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25 avril 2024

Les professionnels de la santé mentale exigent l’annulation d’un colloque en Israël.


CAPJO-EuroPalestine

25/07/2015

Les professionnels de la santé mentale exigent l’annulation d’un colloque en Israël.

Plus de 200 éminents professionnels de la santé mentale du monde entier ont signé une lettre ouverte appelant à l’annulation d’un colloque psycho-thérapeutique européen programmé pour être tenu à Jérusalem en août. Dans la lettre parue dans le journal anglais The Independent, les psychologues et psychanalystes, dont beaucoup sont originaires d’Angleterre, de France et des Etats Unis, exigent de leurs collègues le respect de l’appel palestinien au boycott, surtout quand il s’agit de discuter de santé mentale….


Un enfant palestinien joue sur les ruines des maisons détruites par les bombardements israéliens l’été dernier, à l’est de Gaza (Ashraf Amra APA images)

Des psychothérapeutes et psychologues palestiniens et israéliens ont également signé cette lettre appelant l’European Association of Beviahoural and Cognitive Therapists (EABCT) à délocaliser ou annuler son congrès annuel cette année.

Le site de l’EABCT annonce que le congrès aura lieu à « Jérusalem, Israel », ignorant le fait qu’aucun pays, y compris l’Angleterre, ne reconnaît la souveraineté israélienne sur la ville.

« Israel a conquis et a commis un nettoyage ethnique sur la partie ouest de la ville en 1948, et occupe la partie est depuis 1967. Jérusalem-est est considérée, selon la loi internationale, comme faisant partie de la Cisjordanie occupée. », rappellent les signataires de la lettre ouverte.

Ils écrivent également :

« L’été dernier, plus de 2200 personnes, dont plus de 500 enfants, sont morts lors de l’épouvantable attaque sur Gaza. Nous ne pouvons qu’imaginer les souffrances physiques et psychologiques persistantes des survivants. À peine un an plus tard, l’European Association of Behavioural and Cognitive Therapists choisit Israël comme destination pour y tenir son colloque annuel de 2015. Plutôt que d’aider les participants à prendre connaissance des conséquences psychologiques désastreuses de l’occupation, les organisateurs invitent les participants d’outre-mer à voir Israël comme une destination à succès, vibrante et au tourisme multiculturel. »

« Le travail thérapeutique est une pratique d’éthique qui protège contre la possibilité de répétition ou de légitimation des relations de pouvoir excessif entre des participants aux statuts inégaux. »

La psychanalyste américaine Nancy Hollander déclare : « L’objectif est que les Palestiniens puissent jouir des mêmes libertés civiles et de la même justice sociale dans une terre qui leur appartient tout autant qu’aux juifs israéliens. En tant que juive américaine, je voudrais que l’état israélien sache que tout comme plusieurs autres Juifs, je m’oppose aux politiques répressives et qu’elles ne s’appliquent « pas en mon nom ».

Mohammed Mukhaimar souligne de son côté : « Notre collègue à Gaza, Yasser Abu Jame, un psychiatre, a perdu 26 membres de sa famille, tandis que Hassan Zeada, un psychologue, a perdu sa mère et cinq membres de sa famille dans l’attaque israélienne actuelle sur Gaza ».

« Comparés aux collègues israéliens des services de la santé mentale qui détiennent un suivi et un soutien régulier, les thérapeutes palestiniens affrontent les défis d’un accès limité à l’enseignement de la santé mentale et la supervision en cours se détériore étant donné des ressources limitées, la restriction de mouvement et le siège », ajoute-t-il.

La lettre adressée à The Independant a été coordonnée par le UK-Palestine Mental Health Network. Dans une déclaration de presse, sa porte-parole Eliana Pinto, psychothérapeute, souligne : « Ce n’est pas suffisant pour les professionnels de la santé mentale de réagir cliniquement aux dommages psychologiques causés par l’occupation. Il est important que nous fassions valoir que de telles souffrances évitables, et que nous énoncions leurs causes ».

Parallèlement, d’éminents acteurs, auteurs, universitaires et architectes du Royaume-Uni (tels que Tariq Ali, Selma Dabbagh, Ahdaf Soueif, Benjamin Zephaniah, Miriam Margolyes, Samuel West, Brian Eno, Ken Loach) ont joint leurs noms à une lettre ouverte adressée à David Cameron exigeant du Premier Ministre anglais qu’il appuie des sanctions européennes immédiates envers Israel, jusqu’à ce que cet Etat applique le droit international, cesse son occupation et le siège imposés aux territoires palestiniens.

« J’ai signé la pétition parce que je m’oppose au fait que la population de la bande de Gaza soit forcée de vivre dans un camp de prisonniers », a déclaré l’architecte primé Will Alsop, également signataire de cette lettre.

Et plus de 20 000 membres du public ont joint leurs noms à une pétition qui accompagnait la lettre qui a été délivrée au Parlement par PSC (Palestine Solidarity Campaign.

Les deux lettres, avec leurs signatures diverses, mettent en lumière la façon dont le mouvement boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) prend de l’ampleur en importance et en diversité.

Source :
https://electronicintifada.net/blogs/amena-saleem/mental-health-professionals-demand-cancellation-israel-conference?utm_source=EI+readers&utm_campaign=47fc8aea0c-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_e802a7602d-47fc8aea0c-290649781

(Traduit par Fadoua pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine

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