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25 avril 2024

Le petit journal de Chris


Olà, compañeros !

Le 5 mars, c’était l’anniversaire de la mort de Chavez. Sa dispariton physique, comme ils disent, là-bas.

j’étais à Cuba et j’ai eu la chance extraordinaire d’assister à una trova, una peña, une soirée musicale avec plusieurs chanteurs et musiciens autour de Raul Torres.

ils ont chanté ensemble une chanson écrite par Raul à la mort de Chavez et c’était tellement beau que j’en avais les larmes aux yeux.

le public a hurlé : REPITEN ! REPITEN !.. Et ils l’ont effectivement répétée..

ça devrait vous plaire, même si vous ne comprenez pas l’espagnol. Voici les adresses de 2 versions différentes :

https://www.youtube.com/watch?v=UNY7koe5NOQ

et

https://www.youtube.com/watch?v=XRAMJjN1ghY

Lors de cette Peña, il y a eu aussi cette chanson colombienne, qui est à la fois très belle et la meilleure réflexion sur le fait même de chanter :

https://amandovenceremos.wordpress.com/2013/06/18/moral-revolucionaria-espiritu-de-lucha-y-cancion-necesaria/

Un séjour à Cuba, je peux vous dire que ça fait drôlement du bien ! c’est même incroyable à quel point..

non seulement parce que les gens – dans leur immense majorité – sont beaux, aimables, fraternels, intelligents, cultivés, intéressants, pleins d’humour et d’enthousiasme,

non seulement parce que malgré le travail et la pauvreté, ils sont d’une dignité exemplaire,

non seulement parce que les inégalités sont les plus faibles du monde,

non seulement parce que la discrimination est interdite, que ce soit pour la couleur, le genre, l’âge ou les tendances sexuelles, religieuses, etc.

non seulement parce que l’éducation, la santé, le logement, la science, les arts et la culture sont de réelles priorités pour la sociéte et l’état

non seulement parce que les valeurs enseignées à l’école, dans les familles et les institutions sont le respect, la solidarité et l’internationalisme

non seulement parce que les enfants jouent ensemble, dans les cours, dans la rue, dans les festivals, sans zipad et sans tablette, même si ces cochonneries commencent à apparaître

non seulement parce que les enfants font du judo, de la danse, de la musique, et même des documentaires sur la violences contre les enfants

non seulement parce que les enfants comme les adultes sont en sécurité, partout et à n’importe quelle heure, dans des proportions qu’on n’imagine plus dans nos « pays riches »

mais aussi et surtout parce que c’est une preuve indiscutable que l’être humain peut, selon l’environnement dans lequel il vit, être carrément merveilleux.

Hasta la Victoria Siempre !

Chris

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CUBA :

Ces derniers temps, effectivement, on a introduit des mesures que nous appelons d’actualisation du modèle économique cubain

et il est important de souligner cela parce que les bases du système restent :

la planification socialiste, la propriété d’Etat sur les moyens essentiels de production, éviter la concentration de la richesse dans une classe très riche.

http://s147752339.onlinehome.fr/cubacoop/spip.php?page=article&id_article=2051

« NOUS N’ALLONS PAS REMETTRE LE PAYS AU CAPITAL ETRANGER NI AUX BANQUES INTERNATIONALES »

lundi 9 mars 2015
par  Traduit par Françoise LOPEZ

Interview d’ Eugenio Martínez Enriquez, Ambassadeur de Cuba en Espagne

traduction Françoise Lopez

Les gouvernements de Cuba et des Etats-Unis ont décidé de rétablir leurs relations diplomatiques et d’ouvrir la voie à un processus de négociation pour normaliser ces relations, rompues depuis 1961. L’ambassadeur de Cuba en Espagne, Eugenio Martínez Enríquez s’est entretenu avec El Diario au sujet des perspectives qui s’ouvrent dans ce sens.

Nous, les Cubains, sommes optimistes, conscients que le chemin est long.

El Diario : Jusqu’où est disposée à aller Cuba dans ses négociations avec les Etats-Unis ?

EME : comme l’a dit le président cubain, notre volonté de normaliser les relations avec les Etats-Unis est entière, les principaux obstacles à cette normalisation sont du côté nord-américain : le blocus, Guantanamo, les programmes fédéraux du gouvernement étasunien pour renverser mon Gouvernement, les transmissions de TV et de Radio Marti vers Cuba, les compensations pour les dégâts humains et économiques qu’a causé le Gouvernement des Etats-Unis à Cuba, la permanence de cuba dans la liste des états quipatronnent le terrorisme international, qui est un gros mensonge.

Cuba a la meilleure volonté du monde pour discuter avec les Etats-Unis des pas à accomplir pour avancer dans ce processus de normalisation mais nous n’avons aucune intention de modifier des aspects de notre ordre intérieur comme nous n’exigeons pas que les Etats-Unis le fassent pour le leur. En ce sens, nous ne renoncerons pas aux principes que le peuple cubain a soutenus ni à la forme dans laquelle nous sommes organisés à Cuba.

El Diario : Ce rétablissement des relations diplomatiques pourrait constituer un premier pas vers la fin du blocus ?

EME : C’est une décision qui va dans cette direction mais ce n’est pas la fin du blocus. Le président des Etats-Unis a des possibilités pour éliminer certains aspects du blocus. L’éliminer totalement est du pouvoir du Congrès mais je dirais qu’il a des pouvoirs et des possibilités illimités pour désarmer le blocus et le laisser dans sa coquille.

El Diario : Et il ne le fait pas ?

EME : Et il ne l’a pas fait, nous allons dire. Nous souhaiterions qu’il l’ait fait parce que le président des Etats-Unis peut, par son pouvoir exécutif, éliminer des domaines qui forment aujourd’hui un système de sanctions que les Etats-Unis appliquent à Cuba, qui ont un caractère extra-territorial, qui affectent la relation de Cuba avec d’autres pays.

El Diario : Un système de sanctions qui ont porté préjudice sérieusement au peuple cubain et a été inefficace pour les gouvernements des Etats-Unis.

EME : Le président Obama a reconnu que le blocus a causé des dommages au peuple cubain, que le blocus n’a pas atteint les objectifs pour lesquels il a été créé et qu’il allait travailler avec le Congrès des Etats-Unis pour l’éliminer. C’est à dire que ce ne sont pas seulement les Cubains qui le disent, la communauté internationale le dit et le président des Etats-Unis le dit.

El Diario : Mais des pas sont-ils faits pour l’éliminer ?

EME : C’est très difficile de le dire pour nous parce que l’information nous manque mais on peut assurer qu’il y a un mouvement fort au Congrès des Etats-Unis pour éliminer le blocus. Par conséquent, nous, les Cubains, sommes optimistes, conscients que le chemin est long.

El Diario : Les Etats-Unis pourraient-ils avoir assumé le fait que le blocus n’a pas été efficace et pourraient-ils tenter de faire plier la Révolution Cubaine d’une autre façon ?

EME : Oui, c’est clair. C’est l’une de leurs intentions. En fait, les Etats-Unis ont dit que l’instrument changeait, pas la politique. Les Etats-Unis ont dit qu’une politique destinée à isoler Cuba et de la bloquer n’a pas fonctionné et qu’ils vont en essayer une autre. C’est un défi pour Cuba mais nous l’affrontons.

Cuba a des relations avec 189 pays, Cuba fait du commerce avec les pays avec lesquels les Etats-Unis ne l’empêche pas d’en faire, 3 millions de touristes visitent Cuba… Cuba est ouverte au monde et nous avons des relations avec le monde entier, nous n’avons pas peur d’avoir des relation avec les Etats-Unis, comme certainement nous en aurons dans l’avenir proche.

El Diario : Il y en a qui disent que Raúl Castro est plus pragmatique que Fidel et que des questions comme le rétablissement des relations diplomatiques ou les récentes mesures d’ouverture économique n’auraient pas été possibles avec Fidel Castro à la tête de l’Etat.

EME : Non. Je peux assurer que les deux présidents ont répondu aux moments historiques qu’ils vivaient et si quelqu’un a fait ou a dirigé des transformations importantes à Cuba tout au long de sa Présidence, il faut rappeler le leader historique de la Révolution, Fidel Castro, qui a fait les grandes transformations révolutionnaires à Cuba. Par conséquent, ce n’est pas quelqu’un dont nous pouvons douter de la capacité à diriger des processus de transformations.

La période du mandat du président Raùl est un moment historique qui demande ces transformations. Le peuple, qui a été consulté entre 2006 et 2011 et on a reccueilli plus de 8 millions d’opinions, a soutenu et suggéré les transformations que nous sommes en train de faire aujourd’hui, conformes aux temps que nous vivons.

Et, comme l’a dit Raùl, pour les décisions essentielles, il a consulté le leader de la Révolution. Par conséquent, il n’y a pas de faille entre ces deux frères et je crois que si nous sommes arrivés ici, ça a été à cause de la capacité des deux de nous diriger et de recueillir le sentiment du peuple cubain.

El Diario : Mais quelle est la portée réelle des mesures d’ouverture économique de ce moment historique ?

EME : Ces derniers temps, effectivement, on a introduit des mesures que nous appelons d’actualisation du modèle économique cubain et il est important de souligner cela parce que les bases du système restent : la planification socialiste, la propriété d’Etat sur les moyens essentiels de production, éviter la concentration de la richesse dans une classe très riche.

Tout cela est maintenu. Par conséquent, le système est le même mais actualisé. En quoi avons-nous changé ? Il y a une coexistence de différentes sortes de propriété qui peut être un apport de cette nouvelle étape de la Révolution Cubaine vers le socialisme, dans laquelle il y a la propriété coopérative, de petits travailleurs ou de petites travailleuses à leur compte, qui représentent déjà un demi-million de Cubains.

Par conséquent, s’il y a des changements qui obéissent à de nouvelles circonstances historiques et je crois qu’ils ont à voir avec cela : la forme de la propriété, la forme de la gestion de la propriété, la modification du modèle énergétique à Cuba, qui sont également en train de se faire, une loi sur les investissements qui élimine certaines ambigüités et donne plus de sécurité juridique aux investissements étrangers. Enfin, effectivement, il y a des changements évidents que nous faisons pour avoir un socialisme plus efficace, prospère et soutenable.

El Diario : A propos des investissements étrangers, vous avez rencontré certains chefs d’entreprises de Cantabrie. Je suppose que ceux-ci et d’autres chefs d’entreprises ont regardé d’un bon oeil ces mesures d’ouverture économqiue parce qu’ils voient là une occasion de négoce.

EME : Certains pensent que cuba devient une destination intéressante pour les investissements étrangers et nous, nous ne le refusons pas parce que nous avons besoin d’investissements étrangers. En Cantabrie, nous avons rencontré des chefs d’entreprises intéressés par les investissements à Cuba ou par le commerce avec Cuba. Certains ont déjà des négoces et nous sommes venus justement pour leur faciliter l’intégration à Cuba et l’actualiser.

Nous, nous considérons les investissements étrangers comme nécessaires dans les secteurs que nous avons rendus prioritaires et à condition nous ne remettions pas le pays aux mains du capital étranger ni à la banque internationale, que nous fassions un investissement qui réunissent les critères qui protègent l’environnement, que les bénéfices, bien que l’investisseur étranger puisse en faire, soient répartis justement avec les Cubains et que les besoins croissantes de la population de Cuba soient satisfaits.

El Diario : Ne pas remettre le payx au capital étranger ni à la banque internationale est intéressant. A Cuba, ce ne sont pas les marchés qui gouvernent. Les systèmes de santé et d’éducation (à Cuba) sont un exemple pour le monde, il n’y a pas d’expulsions, il n’y a pas de malnutrition infantile… Comment le système électoral cubain garantit-il que ces pouvoirs économiques que personne n’a élus ne finissent pas par gouverner, comme cela arrive dans des états qui ne sont pas très loin (de Cuba) ?

EME : Nous, nous avons un système électoral différent de celui de nombreux pays. Celui de Cuba n’est pas basé sur un système de partis politiques multiples qui répondent à des intérêts différents et dans lesquels interviennent des lobbies économiques, des lobbies internationaux ou même des intérêts idéologiques différents. C’est un parti qui ne présente pas les candidats qui gouvernent mais qui trace des lignes directrices idéologiques et qui est une force directrice nationale et les candidats occupent des charges au parlement cubain et ensuite dans les instances du gouvernement sur la base de leurs mérites personnels. Ou, on peut dire, le peuple, en assemblée populaire, élit ou propose des candidats pour qu’ils intègrent les organes du pouvoir à Cuba sur la base des mérites obtenus par ces personnes, leur capacité à diriger, d’organisation, de travail, et non sur la base de programmes politiques, de promesses électorales ou d’argent qu’il présente souvent à la télévision, dans une annonce, etc…

C’est un système différent qui demande un perfectionnement, qui commence à travailler depuis la base, qui soumet les candidats à une élection et le gagnant doit toujours aller sur un bulletin avec un autre, qui doit avoir au moins 50% des voix pour être élu et qui ensuite, en assemblée souveraine, élit un conseil d’Etat qui gouverne au nom du peuple représenté dans cette Assemblée Nationale qu’est notre parlement.

Ce système doit être perfectionné – comme l’a dit notre président, nous sommes contre la fausse unanimité, nous devons coexister avec des différences, nous devons le rendre plus participatif et qu’il aille jusqu’au fond des problèmes, que les ministres rendent des comptes aux députés dans cette Assemblée Nationale et qu’ils aient plus de contact direct avec la population – mais nous croyons que c’est le système qui a rendu les Cubains libres et souverains.

El Diario : que ressentez-vous quand certains médias critiquent la présence de Raúl Castro aux funérailles de Nelson Mandela, sachant que la Révolution Cubaine a toujours été le principal soutien et la principale référence de Mandela ?

EME : Avec les funérailles de Mandela, il s’est passé une chose dont je pense qu’elle n’est pas curieuse mais qu’elle est symptomatique : ceux qui ont été surpris du fait qu’à ces funérailles, seuls 5 présidents aient parlé et que l’un d’eux ait été le président cubain l’ont été parce qu’ils ne connaissaient pas ou parce qu’ils voulaient ignorer la présence cubaine en Afrique qui a été ce qui a obtenu la libération de Mandela, la libération de la Namibie, l’indépendance de l’Angola et finalement, l’élimination de l’apartheid en Afrique du Sud.

C’est une reconnaissance du peuple cubain et plus que du peuple cubain, des 2 000 Cubains qui sont morts en Afrique en combattant non seulement en Angola ou en Namibi mais dans plus de 20 pays africains. Et cela a à nouveau provoqué la surprise. Ma surprise, à moi, est que le président Obama soit là, dont je ne sais pas ce qu’il a fait pour la libération de Mandela. Mandela était considéré comme un terroriste aux Etats-Unis.

El Diario : Jusqu’à peu de temps avant sa mort.

EME : Jusqu’au dernier moment. Il y a eu despays qui ont accueilli en souriant les funérailles du symbole de l’égalité des hommes, de la lutte pour la liberté, et le fait que leurs pays aient tenté de tuer Mandela – et je ne mentionne pas de noms pour éviter des problèmes diplomatiques – et nous non, nous, nous soutenons toujours Mandela, depuis le premier jour, jamais nous ne l’avons considéré comme un terroriste, nous le considérons toujours comme un combattant pour une cause juste, comme éliminer l’apartheid, qui finalement a été obtenu en Afrique du Sud avec le soutien de Cuba, comme cela a été reconnu par le peuple sud-africain et la dirigeante sud-africaine qui a présenté Raùl quand il est allé parler, dont jamais je n’oublierai qu’elle a dit : « voici le représentant du peuple qui a libéré l’Afrique du Sud ».

El Diario : En ce sens, avec la souveraineté, la santé et l’éducation, la solidarité internationaliste est une des réussites dont le peuple cubain est le plus fier. Par exemple, la reconnaissance du travail de Cuba dans la lutte contre l’ébola en Afrique a été unanime. Qu’est-ce que la solidarité internationaliste implique pour le peuple cubain ?

EME : C’est un devoir des Cubains. Fidel a dit que nous, nous devions solder notre dette envers l’humanité parce que Cuba a été aidée. Elle a été aidée par l’Espagne, elle a été aidée par de nombreux pays. Et nous… C’est le moins que nous puissions faire, c’est comme un engagement, c’est notre… Dans notre concept de système politique doit être incorporée la solidarité parce que le monde ne pet pas être excessivement compétitif et pas solidaire.

Oui, nous recevons très fréquemment des demandes de Cubains pour rentrer à Cuba ou des demandes d’assistance consulaire. Cela arrive dans différents pays et les changements à Cuba favorisent aussi leur insertion dans notre pays.

El Diario : Comment qualifieriez-vous les relations de Cuba avec l’Espagne et avec l’Union Européenne ?

EME : Je crois que les relations de Cuba avec l’Espagne sont bonnes et intenses. On pourrait avancer plus mais elles ont atteint un niveau dans lequel nous avons pu gérer nos différences pour éviter des conflits et nous avons de bonnes relations. Nous faisons du commerce avec presque tous les pays de l’Union Européenne, on avance, nous arrivons à un accord de coopération et à un dialogue politique et nous discutons pour avancer mais nous avons des relations stables, fluides et de bonne communication.

(Extrait de El Diario)

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/?p=536171

URL de cet article :

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/03/cuba-nous-n-allons-pas-remettre-e-pays-au-capital-etranger.html

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10 03 15

L’AMÉRIQUE LATINE DÉFEND LE VENEZUELA FACE AU DÉCRET DU PRÉSIDENT OBAMA. RAPPROCHEMENT DE CARACAS AVEC ATHÈNES.

https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/03/10/lamerique-latine-defend-le-venezuela-face-au-decret-du-president-obama-rapprochement-de-caracas-avec-athenes/

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Venezuela: QUE SIGNIFIE POUR LE Venezuela ETRE QUALIFIE PAR LES Etats-Unis DE « MENACE POUR LA SECURITE NATIONALE »?

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/03/venezuela-que-signifie-pour-le-venezuela-etre-qualifie-par-les-etats-unis-de-menace-pour-la-securite-nationale.html

por Basem Tajeldine

Rebelión/Voces Contra El Imperio

traduction Françoise Lopez

L’impérialisme étasunien a fait un nouveau pas dans l’approfondissement des agressions contre la Révolution Bolivarienne. Frustrés et désespérés par 16 ans d’échecs politiques et militaires au Venezuela: par la victoire électorale du président Hugo Chavez en 1998, par les échecs des tentatives pour le faire chanter pendant ses premières années de gouvernement, par la tentative de coup d’Etat manqué de 2002, par le sabotage pétrolier raté en 2003, par la capture de 200 paramilitaires colombiens qui se disposaient à assassiner le président en 2004, par les 19 déroutes électorales successives de leurs agents politiques mercenaires-agents des Etats-Uni, par la victoire électorale du président Nicolas Maduro après la disparition physique du président Commandant Hugo Chavez en 2013, par l’inefficace guerre économique, par le plan calamiteux intitulé « La Sortie » du pseudo-leader d’opposition Leopoldo Lopez, en prison depuis 2014, par son plus récent coup d’Etat manqué, dans lequel on prétendait bombarder des sites stratégiques dans la capitale et assassiner le président Nicolas Maduro, etc…Aujourd’hui, les hyènes impériales passent à l’offensive criminelle directe contre le pays.

Le dernier ordre exécutif de la Maison Blanche qui prétend qualifier le Venezuela de « menace pour la sécurité » des Etats-Unis dit textuellement ce qui suit: « Moi, Barack Obama, (…), considère que la situation au Venezuela (…) constitue une menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis (…) « a cause de cela, je déclare l’urgence nationale pour affronter cette menace ». Cette déclaration culottée, ridicule et irrationnelle de menace interventionniste contre le gouvernement révolutionnaire constitue le point culminant de toutes les agressions impérialistes de ces dernières années.

Cependant, loin de représenter une simple « réaction désespérée » ou un jeu de mots de la Maison Blanche – qui ne cesse pas de l’être – devant les politiques de réciprocité diplomatiques récemment exigées par le courageux gouvernement du Venezuela, conformément aux lois internationales, l’administration du prix Nobel de la « Paix » des tombes, le tordeur de bras Barack Obama, ouvre les portes à l’activation de plans violents que nous sommes venus prévenir.

Les hyènes impériales étasuniennes projettent depuis longtemps deux scénarios contre le Venezuela. Le premier est l’intervention militaire directe avec des « marines » étasuniens, justifié par la « Responsabilité de Protéger » de soi-disant étudiants et dirigeants de l’opposition que les médias internationaux disent « victimes de la plus cruelle dictature ». Pour l’exécution de ce plan, leurs agents politico-mercenaires dans le pays ont reçu d’importantes sommes d’argent (en dollars étasuniens) des Etats-Unis pour financer la logistique nécessaire pour provoquer et maintenir un climat de violence généralisée et/ou une guerre civile dans le pays qui légitime une intervention militaire de l’empire « bienveillant » étasunien en vue de « faire revenir la Paix au Venezuela ». Mais ils ont échoué en 2014 et a aussi échoué celui de 2015.

Les échecs récurrents des plans pour déstabiliser le Venezuela ont amené l’impérialisme à changer de stratégie.

En déclarant le Venezuela « menace pour la Sécurité des Etats-Unis », les hyènes impériales semblent concevoir aujourd’hui l’agression mercenaire indirecte comme le plan le plus adéquat pour faire des dégâts au gouvernement révolutionnaire, face aux prochaines élections. Par cette déclaration, le gouvernement étasunien pourrait justifier l’utilisation de fonds publics étasuniens pour financer des groupes de mercenaires-terroristes et leurs actions contre des objectifs civils et militaires au Venezuela.

La Maison Blanche a signé une déclaration de guerre contre le Venezuela.

La Syrie, l’Irak, la Libye et l’Ukraine sont des exemples dans lesquels les services secrets des Etats-Unis sont venus entraîner et armer les différents groupes fondamentalistes et néo-nazis ISIS-Daesh (mal connus comme Etat Islamique), Frente Al Nusrah (branche de Al-Qaeda en Syrie), et Esvoboda, Secteur Droit, entre autres, pour combattre le gouvernement légitime de Bashar Al Assad en Syrie et de Víctor Yanukovich en Ukraine.

La déclaration de guerre contre le Venezuela de l’administration Obama rappelle aussi le cas du Nicaragua en 1985, quand ce pays fut également déclaré par le président étasunien de l’époque, Ronald Reagan comme « une menace dangereuse pour la sécurité des Etats-Unis ». A cette occasion, le gouvernement de Reagan a autorisé la CIA à apporter son soutien aux groupes mercenaires Contras qui combattaient contre le gouvernement des Sandinistes et opéraient depuis le Costa Rica et le Honduras. L’affaiblissement des forces sandinistes au Nicaragua à cause de l’action des Contras a rendu possible la victoire du candidat de l’empire Violeta Chamorros aux élections présidentielles de 1990.

La président Maduro a pris de l’assurance dans les difficultés et a répondu courageusement aux menaces de l’empire comme un vrai fils politique du Commandant Hugo Chavez. Il a le soutien de la majorité du peuple vénézuélien, la solidarité mondiale et des alliés stratégiques comme la Russie et la Chine.

Source en espagnol:

Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo 10 mars 2015

URL de cet article:  http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/03/venezuela-que-signifie-pour-le-venezuela-etre-qualifie-par-les-etats-unis-de-menace-pour-la-securite-nationale.html

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VENEZUELA

THOMAS CLUZEL OU L’INTERDICTION D’INFORMER SUR FRANCE CULTURE :

https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/03/12/thomas-cluzel-ou-linterdiction-dinformer-sur-france-culture/

Tariq Ali, l’écrivain et historien pakistanais/britannique, co-scénariste du documentaire « South of the border« , le réalisateur Oliver Stone et le président Hugo Chavez arrivant au Festival de la Mostra de Venise, le 7 septembre 2009.

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Les femmes palestiniennes

Ziad Medoukh

Les femmes palestiniennes connues pour leur résistance,  leur attachement à leur patrie,  leur volonté,  leur patience, et pour l’éducation d’une génération déterminée, célèbrent ce  8 Mars 2015 dans un contexte particulier marqué notamment par  la poursuite de l’occupation et l’absence de perspectives dans des territoires toujours occupés.

Les femmes palestiniennes où qu’elles soient : en Cisjordanie, dans la bande de Gaza , dans les territoires de 1948, et dans l’exil, sont plus que jamais déterminées  et espèrent comme toute notre population un lendemain meilleur, un lendemain de liberté et de paix.

A partir de cette année, l’autorité nationale palestinienne a décidé de considérer le 8 Mars comme jour férié dans les territoires palestiniens, une initiative saluée par toute une population afin de rendre hommage aux femmes, même si le chemin est toujours long jusqu’à ce qu‘elles obtiennent tous leurs droits.

Les Palestiniens célèbrent cette journée mondiale de la femme avec une pensée particulière pour les  détenues des prisons  israéliennes, pour celles de  Cisjordanie qui défient l’occupation et la colonisation, et pour les femmes de Gaza qui souffrent, comme toute la population civile, de ce  blocus  inhumain imposé depuis plus de 8 ans par les forces de l’occupation.

Les femmes  palestiniennes fêtent le 8 Mars dans les larmes et la peine. Elles  pensent aux martyrs, aux blessés, aux prisonniers, et à la population civile de Gaza qui a subi l’été dernier cette nouvelle agression qui a fait plus de 2200 morts, avec,  parmi eux, plus de 300 femmes, sans oublier les 2000 blessées.

Les femmes palestiniennes, en première ligne du conflit, sont très engagées. Elles ont un rôle  important dans notre société, elles continuent de se sacrifier pour que les enfants et les futures générations aient un plus bel avenir. Ce sont elles qui donnent à la Palestine ses héros. Elles endurent toutes les souffrances de leur patrie.

La femme palestinienne qui mène son combat sans relâche avec dignité, a un courage exceptionnel, elle est à la fois la mère du martyr, la femme du prisonnier,  la grand-mère des jeunes désespérés. Elle est toujours présente pour soutenir son mari, pour aider ses enfants,  pour donner espoir, et pour participer au développement d’une société en crise.

Elle est  fortement investie dans la vie sociale et économique, elle a un rôle essentiel dans la vie des familles, des villages, des villes et des organisations, elle est en fait un élément majeur de  cohésion dans la société palestinienne.

75% des personnes qui fréquentent les universités en Palestine sont des femmes, et le taux de scolarisation chez les femmes palestiniennes dépasse 87%.

Quand elle perd son mari, martyr pour la Palestine, la femme palestinienne sacrifie sa vie pour ses enfants, elle ne pense pas à sa vie privée, elle s’occupe d’eux et les élève dans le respect et l’attachement à leur terre.

Dans la situation économique très difficile qui prévaut en Palestine, beaucoup de ces femmes travaillent pour aider leur mari et leur famille, elles créent des coopératives, vendent des produits artisanaux, et réalisent  de petits projets afin de vivre dignement.

Elles sont toujours présentes dans tous les secteurs : dans le travail, dans les partis politiques, dans les associations, dans les manifestations, sur les marchés ; elles participent et défendent leurs droits et les droits de leurs enfants. Par leur courage et par leur détermination, elles les encouragent à aller à l’école en dépit des barrages et des check-points israéliens, elles vont souvent récolter les olives au côté des hommes, malgré les menaces des colons et des soldats , elles mènent une résistance exemplaire contre l’occupation et ses mesures, elles luttent pour une place primordiale dans la société.

Nous pensons en ce jour du 8 Mars aux femmes palestiniennes, qui sont mortes pour une Palestine libre, aux femmes prisonnières, aux femmes qui ont accouché à un check point israélien, aux femmes qui, derrière le mur d’apartheid, se réveillent à 3h du matin pour préparer le cartable de leurs enfants et les accompagner  à l’école, aux femmes qui défient les soldats et les colons israéliens dans les champs et dans les manifestations populaires. Nous pensons aux femmes de Gaza qui continuent, et de supporter ce blocus israélien inhumain,  et d’encourager toute une société à patienter. Quel courage ! Et quelle détermination !

Ce magnifique courage des femmes palestiniennes qui, avant de penser à elles- mêmes, pensent  aux autres, à leurs enfants, à leurs maris, à leur famille, ce magnifique courage est une inspiration et un exemple pour nous les hommes.

Nous rendons hommage aussi à toutes les femmes solidaires de notre cause juste, partout dans le monde, pour leur courage, pour leur mobilisation, et pour leurs actions diverses de soutien aux Palestiniens, dans leur lutte pour la liberté.

Les femmes de  Palestine méritent tout notre respect, elles méritent des lois qui améliorent leur statut dans notre pays et pas seulement ce  congé d’une  journée, elles méritent notre admiration.

Un grand hommage à la  femme palestinienne : origine de notre savoir,  chant de notre espoir,  remède à nos blessures,  richesse de notre terre,  lumière de notre mémoire, ange de notre histoire,  symbole de notre paix,  sens de notre identité,  terre de nos ancêtres. Elle est  l’avenir de notre grande Palestine de paix et de justice.

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Qui a tué Nemstov

 

Par Israël Adam Shamir, le 8 mars 2015

 

http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1694

 

C’est fait, les assassins présumés de Nemstov sont sous les verrous et il s’agit (prière de marquer une pause étranglée) de musulmans de Tchéchénie qui avaient nous dit-on une furieuse envie de punir l’homme politique ardemment Je-Suis-Charlie. On ne dispose pas encore de rapport officiel, mais c’est la version peu plausible que l’on répand à Moscou.

Alors, notre 11 septembre à l’échelle d’un pauvre type ? Certes, l’assassinat de l’homme politique russe a tout l’air de sortir du même studio hollywoodien à gros moyens, qui nous ont servi le 11 septembre et le marathon de Boston, et Charlie’s tuerie. Ces crimes à New York, Boston, Paris et maintenant Moscou ont deux points communs : les musulmans, dans le rôle d’accusés, et le fait que personne n’y croit vraiment ; la défiance s’est répandue comme la poudre, et s’étend aux détails du récit tels qu’ils sont publiés.

Ces crimes incontestables ont une autre qualité commune : un impact visuel certain. La mort de Nemstov, rien à voir avec l’échelle des Tours Jumelles, mais le playboy flamboyant et l’étendard de l’opposition, deux en un. Une neige floconneuse épousant chaque dentelle des ponts sur la Moskva avec en fond, les dômes polychromes brillamment éclairés de la cathédrale Saint-Basile, et les rouges murs crénelés du Kremlin, voilà pour le décor, impeccable. Six balles, une voiture blanche, une américaine, dans laquelle les assassins ont pris la fuite, et Anna, l’Ukrainienne de vingt-trois ans, mannequin, s’effondrant sur la dépouille prostrée de son amant ; tout ce qu’il faut pour une image inoubliable, telle que scriptée par Raymond Chandler, et animée par Howard Hawks. Quoique peut-être James Cameron, réalisateur du Titanic, aurait été un meilleur choix encore.

Vous percevez peut-être un soupçon d’envie, dans ma description. C’est que Nemstov avait une vie de rêve, et il aura eu une mort magnifique dans son timing parfait. A peine diplômé de physique, la révolution de 1991 l’avait fait gouverneur d’une ville importante, vice-premier ministre, candidat à la présidence et millionnaire en dollars. Depuis 2000, en politique, sa cote redescendait à la mesure même des sommets atteints. Nemstov était généralement considéré comme celui qui avait su rendre possible le vaste pillage de la Russie par les oligarques, le promoteur de la « privatisation par le vol ». Version confirmée par le député Ponomaryev, qui était son ami et chef de file de l’opposition. Certains cadres de Boris Eltsine ont gardé des positions importantes dans la Russie de Poutine jusqu’à aujourd’hui, mais Nemstov n’en faisait pas partie.

Ses tentatives pour être élu maire ou membre du parlement échouaient toujours. Il n’avait pas grand-chose à faire, à part profiter de la vie, courir les filles, boire et manger, et réchauffer son ressentiment contre Poutine qu’il traitait de tous les noms. Cela ne le rendait nullement amer, mais chaleureux. A cinquante-cinq ans, c’était un has been, on n’en attendait plus rien, mais il allait aux manifs et répétait tous les jours le même mot d’ordre glauque « A bas Poutine », en particulier sur les chaînes financées par les US, et propriétés américaines. Il a été tué un vendredi soir, et le dimanche il aurait dû aller à Maryino, un sinistre faubourg de Moscou, pour manifester contre l’inflation. L’assassinat l’a débarrassé de cette corvée : il est mort encore jeune, encore mince et souple, encore tout à fait joli garçon, dans les bras d’une poupée exquise.

Sa mort a d’ailleurs sauvé la manif, le premier rassemblement pro-occidental à Moscou depuis des mois, qui risquait la débâcle. On n’attendait pas grand monde, le mouvement des « blancs » a pratiquement disparu. Grâce à sa mort, la manif du dimanche a été annulée, et a été remplacée par une marche de deuil, qui a attiré quelques cinquante mille citoyens, nombre respectable. Mais la marche est restée pacifique, aucune confrontation violente n’en est sortie.

Les médias occidentaux se sont lancés en mode piqué à l’unanimité, comme pour l’affaire du crash de la Malaysian Airlines. Ils ont accusé Poutine d’avoir envoyé ses sbires abattre Nemstov parce qu’il avait peur qu’il lui fasse ombrage. Mais c’est une histoire qui ne marche que pour le marché étranger : les Russes n’auraient jamais cru que Poutine ait envoyé les tueurs, ce n’est pas son style. Et Nemstov ne représentait aucune espèce de menace pour personne. Dans le pays, les médias russes pro-occidentaux ont dit que Poutine était responsable de la mort de Nemstov dans la mesure où il a su faire détester partout la « cinquième colonne » de l’Occident.

De fait, il y a une véritable haine réciproque entre les Russes normaux et l’opposition pro-occidentale. Ces derniers traitent les premiers de vermine et de « cous rouges » (vata), et de façon quelque peu raciste les qualifient d’espèce différente. Ils n’ont aucune chance de remporter le pouvoir par des élections. Ils sont très utiles à Poutine, car ils solidifient le soutien populaire, avec leur mépris. Il le sait, et ce n’est pas lui qui ferait flinguer des rabatteurs aussi utiles.

Beaucoup de Russes croient, sur la base du cui bono (« à qui profite le crime ? ») que le meurtre de Nemstov a été ordonné par des concurrents au sein de l’opposition, tels que M. Khodorkovsy, oligarque brutal qui a beaucoup de cadavres à son acquit et qui a fait neuf ans de prison. Mais la majorité l’impute tout simplement aux services secrets occidentaux, dans la logique de leurs efforts pour déstabiliser la Russie.

La Russie n’est pas un Etat arabe, mais les organisateurs de l’assassinat de Nemstov ont sans doute oublié ce fait géographique. Pendant le printemps arabe, le meurtre d’une figure de proue de l’opposition déclenchait invariablement un soulèvement populaire dans la capitale, qui motivait une rude riposte gouvernementale, plus de sang versé, puis une condamnation internationale, et enfin la chute du gouvernement et l’installation d’un nouveau pouvoir plus plaisant au regard des sponsors de la révolution. Cette routine a été couchée par écrit dans le manuel de Gene Sharp, l’homme avisé de la NED (New Endowment for Democracy), branche semi-clandestine des renseignements US chargée de gérer les « révolutions de couleur. »

Mais vous ne pouvez pas toujours vous reposer sur la générosité d’un gouvernement, aussi oppressif soit-il, pour qu’il fasse abattre juste la personne qu’il faut, au bon endroit, au bon moment. C’est pourquoi les « forces obscures » qui sont derrière les révolutions préfèrent mener l’opération elles-mêmes, et les imputer au gouvernement. C’est ce qu’on appelle la « routine du sacrifice ». L’année dernière en Ukraine, une variante améliorée du scénario a été activée, avec la douzaine d’activistes descendus par de mystérieux snipers. Les snipers ont disparu, mais la condamnation internationale a débouché sur la fuite du président, et le coup d’Etat qui a mis en place un régime nationaliste pro-occidental.

Les Russes ont compris le schéma. Pendant la vague de turbulences de 2011, le gouvernement a pris soin de ne pas créer de martyrs, et la foule révolutionnaire était assez timide pour jouer le jeu. Maintenant, en 2015, il n’y avait pas de raison visible de se faire du souci. La vaste majorité (86%) des Russes soutient le président, tandis que l’opposition pro-occidentale a rétréci. Les militants étaient feignants et cupides, ont dit les émissaires de l’Ouest. Ils étaient en colère parce que les dirigeants de l’opposition ne se démenaient pas assez pour déboulonner Poutine. Vous ne crachez pas sur nos cookies, vous pourriez bien bosser un peu pour nous, au moins, auraient dit les agents du Département d’Etat en poste à Moscou. Une déclaration de John Tefft, l’ambassadeur US en Russie, une semaine avant le meurtre, a été largement citée et reprise : « Messieurs Navalny et Nemtsov vont faire une grande contribution à notre cause dans un futur tout proche ». M. Alexei Navalny, le dirigeant le plus visible dans l’opposition, a préféré éviter de « faire une contribution » en se faisant embastiller lui-même pour un petit délit, pendant la semaine cruciale en question. Les gens disent qu’il avait peut-être capté le traquenard.

Quoi qu’il en soit, tandis que la veillée et les funérailles n’ont en rien troublé la paix, la marche n’a pas débouché sur une place Maïdan ou Tahrir, et BHL n’a pas atterri en fanfare sur la Place Rouge. Le gouvernement de Poutine a gardé son sang-froid. Pendant huit longues journées la police russe a cherché les meurtriers, et pendant ce temps, les cadres de Eltsine, les gens des années 1990, se sont jetés sur Poutine, dans le pays, tandis que les médias et représentants officiels de l’Ouest faisaient de même à l’extérieur. Le président Poutine n’est pas un Gengis Khan, c’est un bloc, un mur de la non confrontation ; sa grande ambition, c’est de vivre en paix et en harmonie avec l’Occident tout en défendant les intérêts vitaux de la Russie, ceci dans le respect des richesses et des valeurs de la Russie. Il veut en outre être accepté comme un égal parmi les grands de ce monde, de l’Est comme de l’Ouest. Son désir d’être populaire et accepté à l’étranger n’a jamais atteint les extrémités maladives d’un Gorbatchev ou d’un Anouar al Sadate, mais il était indigné de découvrir que le public occidental était persuadé qu’il avait personnellement refroidi Nemstov, depuis la fenêtre de sa chambre à coucher au Kremlin, pour le plaisir. Or, si l’on découvrait que les assassins de Nemstov avaient reçu leur feuille de route d’une Victoria Nuland quelconque, cela ne mobiliserait personne en Occident.

« Les extrémistes musulmans » sont donc tout indiqués pour porter le chapeau, personne n’y verra d’objection. S’ils ont descendu des caricaturistes à Paris et fait tomber les Tours à New York, ils ont bien pu descendre un politicien de deuxième ordre à Moscou. Edouard Limonov, le visionnaire, écrivain et révolutionnaire, avait prédit ce choix dès le 3 mars. « L’administration russe préfèrerait que ce soit un extrémiste islamique qui ait fait le coup ». C’est hautement improbable, mais cette version lui permettrait de se rapprocher de l’Occident. Les extrémistes islamiques sont un excellent ennemi commun. La Russie veut se rapprocher de l’Occident tout en préservant sa propre dignité.

Quoi de mieux pour cela que le cadavre encore chaud d’une victime commune abattue par un ennemi commun ?

Cette version n’est pas complètement délirante : l’opposition libérale pro-occidentale est islamophobe et sioniste. M. Nemstov faisait l’affaire : il détestait les « faces de citron », s’était exprimé en faveur de Charlie, avait applaudi au bombardement de Gaza par Israël, et il avait une adorable vieille mère juive. Dans son dernier texte, il parlait du FBI russe en termes de gens « puants » et suggérait qu’ils feraient bien d’aller combattre les terroristes islamiques tchétchènes au lieu de casser les pieds aux libéraux ; très macho, ils décrivait le parti de Poutine en terme de « bougrerie » dans son interview.

Nemstov n’était pas pire qu’aucun autre dirigeant de l’opposition libérale russe. Khodorkovsky (désormais dirigeant) a appelé chaque journal russe à imprimer une caricature du Prophète par jour ; Ganapolsky, de l’Echo de Moscou, a qualifié les musulmans de « non humains » ; Makarevitch, le porte-parole de l’opposition, est allé en Israël soutenir Liberman, le nationaliste juif d’extrême-droite ; Julia Latynina a béni les canons juifs qui ont détruit la vermine arabe de Gaza. Il fallait bien que quelqu’un entonne le couplet des « fanatiques musulmans » à propos de Nemstov, quand même.

Beaucoup de gens mettent en doute cette version. Est-ce que ce sont des combattants pour la vérité pour autant ? Les « truthers » ne sont plus une petite secte : désormais tout monde se méfie de ce qu’on nous dit, on ne croit plus les images qu’on nous montre, et on rejette massivement les explications qu’on nous donne. Mais les « Truthers » russes sont encensés par les médias occidentaux qui ont une peur panique des mêmes en Occident. Vladimir Milov, opposant très en vue, a mis en cause les détails de l’assassinat de Nemstov de façon tout à fait semblable à ce qu’on fait les Truthers pour Charlie ou pour l’histoire du Marathon de Boston. Et il est arrivé à la même conclusion qu’eux ; les meurtres ont été exécutés par des Services secrets. Mais dans une interview sur CNN, Christiane Amanpour appelle le politicien Sergueï Markov « conspirationniste » par ce qu’il refuse d’accepter la version des truthers russes. Bref, votre combattant pour la liberté est mon terroriste, et votre version officielle est ma théorie conspirationniste.

La mort de Nemstov aura-t-elle un impact sur les événements à venir en Russie ? il est plausible que Poutine va tenter d’être plus accommodant envers l’Occident et envers le régime de Kiev. Les Russes redoutent que le parti pro-occidental néo-libéral retrouve les positions qu’il avait perdues après 2000, et indiscutablement, Nemstov va leur être bien plus utile mort que vif.

 

Traduction : Maria Poumier

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Dossier sur la crise grecque

                                                            

 

Mohamed Hassan : « La Grèce est un exemple pour toute l’Europe » (Grégoire Lalieu)Le bras de fer engagé entre la Grèce et l’Union européenne depuis l’élection de Syriza relance le débat sur la sortie de l’UE. Pour certains, point de salut pour le peuple grec tant qu’il restera prisonnier du carcan européen. Les traités gravés dans le marbre ne laisseraient aucune chance au réformisme, les négociations sur la dette et l’austérité seraient perdues d’avance. Pour d’autres, une sortie de l’UE raviverait les démons nationalistes et porterait un coup fatal à la solidarité entre les peuples du Vieux continent. Les luttes sociales devraient ainsi se mener nécessairement à l’échelle européenne. Sortir ou pas ? Telle est la question, et nous l’avons posée à Mohamed Hassan.

 

L’échec de la restructuration de la dette grecque en 2012 : quelques enseignements à tirer (Eric Toussaint – Maud Bailly)

Comment la Grèce pourrait-elle sortir du cercle infernal?

 

Madame Lagarde, Monsieur Juncker : c’est vous qui ne respectez pas vos engagements ! (Renaud Vivien)

Le droit international n’est pas du côté du FMI…

 

Réformes structurelles : le retour du 19e siècle (Raoul Marc Jennar)

Le patronat nous dit que c’est nécessaire. Pour qui?

 

Pour nous soutenir financièrement, c’est par ici. Pour acheter nos livres et films, c’est par là . Merci d’avance !

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Davantage de preuves de l’assistance directe des Etats-Unis et d’Israël à l’Etat islamique

Par Kurt Nimmo le 11 mars 2015

http://arretsurinfo.ch/davantage-de-preuves-de-lassistance-directe-des-etats-unis-et-disrael-a-letat-islamique/

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Les fondements historiques et idéologiques du racisme « respectable » de la « gauche » française :

http://michelcollon.info/Les-fondements-historiques-et.html?lang=fr

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L’armée syrienne passe à l’offensive sur tous les fronts :

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.samer_r.zoughaib.100315.htm

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Les élections israéliennes 2015 : les candidats et les partis

Par Middle East Monitor

Les élections israéliennes se dérouleront le mardi 17 mars. Quels sont les principaux partis en lice, sur quels programmes et quelles sont les positions des principaux candidats vis-à-vis de la colonisation, de la construction de colonies, etc.

Pour éviter de se faire des illusions, quelle que soit l’issue du scrutin… voir l’infographie réalisée par Middle East Monitor (en anglais)

https://www.middleeastmonitor.com/specials/israeli_elections/

Cliquez sur les noms des partis pour voir le résumé de leur programme, ou sur les candidats pour voir ce qu’ils ont dit sur les colonies, sur un Etat palestinien et sur le droit au retour des Palestiniens.

LIRE LA SUITE :

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Prévisualiser la vidéo YouTube Médicos que atendieron a Chávez y el cantautor Raúl Torres interpretan « El regreso del amigo »

Prévisualiser la vidéo YouTube El regreso del amigo, Raúl Torres

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