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20 avril 2024

Orange Telecom, sponsor des escadrons de la mort israéliens


Orange Telecom, sponsor des escadrons de la mort israéliens

La filiale israélienne d’Orange, firme française dont le patron Stéphane Richard est par ailleurs mis en examen pour escroquerie en bande organisée, a fourni une aide matérielle directe à l’armée lors de l’attaque contre Gaza l’été dernier, révèle le site Electronic Intifada.


L’entreprise parraine parallèlement, et depuis des années, deux unités de l’armée israélienne, dont une au moins, la compagnie de chars « Ezuz » a eu un rôle marquant dans le massacre de centaines de civils palestiniens de la bande de Gaza.

Pendant l’assaut contre la population palestinienne, Orange s’est surpassé dans la complicité avec les crimes de guerre : la firme a commencé avec la gratuité des communications offerte aux soldats mobilisés contre Gaza. Mieux encore, si l’on ose dire, elle a envoyé sur place, tous les jours, trois unités mobiles de soutien aux troupes.

« Ces unités mobiles étaient équipées de générateurs, de chargeurs de batterie pour tous les types de téléphones mobiles et de centaines de batteries de rechange et autres pièces et accessoires, pour permettre aux assaillants de rester en contact avec leurs familles », indique Electronic Intifada, reprenant des informations du site israélien Frumline.

A l’arrière, des dizaines de collaborateurs d’Orange ont été dépêchés dans les hôpitaux, où ils ont offert des ordinateurs – tablettes aux soldats blessés, « afin d’adoucir leur séjour hospitalier ».


« ADOPTEZ UN SOLDAT »

Le soutien d’Orange à l’armée d’occupation ne date pas de la tuerie de Gaza.

Dès 2005, l’opérateur téléphonique s’est distingué en adhérant au programme « Adoptez un soldat » lancé par le gouvernement israélien en direction des entreprises. Et cela, tenez-vous bien, au nom d’une « gouvernance responsable », se vante la firme sur son site israélien.

Outre la compagnie de blindés Ezuz, Orange parraine depuis 2008 l’unité de reconnaissance « Schachar ».

Des dizaines de firmes, essentiellement israéliennes, ont adhéré au programme « Adoptez un soldat ». Mais hormis le cabinet d’audit Ernst & Young, qui parraine une unité de drones, Orange est la seule multinationale à se compromettre dans cette sale besogne.

« L’adoption », consiste, selon ce qu’on peut lire sur le site d’Orange Israël, « à organiser des activités communes entre salariés et soldats de la compagnie : sport, accès aux installations de l’entreprise pour la tenue de conférences, soutien aux soldats isolés, accompagnement des soldats lors de leur retour dans la vie civile, organisation des cérémonies de remise de décorations … »

L’unité de blindés Ezuz a beaucoup de sang palestinien sur les mains, et elle s’en vante.

Dans un article de novembre 2014 du magazine militaire « Shiryon » (« Blindés », en hébreu), le lieutenant-colonel Aryeh Berger, raconte comment ses monstres cuirassés ont attaqué « les habitations des membres du Hamas », et comment ils ont « purifié les immeubles » dans le secteur de Deir el Balah. Berger ne rappelant pas que l’attaque délibérée de foyers d’habitation –avec le cortège de victimes civiles qu’elle entraîne- est un crime de guerre, on le fait à sa place.

Ezuz s’est également « illustrée » dans deux’autres zones de Gaza où ont eu lieu les pires massacres de civils au cours de la journée du 1er août 2014, à Khuzaa (village proche de Khan Younes) puis près de Rafah (sud de la bande de Gaza).

Au cours d’un éphémère « cessez-le-feu humanitaire », des journalistes et des équipes médicales avaient pu entrer brièvement à Khuzaa, qui venait de subir le siège israélien. Ils y avaient découvert les cadavres de dizaines de civils, dont certains tenaient encore un drapeau blanc entre leurs mains. La chaîne britannique Channel 4 avait documenté l’horreur.

Selon toute vraisemblance, la compagnie Ezuz a participé aussi à l’opération génocidaire, connue sous le nom de « Directive Hannibal », mise en œuvre à Rafah après qu’un soldat israélien avait été déclaré disparu.

Cette directive monstrueuse part du principe qu’un soldat israélien ne doit jamais tomber vivant aux mains de l’adversaire : en conséquence, s’il y a un risque que cela se soit produit, on rase toute la zone, dans le but de tuer son propre soldat, en même temps que toute la population alentour. L’application de la directive Hannibal à Rafah s’est traduite par le massacre de plus de 200 hommes, femmes et enfants et la démolition de 2.500 logements, mais ce fut une « réussite » : le soldat disparu n’a jamais refait surface, en effet.

Le lieutenant-colonel Berger, ce criminel filleul d’Orange, raconte encore, dans le magazine militaire, combien l’opération a été une « expérience intéressante ». « On a fait des vidéos bien utiles pour la formation : on montre par exemple comment un char peut manœuvrer dans un verger ; à l’entraînement, vous n’avez pas de zones arborées que vous pouvez écraser avec vos engins, ou de vraies habitations sur lesquelles vous pouvez tirer », déclare l’officier.

On a là une « philosophie » que partage pleinement Orange, qui a organisé l’an dernier une conférence à Tel Aviv sur le thème : « Comment Israël est devenu le laboratoire technologique du monde » !

Stéphane Richard tentera peut-être de faire valoir qu’en Israël, Orange n’opère pas directement, mais à travers un licencié local, la société Partner Communications Ltd.

Mensonge et hypocrisie ! Orange est responsable et comptable des agissements de Partner commis en son nom et sous sa marque.

Sans compter qu’Orange tire directement profit de l’activité de son licencié, qui lui verse de substantiels royalties, et lui achète de nombreux équipements.

Electronic Intifada indique à la fin de son article qu’il a essayé d’obtenir une réaction de la part d’Orange, à Paris, après d’aussi scandaleuses révélations. Mais, sans grande surprise, la firme s’était mise aux abonnés absents.

Source :
http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/how-orange-telecom-supported-israels-massacre-gaza

CAPJPO-EuroPalestine

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