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19 avril 2024

LE PETIT JOURNAL DE CHRIS


Info 6 juillet

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Chris

Chers tous !
ne boudons pas notre plaisir, fêtons cette victoire magistrale du peuple grec.
si quelqu’un a le moindre doute sur l’importance de cette victoire (ou sur le fait que c’est bien une victoire), qu’il regarde la tête de tous ces saligauds grassement payés soi-disant pour gouverner mais en fait pour faire les pitres à la télé !  (les xavier bertrand, junker et autres minables mais aussi tous les éditorialistes, les sales cafards des plateaux..)

Plus loin dans ce courrier il ya 3 articles là-dessus mais.. ils ont été écrits il y a quelques jours.je voulais voir s’il ya avait déjà un commentaire intéressant ce soir sur le résultat du référendum en Grèce (qui était inévitable, sauf énOrme fraude) mais.. c’est un peu tôt et.. c’est un peu tard pour que j’en écrive un moi-même.. Et puis.. il ya cet article là, juste en dessous, qui, bien qu’écrit avant prévoit exactement ce cas de figure..

Les Grecs ont dit NON (OXY)  c’est le premier pas qui est difficile.. nous n’avons plus qu’à suivre l’exemple !

la bise internationaliste
Chris
———————————————————————————————————————————————————————————JE VOUS METS TOUT DE SUITE CET ARTICLE CAR SI VOUS AVEZ LE TEMPS DE N’EN LIRE QU’UN SEUL,ET BIEN C’EST LUI :————————————————————————————————————————————————————————————-

Le Trou Noir Financier. Origine et destinée
http://arretsurinfo.ch/le-trou-noir-financier-origine-et-destinee/
Il y a quelque temps, j’ai eu le plaisir d’entendre Sergey Glazyev – économiste, homme politique, membre de l’Académie des sciences, conseiller du Président Poutine – dire quelque chose qui confirme complètement ma propre pensée. Il a dit que tous ceux qui connaissent les mathématiques peuvent voir que les États-Unis sont au bord de l’effondrement parce que leur dette a augmenté de façon exponentielle.Ce ne sont pas des mots qu’un Américain ou un homme politique européen peut proférer en public, et peut-être même pas chuchoter à leur moitié sous la couette, parce que les oreilles indiscrètes américaines pourraient les entendre. Puis l’homme politique en question obtiendrait le traitement de Dominique Strauss-Kahn (dont la carrière illustre s’est terminée lors d’une visite aux États-Unis, où il a été faussement accusé de viol et arrêté). Et donc aucun politicien européen (et à fortiori américain) ne peut énoncer une évidence, peu importe sa force.Les Russes ne l’ont que trop bien compris à ce jour. Oui, le maintien d’un dialogue et de relations cordiales avec les Européens est important. Mais il est bien entendu que les Européens ne sont qu’un tas de marionnettes américaines sans volonté ou capacité de prise de décision autonome. Alors pourquoi ne pas parler aux Américains directement ? Hélas, les Américains sont aussi des marionnettes. Les fonctionnaires et les politiciens américains sont définitivement des marionnettes, contrôlées par les lobbyistes des entreprises et des oligarques œuvrant dans l’ombre. Mais voici une nouvelle sensationnelle : ce sont, eux aussi, des marionnettes contrôlées par les simples impératifs de rentabilité et de préservation de la richesse. En fait, toute la hiérarchie est un jeu de marionnettes. Et ce qui sous-tend l’ensemble est un trou noir financier gigantesque en constante expansion.Aimez-vous votre trou noir ? Si vous n’êtes pas sûr de l’aimer, laissez-moi vous poser quelques autres questions. Aimez-vous le fait que vos cartes de crédit fonctionnent toujours, ou que vous pouvez toujours garder de l’argent à la banque et même obtenir de l’argent à un distributeur de billets ou recevoir – ou espérer recevoir – éventuellement une pension? Aimez-vous le fait que vous pouvez obtenir des choses utiles comme de la nourriture, du gaz, des billets d’avions, contre de simples morceaux de papier imprimés avec des images d’hommes blancs morts? Aimez-vous le fait que vous avez accès à Internet, que les lumières sont allumées et qu’il y a de l’eau au robinet? Eh bien, si vous aimez ces choses, alors vous devez aussi aimer le trou noir financier, car c’est lui qui rend toutes ces choses possibles malgré la faillite de votre pays. Peut-être que c’est une relation d’amour-haine : vous aimez être en mesure de prétendre que tout va bien, même si vous savez que ce n’est pas le cas, et vous souhaitez profiter un peu plus du business as usual avant que l’enfer ne s’abatte sur nous, que ce soit pour quelques jours ou pour un an ou deux ; mais vous détestez le fait que finalement le trou noir vous aspirera, après quoi les choses vont définitivement… couler.Aux États-Unis, jusqu’à présent, le trou noir suce la moelle des familles individuelles (bien qu’il suce aussi parfois des villes entières, comme Detroit, Michigan, ou Bakersfield, Californie, ou Camden, New Jersey). Avec l’aide du racket à l’hypothèque frauduleuse [subprimes, NdT], il suce aussi les maisons, et les recrache rechargées de mauvaises dettes. Avec l’aide de l’industrie médicale, il suce les personnes malades et les recrache ruinées. Avec l’aide du racket de l’enseignement supérieur, il aspire l’espoir des jeunes, et les recrache diplômés mais avec des diplômes sans valeur et aux prises avec une dette étudiante vertigineuse. Avec l’aide du complexe militaro-industriel, il aspire à peu près tout et recrache des cadavres, des invalides, des dommages environnementaux, des terroristes et une instabilité mondiale, etc…
Mais le trou noir peut également aspirer des pays entiers. Actuellement, il est occupé à essayer de sucer la Grèce, mais c’est un moment difficile, parce que la Grèce est, malgré tout, une démocratie. Cela met les marionnettes du trou noir dans un drôle d’état à l’heure actuelle, et elles commencent à réclamer un changement de régime en Grèce, pour que la Grèce soit obligée de capituler devant le trou noir affamé.La façon dont le trou noir aspire des pays entiers se présente comme suit. Si le trou noir n’a pas pu aspirer depuis quelques temps, il a faim et met les marchés financiers en chute libre. Les instruments financiers des pays qui se trouvent être les plus loin du trou noir, sur la périphérie, tombent plus vite. A la recherche d’un refuge sûr, l’argent sort violemment de ces pays vers les pays du centre qui sont regroupés, serrés autour du trou noir : les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et quelques autres. Le trou noir engloutit cet argent, mais il a encore faim [l’appétit vient en mangeant…, NdT]. Et comme les pays de la périphérie sont maintenant financièrement trop faibles pour résister, ils peuvent facilement être transformés en fourrage à trou noir. Cela se fait par la vente à la découpe du pays avec une dette extérieure qui ne pourra jamais être remboursée, puis en forçant à continuer à payer cette dette en en faisant une condition impérative pour maintenir la bouée de sauvetage financière, qui garde les banques ouvertes, les distributeurs automatiques de billets remplis, les lumières allumées, etc… [tout ce que vous avez aimé précédemment, NdT]. Pour être en mesure d’effectuer les paiements, le pays est contraint de démanteler son économie et sa société à travers l’imposition de l’austérité, de tout privatiser, en vue d’en faire des garanties pour plus de prêts, et d’abandonner sa souveraineté à des organisations transnationales, comme le FMI et la BCE, qui sont directement impliquées dans les soins et l’alimentation du trou noir.Vous pourriez demander : qui est responsable de tout cela ? Si tout est le fait du trou noir, des marionnettes payées pour le soigner et l’engraisser, et de ses malheureuses victimes, alors qui prend les décisions ? Eh bien, il se trouve que le trou noir a des émotions. Mais il est aussi très, très stupide. Il impose sa volonté en détruisant l’esprit de ses marionnettes – en les rendant incapables de comprendre certaines choses. Cependant, la bêtise est une épée à double tranchant, et en renforçant sa volonté de cette manière, le trou noir contrecarre également son propre but.Par exemple, il y a quelque temps, le trou noir est tombé sur un gros morceau qu’il voulait aspirer, mais il n’a pas pu. Le morceau s’appelle Fédération de Russie. Il contrôle un territoire énorme, plein de toutes sortes de ressources naturelles que le trou noir aimerait transformer en garanties de prêt pour les aspirer. Le problème est qu’il est plein de Russes, qui sont un peuple auquel il est difficile de faire face quand on est une marionnette du trou noir. Ils ne cessent de dire aux marionnettes de garder leurs orteils de l’autre côté de la ligne rouge, là-bas, et si elles ne le font pas, ils ont tendance à enlever le cran de sûreté de leurs fusils, mettant fin à toute nouvelle discussion.Cette situation appelle à la négociation, mais le trou noir, qui, comme je l’ai mentionné, est très, très stupide, n’a qu’une seule tactique de négociation. Il pose ses exigences, et attend de l’autre qu’il capitule. Si cela ne fonctionne pas, il applique une pression : impose des sanctions, attaque la monnaie, complique les transactions financières, bloque les actifs du pays à l’étranger, ainsi de suite – et attend que l’autre côté capitule. Et si cela ne fonctionne pas non plus, alors le pays est bombardé et mis en pièce par l’Otan ou, si l’Otan ne veut pas venir, par les États-Unis seuls. Cela fonctionne en général, mais pas dans le cas de la Russie. Mais le trou noir, si vous vous souvenez, est très, très stupide. Il continue à essayer par tous les moyens. Cette méthode déforme l’esprit de ses marionnettes, jusqu’au point où elles ne comprennent plus du tout ce qui se passe.Par exemple, tout le monde sait maintenant que les pressions sur la Russie ne fonctionnent pas : selon la troisième loi de Newton, toute action entraîne une réaction égale et opposée, et la Russie est assez forte pour que la poussée ne provoque pas de déplacement du tout – mais cause seulement des dommages à ceux qui poussent. C’est comme essayer de changer l’orbite de la Terre en sautant d’une chaise tout en gardant les jambes raides, ce qui est juste un bon stratagème pour nécessiter des soins médicaux. En fait, les Russes sont plutôt reconnaissants pour les sanctions, parce que maintenant, ils ont une bonne raison de devenir enfin sérieux dans leurs investissements pour le développement économique national et pour l’autosuffisance. Mais les marionnettes, ayant eu l’esprit tordu par le trou noir, ne peuvent pas voir qu’en continuant à pousser, elles détruisent leurs propres économies dans le processus. Mais comme les sanctions ne fonctionnent pas [il faut les continuer, NdT], il est temps de passer à l’option militaire. Cela nécessite de concocter un casus belli, une raison d’aller à la guerre. Le trou noir hallucine : la Russie a envahi la Crimée ! C’est sûr, mais il y a quelques centaines d’années de cela, puis elle est demeurée russe jusque là, et plus récemment, sur la base d’un accord international, mais qu’importe ! (Oh, et juridiquement la Crimée n’a jamais réellement fait partie de l’Ukraine parce que Nikita Khrouchtchev a bâclé la paperasse de la donation). OK, qu’à cela ne tienne, mais alors la Russie a envahi l’Ukraine ! – tous les jours contenant la lettre D, comme day, mais la Russie est très sournoise et retire ses troupes avant que quiconque puisse prendre une seule photo d’eux là-bas. OK, soit, mais alors la Russie est prête à envahir l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie et peut-être aussi la Pologne. Envahir comment ? Tu veux dire comme prendre un bus pour le festival de musique de Jurmala [ville lettone, NdT] ? Considérez que c’est fait, mais le festival est déjà terminé et les envahisseurs fans de musique sont de retour à la maison. OK, cela se tient. Mais les marionnettes continuent à crier à l’agression russe ! Encore et encore. Ce sont les dommages au cerveau causés par la proximité du trou noir.Regardez ce pauvre gars, par exemple. Il continue en aboyant, Agression russe ! Agression russe !, tout en essayant de s’apaiser par la caresse de la croupe de son veau d’or. Que Dieu lui vienne en aide !Retour à la réalité : les pauvres marionnettes sont incapables de comprendre qu’il n’y a aucune option militaire quand on s’attaque à la Russie. Il s’agit d’une puissance nucléaire avec un excellent moyen de dissuasion stratégique, un territoire bien défendu, et aucune intention agressive contre quiconque. Mais les marionnettes, avec leurs esprits malades, ne peuvent pas le voir, et donc elles empilent différentes sortes de vieilleries militaires obsolètes le long des frontières de la Russie, et en sont même à menacer de positionner en Europe des missiles nucléaires Pershing de moyenne portée totalement obsolètes. Ils sont obsolètes parce que les Russes ont maintenant le système S-500 pour les abattre tous. L’option militaire ne peut tout simplement pas fonctionner, mais ne le dites pas aux marionnettes qui ne peuvent pas absorber de telles informations sans subir d’autres dommages neurologiques.Retour à la Grèce : la Grèce est minuscule, certainement pas la puissante Russie, mais elle a néanmoins refusé de capituler devant les exigences du trou noir. On lui a demandé de détruire complètement sa société et son économie comme condition pour maintenir les bouées de sauvetage financier du FMI et de la BCE. Ce qui est gênant pour le trou noir et ses marionnettes, c’est que la Grèce n’est pas un pays obscur du tiers-monde, peuplé par des gens à la peau foncée dont vous ne voudriez pas pour marier votre fille, mais une nation européenne qui est le berceau de la civilisation et de la démocratie européennes. La Grèce a réussi à élire un gouvernement qui a tenté de négocier de bonne foi, mais les marionnettes ne négocient pas, elles exigent, menacent et causent des dommages jusqu’à ce qu’elles obtiennent gain de cause ou jusqu’à ce que leurs têtes explosent.Ça va être intéressant à regarder. Si le trou noir ne réussit pas à sucer la Grèce, alors quel pays sera le prochain ? L’Italie, l’Espagne ou le Portugal ? Et, comme ce processus continue, à quel moment y aura-t-il assez de gens pour dire que ça suffit ? Parce que quand ils le feront, le trou noir va se ratatiner. Ce n’est pas un vrai trou noir qui est constitué de matière si dense que son champ gravitationnel piège même la lumière. C’est un faux trou noir, composé de la cupidité combinée de tout le monde. Il est basé sur la cupidité et la peur tout autour de lui, et il se maintient en se nourrissant de la peur. S’il peut continuer à sucer les personnes, les familles et des pays entiers, il peut garder l’avidité de son noyau vivant, mais s’il ne le peut pas, alors l’avidité va se changer en peur, et le trou noir va imploser et mourir. Et je souhaite que quand il mourra toutes ses marionnettes avec leurs lésions cérébrales se réveillent, réalisent à quel point elles se sont trompées, et aillent chercher quelque chose d’utile à faire, comme élever des moutons, cultiver des légumes, ramasser des palourdes …Dmitri OrlovArticle original: ClubOrlovTraduit par HervéSource: http://lesakerfrancophone.net/le-trou-noir-financierorigine-et-destinee/

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Palestine en Campagne 2015, la deuxième édition en préparation, réservez les dates!

2e edition 14 / 15 / 16 Aout 2015 
Gages | Aveyron

Après le succès de Palestine en Campagne 2013, l’équipe du Philistin est au charbon pour préparer l’édition 2015.
Au programme, dans l’esprit Philistin, une fête dédiée à la culture, au patrimoine et à l’identité palestinienne.
Nos amis nous rejoindrons  de Naplouse, Ramallah, Haïfa, Jérusalem, Bethlehem, Gaza ; tous ensemble dans notre bellecampagne aveyronnaise autour d’une ambiance festive pour 3jours de rencontres et de découverte ; comme ce fut le cas il y a deux ans ; mais en « meilleur »
Prochainement, vous recevrez le programme, les détails pratiques et les conditions de réservation.
Info : 07 62 94 12 12 pec@philistin.fr
https//www.youtube.com/watch?v=MiVtWyztTH0

https://www.youtube.com/watch?v=QOFp1fo_PnY

Site d’information : www.philistin.fr
Site internet de vente en ligne : www.fipsouk.fr
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attention : Guy MARTIN, le 20 juin 2015
83310 Grimaud
FRANCELettre ouverte à Monsieur le Directeur de la Rédaction LE MONDE DIPLOMATIQUEObjet : traitement de l’affaire syrienne
par Le Monde DiplomatiqueMonsieur le Directeur,J’ai reçu il y a quelques jours ma convocation à l’assemblée générale des Amis du Monde Diplomatique qui se tiendra le 27 juin 2015, et je souhaite expliquer à la rédaction du journal pourquoi je ne m’y rendrai pas.Depuis mars 2011 en effet, j’attends vainement d’un journal dont c’est la raison d’être un dossier de fond, une analyse objective, historique, sociologique, géostratégique, d’une affaire internationale qui constitue sans doute le problème diplomatique le plus important de ces dernières années – puisqu’il a vu, entre autres, les flottes américaine et russe à deux doigts de s’affronter directement en Méditerranée, et la manifestation la plus démonstrative de la situation géostratégique internationale en ce début de XXIème siècle.Le Monde Diplomatique a plusieurs fois, depuis 2011, expliqué comment les Etats Unis d’Amérique agissent sur la scène internationale. Comment ce pays, corrompu par les intérêts militaro-pétroliers ou de l’agro-alimentaire, fomente depuis des années une nouvelle forme de coups d’Etat « populaires ». Ce mois de juin, Le Monde Diplomatique révèle encore les agissements de « La main noire de Washington de Santiago à Caracas ». En août 2014, Maurice Lemoine expliquait comment est advenue « En Amérique latine, l’ère des coups d’Etat en douce » ; comment de faux policiers, de faux manifestants tirent dans une foule pour déclencher une émeute sanglante et déstabiliser un Etat indocile.Mais pour l’indocile Syrie, en mars 2011, la dérive sanglante des manifestations aurait été « normale » ? La question n’a pas même été posée par Le Monde Diplomatique. Alors que Le Canard-Enchaîné publie régulièrement depuis quatre ans des informations mettant en évidence le jeu des vassaux américains sous la scène syrienne, au premier rang desquels le Qatar, Le Monde Diplomatique est resté étrangement taisant. Il est vrai que, quelques mois à peine après le début de ce qui présente les caractéristiques d’un « coup d’Etat en douce » en Syrie (coup d’Etat qui aurait pu se dérouler en Bolivie, en Equateur ou au Venezuela), Le Monde Diplomatique accueillait, en septembre 2011, tout un supplément publi-rédactionnel sur « La diversification au Qatar ». Est-ce que cette manne publicitaire était bienvenue étant donné son origine et à ce moment-là ? Il ne me semble pas, en tout cas, avoir lu par la suite un développement sur la peine de prison à vie infligée le 29 novembre 2011 par le régime qatari à un écrivain, Ibn al-Dhib, pour un simple poème. Pas un mot sur les sources de financement des extrémistes que combattent les soldats français au Mali…
Ni sur la tentative de manipulation relative à l’usage d’armes chimiques par l’armée nationale syrienne, démasquée par la procureure Carla Del Ponte, ni sur le prétendu bombardement du camp palestinien de Lattakié par des canonnières syriennes. Pas un mot sur les prétendues manifestations de masse anti Bachar et les chiffres fantaisistes qui ont été publiés à ce sujet – par Le Monde notamment, d’ailleurs.On pouvait attendre du Monde Diplomatique qu’il resitue cette affaire syrienne dans le cadre de la géostratégie internationale, sur une cartographie des grandes voies de transit depuis les grands gisements pétroliers et gaziers de l’Asie centrale et du Proche-Orient, ou sur la feuille de route affichée par les Etats Unis d’Amérique pour le Proche et le Moyen Orient.On aurait pu trouver dans le Monde Diplomatique un dossier replaçant l’affaire syrienne actuelle dans l’histoire de cette région du monde depuis deux siècles. Les émeutes de Damas de 1860 auraient pu y être rappelées, et le rôle qu’y joua l’Emir Abd-el-Kader – qui lui valut la Légion d’Honneur et le nom d’une rue à Paris. Cette mise en perspective historique eût été une façon d’aborder dans Le Monde Diplomatique l’histoire de la Syrie au XXème siècle, les conditions que l’Occident a ménagées à ce pays pour que s’y épanouisse la démocratie…
L’existence ancienne dans ce pays d’une société multiculturelle, laïque, et le statut de la femme syrienne jusqu’à ce jour. Le choc qu’a été pour cette société l’orientation du pays vers un système économique néolibéral, et les raisons premières des manifestations, pacifiques, de mars 2011. Et malgré la mise en oeuvre de ce qui apparaît comme un classique des opérations de déstabilisation d’un pays par l’extérieur – avec destructions systématiques des réserves alimentaires, sources d’approvisionnement en eau, énergie, médicaments, les gigantesques manifestations pro Bachar qui ont eu lieu en Syrie, le soutien du parti communiste syrien – dont le meneur a fait de la prison sous Hafez el Assad (le communisme était interdit en Syrie jusqu’il n’y a pas si longtemps), de l’opposition interne, du clergé tant musulman que chrétien, sans compter les innombrables manifestations, toujours pro Bachar, à travers le monde.Pour que l’opinion soit éclairée autrement que par les communiqués de l’OTAN, l’on aurait dû trouver dans Le Monde Diplomatique une explication au fait que l’Etat syrien a pu résister quatre années à la conjugaison des forces attachées à le détruire, et en premier lieu celle d’une prétendue révolution populaire. L’on aurait pu esquisser dans ce journal l’idée que cet État a sauvegardé et encouragé le mode de vie syrien, pays où une multitude de confessions et de philosophies cohabitent depuis des millénaires dans des conditions enviables au regard de ce qui se passe dans la plupart des pays du Proche Orient qui sont les alliés de l’Occident. Une approche par le genre de la société syrienne aurait pu suggérer que cet État laïque permet à une moitié de la population syrienne, les femmes, de vivre en tant que citoyennes à part entière, à égalité avec les hommes. Un bilan de quatre ans de résistance à la montée du chaos aurait pu conduire à constater que l’État syrien est, aujourd’hui, constitué par un Parlement, un chef de l’État, le Président Bachar el Assad, et des représentants régionaux, élus à la suite des réformes constitutionnelles réalisées depuis 2012, un gouvernement d’union nationale, ainsi qu’une armée et une administration qui, si elles n’étaient pas fortement soutenues par la population syrienne, auraient été volatilisées depuis longtemps.Depuis déjà longtemps la rédaction du Monde Diplomatique disposant des exemples de l’Iraq, de l’Afghanistan, de la Libye, des pays de la Corne de l’Afrique mais aussi du démantèlement de la Yougoslavie, aurait pu mettre en évidence, en débat sur la place publique, la catastrophe humanitaire qui se produirait inexorablement si l’État syrien venait à être détruit. Lancer l’alarme à propos des massacres de masse, des crimes contre l’Humanité qui se perpétueraient longtemps dans le chaos qui suivrait : les conditions propices à de tels crimes sont beaucoup plus manifestes aujourd’hui en Syrie que dans les mois qui ont précédé le massacre de Srebrenica en ex-Yougoslavie.Au nom des valeurs universelles que Le Monde Diplomatique défend depuis ses origines, l’on aurait pu entendre sa voix exiger avec force argumentation et insistance :
Que cessent immédiatement les manoeuvres visant la destruction de l’Etat syrien,
Que soient levées les sanctions qui ne font qu’aggraver les souffrances du peuple syrien,
Que soit respectée en Syrie la charte de l’Organisation des Nations Unies qui garantit à tous les peuples le droit de s’autodéterminer à l’abri de toute intervention étrangère.J’espère encore que la rédaction saura pallier cette absence particulièrement décevante et inquiétante. Et que l’affaire syrienne sera enfin traitée avec l’attention dont est capable un journal qui a pour nom Le Monde Diplomatique.Mais d’ici-là, en tant que « lecteur engagé »je ne peux plus être un ami de ce journal-là, car je n’accepte pas ce qu’apparemment il accepte.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations distinguées.Signé : Guy Martin

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SYRIE :
CRIMES ET DEMENTELLEMENT

Du bon usage du terrorisme, ou la « doctrine Fabius »

[Vidéo] La Syrie : guerre civile manipulée ou mensonge international ?

http://arretsurinfo.ch/video-la-syrie-guerre-civile-manipulee-ou-mensonge-international/
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Silence médiatique: Une mission humanitaire au secours du peuple yéménite

Mai 2015: …(…)… J’ai tout fait pour aller au Yémen. J’ai passé treize jours sur un bateau loué par la Société duCroissant rouge de la République Islamique d’Iran. Le bateau portait le nom d’ Iran Chahed et transportait 2 500 tonnes d’aide humanitaire pour le peuple yéménite, rien que des produits médicaux, de la farine, des boites de conserve et de l’eau.LIRE l’ARTICLE : http://www.france-irak-actualite.com/2015/07/silence-mediatique-une-mission-humanitaire-au-secours-du-peuple-yemenite.html

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La Palestine de 2015 en quelques chiffres
Mazin Qumsiyeh
http://www.info-palestine.eu/spip.php?article15460
Certaines des informations proviennent d’un résumé publié par le Negociations Affairs Department (Groupe indépendant qui conseille les négociateurs palestiniens)

– Voilà 67 ans que dure l’occupation de 78% de la Palestine commencée en 1948.
– Voilà 48 ans que dure l’occupation des autres 22% de la Palestine (Cisjordanie et Gaza) commencée en 1967.
– Aujourd’hui, il y a 12,5 millions de Palestiniens, dont 7,2 millions d’entre nous réfugiés ou déplacés : six millions suite à l’épuration ethnique de 1948-1950 ; 843737 suite à la Naksa de 1967 ; et 345217 déplacés de l’intérieur dans l’espace délimité par la ligne verte ; 57669 déplacés à l’intérieur des territoires post 1967.
– L’UNRWA recense 5,4 millions de réfugiés enregistrés. Elle a établi et gère 59 camps de réfugiés officiels (il en existe 17 non-officiels).
– Les camps sont instables. Par exemple 162000 réfugiés vivaient dans le camp de Yarmuk en Syrie. La plupart d’entre eux furent déplacés au cours des trois dernières années et 1093 furent tués ou victimes de la famine dans le camp assiégé. Un Imam du camp a émis une fatwa autorisant la consommation de viande de chien, de chat et d’âne. Il y a aussi des Palestiniens misérables et sans espoir qui se noient dans la Méditerranée ou meurent dans des endroits comme Gaza ou la Syrie quand ils ont épuisé toutes les options. La malnutrition, les anomalies congénitales, les cancers, et autres problèmes de santé montent en flèche.
– Quand la déclaration Balfour fut publiée en 1917, il y avait environ 850000 Palestiniens. Seuls 7% d’entre nous étaient Palestiniens juifs (et la plupart des juifs étaient opposés au sionisme)
– Approximativement 6,5 millions de Palestiniens vivent encore en Palestine bien qu’on leur ait laissé la jouissance de 8,7% seulement du territoire (calculs de Qumsiyeh) dont ils n’ont même pas la souveraineté.
– Approximativement 6,5 millions de Juifs israéliens vivent en Palestine historique, la vaste majorité d’entre eux immigrants ou enfants d’immigrants. Ils ont accès à 93% du territoire et ont la souveraineté physique de 100% de celui-ci.
– Quelques 1500-1800 nouvelles ONG israéliennes juives sont enregistrées chaque année. Dans le même temps, c’est une centaine de nouvelles ONG palestiniennes qui sont enregistrées. Au total, la Palestine historique a le plus fort ratio au monde d’ONG par nombre d’habitants. Beaucoup de ces ONG, sinon une majorité (israéliennes et palestiniennes) accroissent la corruption, les magouilles, contribuent à maintenir le statu quo de l’apartheid et le racisme. Une industrie virtuelle d’aide étrangère est bâtie autour de la « paix » et du « développement », mais de fait elle consolide le système d’apartheid.
– En revanche, des millions de braves gens disposant de ressources très limitées font un travail extraordinaire pour aider la Palestine à aller de l’avant. Parmi eux des équipes de bénévoles, le Mouvement Solidarité Internationale, des organisations étudiantes du monde entier, des groupes de solidarité avec la Palestine et d’autres encore.
– Dans le cadre de sa politique actuelle d’utilisation des citoyens de Gaza comme cobayes pour tester de nouvelles armes à l’étude Israël a tué 2147 Palestiniens lors de son attaque de Gaza à l’été 2014. La plupart d’entre eux étaient des civils, dont 531 enfants et 302 femmes. L’assaut israélien a aussi fait 11231 blessés, dont 3258 enfants palestiniens.
– La population israélienne juive a élu le gouvernement le plus droitier de toute l’histoire israélienne. Celui-ci comprend des ministres qui sont en faveur de l’épuration ethnique et du massacre de civils.
– Il existe un soutient public croissant dans les pays occidentaux en faveur des droits humains des Palestiniens et de la campagne boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) pour contribuer à mettre un terme au racisme et à l’épuration ethnique.
– En revanche, grâce à un lobbying gigantesque et au contrôle des médias, les hommes/femmes politiques des pays occidentaux agissent en suppôts d’Israël, y compris par les efforts fournis pour combattre le BDS ( et vont même jusqu’à supprimer la liberté d’expression).
– Il y a une prise de conscience grandissante de l’hypocrisie/du deux poids deux mesures dont font preuve les gouvernements occidentaux en ce qui concerne l’application du droit humanitaire international et des résolutions de l’ONU. Cet état de fait encourage l’extrémisme et valide la notion que « force fait loi ». Même au sein des élites au pouvoir, on se rend maintenant compte qu’il est mission impossible de prétendre lutter contre la progression d’un état religieux en Syrie et en Irak (OEI) tout en maintenant un état religieux raciste en expansion en Palestine (Etat juif d’Israël).
– En fin de compte, une grande souffrance a commencé avec la colonisation sioniste et elle a été exacerbée par la trahison de dirigeants arabes, mais la cause palestinienne demeure solide grâce à la résistance populaire partout dans le monde. Ensemble, contre toute attente, nous traçons la voie de la liberté et de la dignité. La question-clé est de savoir ce que chacun de nous fait personnellement pour aider ou nuire (reflet dans le miroir).
politique de l’absurde se déroule sans spectateurs, à Amman et partout ailleurs.

* Mazin Qumsiyeh est l’auteur de « Sharing the Land of Canaan » et de « Une histoire populaire de la Résistance palestinienne ». Il enseigne au sein de l’université de Bethléem et dirige le Musée Palestine d’Histoire Naturelle.
Du même auteur :
– John Kerry organise un théâtre de l’absurde à Amman – 23 novembre 2014- Une histoire populaire de la Résistance palestinienne – 21 avril 2014- Obama et l’Intifada mondiale – 31 août 2013- Un Palestinien à Hiroshima – 6 août 2013- Lettre de Netanyahu sur les négociations – 28 juillet 2013

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attention : « La Belle Promise », un film israélien
Rosa Llorens
« La Belle Promise » sort dans 45 salles ; mais la mariée est-elle si belle ? Comme chaque fois que sort un film étiqueté « palestinien », il faut s’interroger sur son authenticité.
Tous les Palestiniens vivent sous autorité israélienne (ou pire, sous les bombes dans le cas des Gazaouis). Le cinéma « palestinien » peut donc être facilement utilisé comme une arme de propagande par Israël, pour faire passer sa vision de l’histoire en contrebande.« Cinq caméras brisées », en 2011, a été un épisode de cette guerre médiatique : on a voulu nous faire croire que le film avait été tourné, avec des moyens de fortune, par un paysan de Bil’in en Cisjordanie, village en lutte contre les colons et l’Etat d’Israël à la suite de la construction du mur ;

Lire la suite : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2015/06/la-belle-promise-un-film-israelien.html

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RUSSIE :
Un prêté pour un rendu
Par Israël Adam Shamir, le 29 juin 2015
http://plumenclume.org/blog/13-un-prete-pour-un-rendu
Le feu et le soufre d’Ezéchiel s’abattant avec fracas, nouvelles sanctions ou chars US aux frontières, la Russie prend acte, froidement. Le président Poutine pourrait reprendre la devise de Guillaume d’Orange : saevis tranquillus in undis, « impavide dans les flots en furie ». L’Arménie, petit pays caché entre l’Iran et la Turquie vient de rejoindre l’Union eurasienne des Etats qui suivent la Russie, et aussitôt des troubles sont apparus, rappelant de façon inquiétante l’année 2013 à Kiev. L’Ukraine est bien en peine, et elle envoie des flots de réfugiés en Russie. Une nation moins solide serait hystérique à moins. Mais Poutine et la Russie sont juste déconcertés.
Et voici une petite blague qui nous vient du Mississippi. Un assassin noir et un assassin blanc sont en route pour l’échafaud. Le noir ne s’en fait pas, le blanc pleure. Arrête de chialer, dit le noir. Facile à dire pour toi, rétorque le blanc, vous les noirs vous êtes habitués à ce genre de traitement. Eh oui, la Russie a l’habitude de ce genre de traitement depuis l’époque soviétique, et bien au-delà parce que la rivalité entre les héritiers de Rome et de Constantinople est extrêmement ancienne. Or donc, une parenthèse de détente a pris fin, et nous voilà de retour dans la guerre froide. Or, surprise, la majorité des Russes préfèreraient l’hostilité occidentale du temps de Brejnev à leur chaleureuse étreinte du temps de Gorbatchev et d’Eltsine; oui, les choses s’arrangent nettement, dans une bonne guerre froide et sous les sanctions.
* Les Russes riches et oisifs, privés des plaisirs de Miami et de la Côte d’Azur, se soucient un peu plus de leurs concitoyens moins fortunés. Non qu’ils volent moins, mais au moins ils dépensent leur butin localement.    * Une dame de tout premier rang, Valentina Matvienko, porte-parole du Sénat, s’est vue interdite de voyages en Europe et aux US ; elle a bien été obligée d’aller dans une station touristique russe. Elle a tout de suite trouvé ce qui n’allait pas, à côté du charme indiscutable de l’endroit, et a fourni les fonds qui manquaient pour améliorer tout ça. D’une seule voix, le peuple a dit : vivement qu’ils soient tous privés de voyages !    * Les fromagers russes n’avaient jamais pu concurrencer les Français ou les Italiens sur les marchés libérés à coup d’ouverture des frontières de ces dernières années. Les sanctions sont arrivées, et en moins de six mois, ils ont doublé leur chiffre d’affaire. Leurs fromages moins chers sont disponibles partout, alors que les supermarchés préféraient avoir des stocks de fromages étrangers fort chers.    * L’armée a besoin d’équipement lourd pour défendre la patrie, et l’industrie russe reçoit plus de commandes du Ministère de la défense. Les usines et les ouvriers au rencart ou en semi retraite ont repris vie, les clients étrangers font la queue, le rouble s’est stabilisé. Les jeunes ont autre chose à faire qu’à regarder la télé et à se lamenter. Un sentiment d’orgueil national est de retour, après les terribles humiliations successives, en Yougoslavie, en Ukraine et partout où les Russes ne sont pas parvenus à se faire entendre.    * Les infrastructures se mettent à jour. Moscou a maintenant quatre cent kilomètres de pistes cyclables, les jardins sont bien entretenus. La capitale est propre et sémillante malgré une série de pluies sévères.
On comprend donc pourquoi les Russes sont pour les sanctions ; Ils soutiennent fermement le gouvernement et le président, que les agences américaines gratifient de scores indécents de 89%. Non que les Russes veuillent la guerre, mais ils en ont assez de voir leur pays constamment mis le dos au mur, selon leur approche. Ils ne veulent pas d’un empire pour eux-mêmes, mais ils veulent être entendus, et que leurs exigences soient respectées. Et ils veulent que leur gouvernement fasse payer les autres, partenaires de jadis et adversaires de maintenant.
Parmi les mesures très populaires prises par le gouvernement russe en représailles, il y a la fin des accords concernant les transferts de troupes de l’Otan qui occupaient l’Afghanistan. Le président Poutine lors de son premier mandat, en 2001, soutenait avec enthousiasme les US ; si bien qu’après l’invasion US de l’Afghanistan, il avait offert une assistance russe pour le transfert de matériel, pour l’entrée et la sortie du pays. Quelque quinze ans plus tard, ce qui était la route la plus courte et la plus facile pour Kaboul est fermée ; les Américains sont obligés de faire passer leur armement lourd par les montagnes du Pakistan, où les guérillas les attendent en embuscade, avec une longue expérience de la résistance aux envahisseurs depuis Alexandre le Grand jusqu’à Brejnev.
Les Russes ont bien aimé la décision d’empêcher une douzaine de politiciens de l’Ouest d’entrer en Russie, en riposte aux interdictions faites aux hommes politiques russes de mettre les pieds en Europe. Peut-être que la Russie n’est pas la destination la plus demandée au monde pour les vacances, mais l’interdiction a fait mal, curieusement. La simple idée d’une riposte russe a pris les Européens au dépourvu : ils n’auraient jamais imaginé que les Russes en avaient les moyens ou le culot. Les grincements de dents des Occidentaux et de leurs éminences mises à la porte ont résonné comme une douce musique aux oreilles russes.
En ce qui concerne la crise ukrainienne, il y a bien des gens qui rêvent de voir les tanks russes se précipiter à Kiev pour restaurer la paix dans l’Ukraine convulsive, mais ce rêve ne se réalisera pas tant que Poutine pensera qu’il y a d’autres moyens pacifiques de régler le problème. Mais le discours obsessif, style soviétique, sur l’indispensable maintien de la paix et peur de la guerre a ouvert la voie à une attitude plus vigoureuse face à la guerre, comme inévitable exigence de la vie, même si on y est forcé. Et le mantra abrutissant « tout plutôt que la guerre » ne fait plus recette.

Le 9 mai, les célébrations du 70° anniversaire de la victoire ont été les plus splendides, de mémoire d’homme, et ont donné aux citoyens un aperçu des joujoux militaires russes dernier cri. Cette année, les Russes ont fêté leur victoire plutôt que leurs pertes, souffrances et autres injustices. La victoire est perçue désormais comme une victoire russe sur l’Europe, et pas seulement sur l’Allemagne ; car pratiquement toutes les nations européennes, depuis la France, l’Espagne et l’Italie jusqu’à la Hongrie et la Bulgarie avaient combattu aux côtés d’Hitler contre la Russie. C’est exact, mais c’est une vérité qui était rarement mentionnée jusqu’à cette année. Les espoirs russes évanouis d’une Europe soutenant les choix politiques russes indépendants pour son propre profit ont fait place à la reconnaissance du fait que les dirigeants européens sont aussi soumis devant Washington que leurs prédécesseurs l’étaient devant Berlin.
Lentement, très lentement, voilà que le géant russe se souvient de sa jeunesse, des batailles sur la Volga et du sac de Berlin. Ces bons souvenirs le font rigoler par-delà les menaces de Frau Merkel et Mr Obama. Juste après la parade guerrière du 9 mai, des millions de civils ont envahi les rues en brandissant les photos de leurs pères et grands-pères, les soldats de la Grande guerre patriotique. C’était là quelque chose d’absolument inattendu ; ni moi ni aucun autre observateur ou journaliste, local ou étranger n’avions prédit un évènement d’une telle envergure. La ville de Moscou avait prévu dix mille participants ; il y en avait cinquante fois plus, presque un million de personnes ont marché dans Moscou seule, douze millions dans toute la Russie.
Cet acte de solidarité envers la Russie, sans précédent, a envoyé des secousses sismiques dans toute la société. Bien des marcheurs tenaient le portrait  du grand vainqueur de l’époque de la guerre, Joseph Staline. Il est loin d’être généralement aimé, mais quelqu’un qui parvient, par la seule mention de son nom, à faire trembler de rage les gros bonnets et leur claque ne peut pas être complètement mauvais. Les gens demandent à ce que Stalingrad retrouve son nom, celui du lieu de la bataille majeure, alors que Khroutchev l’avait débaptisée. Poutine n’est pas encore chaud…
La présence éminente du président chinois Xi lors des célébrations de mai ont eu le sens d’un réalignement historique avec la Chine : un changement de marée dans la politique russe. Les liens avec la Chine se renforcent de jour en jour. C’est une attitude nouvelle ; jusqu’à maintenant, Russes comme Chinois restaient méfiants les uns envers les autres, même après l’extinction des hostilités de la dernière étape soviétique. Les libéraux pro-occidentaux de Moscou snobaient les Chinois et faisaient des plans pour une guerre contre la Chine, portée par les US. Ce rêve, ou ce cauchemar, est terminé. On n’est pas revenus  aux années 1950, quand Mao et Staline avaient noué leurs liens, mais on s’en rapproche.

Il y a huit siècles, la Russie s’était trouvée dans une situation semblable, elle était serrée de près par l’Occident. Le pape avait béni une croisade contre les Russes, exigeant qu’ils acceptent l’hégémonie occidentale et renoncent à leur christianisme byzantin. Alors le prince Alexandre avait préféré accepter la tutelle mongole des successeurs de Gengis Khan plutôt que de se soumettre au diktat occidental. Et le pari avait été tenu : la Russie avait gardé son cap, puis le valeureux prince avait été béatifié par l’Eglise en tant que Saint Alexandre Nevsky. Les Russes ont toujours l’impression qu’il est moins dangereux pour leur âme de s’appuyer sur l’Orient que de se plier aux exigences occidentales.
Se pourrait-il que Poutine, natif de Saint Pétersbourg et attaché à ses contacts européens, qui parle quatre langues étrangères couramment (mais pas le chinois) renouvelle l’exploit de saint Alexandre et parvienne à réaligner la Russie vers l’Est ? Ce serait une grande perte pour l’Europe, parce que le vieux continent deviendrait une colonie américaine en toute chose, si ce n’est nommément. Saint Pétersbourg, la ville où repose saint Alexandre, est une véritable cité européenne, tournée vers l’Ouest  alors que Moscou fait face à l’Est. C’est une ville exquise en juin, le mois des nuits blanches, quand elle chauffe dans une lumière  translucide le jour, et dans une lumière laiteuse la nuit, avec ses lilas en fleur qui semblent se pâmer en tenue de cérémonie dans leurs miroirs aquatiques, parce que la capitale nordique de toutes les Russies est un entrelacs de bras d’eau et de canaux, jamais trop loin d’un courant frais. Oui, la vieille gloire impériale siège toujours sur les bords de la Néva.
C’était le cœur de l’empire russe jusqu’au jour où Lénine a ramené le gouvernement à Moscou, l’ancienne capitale. C’est pourquoi, à l’époque soviétique, Pétersbourg (ou Leningrad, comme on disait alors) n’a pas trop souffert des programmes de logement social qui ont défiguré Moscou. L’historien britannique Arnold Toynbee (inoubliable à cause de son opposition au sionisme) disait que le déménagement à Moscou « a donné corps à la réaction de l’âme russe contre la civilisation occidentale ». La présidence de Poutine, aurait-il pu dire, avait donné corps à un virage pro-occidental de l’âme russe. Se pourrait-il que la trahison européenne (c’est ainsi que certains  Russes voient les choses) amène Poutine a se séparer de l’Europe, en retour ?
Je l’ai vu lors du Forum économique international qui s’est tenu récemment à Saint Pétersbourg. Au Forum, Poutine a été parfait : calme, il a gardé son air de joueur de poker, il a répondu avec sincérité à toutes les questions, n’a jamais paru irrité ou embarrassé. Il a traité de la crise des avoirs russes confisqués avec une maîtrise parfaite. Ses partisans préféreraient le voir rafler les avoirs français et belges d’un bon coup de poing, mais il a promis de s’en tenir aux moyens juridiques, devant les tribunaux européens.
Il est arrivé à Saint Pétersbourg après un voyage triomphal à Bakou, la capitale du pétrole d’Azerbaïdjan où les Jeux européens lui ont donné l’occasion d’échanger longuement ses points de vue avec les présidents de Turquie et d’Azerbaïdjan. Aucun des dirigeants occidentaux ne s’est montré, mais ces dirigeants orientaux étaient ravis d’être entre eux.
Et pour ne rien gâter, Poutine parle doucement. S’il manie un fort long bâton, il ne fait pas de moulinets. Il ne fait pas mine d’avoir le cœur brisé par les mauvaises manières occidentales. Il semble qu’il soit en train de mettre en place des solutions alternatives, mais il veut retarder aussi longtemps que possible les décisions douloureuses. Il sera peut-être forcé d’envisager une alliance stratégique avec la Chine, ce qui ensuite réduira encore ce qui reste d’indépendance européenne.

Mais rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. La Russie est liée à l’Occident de bien des façons inattendues. L’ennemi le plus implacable de la Russie est l’ancien premier ministre suédois Carl Bild. Sa femme a été interdite de séjour en Russie. Au même moment, Bildt a été nommé comme conseiller d’une firme pétrolière russe, celle qui appartient au deuxième oligarque le plus riche de Russie, Michael Friedman. Friedman, l’un des sept oligarques d’origine du temps d’Eltsine, n’était au départ qu’un rabatteur. Il dépense sans compter pour les écoles juives. Sa banque Alpha a tenté de mettre fin à la production du nouveau char russe, l’Armata, en causant la faillite de l’usine qui fait les blindés. Mais Friedman est copain avec Poutine ! Et voilà pour l’image du dictateur russe primaire, l’ennemi juré des oligarques juifs.
Certes la Russie reste libérale, et les libéraux russes copient les libéraux américains, mutatis mutandis. Ils traitent Poutine comme leurs partenaires US traitaient Bush jr, quoique si l’on s’en tenait à leur vocabulaire on pourrait croire que c’est un Kim Il Jong bis. Les journaux peuvent offenser Poutine librement, et ne s’en privent pas. Les directeurs de théâtre insèrent des philippiques anti-Poutine dans les monologues de pièces classiques bourrées d’attaques contre l’Eglise. Le cinéma souligne la pauvreté et les abus dans son royaume, tout à fait comme Jim Jarmusch. Mais les gens ordinaires adorent Poutine, de même que Bush Jr était populaire dans les Etats rouges. Ils l’aimeraient encore plus s’il finissait par rendre aux Américains la monnaie de leur pièce, mais lui, pendant ce temps, préfère la vengeance symbolique.

Article d’abord publié dans Unz Review.
Traduction de l’anglais : Maria Poumier
Contact : adam@israelshamir.net
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Grèce :

Faillite de la démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement

Par Le Yéti le 4 juillet 2015

Crises/guerres Économie Hégémonie

UE
http://arretsurinfo.ch/faillite-de-la-democratie-occidentale-une-derive-totalitaire-a-son-point-dachevement/

La (brève) campagne pour le référendum grec aura achevé de faire tomber les derniers oripeaux de l’idée démocratique à l’occidentale. Et confirmé la dérive clairement totalitaire d’une élite dirigeante aux abois.

A-t-on jamais vu pareil déchaînement contre un gouvernement ayant décidé de consulter ses citoyens quant au chemin délicat qu’il entendait emprunter ?

  • Intrusion grossière dans un processus démocratique avec des appels, que dis-je, des injonctions à voter oui de la part des autorités européennes :

« Un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe » (Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne).

  • Menaces ouvertes de représailles en cas de vote contraire à ces injonctions, comme celle de Jeroen Djisselbloem, président de l’Eurogroupe, avertissant que toute négociation serait close si la Grèce vote « non ».
  • Appel sans fard à un coup d’État : Martin Schultz, président du Parlement européen, ne vient-il pas d’exprimer son souhait de « voir la fin de l’ère Syriza en cas de victoire du « oui »aux réformes, pour qu’un gouvernement de technocrates puisse être formé » ?
  • Mensonges éhontés pour appuyer des arguments comme cette déclaration du ministre français Sapin invoquant de prétendues interventions de pays jaloux des « largesses » accordées par le FMI à la Grèce (affirmations solennellement démenties par les intéressés, l’Argentine et le Brésil, ceux-là prenant au contraire fait et cause… pour le gouvernement Tsipras !).
  • Pressions intérieures tout aussi brutales comme ce chantage révélé par Panagiotis Grigoriou sur son site Greek Crisis : en juin, des entreprises privées grecques n’ont payé que la moitié des salaires de leurs employés, en menaçant ces derniers de s’exposer à des licenciements massifs en cas de victoire du « non ».

La répression comme ultime méthode de gouvernement

Mais ces dangereuses dérives ne se limitent pas au seul cas grec. Celui-ci n’est au contraire que le point d’achèvement de l’idée démocratique à l’occidentale. Car il faut avoir les yeux et l’esprit sérieusement crottés pour ne pas en avoir vu se multiplier les signes de plus en plus criants de la tentation totalitaire :

  • La remise en cause sans complexe de tous les résultats électoraux « non conformes » : après le référendum français de juin 2005, les législatives grecques de janvier 2015 avaient déjà fait l’objet de ces remises en cause à peine voilées.
  • La militarisation galopante de l’espace démocratique : non seulement en Ukraine et dans les ex-pays dits de l’Est, mais également sur toutes les Zad récalcitrantes et dans tous les quartiers « échauffés » (cf. l’équipement des Robocops policiers abondamment déployés par les autorités en poste).
  • La multiplication des mesures répressives et liberticides : mises sur écoutes de tous les citoyens, limitation draconienne du droit de manifester comme en Espagne, répression féroce contre tous les lanceurs d’alerte tels Julian Assange ou Edward Snowden…
  • L’assujettissement complet des moyens d’informations devenus purs instruments de propagande au service de la pensée unique, comme on a pu encore le vérifier avec la curée médiatique contre le référendum grec, tant dans les pays satellites européens qu’en Grèce même où TOUS les médias privés se sont faits les hérauts du « oui ».

Des ennemis

Cette fuite en avant totalitaire, qui ne prend même plus soin de se draper dans les oripeaux de l’apparence démocratique, illustre bien plus un désarroi qu’une position de force des dirigeants occidentaux. Ceux-là n’ont tout bonnement plus d’autres moyens, ni financiers, ni économiques, ni politiques, encore moins sociaux, d’assurer leur autorité auprès de leurs ouailles.

Pas d’autres moyens non plus, et c’est peut-être le plus important, de préserver les intérêts très privés de leurs commanditaires. Car là où les citoyens russes et chinois ont encore des chefs d’État, les populations occidentales n’ont plus depuis longtemps que les VRP appointés des lobbies de ces intérêts privés.

Dès lors, le spectacle démocratique n’a plus pour but que de valider le degré de soumission des majorités à leurs maîtres. Et l’effondrement de pratiquement tous les fondamentaux du système occidental néolibéral ne peut conduire qu’au chaos politique.

Le fossé est désormais définitif entre les citoyens et ceux qu’on ose plus appeler leurs « représentants ». Quel qu’en soit l’issue, le résultat du référendum grec témoignera vite de cette rupture irréductible. Car quoi qu’en dise Alexis Tsipras, une victoire du « non » n’infléchira en rien la position inflexible de la Troïka. D’adversaires politiques, ceux-là sont clairement devenus des ennemis.

Par Le Yéti – 3 juillet 2015

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25 vérités d’Alexis Tsipras sur le chantage du lobby financier internationalSalim Lamrani|
http://michelcollon.info/25-verites-d-Alexis-Tsipras-sur-le.html?lang=fr
30 juin 2015
Fidèle au mandat que lui a donné le peuple, le Premier Ministre grec a décidé de soumettre l’ultimatum du Fonds monétaire international, de l’Union européenne et de la Commission européenne à un référendum le 5 juillet 2015 (1).

1. Depuis l’arrivée de Syriza au pouvoir en janvier 2015, la Grèce subit une « asphyxie économique sans précédents » de la part de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, dans le but de faire plier le gouvernement progressiste et de l’empêcher de « mettre fin à l’austérité et de restaurer la prospérité et la justice sociale ».
2. Le but des négociations était d’arriver à un accord viable « qui respecterait à la fois la démocratie et les normes européennes » afin de sortir définitivement de la crise.
3. La Troïka a exigé de la Grèce le respect des accords pris par les gouvernements précédents, dont les politiques économiquement inefficaces et socialement désastreuses ont été majoritairement rejetées par le peuple grec qui a décidé de porter Syriza au pouvoir.
4. A aucun moment, le gouvernement grec n’a cédé aux menaces des institutions européennes et du FMI.
5. Après près de six mois de négociations, l’Euro-groupe a présenté « un ultimatum à la République hellénique et au peuple grec ». Cet ultimatum « contrevient aux principes fondateurs et aux valeurs de l’Europe ».
6. L’Europe a présenté « une proposition qui inclut des nouvelles charges insupportables pour le peuple grec et qui nuit au redressement de la société grecque et de son économie, non seulement en maintenant l’incertitude, mais en accroissant davantage les déséquilibres sociaux ».
7. Ces mesures imposent « une fragmentation du marché du travail » avec une précarisation accrue des contrats, « une diminution des retraites, de nouvelles réductions de salaires dans le secteur public et une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires, les restaurants et le tourisme, avec la suppression des réductions fiscales dans les îles ».
8. « Ces propositions violent clairement les normes sociales européennes et le droit fondamental au travail, à l’égalité et à la dignité ».
9. Le but de la troïka et de certains membres de l’Euro-groupe n’est pas « de trouver un accord viable et bénéfique pour les deux parties, mais d’humilier tout le peuple grec ».
10. Le but est de « punir une voix différente en l’Europe ».
11. Le Fonds monétaire international est obsédé par l’austérité et les mesures punitives.
12. La crise grecque affecte toute l’Europe et menace l’unité continentale.
13. Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a été arbitrairement exclu de la réunion de l’Euro-groupe, en violation de la légalité européenne.
14. « La responsabilité historique en faveur des luttes du peuple hellénique et de la protection de la démocratie et de notre souveraineté nationale. […] nous oblige à répondre à cet ultimatum avec la volonté du peuple grec ».
15. Un référendum aura donc lieu le 5 juillet 2015 afin que « le peuple grec décide de façon souveraine ». « Face à cet ultimatum et ce chantage, je vous convoque afin que vous décidiez de façon souveraine et avec fierté, comme le dicte l’histoire de la Grèce, au sujet de cette austérité stricte et humiliante, qui n’offre aucune solution ni option qui permette un redressement social et économique ».
16. « Dans le berceau de la démocratie, nous ne demanderons pas l’autorisation à Monsieur Dijsselbloem [Président de l’Euro-groupe] ni à Monsieur Schaüble [Ministre allemand des finances] » pour célébrer un référendum.
17. Ce référendum « n’est pas une tentative de scission avec l’Europe mais de scission avec les pratiques qui sont un affront pour l’Europe ».
18. « Face à cette dure austérité autocratique, nous devons répondre avec démocratie, sérénité et détermination ».
19. « La Grèce, creuset de la démocratie, doit envoyer un message démocratique claire à l’Europe et à la communauté internationale ».
20. « Le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum mais en même temps un grand oui à l’Europe de la solidarité ».
21. Au lendemain de ce « non », « la force de négociation du pays sera renforcée ».
22. Quelle que soit l’issue de la consultation, la volonté du peuple grec sera respectée.
23. Cette consultation « enverra un message de dignité au monde ».
24. L’Europe est la maison commune de tous ses peuples. « Il n’a pas de propriétaires et des invités en Europe ».
25. « La Grèce est et sera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe sera une partie intégrante de la Grèce. Mais une Grèce sans démocratie impliquerait une Europe sans identité et sans boussole ».
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano. Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamra
Notes :
(1) Alexis Tsipras, « Discurso », 27 juin 2015. http://www.legrandsoir.info/allocut… ; Infobae, « Grecia : Tsipras instó a ‘un enfático NO’ en el referéndum sobre la oferta de los acreedores », 27 juin 2015. http://www.infobae.com/2015/06/27/1
Source : Al Mayadeen —> http://espanol.almayadeen.net/Study

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Alexis Tsipras : « La liberté demande de la vertu et de l’audace »

Par Alexis Tsipras le 4 juillet 2015

Europe

(le discours qu’il a prononcé la veille du référendum)

http://arretsurinfo.ch/alexis-tsipras-la-liberte-demande-de-la-vertu-et-de-laudace/

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Venezuela
Canal Z, l’aventure de l’appropriation populaire des médias
Après 40 ans de critique de médias passés sous contrôle de grands actionnaires privés ou imprégnés de logique commerciale, à quoi bon perdre encore le temps à tirer sur les “pianistes” – journalistes qui se déchainent contre un référendum en Grèce ou transforment en “dictatures” des démocraties d’Amérique Latine ? La solution n’est-elle pas plutôt de démocratiser la propriété des médias ? Après Tatuy TV, Lara TVe, nous poursuivons avec Canal Z notre enquête sur l’appropriation populaire de la communication au Venezuela. Expérience difficile… mais unique au monde.
Lire l’article :   https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/07/03/canal-z-laventure-de-lappropriation-populaire-des-medias-au-venezuela/

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Equador :
L’opposition a payé 30 $ par personne pour participer à la marche anti-Correa :
LIRE L’ARTICLE :
http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/06/venezuela-l-opposition-a-paye-30-pourparticiper-a-la-marche-anti-correa.html

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COREE :
Délégation Générale de
République Populaire Démocratique de Corée en France( publié à l’occasion de 65ème anniversaire de la déclenchement de la guerre de corée, le 25 juin 1950) :

[Message tronqué]  Afficher l’intégralité du message10 pièces jointes

À Chris
« La violence est le dernier retranchement de l’incompétence » (I.Asimov)

C’est l’heure de gloire posthume de Sir Mark Sykes et de Monsieur François George-Picot.   Dans   nos   « grandes   démocraties »,   les   politologues autoproclamés, les apprentis experts en turqueries, les soi-disant islamologues, les réactionnaires amoureux des « révolutions » arabes sont penchés sur les cartes du Grand Moyen-Orient, où l’Amérique avait entrepris jadis d’imposer sa «démocratie » au nom de la lutte contre le terrorisme.

Ces dilettantes apprécient en connaisseurs la dislocation d’un monde qu’ils exècrent et le démantèlement de ses Etats, l’un après l’autre, ne voyant rien d’extraordinaire à cette cascade de révolutions » qu’ils persistent à qualifier de «démocratiques », éludant toutes les interrogations gênantes.

– Par quel prodige les wahhabites obscurantistes du Qatar et de l’Arabie, les islamistes turcs ont-ils développé une vocation révolutionnaire dont le djihadisme et le terrorisme sont les deux mamelles ?

– Suite à quel cheminement spirituel les nouveaux croisés ou les cow-boys de l’Axe du Bien en sont-ils arrivés à s’unir dans une alliance aussi audacieuse avec les parrains de ce djihad ?

– Comment la patrie des droits de l’homme peut-elle afficher une telle symbiose avec des partenaires aussi réfractaires aux droits de la femme ?

– Comment le bastion de la laïcité dure et pure, où l’on traque la moindre ombre de crèche, de croix ou d’oremus, fait-il bon ménage avec des fanatiques religieux qui coupent les têtes au nom de Dieu?

L’Amérique omniprésente dans cette stratégie du chaos ? Quelle Amérique ? La France complice et actrice ? Mais comment oser insinuer une telle monstruosité, alors qu’elle a sauvé le Mali des terroristes après avoir apporté la « démocratie » en Libye ?

Où est le borgne qui éclairera les aveugles ? Le monde arabe n’en finit plus de se disloquer : l’Irak, le Soudan, la Somalie, la Libye, le Yémen, mais également la Tunisie et l’Egypte qui tentent d’échapper aux griffes du djihadisme, et puis la Syrie qui vit depuis plus de quatre ans un véritable martyre, sous les coups conjugués de plus de quatre-vingt-dix Etats.

La patrie de l’arabisme est en grand danger face à une ronde infernale unissant main dans la main des myriades de djihadistes qui imposent l’enfer aux populations sous prétexte de gagner au plus vite le paradis, des terroristes implacables présentés comme des modérés faisant du bon boulot et des conseillers cagoulés de provenances diverses. Ces opposants « démocratiques » jouissent du soutien multiforme des régimes islamistes d’Ankara, de Riyad et de Doha et de l’appui actif des Occidentaux qui leur accordent l’impunité, sans oublier Israël qui soigne les blessés et donne un coup de main à l’occasion.

Cette troupe barbare patronnée par l’étranger et reconnue comme représentative par les « Amis de la Syrie » (grâce auxquels celle-ci n’a plus besoin d’ennemis) trouve un prompt renfort auprès des transfuges cyniques qui ont fait fortune grâce au pouvoir qu’ils honnissent à présent, des opportunistes de tout poil, des arrivistes qui se croient déjà ministres. George Bush lui-même, reconverti depuis son passage à la retraite dans la peinture de petits moutons idiots, refait surface pour préconiser des frappes terrestres sur la Syrie.

Il faut compter aussi avec la désinformation prodiguée par les médias, avec les manipulateurs, avec des intellectuels qui affirment dormir en paix à l’ombre des drapeaux du djihad, des gourous qui recherchent dans le chaos une audience qui leur fait défaut par ailleurs, des politiques qui répètent en chœur ce que leurs chefs de file disent en solo.

Il n’est pourtant pas besoin d’être grand observateur pour constater que le scénario du démantèlement, sur des bases ethniques et/ou confessionnelles, est à l’ordre du jour, en Syrie, comme en Irak, en Libye ou ailleurs. Que les Etats- nations à forte identité et à vieille histoire sont visés en priorité, en vue d’un éventuel dépeçage. Que d’autres entités semblent se dessiner peu à peu, à coups de nettoyage ethnique, de déplacement ou d’échange de populations, voire de déportation pure et simple, et d’immigrations de type « sioniste ». Un tel redécoupage banaliserait la transformation d’Israël en « Etat juif », tout en lui garantissant la suprématie stratégique face à des entités croupions.

Les infrastructures (écoles, hôpitaux, routes, usines, conduites d’eau, oléoducs, lignes électriques), les maisons, mais aussi les églises, les mosquées, sont toutes ciblées. Pour ceux qui n’auraient pas compris de quoi il s’agit, le patrimoine historique et religieux est détruit systématiquement, les pièces et œuvres d’art pillées, la mémoire détruite.

Les massacres, les destructions massives, les rapts, les viols, les ventes aux enchères de jeunes filles, voire de petites filles en vue de mariages de jouissance, les tortures, les exécutions sommaires, les bombes aveugles, les attentats suicides, les exactions de toutes sortes perpétrées par des mercenaires cruels et sauvages, tel est le lot quotidien d’un peuple confronté aux « révolutionnaires modérés » à aspirations démocratiques.

La manipulation médiatique bat son plein, appuyée par le mensonge d’Etat, l’intimidation et le lavage de cerveau quotidien : tout est bon pour casser la Syrie résistante, abattre Bachar al Assad, président dont la légitimité fait peut- être rêver certains de ses ennemis.

Dame Bêtise est omniprésente. A qui profitent donc ces « printemps arabes » ? Certains de ces arrogants émirs, princes, rois et sultans devraient regarder de près les cartes nouvelles en circulation : loin de devenir de majestueux empires, leurs pays seront passés eux aussi à la moulinette Sykes-Picot.

Bonnes va

cances aux dirigeants des « grandes démocraties ». Et qu’ils évitent de se raser, car ils pourraient s’effrayer de l’image sinistre que leur renvoie le miroir.

Ne serait-il pas grand temps que les consciences se réveillent face à la destruction volontaire, systématique et obstinée d’un pays souverain, d’une société tolérante et multiconfessionnelle, du seul Etat laïc de la région, dont le seul défaut est de vouloir conduire lui-même ses affaires, conformément aux principes de base de la légalité internationale, tels qu’ils sont gravés dans le marbre de la Charte des Nations-Unies…

Source: Le Collectif pour la Syrie; Communiqué du 23 juin 2015

Du bon usage du terrorisme, ou la « doctrine Fabius »

Elevée à la dimension d’une crise planétaire depuis l’ascension fulgurante du prétendu « Etat islamique », la crise syrienne a fait l’effet d’un révélateur chimiq…

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