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26 avril 2024

L’Egypte participe à l’intervention militaire saoudienne au Yémen


« Extirper le sionisme de Palestine » (Al Faraby)

jeudi 26 mars 2015

L’Egypte participe à l’intervention militaire saoudienne au Yémen

L’aviation et la marine égyptiennes participent à l’intervention militaire arabe en soutien au président du Yémen face à l’avancée des rebelles chiites Houthis, a indiqué jeudi la présidence dans un communiqué.
Le gouvernement avait auparavant indiqué que l’Egypte était également prête à envoyer des troupes au sol si cela s’avérait nécessaire.
« Il était nécessaire pour l’Egypte de prendre ses responsabilités (…) avec la participation d’éléments des forces armées égyptiennes de l’aviation et de la marine », a détaillé la présidence.
La participation de l’Egypte intervient en réponse à l’appel « de la nation yéménite pour le retour de la stabilité » et pour « préserver son identité arabe », précise le communiqué, alors que l’Iran est accusé de soutenir les rebelles Houthis.
Un responsable militaire égyptien a confirmé à l’AFP que l' »Egypte participait à l’opération en cours ».

Yémen : la grande peur de l’Arabie saoudite
La hantise de l’enfermement est souvent facteur d’interventionnisme pour les pays qui se rêvent en puissances régionales. C’est le cas du Pakistan, qui tente depuis longtemps de satelliser l’Afghanistan, de peur qu’il ne tombe dans l’orbite indienne. Ça l’est également de l’Arabie saoudite, engagée depuis plusieurs années dans une lutte d’influence à la fois géopolitique et religieuse avec l’Iran, aujourd’hui motif de son intervention au Yémen.
Ces deux pays ne sont pas seulement les uniques puissances régionales, l’Irak et la Syrie étant livrés au chaos ou à la guerre civile ; ils sont également les porte-étendard des deux grandes subdivisions de l’islam : sunnite pour l’Arabie saoudite, chiite pour l’Iran. Or le vent de l’histoire souffle en ce moment dans le sens du chiisme, pourtant minoritaire dans le monde musulman, et de Téhéran, qui a déjà des obligés à Bagdad, Damas, Beyrouth, d’où la nervosité dont Riyad fait preuve ces derniers temps.
Dès 2009, l’armée saoudienne était intervenue sur la frontière yéménite (voire un peu au-delà) pour éviter une extension de la guérilla chiite qui commençait à s’y développer. Deux ans plus tard, c’est encore elle qui a ramené l’ordre à Bahreïn, où la majorité chiite contestait le pouvoir sunnite. Et ce, toujours par peur de la contagion : le micro-État est voisin des champs pétroliers saoudiens… sur lesquels vit une importante communauté chiite.
En prenant cette fois la tête d’une coalition internationale afin de mettre un coup d’arrêt à la prise de contrôle du Yémen par la rébellion houthie, les autorités saoudiennes poursuivent toujours le même but. Concrètement, l’objectif est double. D’une part, éviter que l’Arabie saoudite soit prise en tenaille entre l’Iran et ses alliés. De l’autre, faire en sorte que le détroit de Bal-el-Mandeb, qui commande l’accès à la mer Rouge et, au-delà, au canal de Suez, passe sous leur contrôle au même titre que le détroit d’Ormuz. En d’autres termes, s’assurer que Téhéran ne puisse bloquer un deuxième point de passage par lequel transite une partie du pétrole mondial.
À en juger par l’ampleur de la force d’intervention qui rassemble une dizaine d’autres pays avec la bénédiction des États-Unis, les Saoudiens ne sont pas les seuls à nourrir cette inquiétude.

(26-03-2015 – Avec les agences de presse)

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