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29 mars 2024

Remarques sur les prochaines bases américaines en Tunisie et en France


BOULEVARD VOLTAIRE
Remarques sur les prochaines bases américaines en Tunisie et en France
Pour calmer les islamistes qui ne cessent de tuer du touriste en Tunisie, les Américains ne trouvent rien de mieux que d’y proposer l’ouverture d’une base. Voilà où nous mène la diplomatie Sarkozy-Juppé-BHL.

Pour calmer les islamistes qui ne cessent de tuer du touriste en Tunisie, les Américains ne trouvent rien de mieux que d’y proposer l’ouverture d’une base. Voilà où nous mène la diplomatie Sarkozy-Juppé-BHL. Nous avons détruit la Libye, abattu la Tunisie, secoué le nord de l’Afrique, précipité une vague migratoire dont Juppé nous affirme sans rire qu’il ne peut en sortir que du bien !

La diplomatie Sarkozy-Juppé, fidèlement suivie par le bellicisme du cacochyme gouvernement socialiste, a réussi à faire de la Tunisie, pays où je suis né, un cauchemar géographique. C’était un pays sans islamistes, sans terroristes, sans peur, qui avait réussi un assez bon passage à la modernité avec un régime autoritaire et laïc.

Les islamistes ne sont pas là par hasard ; ils polluent l’islam comme les fascistes polluèrent le nationalisme. On sait que ces islamistes ont été amenés, financés et instruits par les régimes saoudiens et qataris auxquels nos guignols post-républicains ne cessent de rendre de trop appuyés hommages. En bons édiles des Bilderberg, nos hommes politiques aussi auront dû s’entendre dire qu’il était temps que la France s’en allât de Tunisie et qu’elle laissât le Pentagone remplacer ici comme ailleurs notre pauvre Hexagone.

Laissons-leur l’Hexagone, et gardons-nous la France.

Sur les bases américaines, je recommanderai au lecteur les livres des auteurs américains comme Catherine Lutz, Nick Turse ou le légendaire Chalmers Johnson. Une base n’est pas seulement un ensemble de bruits, de nuisances et de baraquements ; c’est aussi, nous explique Catherine Lutz, un conditionnement culturel de population, une splendide colonie de prostituées, une énorme insécurité, une hausse du coût de la vie, un arraisonnement techno-social à coups de modèles Apple dernier cri, de cafés Starbucks, de jouets Marvel, de bottes Oakley (voyez et comprenez la grande braderie dans Apocalypse Now avec les festivités Playboy) et d’infections alimentaires. Joseph Gerson parle, pour la terrible base d’Okinawa, de milliers de crimes et délits, et même d’une baisse importante de la durée de vie, du fait de l’adoption du fast-food et des habitudes gastronomiques impériales.

On dira que cette base concerne la Tunisie et pas la France. Mais vu notre niveau de chômage, le risque que fait représenter la venue au pouvoir du Front national (en 2017 ou après, si l’idiot visuel est assez inepte pour revoter Juppé, Sarkozy ou même Hollande), je verrais bien, moi, l’ouverture aussi d’une base américaine en France avec plein de GI et de Marines destinés à fracasser du Français. Les bases américaines ont toujours bien aidé les dictateurs qui les avaient invitées, que ce fût en Espagne, en Indonésie ou en Corée du Sud – sans oublier les Philippines. Avis aux amateurs !

Je laisserai conclure le grand Gore Vidal, ami du pauvre Kennedy : « Notre Congrès a été pris en otage par l’Amérique des corporations et son exécutant, la machine impériale militaire. »

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