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20 avril 2024

Algérie/ Gaz de Schiste : In Salah campe sur ses positions



Algérie/ Gaz de Schiste : In Salah campe sur ses positions

Par Mehdi Bsikri, Impact24, 11 mai 2015

La mobilisation anti-exploitation de gaz de schiste à In Salah se poursuit, malgré la sourde oreille du pouvoir qui a négativement répondu à la demande de moratoire exprimé par la Place Somod.

Même si la Place Somod ne vit plus le rythme de contestation des premiers mois, les citoyens à In Salah maintiennent leurs revendications, à savoir le débat national sur la politique énergétique du pays et un moratoire sur l’exploitation de gaz de schiste.

Outre que la fracturation hydraulique est totalement refusée en raison des grands risques de pollution des nappes phréatiques, le mouvement Somod rejette en bloc la proposition gouvernementale de fracturation au fluropropane. En plus de cela, In Salah s’apprête à mettre sur la table la problématique de séquestration du CO2 dans la région, et qui représente là aussi un danger sur les richesses hydriques souterraines.

Selon des militants de In Salah, la fracturation hydraulique a déjà eu lieu, et la pollution aussi. Des travailleurs dans des entreprises ont confirmé le recours à cette technique, sans donner toutefois plus de détails ou la date de commencement. « Manque de transparence », soulignent-ils.
La tente de Somod brulée

Pour le moment, et en raison de fortes chaleurs, « la Place Somod s’est vidée ». Seule une poignée de contestataires, les fers de lance de la mobilisation, restent sur les lieux, pour rappeler la légitimité de leurs revendications et le caractère national de la question. D’ailleurs, une tente au centre de Somod a été ravagée, vendredi dernier, par les feux.

Les citoyens ne savent pas présentement si l’incendie est criminel ou accidentel. Ce lieu symbolique de In Salah servait de lieu d’informations à tous ceux qui s’intéressaient à la mobilisation. Entièrement brulée, la tente abritait des photos des rassemblements et des marches. Les clichés étaient pris depuis la fin de décembre 2014, soit depuis le début du mouvement anti-exploitation de gaz de schiste.

Pour sa part, le Collectif national pour un moratoire sur les gaz de schistes (CNMGS), qui regroupe 24 collectifs de villes algériennes et cinq autres de la diaspora, maintient sa ligne. Il ne changera pas de cap, promettent ses animateurs. Il y a urgence d’un débat national sur la politique économique et énergétique du pays, pour permettre de passer à un autre stade de développement durable, responsable et solidaire », est-il rappelé.

Le CNMGS, dont le siège est à In Salah, refuse par ailleurs l’Observatoire sur les énergies non conventionnelles, proposé par le ministère de l’Energie. « Car accepter cet observatoire, c’est de facto approuver la technique de fracturation hydrau-chimique », précise Hacina Zegzag, tout en ajoutant que « la sujet est d’ordre national ».

M.B.

  • Ginette Hess Skandrani
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