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25 avril 2024

« Faire l’apologie de l’esclavage n’est pas condamnable par la loi française »


Publié par Michel El Diablo

Elie DOMOTA interpelle François HOLLANDE : « Faire l’apologie de l’esclavage n’est pas condamnable par la loi française »

Dans une lettre ouverte publiée le 30 janvier 2015, Elie Domota porte-parole du LKP(Liyannaj Kont Pwofitasyon – « Collectif contre la profitation ») s’adresse à François Hollande en réaction au projet de création d’une stèle à la gloire des premiers colonialistes arrivés en Guadeloupe en 1635. Il faut préciser que face aux nombreuses réactions d’opposition et au refus de la municipalité de Sainte Rose, le cercle culturel Auguste Lacour initiateur du projet de stèle vient d’annoncer l’abandon de son projet.

Depuis la loi Taubira du 21 Mai 2001, l’esclavage et la traite négrière, sont reconnus comme crime contre l’humanité.

Mais Elie Domota relève la décision de la cour de cassation du 5 février 2013, décision qui a cassé la condamnation de M.Despointes, béké (1) martiniquais : «la Cour de Cassation, dit-il, considère que la loi sur la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité ne comporte aucune disposition répressive. Ce n’est qu’une loi mémorielle. La chambre criminelle donne donc la permission de faire l’apologie de l’esclavage».

Elie Domota cite les propos racistes tenus par M. Despointes sur Canal + qui avait entrainé sa condamnation en première instance et en appel par les tribunaux martiniquais : «Dans les familles métissées, les enfants sont de couleurs différentes, il n’y a pas d’harmonie. Moi, je ne trouve pas ça bien. Nous on a voulu préserver la race.» «Les historiens ne parlent que des aspects négatifs de l’esclavage et c’est regrettable (…) les bons côtés de l’esclavage et les colons qui étaient très humains avec leurs esclaves, qui les ont affranchis et qui leur donnaient la possibilité d’avoir un métier ».

Elie Domota conclut son adresse à François Hollande : «Que comptez-vous faire pour mettre fin à ces insultes qui font l’apologie de l’esclavage et de la traite négrière au moment même où chacun parle du vivre ensemble ? ».

 Lire le texte intégral de la lettre sur le site de l’Union générale des Travailleurs de Guadeloupe (UGTG)

(1) Un béké est un grand propriétaire blanc

 

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