Tunisie: les autorités montrent les assaillants, Kalachnikov à la main

Posted on mar 22, 2015 @ 8:04

Allain Jules

terror

Tunis a dévoilé des images prises notamment par les caméras de vidéosurveillance du musée Bardo, théâtre de la fusillade qui a fait 21 morts, mercredi.

Les autorités tunisiennes ont diffusé samedi soir une vidéo, tirée en partie de caméras de surveillance, montrant les deux assaillants déambulant dans le musée du Bardo, Kalachnikov à la main, au moment de l’attentat ayant coûté la vie à 21 personnes à Tunis mercredi. D’une durée d’une minute environ, cette vidéo, publiée par le ministère de l’Intérieur sur sa page officielle Facebook, débute dans l’une des salles du musée. L’enregistrement mentionne la date de mercredi, à 12H09 et une poignée de secondes.

On y voit les deux hommes marcher tranquillement, arme à la main, capuche rouge sur la tête pour l’un et casquette à l’envers pour l’autre. Des photos montrent ensuite leur cadavre. L’abdomen d’un premier corps est cerclé de rouge pour montrer ce qui paraît être une ceinture d’explosifs. Le second baigne dans le sang. Il est, dans les deux cas, possible de distinguer les visages, plutôt juvéniles.

Le président reconnait des «défaillances»

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi admet qu’il y a eu des «défaillances» dans le dispositif de sécurité de son pays, qui ont facilité l’attentat meurtrier du Bardo, dans une interview publiée samedi sur le site internet de l’hebdomadaire français Paris Match. «Il y a eu des défaillances», reconnaît le chef de l’Etat tunisien, selon lequel «en amont, la police et le renseignement n’ont pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée» de Tunis. M. Caïd Essebsi souligne cependant que les services de sécurité «ont réagi de manière très efficace pour terminer rapidement l’attaque au Bardo, évitant certainement des dizaines de morts supplémentaires si les terroristes avaient pu déclencher leurs ceintures d’explosifs.» Il affirme par ailleurs que «jamais la Tunisie ne sera gouvernée par la charia» et qu’elle «demeure un havre de démocratie».