Il y aura bientôt 11 ans, le 11 novembre 2004, Yasser Arafat, Président de l’Autorité Palestinienne, rendait les armes devant un mal mystérieux et incurable qui le rongea en quelques semaines, et l’emporta en France, où il fut hospitalisé d’urgence au sein de l’hôpital d’instruction des armées de Percy, à Clamart.

Provoquant une tempête médiatique et plongeant le corps médical français dans la perplexité, le décès brutal, incompréhensible et entouré de suspicions de la grande figure historique de la résistance palestinienne n’a toujours pas livré ses secrets, et ce, malgré les conclusions formelles auxquelles a abouti un laboratoire suisse de renom : une mort par empoisonnement.

Le seul et unique dénouement de cette affaire, aussi retentissante qu’embarrassante, est désormais judiciaire, avec le non-lieu prononcé, le 21 juillet dernier, par le tribunal de Nanterre, mettant ainsi un terme à trois ans de procédure, à la suite de la plainte déposée contre X, en France, par Souha Arafat, la veuve de Yasser Arafat.

Un épilogue qui est loin d’avoir levé les doutes persistants, notamment parmi les Palestiniens majoritairement convaincus de la thèse de l’assassinat, comme le met en lumière l’enquête fouillée réalisée par Patrick Forestier sur la mort du « vieux chef » qui reste plus que jamais nimbée de zones d’ombre.