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19 avril 2024

Les grosses orchades, les amples thalamèges..


 

Les grosses orchades, les amples thalamèges..

Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège

29/08/2015

TRENTE-SIX INCENDIES SPONTANÉS

Trente-six incendies spontanés

et simultanés autour de 20% de la réserve d’eau douce du monde

Baïkal, le plus grand lac de la planète

 

Le plus vieux et le plus profond de tous les lacs du monde risque de subir des dommages irréversibles, du fait des incendies incontrôlés qui l’encerclent en ce moment.

Un des principaux joyaux de la Russie, non seulement pour son importance écologique mais aussi pour son intérêt touristique, le lac Baïkal, contient 20% de l’eau douce non gelée de la planète, et ce qu’il affronte en ce moment, c’est une catastrophe écologique sans précédent.

« Les feux de forêt représentent un danger beaucoup plus grand que le tourisme sauvage ou les invasions de plantes inconnues comme le kelp – une algue brune géante – qui peuvent avoir un  impact majeur sur son système écologique unique au monde » a dit Mikhaïl Slipenchuk, vice-président du Comité Parlementaire pour les Ressources naturelles et l’écologie, cité par l’agence TASS.

Selon les rapports ds Eaux & Forêts russes, il n’y a pas moins de 36 incendies non maîtrisés qui affectent pour l’instant une superficie de 77.000 hectares.

« L’affluent le plus important est la rivière Selenga, mais on ne compte pas moins de 336 petites rivières et ruisseaux qui alimentent le lac Baïkal. Les feux en cours sont pratiquement en train de tuer ces artères, ce qui pourrait avoir pour résultat de détruire définitivement l’équilibre du lac », a encore dit M. Slipenchuk.

Un été particulièrement chaud et une sécheresse inhabituelle n’ont rien fait pour arranger les choses et les autorités régionales sont en train de prendre des mesures pour tenter d’enrayer à l’avenir les incendies de forêt. Slipenchuk estime cependant que beaucoup plus d’efforts doivent être faits – et au plan national ! – pour empêcher que se répète semblable phénomène.

On se trouve déjà dans le pays le plus étendu de la terre. Il ne faut pas plus de 36 crétins pour jeter leurs mégots n’importe où. Imaginez quelques Daech/Yankees dans le tableau… On entend d’ici Fedorov. Mais Fedorov est un parano qui voit des malintentionnés partout.

Des mesures drastiques et sans pitié s’il vous plaît M. Poutine, M. Choïgou, tout le monde ! On n’a pas envie de mourir de soif.

Source : https://www.rt.com/news/313212-baikal-forest-fires-lake/

 

 

L’histoire du Baïkal

http://www.lacbaikal.org/articles/chiffres_reservoir.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_Ba%C3%AFkal

 

Comme on voit d’après ce schéma, le volume d’eau du Baïkal est le plus important de tous les lacs. Seule la mer Caspienne est plus grande mais ses eaux sont salées…

 

Sa transparence est unique et la visibilité y est parfaite jusqu’à 40 mètres de profondeur.

Sa taille ? 260 fois le lac Léman, soit l’équivalent de la mer Baltique ou des cinq grands lacs américain mis ensemble.

Il est profond de 1637 mètres d’eau, posée sur 7.000 mètres de sédiments. Sa faune et sa flore sont (étaient ?) d’une richesse inouïe.

On raconte qu’un pipeline devait passer à 1 km de ses bords et que les écologistes russes ont obtenu de Vladimir Poutine qu’il en change le tracé.

En hiver, malgré sa masse énorme, le Baïkal gèle et on peut le traverser à pied.

 

 

Le nerpa est un phoque d’eau douce, qui ne vit que dans le lac Baïkal. Du fait des incendies, l’espèce risque de disparaître.

 

 

On pourrait se croire encore dans un cauchemar d’Evgeny Fedorov. Mais, non. C’est juste ce à quoi se heurtent tous les pays d’Amérique latine.

 

Dix jours au Honduras

John Perry – LRB Blog1er juillet 2015

Nous avions vu passer, le 1er juillet, dans la London Review of Books, ce papier de John  Perry. Depuis, la situation  n’a pas cessé de se dégrader, pour atteindre en ce moment un niveau critique. De non-retour ?

 


Dix jours au Honduras : un reporter et un caméraman de la télévision, un radioreporter et un dirigeant syndical, le chef d’une communauté indigène mobilisée contre la destruction de la forêt, deux militants transsexuels, deux gardes du corps de l’administrateur de l’Institut de la Réforme Agraire et un avocat ont tous été assassinés. Les meurtres politiques – quotidiens – font très rarement l’objet d’une enquête. Même lorsqu’ils conduisent à des arrestations, ils vont le plus souvent s’ajouter aux 93.000 dossiers criminels en souffrance.

Les assassinats sont commis dans l’impunité, mais les oligarques au pouvoir meurent tranquillement dans leurs lits. Miguel Facussé, qui se vantait d’être « l’homme le plus puissant du Honduras », est mort la semaine dernière, âgé de 90 ans.

 

 

Il a un jour reconnu à la télévision avoir arrangé l’assassinat de cinq dirigeants d’organisations paysannes qui s’opposaient à son « acquisition agressive » de terres qu’il destinait à la production industrielle d’huile de palme. Il a dit en 2012, qu’il avait eu des raisons de tuer un avocat défenseur des droits de l’homme abattu lors d’un mariage, tout en prétendant qu’il n’en était pas responsable. Lorsqu’une journaliste, qui enquêtait sur ses vols de terres, a été kidnappée et torturée, il a dit qu’elle « avait été prévenue ». Ses liens avec les assassinats politiques et le trafic de drogue n’ont jamais fait l’objet de la moindre enquête, malgré une plainte indépendante déposée devant une Cour Criminelle Internationale.

Facussé fut un des organisateurs du coup d’État militaire contre le président élu Manuel Zelaya, qui fut non seulement expulsé du pouvoir mais aussi déporté hors du pays, de nuit, en pyjama, il y a six ans. Les putschistes se justifièrent en prétendant qu’il allait indûment briguer un second mandat. Cette accusation est reprise par Hillary Clinton, dans le livre qu’elle a signé, Hard Choices, où elle admet qu’elle a comploté pour que Zelaya soit « mis en question ». La dernière élection douteuse en date est celle de 2013, qui a vu la victoire de Juan Orlando Hernández, du Parti National. JOH, comme on l’appelle, était président du Congrès, en 2012, quand celui-ci démit et remplaça d’un seul coup quatre juges de la Cour Suprême. Au début de cette année, le même Congrès lui a accordé le changement constitutionnel qui avait servi de prétexte pour destituer Zelaya : le droit de se représenter à la présidence en 2017.

 

 

Mais des enquêtes sur sa dernière campagne électorale pourraient bien contrecarrer la prochaine. David Romero, administrateur de Radio-Télévision GLOBO, a dit en mai dernier qu’il avait des preuves que JOH a financé sa campagne avec des fonds détournés de l’Institut de Sécurité Sociale Hondurienne, au moyen d’une série de sociétés-écrans, qui ont servi à remettre les chèques (Romero dit qu’il en a des copies) au Parti National. Cinq journalistes de GLOBO ont été assassinés depuis le coup d’État. Romero dit qu’il possède des enregistrements des réunions qui se sont tenues dans la maison du président, avec les compagnies impliquées dans le blanchiment de l’argent, enregistrements sans doute destinés à être rendus publics s’il lui arrive quelque chose.

 

David Romero

 

Le minutage du scandale ne pourrait pas être pire pour JOH. Sa loi impopulaire de privatisation des fonds de l’assurance sociale vient de passer au Congrès. Elle réduit la contribution de l’État et diminue ce que devaient en recevoir les travailleurs du secteur public ; elle transfère les avoirs des services de santé et de pensions au secteur privé et met fin au remboursement des médicaments. Ceci coïncide avec le quasi effondrement des services de santé publique : pénurie de médicaments, de reins artificiels, de plaques radiographiques et d’autres fournitures essentielles, qui a déjà causé la mort de près de 3.000 personnes. Les classes moyennes se sont mises à protester, au coude à coude avec les classes laborieuses qui protestent, elles, depuis le coup d’État. D’énormes manifestations nocturnes aux flambeaux se multiplient, et, aux portes du palais présidentiel, des grévistes de la faim réclament la démission de JOH.

L’intéressé prétend qu’il ne savait rien des détournements de fonds et qu’il est bien décidé à découvrir les coupables. Le principal suspect se trouve être un de ses rivaux, Ricardo Alvarez, qui était, à l’époque des faits, président du Parti National. S’il faut en croire JOH, tandis que certains des manifestants sont, comme lui, irrités du mauvais usage fait des fonds publics, il y en a d’autres qui veulent lui faire porter le blâme, afin de faire échapper les vrais coupables à la justice. Ceux-là ne manifestent pas contre la corruption, dit-il, mais s’opposent à sa lutte contre le crime organisé. En plus de tout cela, fait-il remarquer, l’opposition reçoit de l’aide du Vénézuéla.

JOH est allé à Washington poser au combattant non seulement contre le trafic de drogue mais contre la faim dans le monde. À Tegucigalpa, l’ambassadeur US dit que les propositions de JOH pour s’attaquer à la corruption sont très intéressantes et méritent une étude approfondie. Parallèlement, les USA soutiennent à fond le plan d’un milliard de dollars de Joe Biden pour l’Amérique Centrale, qui permettra d’augmenter les dépenses militaires du Honduras et distribuera au gouvernement de JOH d’énormes montants d’aide supplémentaire.

Source : http://www.lrb.co.uk/blog/2015/07/01/john-perry/ten-days-…

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

John Perry vit à Masaya, où il écrit et publie, assez curieusement, des livres sur les problèmes du logement en Grande Bretagne et sur la politique sociale. Il semble que Masaya soit jumelée avec Leicester et que John Perry anime, au Nicaragua, un groupe de travail appelé « Leicester-Masaya Link ». Il collabore régulièrement à la London Review of Books.

Lien : http://leicestermasayalink.org.uk/index.php/home/getting-…

Son blog : http://twoworlds.me/

Ses autres articles à la LRB : http://www.lrb.co.uk/blog/author/john-perry/

 

 

Honduras : Les hideuses conséquences du coup d’État

Jonathan Marshall – ICH – Consortiumnews25 juillet 2015

 

 

Imelda Marcos restera dans l’Histoire pour ses 3.000 paires de chaussures, symbole ostentatoire des milliards de dollars de butin, amassés du temps qu’elle était Première Dame des Philippines. Or, voilà que surgissent à nouveau des chaussures comme symbole de corruption : au Honduras, des procureurs enquêtent sur l’accusation touchant une autre Première Dame, soupçonnée d’avoir mal acheté ou jamais distribué 42.100 paires de chaussures destinées aux pauvres, qui auraient couté 348.000 $ à l’État.

Ces accusations ne sont que les plus récemment apparues dans une vaste enquête sur la corruption qui révèle un regain d’énergie politique citoyenne, dont témoigne un mouvement de protestations en train de balayer cette « république bananière » d’origine de l’Amérique Centrale.

Chaque vendredi soir des trois derniers mois, des milliers de manifestants ont défilé aux flambeaux dans les rues de Tucigalpa et d’autres villes plus petites, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Les ripoux ont démoli mon pays » ou encore « Trop c’est trop ! »

 

 

Les manifestants, qui s’appellent eux-mêmes Oposición Indignada, exigent que le président Juan Orlando Hernández rende compte de ses trafics et de ses vols, qui ont, dit-on, saigné le Service National de Santé du Honduras de plus de 200 millions de dollars, utilisés pour engraisser ses partisans et financer son élection de 2013.

 

 

« Nous assistons, ici, en Amérique Centrale, à un véritable moment historique » a dit un analyste de l’International Crisis Group. « La question est de savoir si tout ceci se transformera en une manière de tournant critique où la société, les organisations civiles, le secteur privé et les partis politiques réussiront ensemble à tirer le meilleur parti de cette occasion pour [tenter de] nettoyer nos institutions nationales. »

Bien que le président Hernández ait promis de poursuivre les coupables, il a jusqu’à présent refusé de suivre l’exemple du Guatemala en nommant un corps indépendant d’enquêteurs sous supervision des Nations Unies chargés de s’attaquer à la corruption gouvernementale.

 

 

La révélation, au Guatemala,  de fraudes douanières à grande échelle, de corruption politique et de blanchiment d’argent avaient suscité de semblables manifestations de protestation populaire dans la capitale du pays et provoqué la démission  du Vice-Président.

L’administration Obama a exprimé sa sympathie pour les mouvements anti-corruption en Amérique Centrale mais n’a pas encore admis qu’il avait été incapable de protéger [sic] la démocratie hondurienne contre le coup d’État militaire qui, en 2009, a ouvert la voie à la crise actuelle.

Cédant aux pressions des Républicains conservateurs au Congrès*, la Secrétaire d’État Hillary Clinton a refusé de condamner la destitution du président de gauche Manuel Zelaya. Elle reconnaît que, dans les jours qui ont immédiatement suivi le coup d’État, elle a commencé à comploter pour l’empêcher de reprendre sa place.

Ses e-mails récemment divulgués montrent qu’elle s’est fait aider d’un lobbyiste favorable au putsch pour obtenir que le monde des affaires hondurien établisse des contacts avec le nouveau président mis en place par la junte. Elle a aussi fait en sorte que soit poursuivie l’aide US au nouveau régime – au moment même où Washington annonçait au monde que les États-Unis l’avaient suspendue -, elle a bloqué les appels de l’OEA (Organisations des États Américains) qui réclamaient le retour de Zelaya, et elle a accepté le résultat des élections présidentielles subséquentes, condamnées par la plupart des observateurs internationaux comme truquées et entachées d’intimidations violentes.

En 2011, le président Obama a officiellement accueilli à la Maison Blanche le douteux nouveau président du Honduras et a loué sa « restauration des pratiques démocratiques » (C’est sa femme que vise l’enquête actuelle sur les chaussures.)

 

5 octobre 2011 – Barack Obama accueillant Porfirio Lobo, l’alors président du Honduras

 

Un an plus tard, deux des principales organisations de défense des droits humains – une US et une française – ont fait état de plus de 100 assassinats politique depuis le putsch, ainsi que de « menaces de mort à l’encontre de militants, d’avocats, de journalistes, de délégués syndicaux et de campesinos. Sans préjudice des tentatives d’assassinat, des tortures, des violences sexuelles, des arrestations et des détentions arbitraires, etc.

Le coup d’État a constitué un désastreux retour en arrière pour la société du Honduras aussi bien que pour sa politique. Certes, le trafic de drogue existait avant et les gangs aussi. Mais, comme l’a écrit Dana Frank, historien de l’Université de Californie : « La criminalité profonde du régime putschiste a lâché la bride à un énorme accroissement du trafic de drogue et de la violence, et il a déchaîné une vague de répression prolongée sans précédent. »

« Le trafic de drogue est maintenant partie intégrante de l’État lui-même… d’un bout à l’autre de l’échelle du pouvoir, jusqu’au sommet ultime du gouvernement… Un ex-membre du Congrès et préfet de police chargé d’enquêter sur la drogue a déclaré qu’un membre du Congrès sur 10 était un trafiquant, et qu’il avait des preuves de ce que « des personnalités nationales et politiques majeures » étaient impliquées dans ce trafic. Il a été assassiné presque aussitôt [le 7 décembre 2011].

En dépit de quoi l’administration Obama a continué de faire cadeau de dizaines de millions de dollars à la police et à l’armée du Honduras, au nom de la lutte contre la drogue.

Tant de crimes et de corruption ont plongé des millions de Honduriens dans la misère et le désespoir. Les deux tiers de la population du pays vivent sous le seuil national de pauvreté et le taux de criminalité homicide au Honduras est le plus élevé du monde avec 1 meurtre pour 1.000 habitants et par an. Ces affreuses conditions de vie provoquent à leur tour une effrayante émigration d’enfants non accompagnés vers les États-Unis.

Dans l’espoir de mettre un terme à cette situation, l’épouse de Manuel Zelaya s’est portée candidate à la présidence aux élections de 2013 avec un programme social-démocrate, mais le Parti National a bloqué sa campagne en utilisant dans ce but les dizaines de millions de dollars détournés des caisses de la Sécurité Sociale.

 

Xiomara Castro de Zelaya en campagne – 2013

Encouragée par Hugo Chavez

 

« Il est notoire que Hernández doit sa victoire électorale à ces fonds volés » dit Frank. (Le président Hernández a nié connaître la source de ses fonds de campagne mal-acquis et a prétendu qu’ils s’élevaient à « 1,5 million de dollars tout au plus ». Le procureur chargé de l’enquête officielle a dû fuir le pays sous les menaces de mort.)

Hernández est aussi accusé d’avoir manigancé la destitution de magistrats de la Cour Suprême pour faire adopter au forcing une loi créant des zones d’investissement autonomes, indépendantes des lois nationales et supervisées par des libertariens étrangers tels que Grover Norquist et Michael (fils de Ronald) Reagan.

La bonne nouvelle, c’est que les manifestations qui ont déferlé sur le Honduras commencent à produire un certain effet sur le gouvernement Hernández. Il a accepté un médiateur extérieur nommé par l’OEA, dont la tâche consiste à entendre des représentants des autres partis et des membres d’Oposición Indignada, dans le but d’établir un programme de réformes commun.

Le 14 août, le médiateur avait entendu 50 organisations de la société civile, qui ont désigné la corruption et l’impunité politique comme les défis majeurs posés au Honduras et à ses aspirations démocratiques. Le médiateur de l’OEA, qui s’est félicité du succès de ce premier tour de consultations, a l’intention de rencontrer ensuite des représentants de tous les partis politiques du pays.

Les discours ne coûtent pas cher évidemment. Mais l’implication officielle de l’Organisation des États Américains ajoutée à la tendance accrue du Congrès à faire attribuer les fonds d’aide US au Honduras pour soutenir la justice, font espérer que les réclamations du peuple hondurien seront entendues. Il est peut-être trop tôt pour parler de Printemps d’Amérique Centrale, mais cette région traumatisée a au moins quelque raison d’espérer.

_____________________

* Au lobby cubain anticastriste de Miami, à l’hybris US, à la sienne, etc. (NdT)

 

Sources : http://www.informationclearinghouse.info/article42717.htm

https://consortiumnews.com/2015/08/19/the-honduran-coups-…

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Jonathan Marshall est un chercheur indépendant US, qui vit à San Anselmo, Californie.  Il collabore à consortiumnews

À lire, de préférence aux rhapsodies démocrates US, ce vieil article de Dana Frank de janvier 2012 : In Honduras, a Mess Made in the U.S.  

Post Scriptum

L’OEA (Organisation des États Américains) n’est pas l’UNASUR… Son siège est à Washington. L’International Crisis Group est une ONG occidentale. Son siège est à Bruxelles. Les États-Unis n’ont pas « permis » ou « soutenu » le coup d’État militaire au Honduras, ils l’ont voulu, organisé et mis en oeuvre à tous les stades. Ils n’ont aucune raison de lâcher, pour quelques manifestations de rues, leurs marionnettes locales. Les Honduriens et les Guatémaltèques risquent de connaître le sort que connaissent les Gazaouis depuis qu’il y a des conférences de paix israélo-palestiniennes.

Si le « Printemps de l’Amérique Latine » ressemble si peu que ce soit aux Printemps Arabes, et on a de fortes raisons de le craindre, les malheureux ont du souci à se faire, car ils ont toutes les chances de sauter, comme dit l’expression anglo-saxonne bien connue, « de la poêle à frire dans le feu ».

Les Grosses Orchades

 

Madonna donne des leçons de morale aux Russes et ce n’est pas triste.

Les Grosses Orchades27 août 2015

 

 

Qui connaît ses classiques sait que lorsqu’une dame de petite vertu atteint sa date de péremption, elle se reconvertit soit en mère maquerelle soit en dame patronesse.

Si les bruits qui courent sont vrais, il semble que l’égérie des foules zuniennes des années 80 tente de concilier les deux options en continuant d’apparaître en pom pom girl aussi dénudée que l’état des lieux le permet en même temps qu’en sainte patronne des folies transgenre. Au nom de la morale et de l’égalité, of course.

Dans le cadre de cette croisade, elle vient d’annoncer aux foules russes médusées – « ses fans de Moscou et de Saint Pétersbourg » –  qu’elle ne se produirait plus dans leurs villes, pour punir la Fédératiuon de Russie de son peu d’enthousiasme à soutenir le lobby LGBT dont elle se fait la porte-parole (une des, puisqu’il faut compter aussi avec Caroline Fourest et les Femen). On inflige les sanctions qu’on peut.

Ce que la chère petite ignore, c’est que l’homosexualité est légale en Russie depuis 1993, et que les transsexuels qui ont subi une opération chirurgicale y sont autorisés à changer officiellement d’état-civil, ce qui n’est toujours pas le cas dans les états de l’Ohio, du Tennessee, de l’Idaho, de l’Oklahoma et du Kansas. Que la Douma ait jugé de son devoir de légiférer pour protéger les mineurs de toute propagande sexuelle visant à les orienter est l’affaire des Russes et non celle des saltimbanques US. Les autres peuvent aussi se le tenir pour dit.

 

 

Mais ce que se garde bien de révéler la bombe sexuelle de 57 ans, qui souffre d’hypertrophie osseuse à force de se doper aux hormones de croissance et autres poudres de perlimpinpin pour body-buildés, c’est qu’elle est propriétaire d’une chaîne de fitness clubs – la vente d’anabolisants et de hGH a le vent en poupe à Hollywood et cela s’exporte – appelés Hard Candy et qu’on trouve ces salles de gymnastique un peu spéciales dans dix villes… dont Moscou et Saint Petersbourg.

 

 

Ne parlons pas de la chirurgie dite esthétique dont elle n’est peut-être que cliente.

Elle omet aussi de préciser qu’elle n’a pas éprouvé de semblables scrupules moraux pour se produire dans les Émirats Arabes Unis, où, comme chacun sait, l’homosexualité est punie de mort. Elle néglige enfin de révéler, certainement par modestie, qu’elle s’est fait construire, à Dubai, et tant pis pour les imprudents transgenre qui s’y risqueraient, une gentille résidence avec dauphins captifs nageant dans son living. L’architecte espagnol Joaquin Torres, n’a pas dit si son cahier des charges impliquait qu’il fournisse des dauphins homosexuels et, si oui, de tous les sexes connus ou d’un seul ?

 

 

N’est pas Mae West ou Marilyn qui veut. En revanche, s’il est difficile d’égaler Hillary Clinton sur son terrain de chasse, reconnaissons que Madonna se donne tout le mal qu’elle peut pour y parvenir.

Source : http://russia-insider.com/en/politics/madonnas-staggering…

 

Dernère minute :

 

« Le fruit de nos entrailles » documentaire de Maria Poumier sur le baby-business

 

 

Sur les questions environnementales, économiques et sociales, force est de constater que les députés que certains élisent encore ne défendent que très peu l’intérêt des citoyens concernés. La construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, l’asséchement de la zone humide dans le Testet, ou encore le site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure ne sont que des témoignages organiques du mépris systémique des politiciens à l’égard des volontés des populations. Dans les « démocraties » occidentales, les décisions sont presque toujours prises sans consulter l’avis du peuple, et si celui-ci est sollicité, son opinion ne compte guère : on peut tout simplement l’ignorer ; et bien souvent les lois qui sont promulguées vont dans un sens contraire à la défense de l’intérêt général.

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/08/28/le-fruit-de…

 

 

 

 

Mis en ligne le 28 août 2015

 

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