Puissent les Roms ne jamais être éliminé(e)s de notre histoire, de l’histoire de l’humanité.
20 août 2015
Françoise Petitdemange
19/08/2015
En tant que citoyenne du monde, je considère que chaque être humain a sa place sur cette planète. En tant que citoyenne française, je refuse toute ségrégation à l’égard des étranger(ère)s qui, souvent, suite à des guerres impérialistes, ont dû quitter leurs pays pour tenter de vivre ailleurs ou qui, tout simplement, préfèrent la vie nomade à la vie sédentaire. Ils-elles apportent, avec eux-avec elles, leurs regards sur le monde, leurs cultures, leurs langues, leurs mœurs. Je refuse le rejet de l’autre, par certain(e)s Français(es), qui ont une pierre à la place du cœur, qui vivent de l’exploitation du travail d’autrui et qui se permettent de dire qu’autrui ne travaille pas assez…
Combien de poèmes, de chansons, de musiques ont bercé notre enfance, nous ont permis de grandir, et nous accompagnent tout le long du chemin… Il n’est pas possible de fredonner la chanson « Les Tziganes » interprétée par Léo Ferré, de vénérer un Django Reinhardt ou un Manitas de Plata, d’apprécier la force de la liberté qui transparaît dans le tableau de Vincent Van Gogh « Les roulottes, campement de bohémiens aux environs d’Arles » (1888), etc., et de se comporter comme des non civilisé(e)s à l’égard des Roms quand ils-elles ont choisi de vivre en France ou quand ils-elles ne sont que de passage. Les Roms nous permettent de faire le lien avec les temps lointains où une grande partie de l’humanité était nomade. Ils réalisent encore, en ce début de XXIème siècle, une part de notre rêve.
Puissent les Roms ne jamais être éliminé(e)s de notre histoire, de l’histoire de l’humanité.