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26 avril 2024

De la reconnaissance d’un Etat palestinien


petits rappel historiques

De la reconnaissance d’un Etat palestinien

Le 29 novembre 1947, les Nations-unis ont adopté la résolution la plus inique qui soit. Elle signait le vol d’un pays, la Palestine, au profit du sionisme. Elle est partagée en deux : un Etat arabe et un Etat juif. Cette résolution porte le numéro 181, « Avec pour Jérusalem un statut international spécial sous l’autorité administrative de l’Organisation des Nations Unies ». Aucun texte ultérieur n’est venu l’abroger dans ses fondements.

Et il y en avait des détails. Il y en a un qui stipule que « pendant la période de transition, aucun Juif ne pourra établir sa résidence sur le territoire de l’Etat arabe envisagé et aucun Arabe ne pourra établir sa résidence sur le territoire de l’Etat juif envisagé ». Il y en a un autre qui dit que « la création des États arabe et juif devait intervenir le 1er octobre 1948 au plus tard ». Citons un autre, pour finir, qui « fait appel à tous les gouvernements et tous les peuples pour qu’ils s’abstiennent de toute action qui risquerait d’entraver ou de retarder l’exécution (de la résolution)». Précisons que les Etats-Unis étaient signataires, ainsi que leurs deux principaux satellites, la Grande-Bretagne et la France.

Mais nous n’en sommes plus là. Près de 66 ans sont passés depuis le projet de partage, au cours desquels tous les termes de ce texte, tout scélérat qu’il soit, sont bafoués. A commencer par le fait qu’il ne reste pratiquement plus de base territoriale pour un Etat palestinien, à cause du fait que les sionistes ne se sont pas privés d’établir des résidences « sur le territoire de l’Etat arabe envisagé ». A commencer aussi par le fait que seuls les sionistes ont un Etat qui est reconnu par l’ONU et jouit de tous les privilèges que lui confère ce statut. A commencer, enfin, par le fait que des gouvernements ont entravé l’exécution de la résolution onusienne. Les Etats-Unis en l’occurrence par l’usage systématique du veto pour empêcher que soit appliqué le droit international à l’entité sioniste.

Aujourd’hui, les Palestiniens sont obligés de lancer une véritable pétition pour se faire reconnaître. Aux dernières nouvelles, ils auraient recueilli 135 signatures, alors que des parlements européens votent symboliquement pour leur reconnaître le droit d’avoir un Etat qui ne soit pas simple observateur à l’ONU. Pourquoi cette démarche, quand il suffirait d’activer un texte qui existe déjà ? Le secret se trouve dans le droit de la force dont jouissent les parrains des sionistes. Lesquels ne se privent pas de fulminer sur la moindre velléité de déroger à la soumission à leur diktat. Un diktat exercé par procuration de Washington. L’idée est de rendre caduque, y compris, l’aspiration minimale défendue par une Autorité palestinienne qui n’a plus que la prétention de récupérer des confettis, pourvu que cela lui soit permis. Quitte du fait que Mahmoud Abbes et son entourage savent que les sionistes continueront d’occuper, d’une façon ou d’une autre, ce qui reste de leur pays.

A côté d’une telle ignominie, heureusement que le sionisme est en train de se décomposer, dans le sang des Palestiniens et par la dynamique inversée de la « société idéale », de « l’Etat juif » purifié, qu’il veut construire, qui se confronte de plus en plus aux dures réalités des contradictions qui minent ses fondements.

Ahmed Halfaoui

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