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29 mars 2024

~ 8 décem­bre, la journée mon­di­ale du climat


ATHENA21.ORG

Géopoli­tique et développe­ment durab

 
PARIS-CLIMAT-2015A l’heure de l’anthropocène, quelle est l’institution qui nous a placés, nous humains, sur le chemin de l’abîme cli­ma­tique ? A l’horizon de COP 21 prévu à Paris dans 12 mois, alors que tant d’experts voudraient faire croire que c’est une affaire d’écolo­gie et non pas de polé­molo­gie, de diplo­matie envi­ron­nemen­tale et non pas de rap­ports de forces géopoli­tiques, de petits malins comme un cer­tain Ben Cramer (avec son canif de poche helvé­tique et son écharpe mauve autour du cou) insinue que :
a) 10% (au moins) des émis­sions de car­bone annuelles à l’échelle glob­ale provi­en­nent unique­ment des activ­ités mil­i­taires (l’auteur est dis­posé à détailler ces chiffres que le GIEC préfère occul­ter)
b) Plus de 1% de la sur­face ter­restre (soit davan­tage que la super­fi­cie de la France) est squat­tée (Cramer dit « con­damnée ») par les camps d’entraînement mil­i­taire et ces km2 sont réservés exclu­sive­ment au maniement des armes, y com­pris en temps de paix.
c) Si les Etats riches por­tent une respon­s­abil­ité cer­taine dans le chaos cli­ma­tique, les plus mil­i­taristes, ceux qui s’accaparent le plus de «théâtres d’opérations» sur la planète méri­tent une men­tion spé­ciale dans l’inspection des dégâts : après tout, le 13 des pays les « plus riches » est respon­s­able de la moitié des guer­res au 20ème siè­cle. Améri­cains et Bri­tan­niques le savent bien. Evi­tons donc de met­tre tous les arti­sans de la destruc­tion dans le même panier. Ceux qui manient la guérilla aux 4 coins du monde ne dis­posent pas de chars qui con­sument 400 litres aux 100.
Tan­dis que la vague verte est sur tous les fronts, l’arbre cli­ma­tique cache la forêt des conflits armés. Ben oui !
De nou­velles guer­res sales vont ani­mer nos écrans, agiter, per­turber et pour­rir la planète, ali­menter le marché de la peur. La guerre pro­pre ne s’éloigne pas : elle n’a jamais existé. On ne peut pas mil­i­tariser pro­pre­ment la planète. Ce n’est pas une affaire d’éco-gestes. Après Hiroshima, la for­mule à retenir n’est pas « détru­ire, disent-​ils », mais plutôt « détru­ire durable­ment, disent-​ils»

Le thème «Guer­res, paix & écolo­gie» est-​il suff­isam­ment exploré ?
Avec la mobil­i­sa­tion sur la clim, le poli­tique­ment cor­rect con­siste à dis­socier la dégra­da­tion envi­ron­nemen­tale et la mil­i­tari­sa­tion du monde. Et pour­tant ? Pourquoi tra­verser tant de zones de tur­bu­lences amnésiques ?
La mil­i­tari­sa­tion, ennemi pub­lic no 1 de la démoc­ra­tie, est aussi l’ennemi de la sauve­g­arde de la qual­ité de la vie et — venons-​en à l’essentiel ! — de la vie tout court. Tant que les neuf puis­sances dotées d’armes nucléaires sont capa­bles de déblo­quer en 24 heures, juste pour main­tenir en état et mod­erniser leurs arse­naux, l’équivalent de ce que le PNUE dépense en un an, les finance­ments pour éviter la fonte des ban­quises seront tou­jours dif­fi­ciles à trou­ver.
Pour info en anglais /​sum­mary in eng­lish.

A l’heure de la célébra­tion de cette journée mon­di­ale,
Tâchons de ne pas oublier que :
1) La dimen­sion mil­i­taire est exclue du Pro­to­cole de Kyoto ; 2) La France n’a pas signé encore moins rat­i­fié la Con­ven­tion ENMOD ; 3) Un Etat qui vit au-​dessus de ses moyens» vit aussi et surtout au-​dessus de ses moyens mil­i­taires. 4) La paix est l’angle mort du Global Com­pact, tout comme des Objec­tifs du Mil­lé­naire pour le Développement.

 

Guerre et paix et écolo­gie
Les risques de mil­i­tari­sa­tion durable
Ben Cramer
Pré­face d’Alain Joxe
Col­lec­tion : Société civile (12 x 22 cm) — 13

 

 

 

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