Par Gilles Munier/
Le Mont Sinjar – 1463 m d’altitude, situé à 124 km à l’ouest de Mossoul – est désormais totalement encerclé par les djihadistes de l’Etat Islamique qui sont parvenu récemment à couper les routes et chemins de montagne conduisant en Syrie.
L’hiver approche et les 2000 familles qui y sont réfugiées, parmi lesquelles des paysans locaux, ont un besoin urgent de couvertures, de tentes et de vivres.
Jusqu’à présent, les assauts djihadistes ont été repoussés par les Unités de protection du PYD (Parti de l’Union Démocratique, branche syrienne du PKK), des guérilleros du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et, depuis peu, par les Unités de Résistance du Sinjar (Sinjar Resistance Units ou YBS -Yekineyen Berxwedanê Şengalê, en kurde).
Les Unités de la Résistance du Sinjar, estimées à plus de 2000 combattant yézidis, ont été formées depuis août dernier par le PYD et le PKK. Dernièrement, 12 jeunes combattantes yézidies les ont rejoints. L’une d’elles, Dılfin Xıdır, a justifié son engagement en déclarant qu’elle ne voulait pas devenir esclave et que mourir de froid ou en combattant pour la liberté était « une mort honorable ». Elle a remercié Apo (surnom d’Abdullah Ocalan, chef du PKK), et le PKK pour lui avoir donné l’occasion de s’entrainer (1).
Les Yézidis sont prêts à mourir pour défendre le Mont Sinjar. Massoud Barzani leur fera-t-il larguer des armes et des munitions ? Il n’est question pour l’instant que de 100 tonnes vivres et de médicaments bloqués à Erbil. Jusqu’à quand ?
Photo : Logo des Unités de Résistance du Sinjar (YBS)
(1) 12 Yezidi women join ranks of YBS
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