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23 avril 2024

LE PETIT JOURNAL DE CHRIS


LE PETIT JOURNAL DE CHRIS

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20 août (Il y a 13 jours)

salut à tous !

c’est vrai que le monde est une plaie ouverte, mais… ce n’est peut-être pas pour toujours.
Vous imaginez comme on va respirer, comment on va pouvoir commencer à soigner notre planète,
quand israel ne sera plus qu’un horrible souvenir ?
 
la bise intifadiste
Chris
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si même Plantu s’y met ! ! !
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Palestine occupée – 18 août 2015

La déportation : une arme coloniale sioniste

Par Rim al-Khatib

http://www.ism-france.org/analyses/La-deportation-une-arme-coloniale-sioniste-article-19716

Alors que Mohammad Allan, détenu administratif depuis plus d’un an, poursuit la grève de la faim entamée il y a deux mois, les autorités de l’occupation sioniste ont de plus en plus de mal à gérer son dossier : la division entre « politiques » et « sécuritaires », entre libéraux et fascistes, au sein de l’entité coloniale est de nouveau sur le tapis. Les nombreuses manifestations de solidarité avec le prisonnier, en Palestine et notamment près de la prison de Ascalan organisées par les Palestiniens de 48, suscitent la panique dans la rue « israélienne », panique largement reprise par les journaux sionistes. Mohammad Allan est devenu le symbole des prisonniers palestiniens en lutte pour leur liberté.

La déportation : une arme coloniale sioniste

Photo AFP / Mohammed Abed
Les prisons sionistes sont en ébullition. Des dizaines de prisonniers palestiniens ont suivi le mouvement de grève, en solidarité avec Mohammad Allan, et Shirine Issawi vient de le rejoindre. Les conseils représentatifs des prisonniers, de plusieurs mouvements de la résistance, discutent les moyens de développer la lutte. Les autorités de l’occupation savent d’ores et déjà qu’ils doivent le libérer, car son martyre, qui peut intervenir à tout moment, risque d’embraser non seulement les prisons, mais toute la Palestine, et notamment dans la partie occupée en 48.

La dernière proposition de l’appareil colonial est de déporter Mohammad Allan, s’il arrêtait son mouvement de grève. « Déporter » ! Le mot est lâché. Le rêve des sionistes, depuis qu’ils ont envahi le pays, au début du siècle dernier. Rien que depuis l’Intifada al-Aqsa, en 2000, l’occupation sioniste a déporté des centaines de Palestiniens : les valeureux combattants de l’Eglise de la Nativité à Bethléem (des Brigades al-Aqsa, du mouvement Fateh) ont été déportés vers la bande de Gaza, des pays arabes ou étrangers, en application d’un accord dont personne n’ose dévoiler les termes. Alors que la presse parlait de 10 ans de déportation, la date prévue pour leur retour est largement dépassée, certains d’entre eux sont morts en exil, d’autres attendent la rencontre avec leurs familles et leur retour au pays. Mais ni l’Autorité palestinienne, ni les sionistes, ni le mouvement Fateh, n’ouvrent leur dossier.

Déportés également, ce sont des prisonniers qui furent libérés suite à l’accord d’échange en octobre 2011 contre le soldat Shalit. Si certains furent déportés dans la bande de Gaza, d’autres le furent vers la Turquie, le Qatar et la Syrie principalement. Déportés également, des prisonniers qui ont mené la grève de la faim et qui ont « accepté » leur déportation en échange de leur libération, comme Hana’ Shalabi. Déportés également, des citoyens palestiniens d’al-Quds, qui luttent pour rester dans leur ville, mais la fureur de la colonisation et du nettoyage ethnique bat son plein, et dans l’ordre sioniste, il n’y a pas de place dans al-Quds pour les députés de la ville, membres du Hamas, alors qu’ils y sont nés et appartiennent à des familles enracinées dans la ville, comme il n’y pas de place pour les Maqdissis, ciblés par les lois coloniales faites sur mesure pour leur déportation.

La déportation ou l’expulsion des Palestiniens hors de Palestine est le but ultime des sionistes. Cela n’a pas changé depuis le premier congrès sioniste à la fin du XIXème siècle. Après l’expulsion massive exécutée en 1947-48 de plus de 700.000 Palestiniens, lors de la création de l’entité coloniale en 1948, expulsion facilitée par les dizaines de massacres commis dans les villes et les villages de Palestine, les sionistes ont poursuivi leur objectif : vider la Palestine de ses habitants autochtones et s’installer à leur place. Les autorités de l’occupation ont poursuivi la déportation-expulsion des Palestiniens depuis cette date, à petites doses, pour ne pas susciter des remous dans le monde et l’opinion internationale. Ils ont failli commettre une expulsion massive en 1956, lors de la guerre tripartite, en exécutant le massacre de Kfar Qassem, en octobre, assassinant de sang-froid des dizaines de paysans palestiniens, des familles entières qui retournaient à leur village après une journée de travail dans les champs. Ils espéraient que le massacre de Kfar Qassem susciterait un départ « volontaire » des Palestiniens de la région du «Triangle», au centre du pays, une des trois régions encore peuplées de Palestiniens. Mais les Palestiniens ont compris et affirment jusqu’à présent : être massacré plutôt que d’être expulsé et vivre en exil, loin de  sa terre et de son peuple.

C’est également le mot d’ordre des Palestiniens dans leur ensemble. Les massacres se sont poursuivis, parce que les Palestiniens résistent et veulent continuer à vivre dans leur pays : les multiples massacres commis par les sionistes dans la bande de Gaza au cours des dernières années, les tueries sauvages commises en Cisjordanie, les massacres commis dans les camps de réfugiés au Liban (camp de Bourj al-Shamali en 1982), et leur destruction (camp de Nabatyeh) relèvent d’un génocide perpétré sur la longue durée, plutôt qu’un « sociocide » cher aux chercheurs et académiciens occidentaux et « israéliens », qui réservent le terme de « génocide » aux juifs, et aux juifs seulement. Pour l’appareil colonial sioniste et les colons qui ont envahi la Palestine, l’expulsion-déportation des Palestiniens ferait l’affaire, mais ces derniers résistent. Non seulement ils ont résisté mais ils ont poursuivi leur lutte à partir des camps de réfugiés : des massacres organisés et ciblés les rejetteraient loin du pays et aboliraient l’objectif du retour qu’ils se sont fixés.

Aujourd’hui, croyant pouvoir stopper la lutte héroïque de Mohammad Allan, c’est à nouveau sa déportation qu’ils proposent. Mais apparemment, ils ne savent pas à qui ils ont affaire. Mohammad Allan ne craint pas le martyre. Sa famille, son mouvement (Mouvement du Jihad islamique en Palestine) et son peuple ont lancé le défi : la liberté ou le martyre, c’est la devise de la lutte palestinienne.

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Fiasco sur Seine le 13 aout :    (voir ***)
Chères amies, Chers amis,
Un très grand merci à vous toutes et tous qui avez permis que l’initiative de propagande israélienne sur les berges de la Seine se retourne contre l’occupant et ses collaborateurs.
Grâce à votre présence massive à « Gaza Plage », et à la très large expression de votre indignation, vous avez non seulement pourri « Tel Aviv sur Seine », mais administré une claque bien méritée à Mme Hidalgo et à ceux qui, comme elle, sont directement responsables de la poursuite de l’occupation, de la colonisation et du génocide à petit feu du peuple palestinien.
Nous disons bien DIRECTEMENT, car jamais l’Etat d’Israël ne pourrait se permettre de continuer à violer le droit, à bafouer la justice et à persécuter tout un peuple depuis aussi longtemps, sans le soutien de nos dirigeants.
« Gaza Plage », collée sur les berges de la Seine à la sauterie soit disant culturelle en l’honneur de Tel Aviv, a été plus qu’un succès : cette manifestation a constitué un véritable boomerang. De quoi faire sérieusement réfléchir la Mairie de Paris et l’ensemble de la classe politique, avant de cautionner à nouveau de telles provocations.

Grâce aux milliers de personnes qui nous ont rejoints, en plein milieu du mois d’août, sur « Gaza Plage », jeudi, le monde entier a pu être témoin en direct, en présence de dizaines de caméras, de la mobilisation suscitée face à cette atteinte à la dignité humaine et de ses conséquences :
– Obligation de mobiliser des centaines de policiers, étant donné la dangerosité des nervis de l’extrême-droite israélienne autorisés à sévir en France
– Dénonciation publique des mensonges débités par les Hidalgo, Valls et consorts sur le caractère soi-disant « progressiste »  et «  tolérant » de Tel Aviv. Comme si la capitale du pays, siège de son armée d’occupation, des criminels du Mossad, des tortionnaires de la Shabak (police secrète), d’un aéroport qui symbolise l’apartheid, et d’une municipalité qui refuse l’accès aux crèches aux enfants qui ne sont pas juifs, pouvait symboliser la « paix » et la « tolérance »
– Révélation au grand jour du vrai visage de l’occupation, avec ses tortures d’enfants kidnappés quotidiennement à leur domicile, son camp de concentration où sont enfermés 1,8 million de femmes, d’hommes et d’enfants, privés de tout, y compris d’eau potable, ses colons qui brûlent vifs les enfants palestiniens et leurs familles, en toute impunité…
– Appel à amplifier la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) sous toutes ses formes
– Célébration de la résistance palestinienne et de sa culture qui persiste héroïquement malgré les persécutions et destructions de l’occupant.
Voici des images qui ont fait le tour du monde :
Le tourisme est en chute libre en Israël. Si Mme Hidalgo voulait lui donner un coup de pouce, on peut dire qu’avec les « falafels israéliens à Tel Aviv Sur Seine », c’est raté !
L’été n’est pas fini. Si vous souhaitez vous joindre à nos actions, et notamment INTERVENIR POUR LA LIBERATION DE MUHAMMAD ALLAN, prisonnier politique palestinien qui est dans le coma après 2 mois de grève de la faim  (http://www.europalestine.com/spip.php?article10897)
Contactez-nous à info@europalestine.com !
Amicalement,
CAPJPO-EuroPalestine
Et n’oubliez pas de vous inscrire pour recevoir notre newsletter, si vous n’avez pas le temps de consulter notre site. Nouvelles infos quotidiennes sur : http://www.europalestine.com

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(***)
 
« Fiasco Sur Seine« , « Check-points Sur Seine« , « Apartheid Sur Seine« , nombreux ont été les qualificatifs visant à railler l’opération de propagande ratée « Tel Aviv Sur Seine » organisée par la Mairie de Paris.
Cette provocation visant à tenter de blanchir l’apartheid israélien a été un échec cuisant. Jeudi 13 août, près de 500 policiers étaient mobilisés pour ce qui était soi-disant un évènement « festif ».
Cet évènement était tellement « progressiste » et « ouvert » que c’était la « Ligue de Défense Juive », groupuscule d’extrème droite pro-israélien qui y assurait le check-point et le service d’ordre. comme le dénonce le Parti de Gauche:
« Tel Aviv sur Seine » est au final une opération de communication râtée, co-produite par Manuel Valls, le ministère israélien du tourisme et la Ligue de défense juive, organisation interdite en Israël et aux États-Unis mais qui fait la police municipale à Paris. 
Sur cette affaire on été publiées de très bonnes analyses dans des médias comme Le Monde, Médiapart ou Libération. Une selection des meilleures de ces analyses a été publiée sur le site de l’Agence.
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Paris – 16 août 2015

Communiqué BDS France : « Tel Aviv Sur Seine » a pris l’eau !

Par Campagne BDS-France

Jeudi 13 Août 2015, la honte s’est abattue sur Paris, qui a importé la politique d’apartheid ultra-militarisée qui caractérise autant Tel Aviv que toutes les autres villes israéliennes. Le colossal dispositif de sécurité visible jeudi 13 août, qui succède à une semaine de condamnations de cette grave erreur politique de la part d’Anne Hidalgo et de son équipe, marque déjà l’échec de l’initiative Tel Aviv sur Seine.

 
 
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Michel Collon : Le véritable but de la « thérapie de choc » en Grèce
17 août 2015
12,5 millions d’Allemands vivent sous le seuil de pauvreté. Malgré ce bilan pitoyable, Angela Merkel prétend imposer le « modèle allemand » au monde entier. Michel Collon analyse pour RT France l’exemple de l’Allemagne.
 
 
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Wahhabo-sionisme

Israël, la Jordanie et l’Arabie saoudite alliées contre la Syrie

 2 août  2015 – Source : french.alahednews.com.lb

Entre l’Arabie saoudite et « Israël » ce n’est plus une convergence d’intérêts ponctuels mais une alliance en bonne et due forme. C’est le directeur général du ministère « israélien » des Affaires étrangères, Dory Gold, qui l’a affirmé. Cette déclaration s’accompagne d’informations sur une coordination étroite entre le royaume wahhabite et l’entité sioniste sur le dossier syrien.

Prenant la parole lors d’une conférence organisée par le Comité exécutif des juifs d’Amérique, jeudi aux États-Unis, Dory Gold a qualifié l’Arabie saoudite d’« allié », selon le quotidien Maariv. Faisant allusion à l’Iran, le diplomate « israélien », qui est un proche du Premier ministre Benyamin Netanyahu, a déclaré :

« Nous avons un régime qui tente d’occuper le Moyen-Orient. Nous ne sommes pas les seuls à le dire, notre voisin, l’Arabie saoudite, qui est également notre allié, l’affirme. »

Avant de devenir un grand fan de la dynastie des Saoud, Dory Gold, ancien ambassadeur d’« Israël » aux Nations unies, avait signé un ouvrage, en 2003, intitulé Comment l’Arabie saoudite soutient le nouveau terrorisme mondial. Mais ses opinions passées ne semblent pas trop l’embarrasser, puisqu’il y a quelques temps, la presse a publié des photos de lui aux côtés du général saoudien à la retraite et conseiller auprès du gouvernement du royaume, Anwar Achki, dans le cadre d’une conférence sur les répercussions de l’accord nucléaire avec l’Iran.

Cette déclaration d’amour de Dory Gold envers l’Arabie saoudite coïncide avec l’annonce de la vente au royaume d’armes américaines, qui étaient auparavant interdites en raison du véto « israélien ». La transaction, estimée à 5,4 milliards de dollars, comprend 600 missiles Patriot Pac-3, des systèmes de missiles guidés modernes, des ordinateurs de précision de tir, des munitions d’artillerie spécifiques et d’autres équipements. Maintenant qu’« Israël » est confiant que ces armes ne seront pas utilisées pour libérer Al-Qods mais pour tuer les enfants du Yémen, d’Irak et de Syrie, il n’a plus d’inconvénients à ce qu’elles soient livrées au royaume wahhabite.

Coordination sur la Syrie

Ces déclarations publiques ne sont pas la seule preuve du rapprochement sans précédent entre « Tel-Aviv » et Riyad. D’autres indices, encore plus graves, font état d’une étroite coordination entre les deux parties sur le dossier syrien. Selon des informations citées par des diplomates et reprises par plusieurs médias, des officiers du renseignement saoudien ont accompagné le ministre des Affaires étrangères du royaume, Adel al-Jubair, lors de sa visite à Amman, le 18 juillet, pour y rencontrer le directeur du « Mossad », Tamir Pardo. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur les moyens de riposter, en Syrie, à l’accord sur le nucléaire, conclu entre l’Iran et les grandes puissances. Selon les mêmes sources, il a été convenu, lors de ces rencontres, d’une participation directe de l’armée jordanienne aux offensives des terroristes dans le Sud syrien, afin de tenter de provoquer un « changement stratégique » sur le terrain, avec pour objectif final de forcer les lignes de défense de l’Armée arabe syrienne, autour de Damas. Quelques jours plus tard, le chef d’état-major jordanien, le général Machaal el-Zein, s’est rendu en Arabie saoudite pour mettre au point les détails de ce plan. S’en est suivie une vaste offensive des groupes terroristes contre la ville de Deraa, impliquant plus de 2000 combattants. Mais l’armée syrienne et ses alliées ont repoussé cette attaque, la cinquième du genre en l’espace de quelques semaines seulement, infligeant aux assaillants de lourdes pertes et capturant un groupe d’entre eux, dirigé par le dénommé Khaled Nassar.

Le tweet d’Al-Walid

Le plan saoudo-israélo-jordanien prévoit aussi une implication directe de l’entité sioniste dans les combats dans la province de Quneitra, aux côtés des extrémistes. C’est dans ce contexte qu’il faut placer le raid mené par un drone « israélien », lundi, contre un véhicule transportant des membres de la Défense nationale dans la localité druze de Hadar, qui a résisté à tous les assauts des terroristes. L’attaque avait fait trois morts.

Citant l’un des adjoints de l’ambassadeur de Russie à Damas, Alexander Kinchak, l’agence de presse russe Novostni a rapporté que l’Iran aurait adressé, via le sultanat d’Oman, un message très ferme « à qui de droit », affirmant que le Sud syrien « est une ligne rouge non seulement pour les autorités de Damas mais aussi pour la République islamique ». Téhéran, Moscou et Damas déploieront tous les efforts nécessaires pour empêcher l’axe Riyad – « Tel-Aviv » d’enregistrer des gains sur le terrain, susceptibles d’améliorer sa position en prévision d’éventuelles négociations. À la lumière de toutes ces informations, on comprend très bien la fonction du tweet du prince saoudien Al-Walid ben Talal, qui avait affirmé qu’il avait demandé un visa aux autorités « israéliennes » afin d’aller prier dans la mosquée d’Al-Aqsa. Le but étant de banaliser l’idée d’une normalisation des relations entre le royaume wahhabite et l’entité sioniste.

Les intentions d’Al-Walid avaient été démenties par son frère, le prince Khaled ben Talal, mais jamais par le principal intéressé.

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SYRIE :
Poutine est-il prêt à lâcher Assad ?
Par Mike Whitney le 16 août 2015
Nous diffusons ce billet de Mike Whitney -sur un sujet négligé par les médias- malgré le fait que la traduction soit imparfaite. SC
Les objectifs géostratégiques de Moscou en Syrie sont à l’opposé de ceux de Washington. Prendre en compte cette donne permet de mieux  comprendre ce qui se passe réellement dans ce pays déchiré par la guerre.
Ce que veut Washington précisément est expliqué en détail dans le rapport de Michael E. O’Hanlon de l’Institut Brookings intitulé « Déconstruire la Syrie : Une nouvelle stratégie pour la guerre la plus désespérée de l’Amérique« . En voici un extrait :
    « … La seule voie réaliste à envisager pour l’avenir est un plan qui vise en effet à déconstruire la Syrie … la communauté internationale doit travailler à créer des poches avec une sécurité et une gouvernance plus viable au sein de la Syrie au fil du temps …
La création de ces sanctuaires produirait des zones autonomes qui échapperaient à la perspective d’une gouvernance par Assad ou par l’Etat islamique (EI) … L’objectif intermédiaire pourrait être une Syrie confédérale, avec plusieurs zones très autonomes … La confédération nécessiterait probablement le soutien d’une force de maintien de la paix internationale … Afin de rendre ces zones défendables et gouvernables … Les zones autonomes seraient libérées de l’influence d’Assad ou d’un de ses successeurs ». (“Deconstructing Syria: A new strategy for America’s most hopeless war“, Michael E. O’Hanlon, Brookings Institute)
Oubliez l’EI et le président syrien Bachar al Assad pendant une minute et concentrez-vous sur les termes de «zones autonomes», de « création de sanctuaires … », de « zones de sécurité » et de « Syrie confédérale. »
Tous ces termes suggèrent fortement que l’objectif principal de la politique des États-Unis est de briser la Syrie en unités plus petites, qui ne posent aucune menace pour l’hégémonie régionale israélo-étatsunienne. Ceci en un mot est le plan des Etats-Unis.
En revanche, la Russie ne veut pas d’une Syrie balkanisée. Mis à part le fait que Moscou et Damas sont des alliés de longue date (et la Russie a des facilités d’accès à la base navale de Tartous en Syrie), une Syrie balkanisée ferait peser sur la Russie de graves menaces, dont la plus importante est l’apparition probable d’une base opérationnelle de djihadistes, utilisée pour déployer des terroristes à travers l’Asie centrale et ainsi saper le grand plan de Moscou d’intégrer les continents dans une zone géante de libre-échange allant de Lisbonne à Vladivostok.
Le président russe Vladimir Poutine prend la menace du terrorisme très au sérieux, c’est la raison pour laquelle il a travaillé sur la proposition d’un plan devant conduire les dirigeants de l’Arabie saoudite, de la Turquie, de l’Irak, de la Syrie, de l’Iran, des Kurdes et des groupes syriens d’opposition à des négociations pour mettre fin aux combats et rétablir la sécurité en Syrie. Il est intéressant de noter qu’il n’y a eu quasiment aucune couverture effective de ces négociations cruciales dans les médias occidentaux, principalement parce que cela donnerait de Poutine l’image d’un partisan de la paix, respecté et désireux de mettre tout en oeuvre pour arrêter la propagation du terrorisme. Évidemment, cela ne cadre pas avec la représentation médiatique qui dépeint Poutine comme le nouvel Hitler, de sorte que les médias ont tout simplement omis de couvrir ces réunions internationales.
Les différences entre les Etats-Unis et la Russie apparaissent comme inconciliables. Washington veut la fin du système de l’État-nation et créer un nouvel ordre mondial, tandis que Poutine veut maintenir le système actuel afin de préserver la souveraineté nationale, l’autodétermination, et la multi-polarité. Ces éléments sont à la base de l’affrontement entre la Russie et les États-Unis. Poutine rejette la règle globale unipolaire et travaille d’arrache pied pour construire une coalition capable de résister à une intervention, à une manipulation et à l’agression persistante des Etats-Unis. Ceci n’est pas une mince tâche, et cela implique beaucoup de discrétion. Poutine n’a pas les moyens d’affronter le Goliath étazunien partout et à tout moment, il lui faut donc choisir parcimonieusement quelques batailles, tout en opérant dans l’ombre le reste du temps, et c’est ce qu’il fait.
Au cours des derniers mois, Poutine a organisé des réunions avec tous les principaux acteurs du drame en Syrie, et a fait des progrès remarquables dans la résolution de la crise. Le principal point d’achoppement maintenant, est de savoir si Assad restera comme président ou sera démis comme l’Arabie saoudite, la Turquie et les États-Unis en font la demande. Poutine résiste à ce changement pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, il ne saurait être considéré comme celui qui a trahi son allié, ce qui pourrait gravement nuire à sa réputation en tant que partenaire fiable. Deuxièmement, il ne peut pas se permettre de se conformer à une doctrine de «changement de régime» au mépris du droit international et qui pourrait éventuellement être utilisée contre lui demain. Permettre aux dirigeants étrangers de décider qui est le chef « légitime » et qui ne l’est pas est une pratique qui conduit au désastre, comme on le voit à présent en Libye, en Irak, en Afghanistan et maintenant au Yémen. Enfin, M. Poutine ne peut pas accorder à Washington une victoire facile sur une question de cette importance, même si, à la fin, il est probable qu’Assad s’en aille.
Que se passe-t-il donc dans les coulisses?
Retour au mois de juin. Poutine a rencontré le prince et ministre de la Défense saoudien, Mohammed bin Salman, à Saint-Pétersbourg et a commencé à travailler sur un « cadre juridique international pour la création d’une coalition pour lutter contre le terrorisme dans la région. » Peu de temps après, il a rencontré les chefs des groupes d’opposition et des fonctionnaires de haut rang de l’Arabie saoudite, de la Turquie, de la Syrie, de l’Irak et de l’Iran. L’objectif était de mettre en œuvre le communiqué de Genève qui a été ratifié le 30 juin 2012. En bref, Genève prévoit :
– La mise en place d’un organe gouvernemental de transition, doté de pouvoirs exécutifs complets, pouvant inclure des membres du gouvernement et de l’opposition, et qui doit être formé sur la base du consentement mutuel.
– La participation de tous les groupes et les segments de la société en Syrie à un processus de dialogue national significatif
– L’examen de l’ordre constitutionnel et du système juridique
– Des élections multipartites libres et équitables pour les nouvelles institutions et les nouveaux postes qui ont été établis.
Comme vous pouvez le voir, Genève ne résout pas la question centrale, qui est : « Est-ce qu’Assad doit rester ou partir« . Cette question n’a pas de réponse définitive. Tout dépend de la composition de l’«organe transitoire» et le résultat des élections futures.
De toute évidence, c’est le résultat que Poutine voulait. Voici comment Lavrov résumait la situation il y a deux jours :
« Je l’ai déjà dit, la Russie et l’Arabie saoudite soutiennent tous les principes du communiqué de Genève du 30 juin 2012, en particulier, la nécessité de préserver les institutions gouvernementales, y compris l’armée syrienne. Je crois que sa participation à la lutte efficace contre les terroristes est vraiment essentielle.
J’ai déjà dit que, si nous soutenons des positions identiques sur le règlement de la crise, nous avons aussi nos différences, et l’une d’elles concerne le destin du président syrien Bachar al-Assad. Nous croyons que toutes les questions de règlement et d’installation, y compris les paramètres de la période de transition et les réformes politiques, doivent être résolus par les Syriens eux-mêmes. Le communiqué de Genève stipule que ces questions devraient être réglées par consensus entre le gouvernement et l’ensemble des forces d’opposition « .
Vous pouvez constater au travers de cette déclaration ce que Poutine veut véritablement. Il veut « préserver les institutions gouvernementales, y compris l’armée syrienne » pour éviter un autre scénario de cauchemar à l’irakienne. (Note : Rappelez-vous ce qui est arrivé en Irak après que Bremer ait dissout l’armée). Ce qu’il ne veut pas, c’est créer une vacance du pouvoir qui mènerait à un autre enfer balkanisé servant de terrain fertile aux terroristes qui finiront par venir frapper à la porte de Moscou. Il ne veut absolument pas en arriver là. Ce qui ne sert que les objectifs de Washington et non ceux de la Russie.
Aussi, l’idée d’un « organe de transition » et « d’élections libres et équitables multipartites » donne à Poutine une possibilité de faire marche arrière concernant Assad sans donner l’impression de le lâcher.
Certains vont probablement le critiquer et dire que Poutine « vend un ami et un allié », mais ce n’est pas tout à fait vrai. Il essaie de concilier deux choses opposées en même temps. Il essaie de maintenir son engagement à un allié tout en accommodant l’Arabie Saoudite afin qu’elle accepte de l’aider à mettre fin aux hostilités. Donc, oui, il y a un peu de triangulation, mais quel autre choix a-t-il ? En terme pratique, il peut soit conclure un accord rapide soit voir cette fenêtre d’opportunité se refermer.
Pourquoi ?
Parce que Washington ne veut pas d’un accord. Washington veut la guerre. Washington ne peut pas atteindre son objectif de briser la Syrie et redessiner la carte du Moyen-Orient si le rôle de pacificateur de Poutine prévaut. Disons-le de cette façon : Si Poutine rallie l’Arabie Saoudite à ses côtés, une bonne partie du financement pour les groupes djihadistes va se tarir, l’armée syrienne, assistée par les forces irakiennes et kurdes, aura plus de succès sur le champ de bataille, et l’EI sera anéanti.
En quoi cela sert les intérêts de Washington ?  En rien.
Cette stratégie de Poutine ne sert pas les intérêts étatsuniens. Et même si Assad est défait, le processus (de Genève) est tel que le prochain président ne sera pas un larbin à la solde des Etats-Unis, mais quelqu’un qui est soutenu par la majorité du peuple syrien. Inutile de dire que Washington n’aime pas cette idée.
Le seul problème pour ce plan est que Poutine doit aller très vite. Les États-Unis ont déjà obtenu le feu vert d’Ankara pour lancer des attaques de drones et des raids aériens à partir de la base aérienne d’Incirlik en Turquie, ce qui signifie que le conflit va s’intensifier dans les semaines et mois à venir. En outre, la ligne dure du président Recep Tayyip Erdoğan semble consister à utiliser les attaques aériennes US comme couverture pour voler des morceaux de territoire souverain syrien dans le Nord en les déclarant « zone de sécurité ». Vous avez un exemple de cette stratégie dans un article en date du 11 aout de l’ International Business Times :
    « Un groupe de combattants ethniques turkmènes est arrivé à Azaz, en Syrie, lundi après-midi pour lancer la première phase d’une initiative conjointe étatsuno-turque afin d’établir un groupe libre de l’EI dans une « zone de sécurité » dans le pays, ont déclaré deux soldats qui se battaient dans le nord de la Syrie à International Business Times via Skype. Des tanks transportant des combattants sont entrés par la frontière de Bab al-Salama, au travers des frontières de la Turquie dans le sud-est de la ville d’Azaz, en Syrie, déclenchant une vague d’attaques menées par le groupe de miliciens de l’État islamique, aussi connu sous le nom d’EI ou EIIIL, dans la ville de Marea , ce qui a contraint le groupe extrémiste al-Qaïda Jabhat al-Nusra à battre en retraite».
« Au début, tout le monde pensait que les tanks étaient remplis de soldats turcs, mais ils étaient remplis de soldats turkmènes » a déclaré l’un des combattants rebelles.
Les soldats, interrogés mardi par IBTimes, ont été formés en Turquie et font partie de l’une des coalitions de rebelles les plus modérées de l’opposition dans le pays. Ils ont parlé sous condition d’anonymat parce qu’ils sont au combat. Les alliances changeantes entre les groupes rebelles dans le pays les ont amenés à craindre des représailles si ils venaient à révéler leur identité. Un des soldats, un commandant, a récemment participé à des pourparlers avec le gouvernement turc dans la capitale Ankara au sujet du plan turco-étatsunien prévoyant de créer une zone de sécurité dans la partie nord du pays. (“Turkey, US, Syrian ISIS-Free Safe Zone: Turkmen Brigades Move Into Syria, Al-Nusra Moves Out, Soldiers Say“, IBT)
Donc, des tanks turcs ,chargés de soldats armés et entraînés par la Turquie, ont traversé la frontière vers la Syrie afin de défricher et de capturer des territoires syriens et peut-être jusqu’à Alep.
Cela ressemble beaucoup à une invasion pour moi ; et vous qu’en pensez-vous ?
En conclusion : si Poutine veut empêcher Washington de scinder la Syrie et de la transformer en un terreau du terrorisme, il va falloir faire vite ; il faudra rallier les Saoudiens [ces derniers viennent de dire non à Poutine – Ndlr], mettre fin à l’effusion de sang, et mettre en œuvre les accords de Genève.
Cela ne sera pas facile, mais il semble sur la bonne voie.
Mike Whitney | 14 août 2015
Mike Whitney vit dans l’État de Washington. Il est un contributeur à Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless est également disponible dans une édition en format Kindle.
Article original: Is Putin Planning to Sell-Out Assad?
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USA :
Selon un document de la DIA l’Occident misait sur l’Etat islamique pour déstabiliser la Syrie
 
Par Brad Hoff le 22 mai 2015
Le lundi 18 mai, Judicial Watch, le groupe de vigilance du gouvernement conservateur, a publié une sélection de documents autrefois classifiés obtenus du Département américain de la Défense et du Département d’Etat grâce à un procès fédéral.
Alors que les grands médias se concentraient sur le traitement par la Maison Blanche de l’attaque du consulat de Benghazi, un bien plus «grand tableau» se dégage de la lecture d’un document de la Defense  Intelligence Agency rédigé en 2012: à savoir que l’avènement d’un «État islamique» dans l’est de la Syrie est souhaitable pour que l’Occident puisse arriver à ses fins dans la région.
De manière surprenante, le rapport récemment déclassifié stipule que pour «l’Occident, les pays du Golfe et la Turquie [qui] soutiennent l’opposition [syrienne]… il y a la possibilité d’établir une principauté salafiste officielle ou pas, dans l’est de la Syrie (Hasaka et der Zor), et c’est exactement ce que veulent les puissances qui soutiennent l’opposition, afin d’isoler le régime syrien …».
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article très important (permet en particulier de comprendre comment de la Syrie, on est passé à l’Ukraine..) 
 
 
le 31 août  : Le jour où les Russes et les Chinois ont forcé l’Occident à respecter le droit international
 
Par Australianvoice le 10 août 2015
Durant le mois d’août 2013 la diplomatie française a intensifié les campagnes anti-Assad devant justifier une intervention militaire en Syrie. Le président Hollande avait obtenu le ralliement des Etats-Unis à son plan d’attaque. Le 31 août les pilotes étaient prêts à décoller ; les troupes US n’attendaient plus que le feu vert d’Obama. Le 31 au soir, un miracle s’est produit. Programmée le 1er septembre à 3h du matin l’intervention militaire voulue par la France n’a pas eu lieu. Le président Obama a appelé Hollande la veille au soir pour lui signifier que l’attaque était annulée. M. Hollande était furieux. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en plein accord avec M. Hollande, n’a depuis jamais cessé de manœuvrer avec l’Arabie saoudite, pour tenter de faire tomber le président Bachar el-Assad. Tout cela au mépris des Syriens qui en leur large majorité (70% selon un sondage de l’OTAN) lui sont acquis.
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VICTOIRE DE LA SYRIE
La Syrie se dirige vers une victoire stratégique qui va transformer le Moyen-Orient
Par Tim Anderson le 15 août 2015
La Syrie est en train de gagner. Malgré l’effusion de sang en cours et les graves pressions économiques, la Syrie progresse inexorablement vers une victoire militaire et stratégique qui va transformer le Moyen-Orient. Il est clairement évident que les plans de Washington – que ce soit pour « le changement de régime », pour détruire le fonctionnement de l’État ou pour démembrer le pays sur des lignes sectaires – ont échoué.
Cet échec affectera mortellement le rêve américain, annoncé il y a une dizaine d’années par Bush junior, pour un « nouveau Moyen-Orient » servile. La victoire de la Syrie est une combinaison de soutien populaire sans faille à l’armée nationale, face à de perfides islamistes sectaires (takfiris), un ferme soutien de ses principaux alliés et la fragmentation des forces internationales coalisées contre elle.
Les difficultés économiques, y compris les coupures de courant régulières, sont encore pires maintenant, mais n’ont pas brisé la volonté de résistance du peuple syrien. Le gouvernement veille à ce que les aliments de base soient abordables et soutient l’éducation, la santé, le sport, les services culturels et autres. Un certain nombre d’États autrefois hostiles et les agences de l’ONU reprennent leurs relations avec la Syrie. Une situation sécuritaire améliorée, le récent accord des grandes puissances avec l’Iran et d’autres initiatives diplomatiques favorables sont autant de signes du renforcement de l’axe de la résistance.
Vous n’avez aucune chance d’être informé sur cette réalité par les médias occidentaux, qui ont constamment menti sur la nature du caractère du conflit et les développements de la crise. La raison principale de cette tromperie est de masquer le soutien de l’OTAN pour les groupes takfiris, claironnant leur avance et ignorant le renforcement de l’armée syrienne. En fait, ces terroristes soutenus par l’Occident n’ont fait aucune avancée stratégique véritable depuis qu’une flopée de combattants étrangers les avaient aidés à prendre certaines parties au Nord d’Alep, au milieu de l’année 2012.
Lors de ma deuxième visite en Syrie au cours de la crise, en juillet 2015, j’ai pu voir comment la sécurité s’est améliorée dans les grandes villes. Lors de ma première visite en décembre 2013, bien que les coupeurs de gorge de l’OTAN aient été chassés, pour la plupart, de Homs et de Qusayr, ils étaient dans l’ancien village de Maloula et le long des montagnes de Qalamoun, et attaquaient également la route du sud vers Sweida. Cette année nous avons pu voyager librement par la route de Sweida à Damas, à Homs, à Lattaquié, avec juste un léger détour aux alentours de Harasta. Fin 2013, il y avait des tirs de mortier quotidiens à l’Est de Damas ; cette année c’est beaucoup moins fréquent. L’armée semble contrôler 90 % des zones densément peuplées.
Premier point : il n’y a jamais eu de « rebelles modérés ». Un mouvement de réforme politique véritable a été déplacé par une insurrection islamiste soutenue par l’Arabie Saoudite, en mars-avril 2011. Dans les premiers mois de la crise, de Daraa à Homs, les principaux groupes armés comme la brigade Farouq étaient des extrémistes soutenus par l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui ont pratiqué les atrocités publiques et fait sauter des hôpitaux, utilisant des slogans génocidaires et pratiquant le nettoyage ethnique sectaire (1). Les Syriens les appelaient déjà les ‘Daesh’ (ISIL) ou juste « mercenaires », ne se souciant pas trop des différents noms de marque. La récente déclaration du chef des ‘rebelles modérés’ Lamia Nahas où il affirmait que les « minorités de la Syrie sont mauvaises et doivent être éliminées », tout comme Hitler et les Ottomans ont éliminé des minorités (2), ne fait que souligner ce fait. Le caractère du conflit armé a toujours été une confrontation entre, d’un côté, un état autoritaire mais pluraliste et socialement inclusif, et de l’autre, des islamistes sectaires du style saoudien, agissant en qualité d’armées de proxy pour les grandes puissances.
Deuxième point : presque toutes les atrocités imputées à l’armée syrienne ont été commises par les gangs soutenus par l’Occident, dans le cadre de leur stratégie visant à attirer une intervention occidentale plus profonde. Cela inclut les accusations, discréditées, des armes chimiques (3) et les dommages collatéraux du soi-disant » bombardement aveugle’. Le journaliste américain Nir Rosen a écrit en 2012, « tous les jours l’opposition donne un nombre de morts, généralement sans aucune explication… Bon nombre de ceux déclarés tués sont en fait des combattants de l’opposition morts mais… décrits dans les rapports comme des civils innocents tués par les forces de sécurité (4). Ces rapports d’opposition sont encore invoqués par des groupes de partisans tels que Amnesty International (États-Unis) et Human Rights Watch, pour soutenir la propagande de guerre. L’armée syrienne a en effet exécuté des terroristes et la police secrète continue à détenir et à maltraiter des personnes soupçonnées de collaboration avec ces terroristes. Mais il s’agit d’une armée qui bénéficie d’un soutien public. Les bandes d’islamistes, en revanche, se vantant ouvertement de leurs atrocités ont peu de soutien public.
Troisième point : bien qu’il y ait une « présence » terroriste dans de grandes parties de la Syrie, ni Daesh/ISIL, ni aucun autre groupe armé ne « contrôle » une grande partie de zone peuplée en Syrie. Les agences occidentales (telles que Janes and ISW) confondent régulièrement ‘présence’ avec ‘contrôle’. Malgré les offensives de Daesh/ISIL à Daraa, Idlib et à l’Est de Homs, les zones fortement peuplées de la Syrie sont sous contrôle de l’armée sensiblement plus forte qu’en 2013. Seules quelques zones ont été tenues par les djihadistes pendant plusieurs mois ou années. Dans n’importe quelle confrontation de quelque importance, c’est généralement l’armée qui gagne ; mais elle est sous pression et il n’est pas rare qu’elle fasse une retraite tactique, car elle se bat sur plusieurs dizaines de fronts.
L’armée syrienne a renforcé son bouclage autour du Nord Alep, Douma et Harasta et a eu de récentes victoires à Wafa, Idlib et Daraa. Avec les forces du Hezbollah, l’armée a pratiquement éliminé Daesh/ISIL et ses partenaires, qui ne s’entendent pas entre eux, des montagnes de Qalamoun, le long de la frontière avec le Liban.
Malgré des années de terrorisme de masse et les sanctions occidentales, l’État syrien fonctionne étonnamment bien. En juillet 2015, notre groupe a visité de grands centres sportifs, des écoles et des hôpitaux. Des millions d’enfants syriens fréquentent l’école et des centaines de milliers étudient encore dans les universités pour la plupart gratuitement. Le chômage, les pénuries et les pannes d’électricité gangrènent le pays. Les groupes takfiris ont ciblé les hôpitaux pour les démolir depuis 2011. Ils attaquent aussi régulièrement des centrales, amenant le gouvernement à pratiquer le rationnement de l’électricité, jusqu’à ce que le système soit remis en état. Il y a des pénuries graves et une pauvreté généralisée, mais, malgré la guerre, la vie quotidienne continue.
Par exemple, il y a eu controverse en 2014, au cours de la construction d’un complexe immobilier au centre de la Nouvelle Sham, une grande ville satellite en dehors de Damas. Le complexe comporte des restaurants, des boutiques, des installations sportives et, au centre, des manèges pour enfants et autres divertissements. « Comment l’État peut-il dépenser autant d’argent sur ce projet, alors que tant de gens souffrent de la guerre ? » disaient certains. D’un autre côté, il est dit que la vie continue et les familles doivent vivre leur vie. Après le Ramadan, pendant l’Aïd, nous avons vu des milliers de familles faisant usage de ce complexe très apprécié des enfants.
Les procédures de sécurité sont devenues « normales ». Les fréquents points de contrôle de l’armée sont abordés avec une patience remarquable. Les Syriens savent qu’ils sont pour leur sécurité, en particulier contre les bombes dans les voitures et les camions utilisées par les islamistes. Les soldats sont efficaces mais humains, échangent souvent des conversations amicales avec les gens. La plupart des familles ont un ou plusieurs de leurs membres dans l’armée et beaucoup ont perdu des êtres chers. Les Syriens ne subissent pas de couvre-feu et ne ressentent aucune crainte des soldats, comme cela s’est vu tant de fois, dans le passé, sous les dictatures fascistes soutenus par les États-Unis du Chili et du Salvador.
Dans le Nord, le maire de Lattaquié nous a dit que cette province de 1,3 millions d’habitants, en compte maintenant plus de 3 millions, ayant absorbé les personnes déplacées d’Alep, de Idlib et d’autres régions du Nord, touchées par les incursions des terroristes sectaires. La plupart sont dans des logements de l’État gratuits ou subventionnés, avec famille et amis, en location ou dans les petites entreprises. Nous avons vu un groupe d’environ 5 000 personnes, dont plusieurs viennent de Hama, dans le grand complexe sportif de Lattaquié. Dans le sud, Sweida a accueilli 130 000 familles déplacées de la région de Deraa, doublant la population de cette province. C’est pourtant, Damas qui absorbe la plus grande partie des 6 millions de personnes déplacées de l’intérieur et, avec un peu d’aide de l’UNHCR, le gouvernement et l’armée sont les principales organisations qui s’occupent d’eux. Les médias occidentaux ne vous parlent que des camps de réfugiés de Turquie et de Jordanie, installations principalement contrôlées par les groupes armés.
Le « régime attaquant les civils » ou bombardant « aveuglément » des zones civiles n’a de réalité que dans la propagande islamiste sur laquelle une grande partie des médias occidentaux se fonde. Le fait que, après trois ans, l’artillerie et l’aviation syriennes n’aient pas rasé des zones comme Jobar, Douma et la partie Nord d’Alep, prouve le mensonge des accusations contre l’armée. La prochaine fois que les médias occidentaux diront des « civils » sont tués par des bombardements aveugles du gouvernement syrien, vous pouvez être presque certain que cela provient de sources islamistes se trouvant être elles-mêmes la cible de l’attaque.
Cette guerre est menée sur le terrain, bâtiment par bâtiment, avec de nombreuses victimes militaires. De nombreux Syriens, à qui nous avons parlé, disent qu’ils souhaiteraient en effet que le gouvernement rase ces villes fantômes, disant que les seuls civils qui y restent sont les familles et les collaborateurs des groupes extrémistes. Le gouvernement syrien procède avec une plus grande prudence.
Les États de la région voient ce qui va se passer, et ont commencé à reconstruire des liens avec la Syrie.. Pourtant, Washington pousse ses mensonges des armes chimiques (malgré des preuves indépendantes), mais n’a plus assez de tripes pour une escalade majeure, en souvenir de fin 2013, après la confrontation avec la Russie. Il y a encore beaucoup de bellicisme (5), mais il est à noter que l’Égypte et les Émirats Arabes Unis (EAU), ennemis de la Syrie il y a peu de temps encore, sont désormais en train de normaliser leurs relations diplomatiques avec Damas.
Les Émirats Arabes Unis, peut-être la plus « souple » des monarchies du Golfe, mais dont les liens avec le vice-président Joe Biden l’amènent à soutenir Daesh/ISIL (6), ont leurs propres soucis. Ils ont récemment arrêté des dizaines d’islamistes pour complot visant à transformer la monarchie absolutiste en un califat absolutiste (7). L’Egypte, dans des mains militaires après un éphémère gouvernement de Frères musulmans qui voulaient se joindre aux attaques contre la Syrie, est maintenant aux prises avec son propre terrorisme sectaire, de ces mêmes Frères Musulmans. Le plus important des pays arabes aujourd’hui défend l’intégrité territoriale de la Syrie et soutient (au moins verbalement) les campagnes syriennes contre le terrorisme. L’analyste égyptien Hassan Abou Taleb appelle ce message » condamnation et rejet des mesures unilatérales de la Turquie contre la Syrie » (8).
Le gouvernement Erdogan a tenté de placer la Turquie à la tête d’une région de Frères musulmans, mais a perdu des alliés. Il est souvent en désaccord avec ses partenaires anti-syriens et fait face à une dissidence intérieure. Washington a essayé d’utiliser les séparatistes kurdes contre Bagdad et Damas, alors que la Turquie les considère comme ses principaux ennemis, et les islamistes soutenus par l’Arabie les abattent comme « apostats » musulmans. Pour leur part, les communautés kurdes jouissent d’une plus grande autonomie avec l’acceptation de l’Iran et de la Syrie.
L’accord récent de Washington avec l’Iran est une évolution importante, parce que la République islamique reste le plus important allié régional de la Syrie laïque, et un ferme opposant aux islamistes style saoudiens. L’affirmation du rôle de l’Iran dans la région irrite les Saoudiens et Israël, mais est de bon augure pour la Syrie. Tous les commentateurs voient une manœuvre diplomatique pour un positionnement après l’accord avec l’Iran et – malgré la récente exclusion de l’Iran d’une réunion entre les ministres des affaires étrangères russe, américain et saoudien – il y a peu de doute que la main de l’Iran a été renforcée dans les affaires régionales. Une rencontre insolite entre le chef du renseignement de la Syrie, le brigadier-général Ali Mamlouk et le ministre de la défense saoudien, Prince Mohammed Bin Salman (9), montre également que le gouvernement syrien a repris des discussions directes avec le principal commanditaire du terrorisme dans la région.
La Syrie est en train de gagner car le peuple syrien a soutenu son armée contre les provocations sectaires, menant principalement leurs propres batailles contre le terrorisme multinational sponsorisé par l’OTAN et les monarchies du Golfe. Les Syriens, y compris les plus pieux musulmans sunnites, n’accepteront jamais l’Islam pervers, sectaire, de têtes coupées, promu par les monarchies du Golfe.
La victoire de la Syrie aura des implications plus larges. Elle sonne la fin des « changements de régime » de Washington qui, jusqu’ici, ont toujours marché comme sur des roulettes dans toute la région, de l’Afghanistan, l’Irak à la Libye. Outre les morts et la misère causés par cette sale guerre, nous assistons à l’émergence d’un « axe de la résistance » plus fort. La victoire de la Syrie sera également celle de l’Iran et de la résistance libanaise, menée par le Hezbollah. En outre, le conflit a aidé à construire d’importantes mesures de coopération avec l’Irak. L’incorporation progressive de Bagdad dans cet axe scellera l’humiliante défaite des plans pour un « nouveau Moyen-Orient » dominé par USA – Israël – Arabie Saoudite. Cette unité régionale arrive avec un coût terrible, mais elle arrive, néanmoins.
Références
(1) Tim Anderson (2015) ‘ Daraa 2011 : Insurrection islamiste de la Syrie dans le déguisement ‘, Global Research, 5 juin, en ligne :
(2) the Angry Arab (2015) « c’est ce que le candidat pour le gouvernement provisoire (opposition) de la Syrie a écrit sur Facebook : un Holocauste », le 4 août, en ligne :
(3) Tim Anderson (2015) ‘ Fabrications chimiques : Ghouta oriental et de la Syrie les enfants disparus », Global Research, 12 avril, en ligne :
(4) Nir Rosen (2012) « Q & A : Nir Rosen sur opposition armée de la Syrie », Al Jazeera, 13 février, en ligne :
(5) Appuyez sur TV (2015) « Syrie »ne devrait pas interférer »dans ops militants de groupes soutenus par les États-Unis’, 3 août, en ligne :
(6) Adam Taylor (2014) « derrière gaffe mensonge réels soucis de Biden concernant le rôle des alliés dans la montée de l’État islamique », Washington Post, 6 octobre, en ligne :
(7) Bloomberg (2015) » Émirats Arabes Unis à poursuivre 41 accusés de tenter de califat établir’, 2 août, en ligne :
(8) Reuters (2015) Egypte défend l’unité territoriale de la Syrie, après que la Turquie se déplace contre IS’, 2 juillet, en ligne :
(9) Zeina Karam et Adam Schreck (2015) « Iran nuclear deal ouvre voie diplomatique pour la Syrie », AP, 6 août, en ligne :
Traduction Avic – Réseau International
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Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif à Moscou, le chef de la diplomatie russe a commenté la récente interview du président ukrainien parue dans le quotidien Libération.
«Porochenko est préoccupé en premier lieu par le maintien de la rhétorique russophobe en Occident. De cette façon, il essaye de détourner l’attention générale de son incapacité à mettre en œuvre les accords de Minsk II», a estimé le ministre des Affaires étrangères de la Russie, lors d’un point de presse lundi à Moscou.
Dans une interview publiée la semaine dernière dans Libération, le président ukrainien avait déclaré sans ambages «Poutine veut toute l’Europe», en répondant par l’affirmative à une question lui demandant si une «agression russe» en Europe orientale était objectivement possible.
«Le gouvernement ukrainien essaie d’enflammer la situation par des déclarations absolument incroyables et délirantes», a estimé Sergueï Lavrov.

 

Le ministre s’est déclaré extrêmement préoccupé par le manque de volonté des autorités ukrainiennes d’arriver à un compromis avec les milices populaires de l’est du pays, en citant la récente décision unilatérale de ces dernières de retirer volontairement les armements lourds et d’autres équipements militaires de la zone de contact près de Chirokino. Cependant, Kiev n’a pas répondu par une mesure réciproque et a même continué ses mouvements de troupes dans cette zone, a rappelé Sergueï Lavrov.
«La situation sur la ligne de contact, qu’il est plus juste actuellement de qualifier de « front », fait penser à des préparatifs de Kiev pour de véritables opérations militaires», a regretté le chef de la diplomatie russe.

 

 donbass

 

La seule solution à la crise en Ukraine est diplomatique, a encore une fois estimé le ministre, en appelant à une nouvelle réunion au «format Normandie», afin de garantir le respect des accords de Minsk II, qui prévoient, entre autres, l’élargissement de l’autonomie des régions de Donetsk et de Lougansk.
«Il serait intéressant, pour commencer, de comparer les engagements pris par Porochenko et ce que Kiev a réellement accompli dans ce domaine», a ironisé le ministre russe.
Le 17 août, à Moscou, les ministres russe et iranien des Affaires étrangères ont eu des entretiens «fructueux» qui ont porté sur plusieurs questions internationales et régionales, dont la situation en Syrie, la mise en place du Plan d’action conjoint signé à Vienne (l’accord sur le programme nucléaire iranien) et l’élargissement de la coopération entre Téhéran et Moscou.
Les deux ministres ont en outre espéré que la levée des sanctions internationales contre l’Iran contribuera à l’augmentation des échanges commerciaux russo-iraniens, ainsi qu’à l’intensification de la coopération des deux pays dans le but de régler les situations de crise au Proche-Orient et en Afrique du Nord.
17 août 2015
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En Europe, c’est l’été, par Israël Adam Shamir

Publié le 17/08/2015
Par Israël Adam Shamir
L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.
L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas….

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http://plumenclume.org/blog/30-en-europe-c-est-l-ete-par-israel-adam-shamir

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