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26 avril 2024

COP 21, Hollande et Fabius en « Djihadistes » du climat !!


COP 21, Hollande et Fabius en « Djihadistes » du climat !!

Du 30 Novembre au 11 Décembre 2015 va se tenir à Paris sous la Présidence de Laurent FABIUS la 21e réunion des États qui ont signé la convention climat de Rio en 1992, à partir de laquelle s’est mis en place un processus multilatéral pour faire face collectivement au réchauffement climatique et tenter de mettre en œuvre des politiques globales. La COP21 vise à un accord mondial pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. 196 pays seront présents à cette conférence. Mais après l’échec de la conférence de Copenhague en 2009 et malgré la volonté des uns et des autres à faire des efforts pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 2%, nul doute qu’un accord sera difficile à trouver et même si on y parvient, dès que les lampions de la conférence seront éteints, les vieux réflexes des égoïsmes nationaux reprendront le dessus… Mais c’est l’espoir qui fait vivre…

Obligations de résultat de François HOLLANDE, Contradictions d’Angela MERKEL, réticences de certains Etats et écueils liés aux aides financières des pays pauvres, sombres perspectives…

Il n’y a pas l’ombre d’un doute, François HOLLANDE, en visite à BERLIN, souhaite avec Angela MERKEL un accord « ambitieux, global et contraignant »…Pour éviter un nouveau fiasco, la France a développé une stratégie. « Mon triangle sera l’écoute, l’ambition et le compromis  », a déclaré à Berlin Laurent FABIUS, qui s’est déplacé en Chine, précisément dans ce cadre. Cette écoute s’avère indispensable, mais le compromis risque fort de se faire au détriment du climat quand on connaît les réticences de certains Etats, car le texte final, censé engager juridiquement les 196 Etats signataires, doit être adopté sur la base d’un consensus. A noter que la volonté « d’un accord ambitieux » exprimée par la chancelière Allemande contraste avec la politique nationale. L’Allemagne risque en effet de ne pas être en mesure d’atteindre ses propres objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 (de 40 % par rapport à leur niveau de 1990). A moins qu’elle n’adopte une taxe climatique sur les vieilles centrales à charbon que le ministre de l’Energie social-démocrate, Sigmar GABRIEL, propose et à laquelle la CDU de la chancelière s’oppose. Il faut cependant trouver un objectif post-Kyoto, qui court jusqu’en 2020, et limiter le réchauffement de la planète à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Parmi les écueils se pose la question des pays les plus pauvres, qu’il faudra aider financièrement. A cet effet, le fonds vert, doté de 10 milliards de dollars, auquel Angela MERKEL a par ailleurs déclaré que l’Allemagne pourrait porter à 4 milliards d’euros sa contribution à ce fonds, devra impérativement sélectionner des projets avant la conférence de Paris.

Lors de la première levée de fonds en 2013, les Etats-Unis, avec 3 milliards de dollars, se positionnent comme les premiers contributeurs, suivis du Japon (1,5 milliard de dollars), du Royaume-Uni (1,1 milliard), de la France et de l’Allemagne (1 milliard chacun). Parmi les pays du Sud, le Mexique apportera 10 millions de dollars, le Panama, 1 million et la Mongolie, une modeste mais symbolique somme de 50 000 dollars. Ces montants seront accordés sous forme de dons ou de prêts sur une période de quatre ans (2015-2018). Le Canada et l’Australie ont en revanche décidé de ne pas ouvrir leur porte-monnaie. source : (http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/20/le-fonds-vert-pour-le-climat-recolte-9-3-milliards-de-dollars_4526723_3244.html#6SlQXpcryh0SiCyU.99)

Il faut aller au-delà de la seule thématique de réduction des Gaz à effet de serre concentrée sur la pollution et le rejet de CO2, mais est-ce possible ?

Si le sommet de Rio a traduit une réelle volonté de la part des États pour prendre la mesure et tenter de résoudre un certain nombre de problèmes « environnementaux », comme le réchauffement climatique, la désertification ou les atteintes à la biodiversité, ces questions ont été uniquement traitées sous l’angle de la réduction des émissions de C02, qui s’inscrit dans un paradigme centré sur la pollution. Or le réchauffement climatique touche un champ beaucoup plus large car il est intimement lié à nos modes de production et de consommation, ainsi quoi qu’en disent les antiMalthusiens, y compris chez certains Verts, Nous sommes devenus trop nombreux sur cette planète pour que la cohabitation puisse être facile, entre nous et le reste du Vivant. Elle le sera de moins en moins quand la pénurie de ressources nous affectera directement au quotidien. Non seulement il faudrait aborder et traiter causes de la bombe D (démographie) que pose les problèmes de surpopulation, mais également le fait que les émissions de gaz à effet de serre que tous les Etats sont contraints de réduire sont en grande partie la conséquence des traités sur le libre-échange conclu dans les années 1970 et 1980, très délétère en termes d’émission de C02… Mais c’est aussi aujourd’hui la même chose avec les traités transatlantique et transpacifique.

Les contradictions de François HOLLANDE et le traité transatlantique (TAFTA

Il n’y a pas que Madame MERKEL qui se débatte dans ses contradictions, Alors que François HOLLANDE se pose en parangon de « vertu écologique » il semble exceller en la matière par rapport à TAFTA, lorsque début 2014 au cours d’une visite officielle aux USA, il indiquait à Barak OBAMA « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». En faisant cette déclaration lors d’une conférence de presse commune avec OBAMA c’est à croire qu’il avait la citation de CONDORCET à l’esprit (« Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave ») En misant sur l’ignorance des populations concernant le traité commercial transatlantique (TAFTA) pour éviter qu’elles ne se « cabrent », il se posait en fidèle serviteur des multinationales qui poussent à la libéralisation des échanges avec les Etats-Unis et dont l’empreinte écologique serait des plus désastreuse. L’effondrement de la biodiversité, la dérive climatique, l’avancée des déserts, la fin des ressources, les difficultés financières et économiques de l’Europe et de la France qui sont à la fois reliées aux difficultés d’approvisionnement en énergie, à la menace du réchauffement climatique, au décalage entre les ressources disponibles et la croissance démographique, à la faiblesse des stock alimentaires et à l’effondrement de la biodiversité échappe totalement aux négociateurs du Traité Transatlantique (TAFTA) pourtant fondamentaux pour l’avenir de l’ensemble de l’Humanité.

Sans compter que TAFTA prévoit de valider une Justice privée d’exception au service des Multinationales. Sous un tel régime, les entreprises seraient en mesure de contrecarrer les politiques de santé, de protection de l’environnement, notamment la réduction des rejets de gaz à effet de serre ou de régulation de la finance mises en place dans tel ou tel pays en lui réclamant des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires. Composées de trois avocats d’affaires, ces cours spéciales répondant aux lois de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations unies (ONU) seraient habilitées à condamner les Etats, donc le contribuable à de lourdes réparations dès lors que sa législation rognerait sur les « futurs profits espérés » d’une société. INADMISSIBLE, car toute politique restrictive des rejets de gaz à effet de serre serait interprété et justifié par les multinationales notamment celles de l’industrie pétro – chimique ou de l’Agro alimentaire comme atteinte à la pérennité de leurs activités et « de leurs profits espérés »…

Il est évident que la relégation de la question climatique dans une niche exclusivement « environnementale » est un frein aux réelles avancées possibles. Tant que l’on ne reconsidérera pas nos modes de consommation et de production, ainsi que les problèmes de surpopulation et que l’on ne placera pas le climat au centre des négociations sur le commerce mondial, on a peu de chance de trouver à terme des solutions pérennes.

Ne nous y trompons pas, la formule tarte à la crème « Croissance verte » relève d’une escroquerie intellectuelle

Au Parlement à l’automne 2014 a été débattu le projet de loi portant sur la transition énergétique « pour une croissance verte « qui sera mis en oeuvre cette année. Il trace la voie vers la transformation de notre mix énergétique et établit une série de grands objectifs :

D’ici à 2030 : réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40%, réduire la consommation d’énergies fossiles de 30% et augmenter la part d’énergies renouvelables à 32% ;

D’ici à 2050 : réduire la consommation totale d’énergie de 50% et réduire les émissions de GES de 75% par rapport à 1990.

Selon les auteurs de ce projet de loi fixe un cadre ambitieux qui permet non seulement de répondre aux enjeux climatiques, mais également d’assurer la sécurité d’approvisionnement, de promouvoir l’indépendance énergétique et de réduire les factures de carburant…Très bien, on ne peut que souscrire, mais dans les faits si l’on n’intègre pas de façon objectives certaines problématique, il n’y a aucune chance de pouvoir atteindre ces objectifs…

Pas de réduction possible des rejets de gaz à effet de serre sans décroissance démographique et décroissance économique équitablement répartie et choisie…

La « Croissance » est essentiellement due à l’utilisation des ressources énergétiques fossiles qui a permis le développement industriel des pays riches, très souvent au détriment des pays pauvres, grâce à la multiplication des esclaves mécaniques de plus en plus nombreux et énergivores (l’équivalent moyen de 100 esclaves mécaniques par habitant des pays industriels). Il faut avoir à l’esprit, que par rapport à l’impact écologique, si le nombre d’habitants est déterminant, c’est aussi par rapport au nombre d’esclaves mécaniques, dont chacun en dispose.

En terme d’impact écologique, la population réelle de chaque pays doit être évaluée en ajoutant à ses habitants le nombre d’esclaves mécaniques, dont ils disposent. Sachant que ces esclaves mécaniques ont besoin de place et d’énergie, mais aussi de matières premières pour leur fabrication. Selon des estimations, en équivalence énergie de 3600 Kg. Cal. Jour, cela veut dire que nous sommes environ 50 milliards.

Toujours selon ces estimations, actuellement ce sont les USA qui arrivent en premier avec 17 Milliards. La France quant à elle est à 800 millions.

En clair cela signifie qu’il est urgent d’engager un processus de décroissance de ce nombre. A la fois par une décroissance démographique équitablement choisie et une diminution des esclaves mécaniques, ainsi que leur utilisation.

Face à une situation géologique radicalement nouvelle dans l’histoire de l’humanité, aucune ligne politique classique de droite comme de gauche n’est capable de proposer un modèle d’adaptation à la situation écologique et à la Décroissance Démographique qu’elle entraînera nécessairement et qui faute d’avoir été anticipée par des mesures préventives adaptées conduira inexorablement à des conflits violents…

Les scientifiques ont mesuré le forçage radiatif induit par les Gaz à Effet de Serre (GES) d’origine anthropique par rapport à 1750, et surtout 1950, début de la consommation de masse : + 1.6 Watt / m² soit 16 kwh / ha, en permanence jour et nuit puisqu’il s’agit de rayonnement infrarouge non réémis vers l’espace. Un Millénaire qui risque fort de durer moins d’un siècle, comme le soulignait l’écologue Michel TARRIER…

Les voeux exprimés lors des conférences climat sont et resteront sous haute surveillance des lobbies

La COP 21 de Paris, comme les précédentes s’inscrit dans un scénarios classique où les dirigeants politiques de la planète contraints d’assurer un service minimum dans ce domaine se retrouvent pour des conférences sur le climat, où en final, lorsque l’on en fait le bilan, sans rire, on peut les comparer à de sympathiques « dîners de cons ». Les lobbies du Nucléaire et des l’industries Agro- Chimico – Pétrolières ne vont d’ailleurs cesser d’empêcher que les contraintes dues aux quelques engagements pris, notamment pour réduire les gaz à effets de serre, développer les énergies renouvelables, qui n’en ont que le nom, ou engager des réductions d’économie d’énerge, ne puisse se réaliser…A moins que dans les salons feutrés de l’un ou de l’autre de ces lobbies, ils jugent qu’au fond les engagements à minima pris par les responsables politiques, à ces « dîners de cons », représentent pour eux un nouveau champ de business, dès lors des campagnes de marketing vont se mettre en place et nous vanter la « croissance verte » comme la nouvelle formule miracle qui va « redonner de la croissance et des emplois… » Dans le cas contraire, s’ils estiment que cela ne leur rapportera rien, ou si peu, en regard des investissements qu’ils devraient consentir, ils vont rester positionner sur leurs marchés traditionnels et contraindront les gouvernements, de Gauche comme de Droite, à des contorsions frisant même le ridicule pour nous faire avaler le prétendu « blocage de Bruxelles… »

Ils n’hésiteront pas à cumuler activités réparatrices et activités destructrices de l’environnement

Dans tous les cas, mais comment pourrait-il en être autrement, même s’ils jugent qu’au fond les décisions politiques prises pour réduire les pollutions et les gaz à effet de serre, engager des campagnes d’économie d’énergie, développer des « énergies renouvelables » etc. sont un nouveau champs de business, les lobbies s’y engouffreront, mais ne cesseront pas pour autant leurs activités lucratives qui vont à l’encontre de ces décisions que leur procure leurs marchés traditionnels… Comment pourrions nous imaginer que les nombreuses sociétés qui ont démarré des campagnes de publicité pour rendre les cerveaux disponibles à la consommation de leurs produits, tel « Mac’DO » avec des pleines pages montrant son intégration dans l’économie nationale, source d’emplois précaires et sans qualifications. Oubliant au passage de préciser sa participation active à la déforestation. Selon des estimations faites en 1990, lorsque l’on consomme un Hamburger c’est 5m2 de surface boisée qui disparaît, il s’en consomme actuellement environ 62 millions par jour, sans compter l’impact sur la santé, ainsi que sur la couche d’ozone à cause du méthane émis par les bovins et du pétrole nécessaire au fonctionnement des unités de production. Ou encore TOTAL qui se présente comme un parangon de vertus écologiques en vantant le rachat d’une entreprise US de photovoltaïque, ce qui lui permet de faire passer discrètement les 190 milliards annuels de business pétrolier et schisteux, sans compter les fortes pressions qu’elle exerce pour l’exploitation des huiles et gaz de schistes en France et en Europe.

Autre exemple, avec certaines enseignes de la grande distribution qui jouent l’image de la démocratie, vantant dans la pub leur souci de demander l’avis des consommateurs pour en faire des acteurs de la participation aux décisions !!! Alors que nous connaissons le rôle particulièrement néfaste et moteur des monopoles de la distribution alimentaire qui poussent inéluctablement le système agricole vers la folie de gigantesques lieux de production intense avec des usines aux « Mille vaches », voire demain aux dix mille, ou usines d’élevage aux « deux cent cinquante mille poulets », ceci n’étant d’ailleurs qu’un début de rattrapage en France de ce qu’il se fait déjà ailleurs à une tout autre échelle, notamment dans le désert chez nos « amis » Arabo- pétroliers.

Ne nous berçons pas d’illusions, comme les précédentes, la conférence climat de Paris ne débouchera sur pas grand-chose, sinon sur rien, excepté la pub et la promotion de François HOLLANDE par des médias aux ordres, en omettant de nous indiquer les coûts financiers et en rejets Gaz à effet de serre pour le déplacement des 196 délégations de chefs d’Etat et leur suite. En France, la dilapidation des terres arables et le déboisement pour des autoroutes, des « Centers Parcs » des aéroports, des Grands Stades etc. seront totalement ignorés par la COP 21 et se poursuivront… Au nom de l’emploi… Il faudra encore beaucoup de manifestations et d’oppositions diverses, pour éviter les effets dévastateurs, tant sur le plan économique social qu’environnemental de TAFTA…

 

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