AFRIQUE – EBOLA. Brownie Samukai: « L’existence du Liberia est gravement menacée »

Posted on sept 10, 2014 @ 9:59

Allain Jules

Ebola in LiberiaLe Liberia, pays d’Afrique de l’Ouest, le plus touché par la maladie, et pays du célèbre retraité du football George Weah, compte 4 millions d’habitants. Coup de théâtre, hier, son ministre de la Défense a tenu un discours alarmiste mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Si le Liberia disparaît, ça veut dire que les pays voisins, Sierra Leone, Côte d’Ivoire et Guinée ne résisteront pas. Et par extension, toute l’Afrique…

«L’existence du Liberia est gravement menacée», a déclaré Brownie Samukai. La maladie «se propage comme un feu de forêt, dévorant tout sur son passage». Le pays «n’a pas assez d’infrastructures, de capacités logistiques, d’expertise professionnelle et de ressources financières pour faire face à l’épidémie de manière efficace», a-t-il constaté. L’épidémie, la plus grave depuis l’identification de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait 2296 morts sur 4293 cas, dont 1224 décès au Liberia, a affirmé l’OMS dans un bilan arrêté au 6 septembre. Près de la moitié des cas mortels ont été signalés ces trois dernières semaines. Et que fait la soi disant « communauté internationale » ? Rien, que des déclarations.

Or, un vaccin expérimental contre la fièvre Ebola s’est avéré efficace pendant au moins cinq semaines chez des singes. Et un rappel permet d’étendre son efficacité à dix mois. Le vaccin en question est similaire à celui de GlaxoSmithKline, dont les essais ont débuté mardi avec des volontaires en bonne santé. Ne serait-il ps utile d’aller l’expérimenter au Liberia et ailleurs ? Et le produit qui a guéri les Américains, pourquoi n’est-il pas autorisé aux Africains ?

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a prévu de convoquer une réunion internationale sur Ebola fin septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de susciter des contributions pour lutter contre l’épidémie de la part des gouvernements, des ONG et du secteur privé, a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric. M. Ban en a parlé au téléphone lundi avec le président américain Barack Obama, qui pourrait y participer, soulignant «la nécessité d’accroître d’urgence les efforts internationaux».

Après la mort par décapitation du journaliste américain James Foley, Obama est plus préoccupé par l’Etat islamique qu’autre chose. Les Américains et leurs sous-fifres semblent avoir découvert l’horreur. Il fallait que ça touche un américain. Et pourtant l’EI pratique ces atrocités en Syrie depuis 3 ans. Peut-être que le monde va se réveiller quand la fièvre Ebola atteindra les Etats-Unis…