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29 mars 2024

La pénétration israélienne en Asie centrale et au Caucase


SOLIDARITÉ PALESTINE

La pénétration israélienne en Asie centrale
et au Caucase

LM & KH

Lundi 9 mars 2015

EODE Think Tank/ 2015 03 09/
avec IRIB – Fars News – EODE Press Office/
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Coordination du Dossier, titres, intertitres et commentaires :
LM & KH

La ‘Fondation Carnegie pour la paix internationale’ (atlantiste, sous ce nom sympathique) a publié un rapport qui porte sur la présence israélienne en Asie centrale et au Caucase.

LES OBJECTIFS ISRAELIENS DANS LA ZONE GEOPOLITIQUE

A travers cette présence, Israël cherche en fait à atteindre trois objectifs stratégique :

* faire face à l’Iran, l’adversaire stratégique principal aujourd’hui ;
* s’approvisionner en énergie ;
* et créer un marché régional pour son industrie d’armement.

Plus de détails dans les lignes qui suivent, sur base d’une note de l’agence Fars News qui a reproduit l’analyse établie par le bureau moscovite de la Fondation Carnegie, sur les aspects, les limites et les exigences de la politique étrangère d’Israël. « La politique étrangère israélienne est souvent réduite, par erreur, au champ géopolitique ». Bien que les intérêts vitaux d’Israël soient concentrés au Proche-Orient, les ressources économiques et politiques et le lobbyisme (voir les cas siginificatifs de l’AIPAC aux USA ou du CRIF en France) pourraient faire caractériser Israël « comme une puissance régionale au champ d’action mondial ».

LE REALISME ISRAELIEN (SELON CARNEGIE FOUNDATION)

Si on veut présenter la doctrine intellectuelle dominant l’appareil politique israélienne, cette doctrine serait le réalisme. Sur ce fond, la politique étrangère d’Israël repose sur trois principes :

* survivre dans un contexte géopolitique débordant de contradictions,
* chercher le pouvoir
* et former des coalitions.

Certes, la diplomatie israélienne dissimule aussi de très forts aspects traditionnels. La «coalition avec son environnement » qui date des années 1950 fait partie de ses traditions anciennes. La doctrine de la « Coalition avec l’environnement » a été conçue pour tendre des liens profonds avec les pays musulmans non-arabes du Moyen-Orient. La Turquie et l’Iran pro-occidental du Shah étaient considérés à l’époque comme étant les deux importants pays cibles pour appliquer cette doctrine.

Mais la donne a changé avec le temps. De nos jours, le comportement de la Turquie n’est pas jugé en Israël comme amical, tandis que l’Iran islamique est considéré comme une menace sérieuse aux yeux des israéliens.

En outre, avec l’émergence du groupe Daesh, la situation d’Israël dans la région semble être plus que jamais mise au défi.

LE CAUCASE ET L’ASIE CENTRALE NOUVELLES CIBLES DE LA POLITIQUE ISRAELIENNE

Il apparait que la doctrine de la « Coalition avec l’environnement », qui était écartée depuis longtemps de l’agenda israélien, a de nouveau, retenu l’attention des Israéliens. Mais à la différence des années 1950, la zone cible de cette doctrine couvre aujourd’hui une toute une autre région qui est le Caucase.

Dans la première décennie du XXIème siècle, Israël a renforcé sa présence en Asie centrale et au Caucase, avec les bureaux et les structures que son Ministère des Affaires étrangères a ouvert dans différents pays de cette région.

Cette courte période se divise elle-même en deux étapes :

* La première concerne les années d’avant 2008. Dans cette étape-là, Israël s’était focalisé sur la GEORGIE DU REGIME SAKHASVILI. Israël s’était à l’époque engagé à fournir les entraînements militaires, mais aussi, des équipements sophistiqués, dont les drones, à l’armée géorgienne. Après la guerre survenue en Ossétie du Sud, entre la Géorgie et la Russie (qui l’a gagnée), en 2008, Israël a réduit ses activités en Géorgie, pour éviter des ennuis avec Moscou.

* En revanche, c’était l’AZERBAÏDJAN qui a retenu l’attention des israéliens en tant que nouvelle option.

A noter encore que Bakou est en conflit avec l’Arménie, pour le contrôle de la République auto-proclamée du Nagorno-Karabakh. Un des conflits dits « gelés » de l’Espace post-soviétique. Ierevan de plus entretenant de bons rapports avec Téhéran.

>> Sur le conflit du Nagorny-Karabakh, lire :
Luc MICHEL, EODE Think Tank / Géopolitique / Caucase : La Guerre « gelée » du Nagorno-Karabakh
Sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-caucase-la-guerre-gelee-du-nagorno-karabakh/

L’AZERBAÏDJAN ALLIE PRINCIPAL DE TEL-AVIV

Le taux d’échange commercial entre Israël et la République d’Azerbaïdjan a été haussé jusqu’à plus de 4 milliards de dollars, à l’époque. Israël devint un acheteur majeur du pétrole azéri et annonça avoir l’intention d’importer, pendant les dix ans à venir, douze milliards de mètre cubes de gaz de ce pays.

Le point important c’est qu’Israël voit dans la République d’Azerbaïdjan une clé pour contrer l’Iran dans la région du Proche-Orient (élargi au sens géopolitique des USA).

Or, on sait, déjà, que Téhéran et Bakou ne s’entendent pas sur 4 importantes questions :

* l’affaire de la mer Caspienne,
* le statut du Karabakh (une affaire dans laquelle l’Iran défend les positions de l’Arménie),
* la question de l’Azerbaïdjan iranien qui abrite une population d’environ 20 millions d’azéris,
* le 4ème facteur est d’ordre religieux, Bakou reprochant à Téhéran d’attiser les sentiments religieux dans le pays chiite mais séculaire qu’est la république d’Azerbaïdjan, ex république soviétique.

Ces questions ont fait qu’Israël penche vers l’Azerbaïdjan afin de réaliser sa stratégie d’encerclement de l’Iran. Bien que pas mal d’autres questions, dont les positions du gouvernement turc, le sentiment d’antisémitisme et les liens entre l’Azerbaïdjan et les palestiniens, entravent, dans une certaine mesure, le rapprochement Bakou-Tel-Aviv, affronter l’Iran reste la meilleure option pour Israël, dans le cadre, toujours, de la doctrine de la « Coalition avec l’environnement » et cette fois-ci, c’est de l’Azerbaïdjan exactement qu’il s’agit.

LE SOUTIEN AUX PETITES MINORITES JUIVES DU CAUCASE

L’autre vieille tradition qui a toujours marqué la diplomatie israélienne consiste à soutenir les populations juives répandues de façon sporadique à travers le monde. Cette approche s’applique aussi au Caucase.

Près de 3.540 juifs habitaient en Géorgie selon les chiffres publiés en 2012, tandis que les chiffres officieux l’estiment à, environ, 8.000 à 12.000 personnes. De même, le nombre des juifs d’Azerbaïdjan s’estime entre 9.000 et 16.000. Dans le cas de la Géorgie, on peut dire que les juifs y occupent pas mal d’importants postes politiques ou économiques, ce qui pourrait offrir à Israël l’opportunité d’étendre son influence politico-économique dans la région.

SUR QUOI REPOSENT LES INTERETS D’ISRAEL AU CAUCASE ?

Dans l’ensemble, les intérêts d’Israël au Caucase reposent sur trois principes :

* Du point de vue stratégique, le Caucase pourrait servir d’instrument pour resserrer l’étau autour de l’Iran.
* A moyen terme, le Caucase pourrait être une source d’approvisionnement en énergie.
* Et à court terme, le Caucase offrirait un marché pour les exportations israéliennes en armements.

« Il faut aussi et surtout rappeler que ces trois principes défient tous les 3 puissances traditionnelles de la région, à savoir, la Turquie, l’Iran et la Russie. Ces trois puissances réagiront naturellement à toute nouvelle puissance qui émerge dans la région », conclut la Fondation Carnegie

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