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19 avril 2024

PERMIS DE TUER. Quand l’Arabie saoudite menace l’Iran et déclare ses droits sur le Yemen


PERMIS DE TUER. Quand l’Arabie saoudite menace l’Iran et déclare ses droits sur le Yemen

Posted on avr 12, 2015 @ 17:52

Allain Jules

 

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L’Arabie saoudite se comporte comme une éléphant dans un magasin de porcelaine, ce magasin étant le Moyen-Orient. Le ministre saoudien des Affaires étrangères vient de le démontrer en disant que son pays n’est « pas en guerre » avec l’Iran, mais ce dernier doit arrêter de soutenir, y compris militairement, les « rebelles chiites Houthis » au Yémen. Parlant des Houthis, un grand mensonge car, il s’agit de Yéménites de toutes confessions, pas seulement chiites. ce sont plutôt des résistants…

L’Arabie saoudite est depuis le 26 mars à la tête d’une coalition arabe sunnite qui mène des raids aériens contre les Houthis au Yémen pour les empêcher de contrôler tout le pays, ce que Ryad verrait comme une extension de l’influence iranienne dans la région. Est-ce pour cette raison qu’on peut s’aroger le droit d’attaquer un pays souverain ? Néanmoins, la soi-disant communauté internationale ferme les yeux. L’Arabie saoudite a un blanc-seing, l’autorisation de tuer, sans même un vote à l’ONU.

« Nous ne sommes pas en guerre avec l’Iran, sauf si l’Iran a soudainement changé de position géographique. Nous sommes en guerre au Yémen qui a demandé notre intervention », a dit le prince Saoud Al-Fayçal lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français Laurent Fabius à Ryad. De quel Yemen parle-t-il et pourquoi donc ose-t-il parler d’une demande yéménite alors qu’il dit avoir peur de l’influence de l’Iran ?

Cependant, a-t-il ajouté, Téhéran doit arrêter de soutenir, y compris militairement, les rebelles Houthis dans leur conflit contre le gouvernement yéménite. Et d’insister encore: « Sauf si l’Iran pense qu’il est devenu une région du Yémen, nous ne sommes pas en guerre avec l’Iran ». La même Arabie saoudite a étouffé la révolution à Bahreïn, acusant les chiites d’être manipulés par l’Iran. Encore.

Ryad espère que Téhéran fera le nécessaire pour « ne pas aider les activités criminelles des Houthis contre le régime légitime du Yémen », a ajouté le chef de la diplomatie saoudienne en citant notamment l’obligation « d’arrêter la livraison d’armes ». Des déclarations à l’emporte-pièce, sans le début d’un commencement de preuve.

De son côté, M. Fabius a réaffirmé que « la France souhaite qu’une solution soit trouvée » au Yémen. « La France a dit sa disponibilité à trouver une solution », a déclaré le ministre qui, outre le prince Saoud, a été reçu par le nouveau roi Salmane. Dans l’hypocrisie, on ne ^pouvait pas faire mieux. Une solution ? Laquelle ?

Le prince Saoud a défendu l’intervention militaire déclenchée par l’Arabie Saoudite qui a pris la tête d’une coalition de neuf pays arabes.

L’Arabie saoudite est intervenue « à la demande du président légitime du Yémen » Abd Rabbo Mansour Hadi, a insisté le ministre saoudien, en accusant l’Iran d’avoir « exacerbé le problème, ce qui a conduit à une augmentation de la violence dans le pays ». L’Arabie saoudite semble oublier que c’est elle qui a poussé l’ex président Ali Abdallah Saleh à la démission…

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