Times24.info: Le président français, François Hollande l’a dit le 3 juillet 2015, à Yaoundé, la capitale camerounaise, où il a effectué une visite de travail. François Hollande s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec son homologue camerounais, Paul Biya. Le président français François Hollande a annoncé ce mardi que la France va proposer aux pays impliqués dans la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram de se réunir à Paris pour envisager des actions communes.

«Le Nigeria et le Cameroun ont besoin d’avoir les meilleures relations, de travailler ensemble. Cela correspond à l’esprit que nous avions lors de notre de dernier sommet à Paris pour prendre des décisions importantes concernant Boko Haram dont la menace ne cesse de grandir. Je suis prêt à réunir une nouvelle conférence, dès que les présidents me fourniront une date, afin que nous puissions mieux agir ensemble», a déclaré le chef de français. Au cours du tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat (Hollande et Biya), ils ont manifesté leur volonté d’intensifier leur coopération contre Boko Haram.

« Dans quelques jours, je recevrai le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari et je lui confirmerai que la France est prête à réunir tous les acteurs de la lutte contre Boko Haram », a déclaré aujourd’hui le chef de l’Etat français. Selon Hollande, il s’agit de réunir « nos services, d’échanger nos informations, mais également de pouvoir agir communément dans la région ».

D’après le chef de l’Etat français, tous les pays de la région sont concernés, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger.

« Nous leur devons une solidarité sans faille, parce que ce sont des pays amis, et parce qu’il en va aussi de l’équilibre de toute l’Afrique de l’ouest », a-t-il ajouté.

Depuis février, les armées du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger tentent de vaincre Boko Haram. Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) doit être déployée incessamment dans le nord-est du Nigeria.

En mai 2014, le président Hollande avait organisé un sommet contre Boko Haram à Paris en présence de plusieurs chefs d’Etat africains. A l’issue de la rencontre, un plan d’action régional pour lutter contre le groupe armé avait été adopté. Au cours d’une visite officielle en février 2014, Hollande avait promis le soutien de son pays aux autorités nigérianes face à l’insurrection de la secte islamiste.

Les forces tchadiennes constatent que les armes qu’elles prennent à la secte islamique sont à 40% françaises. Tandis que les affrontements meurtriers se poursuivent dans la région du lac Tchad entre Boko Haram et les forces armées nigériennes et tchadiennes (RFI), le Tchad révèle que près de 40% des armes saisies par son armée aux combattants de Boko Haram sont de fabrication française (KOACI). Quant aux 60% d’armes restant, ils sont probablement d’origine russe ou américaine

Depuis ce conflit, des dizaines de milliers de personnes sont mortes et a fait des centaines de milliers de déplacées.

L’armée nigériane et Boko Haram sont notamment accusée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Selon Amnesty International et Human Rights Watch, plus de 7 000 civils sont tués par Boko Haram dans des massacres et des attentats dans ces villes et villages. Et plus de 2 000 femmes sont enlevées pour servir d’esclaves sexuelles aux djihadistes. Tandis que l’armée nigériane est accusée par l’ONG d’être responsable de la mort de plus de 8 000 personnes, exécutées ou mortes en détention.

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