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20 avril 2024

Après les propos de Sarkozy contre l’Algérie : L’ONM s’indigne


Après les propos de Sarkozy contre l’Algérie : L’ONM s’indigne

L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) s’est indignée contre les propos tenus par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, à l’encontre de l’Algérie, lors de sa récente visite en Tunisie.


D.R

L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) s’est indignée contre les propos tenus par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, à l’encontre de l’Algérie, lors de sa récente visite en Tunisie.  Ces propos sont «une nouvelle marque de haine» qui s’ajoute à la rancœur de cet homme contre l’Algérie», a indiqué, hier, l’ONM dans un communiqué. Et d’ajouter que les propos de l’ex-président français, selon lesquels «le malheur des Tunisiens est que leur pays est frontalier avec l’Algérie et la Libye», n’étaient qu’une introduction à une attaque contre l’Algérie : «L’Algérie qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation ?». L’ONM a estimé que ces déclarations constituaient une «violation de tous les usages qu’il convient de prendre en considération avant de parler d’un autre pays souverain conscient de ses responsabilités».
Sarkozy «sait pertinemment que l’Algérie est seule responsable de la protection de sa sécurité et de sa stabilité et est capable de faire face aux événements quelle que soit leur complexité», a ajouté l’ONM. «L’Algérie est consciente de l’ampleur du complot dont ont été victimes plusieurs pays arabes», a encore souligné l’ONM, affirmant «sa disposition à répondre aux provocations de Sarkozy et autres cercles qui l’entourent».

  L’UGTA dénonce des propos « inconvenants et inadmissibles » 

L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a dénoncé, hier, les propos «inconvenants et inadmissibles» tenus par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, à l’encontre de l’Algérie. «Un président de parti politique de la République française en visite en République tunisienne sœur a porté des attaques sur notre pays en des termes inconvenants et inadmissibles venant d’un ancien président de République», indique  l’UGTA dans une déclaration, dont l’APS a obtenu une copie.
«Ces propos sont inacceptables et réfutées par les syndicalistes, travailleuses et les travailleurs algériens», précise la même source. «Ces propos, considérés comme une tentative d’ingérence dans les affaires de notre pays, nous rappelle une certaine époque durant laquelle notre pays a payé un prix très cher pour son indépendance et le recouvrement de sa souveraineté», ajoute-t-on.
«Aussi, nous n’oublierons jamais le lourd tribut des sacrifices dans la lutte contre le terrorisme où l’Algérie se trouvait seule à combattre cet hydre monstrueux», affirme l’UGTA, ajoutant qu’«aujourd’hui, c’est notre pays qui a ouvert les yeux du monde entier sur ce noir fléau».
«Nous n’avons aucune leçon à recevoir de quiconque et le Maghreb arabe n’a nullement besoin d’un conseiller mal placé», conclut la centrale   syndicale.


Le voyage d’Iscariote en Tunisie

Mardi 12 janvier 2011, la ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sarkozy propose, à l’Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police tunisienne pour «régler les situations sécuritaires».
Le président Ben Ali était encore cet ami d’un pays chez qui on pouvait faire des affaires. La Libye de Kadhafi, avec ses contrats d’achat d’armes et ses promesses de coopération sur le nucléaire civil, était le partenaire rêvé qu’on pouvait recevoir à l’Elysée et se déchausser pour fouler le tapis déroulé sous la tente dressée dans le parc de l’hôtel Marigny.
Mardi 21 juillet 2015, le président de la droite «décomplexée» transformée en marchepied pour les idées d’extrême droite, xénophobes et nostalgiques d’une France impériale qui s’est noyée dans les rizières d’Indochine et définitivement enterrée en Algérie s’habille avec le costume de Judas et trempe son encre dans la provocation pour réécrire l’histoire.
On se demande à quelle logique répond cette sortie à la fois discourtoise, irrévérencieuse, fausse et diplomatiquement maladroite de la part de celui qui veut briguer le palais de l’Elysée et qui, s’il est élu, devra se tourner vers le plus grand pays d’Afrique et son  premier partenaire commercial. Fera-t-il, à ce moment-là, d’autres déclarations «pragmatiques» pour faire oublier sa déclaration à Tunis, comme il tente aujourd’hui d’effacer des tablettes de l’histoire que c’est son intervention militaire en Libye qui a fait voler le cadre traditionnel de cette société et envoyé au Sahel, au Maghreb et (en partie) sur les rives Nord de la Méditerranée des populations entières avec pour seul bagage la peur, la colère, le désespoir et la haine ?
L’Algérie n’est pas un sujet qui doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, mais un partenaire-clé dans la stabilité de toute la région. Entre la Tunisie et l’Algérie existe une amitié forte qui plonge loin dans l’histoire et qui s’est exprimée en permanence dans les moments de joie comme dans les épreuves. Sarkozy, qui a cette prétention d’être entré dans l’histoire à la différence de l’homme africain, devrait ouvrir l’histoire de Sakiet Sidi Youcef à la page du 8 février 1958  avant de s’aventurer entre «l’ongle et la chair», comme dit notre adage populaire. C’est sur les bancs de l’école qu’on affine son éducation. Celui qui fût son conseiller pour ses idées d’extrême droite était élève quand le commando delta a assassiné les cinq inspecteurs de l’Éducation nationale .
Il a refusé d’observer une minute de silence à leur mémoire. Un petit rappel pour dire qu’ici on n’oublie pas que les Tunisiens, peuple ami et frère, connus pour leur courtoisie et leur sens de l’hospitalité, l’ont reçu avec politesse et égard. Était-il nécessaire de dodeliner de la tête au rythme d’une chanson paillarde ?
Mohamed Koursi

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