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19 avril 2024

Gestion américaine de la menace que constituent les groupes terroristes pour l’Occident


Al-Ahednews

Gestion américaine de la menace que
constituent les groupes terroristes pour l’Occident

Akil Cheikh Hussein

Samedi 27 décembre 2014

Le plan hégémonique utilise la thèse de la menace que constituent les groupes terroristes pour l’Occident pour contraindre les gouvernements des pays occidentaux à augmenter leurs dépenses militaires et à s’engager dans des guerres qui participent à les affaiblir, eux et ces groupes, pour le compte de la clique qui monopolise la décision à Washington.
Il existe des points de vue opposés au sujet du caractère sérieux ou non de la guerre menée par la Coalition régionale et internationale contre les groupes terroristes en Syrie et en Irak.

Les Etats-Unis et leurs alliés avancent des arguments dont le bombardement aérien auquel ils soumettent certaines des positions de ces groupes. De son côté, l’axe de la Résistance dans la région avance des analyses et des faits concrets prouvant que ces groupes ne sont que des outils manipulés par le plan hégémonique israélo-américain.
En dépit de cette opposition, les deux parties sont unanimes sur le fait que les groupes terroristes constituent un danger non seulement pour la région mais aussi pour les pays occidentaux. Pourtant cette unanimité n’empêche aucune des deux parties de placer cette menace dans un contexte différent.

Islamophobie et armement.

Pour sa part, Washington tient à mettre cette menace en évidence devant l’opinion publique en Occident dans le but d’accentuer l’islamophobie nécessaire pour augmenter les dépenses militaires dans l’intérêt des industries guerrières et, par la suite, renforcer la capacité de mener des opérations militaires au Moyen-Orient et ailleurs sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme. de la Résistance, il attrape cette thèse au vol en vertu d’une tactique consistant à «poursuivre le menteur jusqu’à la porte de sa maison» pour ainsi mettre les gouvernements occidentaux dans l’embarras aux yeux de leurs peuples et les contraindre, ne serait-ce que logiquement, à combattre les terroristes puisqu’ils prétendent que ces derniers constituent une menace pour l’Occident. En même temps, cette attitude ne manque pas de montrer la satisfaction de voir l’Occident se débattre dans ses contradictions du fait qu’il a lui-même créé le terrorisme qui s’est retourné contre lui.
Quoi qu’il en soit, la question reste posée : La menace que constituent les groupes terroristes pour l’Occident est-elle sérieuse ?

Aucun observateur ne peut que considérer cette menace comme possible, et ce pour deux raisons :
La première est que les groupes terroristes et takfiri affirment, ne serait-ce qu’au niveau de leur discours, qu’ils agissent dans le but de fonder l’Etat du califat sur la totalité de l’espace géographique qui a été contrôlé par les empires musulmans successifs. Cet espace s’étend de la Chine à l’est jusqu’à Vienne et l’Andalousie à l’ouest, avant d’englober le monde entier avec le parachèvement des «conquêtes».
Ils affirment également, toujours au niveau du discours, qu’ils considèrent les Occidentaux en tant que «Croisés» auxquels il faut appliquer la loi de Dieu. Les égorgements et les assassinats perpétrés par ces groupes corroborent clairement le contenu de ce discours. De même, certains incidents qui se passent en Occident et que l’on inscrit sur la liste des actions terroristes vont dans le même sens.
La seconde part d’une considération pour laquelle les groupes terroristes sont créés par la clique, apparente ou sous-jacente, qui monopolise la décision à Washington, et que cette clique parraine un projet qui ne se contente pas de vouloir liquider les ennemis (l’axe de la Résistance, la Russie, la Chine…) mais aussi de vouloir neutraliser les amis les uns après les autres. Certes, une telle entreprise dépend des circonstances et de l’évolution des événements et intervient une fois que le projet américain et sioniste aurait suffisamment utilisé les amis en question.

Déstabilisation des pays alliés

Les indices sont perceptibles à travers les efforts déployés afin de déstabiliser à terme des pays comme le Royaume saoudite et les pays européens. Les groupes terroristes jouent certainement un rôle dans ces efforts.
Pour mettre de côté l’étonnement de ceux qui croient à la stabilité et la pérennité des alliances entre les puissances éprises d’étendre leur hégémonie par tous les moyens y compris immoraux, il suffit de signaler le fait que des stratèges américains pensaient, au moment de la chute de l’Union soviétique, que les Etats-Unis devraient agir dans le sens d’étouffer l’Allemagne et le Japon rien que parce qu’ils étaient des concurrents dangereux à l’époque.
Il suffit aussi de rappeler que le lancement d’une guerre totale en vue d’instaurer l’empire américain mondial fut, pour les administrations américaines, un but avoué à l’époque qui a précédé les défaites de Washington et de «Tel-Aviv» au Moyen-Orient.

A partir de ces considérations, et dans les conditions des différentes crises qui secouent l’axe de l’hégémonie dans le monde, des crises que la clique qui monopolise la décision à Washington ne peut esquiver qu’en semant le chaos et les guerres partout dans le monde, on peut dire que Washington, ses alliés et ses outils sont entrés dans une sorte de «guerre de tous contre tous», selon plus d’un observateur.

Une guerre non déclarée. Pourtant, ses manifestations sont perceptibles dans les confrontations qui opposent, les groupes takfiri en Syrie, dans les différends qui séparent les Etats qui parrainent ces groupes ainsi que ceux qui troublent les relations entre ces Etats et leur parrain américain. Elles le sont également dans l’opacité de la guerre que mène la Coalition contre ces groupes en Syrie et en Irak.

L’agenda qu’on dicte à ces groupes comprend certainement des activités perverses dans des pays occidentaux. Ces groupes sont eux-mêmes visés par Washington et «Tel-Aviv» au cas à la fois du succès ou de l’insuccès de leur plan impérial.
Mais une chose est sûre : les chances d’un tel succès sont minimes : Dans les conditions de la résistance de l’axe mondial qui lutte contre le projet de l’axe hégémonique, le sort de ce dernier axe est celui du feu qui se dévore lui-même dès qu’il ne trouve rien à dévorer.

Source : al-Ahednews

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