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25 avril 2024

Une réunion restreinte sur la Libye prochainement à New York


EL WATAN

Une possible médiation algérienne est de plus en plus évoquée

Une réunion restreinte sur la Libye prochainement à New York

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le 20.09.14 |


L’implication de la communauté internationale en Libye est plus qu’urgente.

| © D. R.
L’implication de la communauté internationale en Libye est…

Malgré le chaos qui règne en Libye, l’Algérie refuse d’entendre parler d’une intervention étrangère dans ce pays.

Après des mois de désintérêt, le dossier libyen revient dans les agendas de la communauté internationale. En plus de l’activisme algérien qui propose désormais publiquement ses services pour une médiation entre les parties en conflit dans ce pays, les Américains se mettent de la partie. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a annoncé, hier à Washington, la tenue d’une «réunion restreinte» sur la Libye. Le ministre américain, qui s’est exprimé à la suite d’une rencontre avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, n’a donné aucune date. Il s’est contenté d’annoncer qu’elle aura lieu à New York.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui se trouve à Washington pour rencontrer John Kerry, a annoncé que «la Libye et le Mali, pays voisins immédiats de l’Algérie, où comme vous le savez, le terrorisme et l’instabilité règnent, sont au centre de notre action diplomatique immédiate et nous apportons bien sûr notre contribution à la solution d’autres questions au-delà de nos frontières». Cette déclaration de M. Lamamra s’inscrit dans une dynamique qui est en train d’être créée.

Depuis quelques jours, en effet, le ministre algérien a multiplié les sorties publiques autour de la question libyenne. «Si les Libyens estiment que l’Algérie est le lieu qui convient pour se réunir et amorcer un processus réunificateur dans le cadre d’une réconciliation nationale, alors l’Algérie est favorable à cette démarche», avait en effet estimé, le 15 septembre dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, alors qu’il recevait son homologue portugais.        «L’Algérie approuvera toute solution proposée par les Libyens eux-mêmes», avait-il dit, estimant que «si ces derniers jugent que l’Algérie en tant que pays frère et voisin est le pays qui peut abriter les différentes rencontres permettant d’aboutir à une solution, l’Algérie ne voit pas d’inconvénient à cela».

Vers une médiation algérienne

Ces déclarations de M. Lamamra ne viennent pas de rien. Le ministre des Affaires étrangères fait ainsi écho à des discussions qui ont lieu dans les coulisses depuis plusieurs mois déjà. Des parties libyennes — officielles ou non — ont en effet demandé, publiquement, la médiation de l’Algérie pour mettre fin au chaos qui règne dans leur pays. Si certains hommes politiques libyens, à l’image de l’ancien Premier ministre, Mahmoud Jibril, et certains chefs de factions armées, comme Abdelhakim Belhadj, avaient demandé publiquement l’intervention de l’Algérie, d’autres acteurs ont agi dans l’ombre.

Des parlementaires sont même venus solliciter une intervention militaire d’Alger. Peine perdue. Le président du parti islamiste tunisien, Ennahdha, Rached Ghennouchi a révélé, lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision de son pays, qu’une initiative algérienne visant à régler le conflit libyen est en préparation. «Nos amis algériens ont fait une proposition. Nous allons participer à cette initiative pour le bien de la Libye et pour le bien de la Tunisie», a-t-il indiqué. Le leader islamiste avait visité l’Algérie au mois d’août. Et Abdelaziz Bouteflika aurait profité de cette présence pour demander à M. Ghennouchi d’utiliser ses liens avec ses contacts libyens pour tenter de nouer les fils du dialogue. «J’ai effectivement des liens avec des parties libyennes. J’utilise ces relations pour le bien de le région», a seulement reconnu l’homme politique.

Malgré le chaos qui règne en Libye, l’Algérie refuse d’entendre parler d’une intervention étrangère dans ce pays. Une position rappelée mercredi dernier à Madrid par Ramtane Lamamra, au moment où des pays comme la France évoquent d’ores et déjà l’option d’une nouvelle intervention dans un pays livré aux milices. Des informations non confirmées évoquent également une possible intervention égyptienne. Ce pays serait déjà intervenu, avec les Emirats arabes unis, pour soutenir le général Khalifa Hafter, un ancien militaire qui a créé une armée dans le but de «chasser les terroristes du pays».

Ali Boukhlef
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