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25 avril 2024

Affaire Bourarach : l’incroyable mensonge des frères Lampel



Affaire Bourarach : l’incroyable mensonge des frères Lampel

INFO PANAMZA. Durant le procès relatif à la mort de Saïd Bourarach, vigile retrouvé mort dans le canal de l’Ourcq après une course-poursuite, les accusés ont affirmé n’avoir aucun lien avec le « sionisme » et la Ligue de défense juive. Leur passé prouve le contraire.

 

- Un homme poursuivi par quatre agresseurs et retrouvé mort dans un canal, le corps recouvert de 38 hématomes et du gaz lacrymogène dans les poumons.
- Une magistrate chargée de l’instruction et cajolée par un défenseur radical de la Ligue de défense juive.
- Des médias qui édulcorent le caractère criminel de l’acte (réduit à une simple « noyade » résultant d’une obscure « pression psychologique ») et qui évacuent d’emblée – à l’instar de la magistrate – l’éventuelle motivation raciste des agresseurs (mention spéciale à Julien Muchielli, journaliste au Dalloz Actualité, qui suggère aujourd’hui que les traces d’hématomes pouvaient avoir été antérieures).

Tels sont les trois principaux éléments de l’affaire Saïd Bourarach, survenue le 30 mars 2010, à Bobigny.

 

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Canal de l’Ourcq, Bobigny, le 31 mars 2010

 

Le mardi 17 mars 2015, le procès s’ouvrait.

 

 

 

Quatre hommes avaient auparavant été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ». L’un d’entre eux, dénommé Lucien Dadoun, ne s’est pas présenté à l’audience. Cet homme – dont Bakchich avait divulgué (en mai 2010) l’appartenance à un groupe Facebook dénommé « Sioniste et fier » – est aujourd’hui réfugié en Israël.

 

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Extrait du numéro 23 de l’hebdomadaire Bakchich paru le 8 mai 2010

 

Les trois autres mis en examen se nomment Dan Lampel, Michaël Lampel et Dan Sellam (respectivement défendus par les avocats Paul Le Fèvre, Francis Spizner et Anne Freyssinier).

 

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Dan Lampel

 

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Michaël Lampel

 

Leur nom ne vous est pas familier ? Pour cause : contrairement au traitement de l’affaire Fofana, les médias traditionnels continuent de couvrir – a minima – l’affaire Bourarach et précisent rarement – voire jamais, pour la plupart – le patronyme entier des accusés.

 

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Dan Lampel, à droite de l’image, en 2007

 

Au premier jour de l’audience, les deux frères Lampel – dont l’un n’hésita pas, pour sa défense, à accuser la victime d’avoir tenu, lors de leur altercation, des propos antisémites à son encontre – ont catégoriquement nié toute forme d’extrémisme identitaire.

« J’ai des copains musulmans, des amis noirs. Je ne suis ni sioniste, ni raciste », affirma ainsi Dan Lampel, principal prévenu qui joue désormais la carte de l’amnésie à propos du déroulement exact des faits.

Et son frère Michaël d’ajouter : « Personne ne fait partie et ne soutient la Ligue de défense juive dans ma famille. » […]

Quiconque s’est penché sérieusement sur le dossier Bourarach pourrait être surpris par les allégations des frères Lampel réfutant tout engagement idéologique : la connexion des agresseurs avec la LDJ n’est pas une rumeur ou une « supposition » (comme l’a prétendu le « journaliste » Soren Seelow du Monde) mais un fait établi.

Voici ce qu’en disait – un mois après le drame – Willy Le Devin, rédacteur de Libération :

« Les services du renseignement intérieur sollicités après les faits ont bel et bien retrouvé trace de l’engagement du groupe de Pantin, et de Dan L., à la LDJ en 2008, au moment de l’affaire de la rue Petit où trois jeunes juifs avaient été agressés alors qu’ils se rendaient dans une synagogue du XIXe arrondissement de Paris. De source policière toujours, Dan L. et son frère Michael avaient fait savoir à la LDJ qu’ils étaient disponibles pour faire le coup-de-poing contre les jeunes qui avaient tabassé les membres de leur communauté. »

Lire la suite de l’article sur panamza.com

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