

For anti-Semites salivating over an article that slams Israel, ply your trade elsewhere – you are part of the reason this problem exists.

Israelis who don’t want to share Palestine as equal citizens with the indigenous Palestinian population – the ones who don’t want to relinquish that which they demanded Palestinians relinquish 64 years ago – can take their second passports and go back home. Those remaining had better find a positive attitude – Palestinians have shown themselves to be a forgiving lot. The amount of carnage they have experienced at the hands of their oppressors – without proportional response – shows remarkable restraint and faith.

This is less the death of a Jewish state than it is the demise of the last remnants of modern-day colonialism. It is a rite of passage – we will get through it just fine. At this particular precipice in the 21st century, we are all, universally, Palestinian – undoing this wrong is a test of our collective humanity, and nobody has the right to sit this one out.

Israel has no right to exist. Break that mental barrier and just say it: “Israel has no right to exist.” Roll it around your tongue, tweet it, post it as your Facebook status update – do it before you think twice. Delegitimization is here – have no fear. Palestine will be less painful than Israel ever was.

Sharmine Narwani is a commentary writer and political analyst covering the Middle East. You can follow Sharmine on twitter@snarwani.

 

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