Aller à…
RSS Feed

20 avril 2024

Comment Clinton a éliminé El Gueddafi


L’EXPRESSION.COM

FRACASSANTES RÉVÉLATIONS SUR LA MORT DU GUIDE LIBYEN

Comment Clinton a éliminé El Gueddafi

Par
Les milices islamistes contrôlent la Libye...Les milices islamistes contrôlent la Libye…

Alors que les discussions allaient bon train entre le Pentagone et le Guide qui allait se retirer du pouvoir, la secrétaire d’Etat a torpillé la démarche par une incroyable machine de propagande.

Encore une fois le fourvoiement au sein de la classe politique américaine a joué dans la tragédie libyenne. Après le grand mensonge des armes de destruction massive largement relayé par la presse américaine, et qui a conduit à la chute de Saddam Hussein et à l’occupation de l’Irak, un autre mensonge, diplomatique, cette fois-ci, vient être révélé par The Washington Times.

Ce journal vient de divulguer des documents officiels selon lesquels l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a agi à l’encontre des rapports que lui avait fournis le Pentagone et selon lesquels le colonel Mouaâmar El Gueddafi voulait se retirer du pouvoir et les Américains refusaient de s’impliquer dans l’invasion de la Libye.
«La tragédie libyenne n’était pas nécessaire», car El Gueddafi «voulait se retirer du pouvoir», note le journal américain. Selon des enregistrements audio secrets récupérés à Tripoli, de hauts responsables du Pentagone avaient entrepris en mars 2011, sans associer la secrétaire d’Etat, d’ouvrir leurs propres canaux diplomatiques avec le régime libyen et de redoubler d’efforts en vue de mettre fin à l’escalade de la crise.
Les mêmes documents révèlent même que le Guide libyen aurait «même participé avec le ministère de la Défense aux discussions entamées sur son abdication possible et sur un éventuel retrait du pouvoir». Alors que les discussions allaient bon train, la Maison-Blanche a torpillé la démarche par une incroyable machine de propagande actionnée par Hillary Clinton. Agissant sur les conseils des Frères musulmans égyptiens, la secrétaire d’Etat en a décidé autrement. Pour convaincre le président Barack Obama, l’Otan et les Nations unies d’autoriser une intervention militaire en Libye, Mme Clinton distillait une propagande selon laquelle El Gueddafi était engagé dans «une guerre génocidaire» et qu’il était sur le point de «provoquer une crise humanitaire».
De faux rapports ont été établis sur des bombardements fictifs et le massacre de milliers de personnes a été inventé de toutes pièces.
Les révélations du journal The Washington Times, citent également les appels et les alertes lancés par le fils du Guide libyen Seif El-Islam El Gueddafi qui avait averti, dans une conversation avec des responsables américains, que les rebelles armés soutenus par les Etats-Unis et leurs alliés français et britanniques n’étaient pas des «combattants de la liberté», mais plutôt des djihadistes qu’il a décrits comme «des gangsters et des terroristes».
Dans une conversation audio postée sur le site du journal The Washington Times Seif El-Islam disait clairement au membre du Parti démocrate, Dennis Kucinich que les armes livrées par l’Otan allaient directement aux mains des islamistes d’Al Qaîda.
Aussi a-t-il appelé le gouvernement américain à envoyer une mission d’enquête pour constater les faits sur le terrain. Mais sa voix était étouffée par la férocité de la propagande diffusée par Mme Clinton. Si le lobby militaro-industriel a eu le dernier mot, Hillary Clinton, en revanche, n’en a pas fait un bon investissement, elle qui prétend à la magistrature suprême des Etats-Unis. Même mort atrocement, le colonel El Gueddafi pèsera beaucoup dans la campagne électorale de Mme Clinton.

Cette affaire rappelle à bien des égards les faux prétextes employés par l’Administration américaine dans sa guerre contre la Libye aux fausses preuves brandies par Colin Powel et l’Administration de George W.Bush, en 2003, sur la détention des armes de destruction massive par Saddam Hussein.
Après la capture et la pendaison de Saddam, l’Irak sombre dans le chaos. De même, après la capture et le lynchage d’El Gueddafi, la Libye sombre exactement dans le même chaos. Les deux dictateurs ont été éliminés sur la base de mensonges fomentés par l’Administration américaine. Finalement, les faucons ont toujours niché à la Maison-Blanche et non au Pentagone.

Partager

Plus d’histoires deLibye