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28 mars 2024

L’Algérie doit refuser l’islam politique du Qatar


L’Algérie doit refuser l’islam politique du Qatar

 

Abdallah ben Nasser Ben Khalifa al Thani du Qatar vient donner ses ordres à Abdelaziz Bouteflika pour sauver les extrémistes islamistes de l’Algérie.

Les Qataris sont très favorisés par le clan Bouteflika. Ici Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani reçu par Bouteflika Les Qataris sont très favorisés par le clan Bouteflika. Ici Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani reçu par Bouteflika

À sa seizième année à la tête de l’Algérie, le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, qui a célébré le 02 mars son 78e anniversaire est en position de faiblesse face au Qatar. Après avoir dénoncé l’intervention de l’Égypte contre l’Etat islamique (EI) en Libye, le Qatar est maintenant en mission politique en Algérie pour y sauver ses extrémistes islamistes. La visite officielle du premier ministre du Qatar, n’augure donc rien de bon pour le respect des droits de l’Homme par le gouvernement algérien.

Les tenants de l’islam politique contre-attaquent actuellement face aux dénonciations mondiales du traitement inhumain qu’ils font subir à leurs propres citoyens. Sur ce point, le Qatar n’est pas mieux que l’Arabie Saoudite qui s’attire des critiques mondiales en raison de sa condamnation du saoudien Raïf Badawi à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet en 20 semaines pour avoir insulte à l’islam. Les royautés du Moyen-Orient ne comprennent pas que de maltraiter quelqu’un parce qu’il demande un peu plus de démocratie n’est pas acceptable en 2015 quels que soient le système politique ou l’endroit où il se trouve sur la planète. Les droits de l’Homme ont une portée universelle qui dépasse les Constitutions et les frontières. L’Islam politique est donc dénoncé partout sur la planète. L’ONU a d’ailleurs condamné la sentence contre Raïf Badawi comme étant cruelle et inhumaine.

On voit en Algérie les actions de cet islam politique alors même que les Algériennes fêtent la journée internationale de la femme le 8 mars. Cette journée rappelle que l’égalité entre les hommes et les femmes est la règle que les Nations unies demandent de respecter depuis 1977. Cette journée a comme thème cette année « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour tous et toute. » L’ONU veut montrer que l’égalité des sexes est essentielle au développement économique et sociale. Ce principe d’égalité entre les hommes et les femmes est nié par l’islam politique du Qatar. Or, certains députés algériens pétris de cet Islam politique se scandalisent d’une réforme destinée à donner un peu de protection aux Algériennes contre la violence. Les quatre formations islamistes, Enahda, El Adala, le MSP et El Islah ont boycotté en vain la séance de l’Assemblée populaire nationale ou était débattu le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N0 66-156 du Code pénal portant sur les violences faites aux femmes. L’islam politique dénature jusqu’à sa propre religion puisque des versets coraniques protègent l’honneur de la femme et ne permettent pas d’accepter la violence contre elles.

Les femmes algériennes ont toujours refusé de se soumettre à cette violence et prêchent pour la liberté et l’égalité de tous. Elles doivent donc surveiller ce que dira et fera le premier ministre Abdelmalek Sellal et les présidents du conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale après ce passage de la délégation du Qatar. Les tendances du président Abdelaziz Bouteflika d’utiliser l’islam politique pour faire taire ses démocrates sont bien connues. Les investissements du Qatar en Algérie ne doivent pas lui servir d’excuse pour ralentir le pas dans la marche qui mène à l’égalité des hommes et des femmes. L’amélioration des relations économiques entre les deux pays ne doit pas passer par un recul des droits de l’Homme en Algérie.

Michel Gourd

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