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19 avril 2024

Sarkozy ou la vassalisation de la France (Hollande ne vaut pas mieux)


Sarkozy ou la vassalisation de la France (Hollande ne vaut pas mieux)

par Verdi – lundi 15 juin 2015

Après le changement d’enseigne de son parti, Sarkozy repart à la conquête du pouvoir ! S’il est à nouveau élu président de la République, il pourra échapper à la justice et poursuivre la vassalisation aux USA. Et l’intérêt des Français dans tout çà ? Retour sur son parcours et les périls qu’il fait courir au pays.

Confronté à l’imminence d’un, voire plusieurs renvois, devant les tribunaux, le « mis en examen » dans l’affaire des « écoutes » n’a qu’une seule issue : redevenir président de la République, pour retrouver l’immunité, pendant la durée de son mandat. Cinq années que lui-même, confortablement planqué au palais de l’Elysée, et ses avocats mettront à profit, pour organiser sa défense dans les multiples affaires, qui ne manqueront pas de resurgir, en 2022 !

Artisan de la destruction du parti gaulliste

Sarkozy, un agent de la Cia, par Thierry Meyssan

En 1994, Sarkozy se range aux côtés de Balladur, l’atlantiste, contre Chirac. La traîtrise échoue. Chirac est élu président de la République, en 1995. Sarkozy se voit contraint à une traversée du désert, qu’il utilise, avec le soutien de la Cia, pour préparer la déstabilisation du RPR.

En 2002, Juppé, qui vient de rebaptiser le parti UMP, en l’ouvrant à des hommes du centre droit, ne peut empêcher le retour du renégat, à qui Chirac a confié un ministère… pour mieux le contrôler. Une erreur fatale. Le refus de Chirac de participer à la seconde guerre contre l’Irak, en 2003, le rend suspect aux yeux de Washington. Sarkozy va dès lors employer les deux années qui suivront pour écarter, sous la pression et les menaces, ses principaux rivaux. En 2004, alors qu’il occupe le ministère de l’Intérieur, contre toute attente, il prend la tête du parti.

Dès lors, porté par un tapage médiatique incessant autour de sa personne, Sarkozy, qui a ses entrées à l’ambassade des Etats-Unis, va s’imposer comme le candidat du parti, à la présidentielle de 2007.

Parallèlement, à grand renfort de sondages bidonnés, émerge une adversaire à sa mesure, presque inconnue jusque-là, dont l’une des motivations est de se venger de son compagnon infidèle, qui n’est autre que François Hollande, le premier secrétaire du PS. Le 6 mai 2007, Sarkozy ne fait qu’une bouchée de Ségolène Royale, lâchée par une bonne partie des caciques socialistes.
Soumettre la France aux Etats-Unis

Dès son arrivée à l’Elysée, obéissant à ses « patrons » de Washington, l’Etatsunien se met au travail pour soumettre la France au pays de l’Oncle Sam. D’indépendante, qu’elle ambitionnait d’être, sous l’impulsion du Général de Gaulle, il l’abaisse au rang de vassale des Etats-Unis, en réintégrant, en avril 2009, le commandement intégré de l’OTAN, que De Gaulle avait quitté, en claquant la porte, en 1966. Annonce que Sarkozy avait réservé, en priorité, au Congrès, à Washington, dès novembre 2007.

En 2007, à Lisbonne, il bafoue une fois encore la France et la volonté du peuple français, exprimé par référendum, le 29 mai 2005, de rejeter la constitution européenne (le TCE), soumise aux desiderata de Washington, articulée pour les riches et la finance internationale. Le parlement, socialistes et écologistes compris, ratifie cette infamie, en 2008 !

A l’intérieur du pays, les lois antisociales déferlent contre les chômeurs, traités de fainéants à longueur de temps, les malades, accusés en permanence de fraudeurs, contre les retraités et futurs retraités, dont l’âge de départ est repoussé à 62 ans en 2010, contre les fonctionnaires, contre les professions intellectuelles (chercheurs, etc.), contre les juges (d’instruction en particulier). Ne trouvent grâce aux yeux de l’inculte Sarkozy, que les vedettes du show-biz, consacrées nouvelle référence culturelle de la France.

Mettre au pas la machine France au rythme des Etats-Unis, telle est la mission à laquelle Sarkozy, locataire de l’Elysée, s’attelle assidûment, avec un zèle consommé, pendant cinq ans. Un poste et une fonction dont il se sert comme vache à lait et source d’enrichissement personnel. Dès son arrivée, il multiplie son salaire par deux et demi (de 101 000 € à 240 000 €). Il engage des dépenses somptuaires et décide l’acquisition d’un Airbus 330, pour son seul usage. Il voulait à tout prix son « Air Sarko One » ! Coût : 260 millions d’euros !

La France devient le petit soldat à tout faire de Washington

Avec le président W.W.Bush, jusqu’au début de l’année 2009, Sarkozy est au zénith. Il se sent reconnu, soutenu et… redevable ! Il engage démesurément des forces militaires françaises supplémentaires, en Afghanistan, pour un coût annuel de 500 millions d’euros, entre 2009 et 2012. Sur 89 morts, 74 seront tombés, pendant son mandat. A partir de 2009, avec Barack Obama, l’agent français Sarkozy perd de sa superbe et n’est considéré que pour ce qu’il est, par le nouvel occupant de la Maison Blanche.

Lorsque Sarkozy, vexé par l’humiliation que lui inflige Kadhafi, lors de son séjour en France, en 2007, attaque la Libye, en octobre 2011, sans mandat international, Obama n’apprécie pas du tout l’initiative française. Des dizaines de milliers de civils libyens tombent sous les tirs de l’aviation française. Sarkozy redoutait que le guide libyen révèle avoir financé sa campagne présidentielle, à hauteur de 25 millions de dollars. Lequel Kadhafi a très vite décelé la petitesse du personnage, ne s’en cachant pas auprès de plusieurs interlocuteurs, dont Ziad Tiakeddine et une journaliste française du Figaro. Aujourd’hui, la Libye est en lambeaux, conséquence de l’inconscience du petit soldat.

Même constat en Côte-d’Ivoire, où, en avril 2011, au mépris du droit international, Sarkozy envoie les troupes françaises commettre un coup d’Etat contre le président légalement réélu, Laurent Gbagbo. Plusieurs milliers d’Ivoiriens sont tués par les milices de l’homme lige Ouattara, le copain de Sarkozy, avec le soutien des militaires français. Sarkozy est sous le coup d’une plainte pour crime de guerre, déposée par Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, à la veille de l’élection présidentielle ivoirienne, le pays est, à nouveau, au bord de la guerre civile.
Et les intérêts français, dans tout çà ?

Le bilan de son passage à la tête de l’Etat est déplorable. Plus de 600 millions de dettes supplémentaires. L’image de la France ternie. Sarkozy a déstabilisé le pays dans toutes ses composantes -sociales, économiques-, attisant la haine entre communautés. Obéissant à Washington, il a engagé les militaires français sur des théâtres d’opération où ils n’avaient rien à y faire.

Résultat, en Afrique en particulier, continent qui se cherche une voie vers l’émancipation, par rapport aux anciens pays colonisateurs, le sentiment anti-français s’est renforcé. Ce sentiment d’hostilité devient d’autant plus féroce, à la simple évocation de Sarkozy et de son éventuel retour à la tête de la France.

De fait, où étaient les intérêts français dans les équipées guerrières en Afghanistan, en Libye et en Côte-d’Ivoire, si ce n’était de défendre les intérêts étatsuniens et ceux, en particulier, de ses riches amis Bolloré, Bouygues, et autres potes du Fouquet’s…

Quand Kadhafi est venu en France, en 2007, Sarkozy s’est vanté d’avoir signé pour plus de 10 milliards d’euros de contrats, dont un portant sur l’acquisition des fameux avions « Rafales » ! Aucun de ces contrats n’a été suivi d’effet !

L’Union des Pays de la Méditerranée, lancée à grand renfort de publicité, avec l’Egyptien Moubarak, s’est soldée par un flop monumental.
Le danger du TAFTA

Dès lors, ce que voyant, les partenaires européens, Merkel, la chancelière allemande, en tête, ont identifié l’ego démesuré du personnage Sarkozy, le laissant aboyer à son gré, pour mieux le contrôler, avec l’aval, en coulisses, de Washington.

La France a-t-elle besoin d’un Sarkozy totalement acquis aux USA à qui, s’il est élu président en 2017, il inféodera davantage encore le pays. Notamment en signant le scandaleux TAFTA (1), au risque de mettre à mal les équilibres géopolitiques et commerciaux, déjà mal en point avec la Russie, avec les dangers de conflits que cela peut engendrer. Tout le contraire de la politique de De Gaulle !

Une question à laquelle les gaullistes, noyés dans le nouveau machin de leur timonier, baptisé de façon abusive « Les Républicains », auront la lourde responsabilité de répondre, en 2016 !

(1) Zone de libre-échange transatlantique ou Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement est un projet de traité commercial entre l’Union européenne et les États-Unis envisagé pour 2015. (Wikipédia).

Verdi

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