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19 avril 2024

Cuba: DES AGRESSIONS BIOLOGIQUES IMPOSSIBLES A OUBLIER


Cuba: DES AGRESSIONS BIOLOGIQUES IMPOSSIBLES A OUBLIER

26 août 2015

La guerre biologique développée contre Cuba par le gouvernement des Etats-Unis et ses services de renseignement a affecté directement les personnes, les animaux et les cultures, provoquant des dégâts humains irréparables et des millions de pertes à l’économie nationale.

par Pedro Etcheverry Vázquez* (Granma)

traduction Françoise Lopez

Les énormes dégâts provoqués par la guerre biologique développée contre contre Cuba par le gouvernement des Etats-Unis et ses services de renseignement destinée à affecter les programmes de santé et à faire échouer les plans de développement centrés sur l’augmentation de la production agricole, la croissance de la capacité d’exportation et le renforcement de la base alimentaire de notre peuple ne peuvent s’effacer de la mémoire historique de la nation.

Le 18 janvier 1962, dans un document secret intitulé Projet Cuba, où étaient exposées les 32 tâches d’origine de l’Opération Mangouste, apparut cette formulation: tâche 21: « Pour le 15 février, la CIA doit soumettre à approbation un plan pour introduire des erreurs dans la récolte des aliments à Cuba ». La tâche 33 qui n’était pas incluse à ce moment-là, envisageait « … un plan pour rendre inaptes les coupeurs de canne cubains pendant la coupe de la canne par l’emploi de moyens chimiques de guerre ».

Ensuite, le chef des Opérations du Plan Mangouste, le général Edward Lansdale, rédigea un brouillon avec les missions à exécuter par la CIA dans lequel il énonçait: « … déployer le petit peuple cubain contre Castro, fracturer le régime de l’intérieur, saboter l’économie, subvertir la police secrète, détruire les récoltes avec des armes biologiques ou chimiques et changer le régime avant les prochaines élections du congrès en novembre 1962. »

Le 2 juin 1964, le Commandant en Chef Fidel Castro évoquait la possibilité que le gouvernement états-unien soit en train d’utiliser la guerre biologique contre Cuba. Les années suivantes, s’abattirent sur le territoire national la fièvre porcine, la pseudo-dermatose nodulaire bovine, la brucellose du troupeau, le charbon et la rouille de la canne, la moisissure bleue du tabac, la rouille du café, la maladie de new castle et la bronchite infectieuse des volailles, la conjonctivite hémorragique, la dysenterie et la dengue de type 2 qui a fait 158 morts dont 101 enfants, le pire dégât causé à notre peuple par cette sorte d’agressions.

Le 15 septembre 1981, lors de l’inauguration de la 68° Conférence Mondiale de l’Union Inter-parlementaire au Palais des conventions de La Havane, Fidel a insisté sur le fait que les Etats-Unis utilisaient des armes biologiques contre Cuba.

En 1984, Eduardo Arocena Pérez, chef de l’organisation terroriste Omega-7 – connue pour ses liens avec la CIA – fut déclaré coupable de l’assassinat du diplomate cubain Félix García Rodríguez et d’autres actes de violence commis en territoire nord-américain. Pendant le procès, le jury fédéral ne fit pas mention de ses déclarations disant que la mission de son groupe était « d’obtenir certains germes et de les introduire à Cuba ».

En juillet 1987, quand Cuba commença à déclassifier un groupe d’agents de la Sécurité de l’Etat, on sut que des officiers des services de renseignement nord-américains leur avaient interrogés sur les maladies qui touchaient les Cubains et sur les programmes pour acheter des médicaments à l’étranger. Un des maux auxquels ils s’intéressèrent était la dengue hémorragique et son impact sur la population.

Après la disparition du camp socialiste européen en octobre 1989 et la désintégration de l’URSS à la fin de 1991, l’économie cubaine a été touchée étant donné que 85% de ses échanges commerciaux se faisaient avec cette nation. Alors commença pour notre peuple ce qu’on appelle la période spéciale en temps de paix. Le Gouvernement nord-américain durcit le blocus économique, commercial et financier et de nouvelles agressions se développèrent.

En octobre 1990, quand se développèrent les plans de production agricole pour soutenir le programme alimentaire et répondre aux besoins de base de la population, apparut la « sigatoka noire » dans des lots de bananes de plusieurs provinces. Quelques mois plus tard, fut détectée « l’acarosis », une maladie qui raccourcit le cycle de vie des abeilles.

Entre 1990 et 1994, la neuropathie devint une épidémie avec la déclaration d’une moyenne de 2 000 cas par an. Les études réalisées ont démontré le rôle dans l’apparition de cette maladie de l’état nutritionnel de la population à cause du blocus, dont un des buts est de soumettre notre peuple par la faim. Le problème a été résolu en distribuant gratuitement des suppléments vitaminés.

Le 10 février 1995, à l’Aéroport International José Marti furent saisis dans les bagages d’un scientifique étranger plusieurs tubes à essais avec le virus de la « tristeza del cítrico ». Le 21 février apparut la  » broca del cafeto » dans les zones rurales Santiago de Cuba, coïncidant avec la visite d’un groupe de Nord-américains appartenant à une Organisation Non gouvernementale. Après cela ont été détectés à La Havane plusieurs foyers de edes albopictus (tigre asiatique) vecteur de a dengue. Le 18 décembre 1996, apparurent les premiers indices de la présence de l’épidémie Thrips palmi karny sur les cultures de pommes de terre dans l’entreprise Empresa de Cultivos Varios, à Jo­vellanos, Matanzas.

Le 8 octobre 1997, lors de la clôture du V° congrès du Parti, Fidel déclara: « Un spécialiste, membre d’une organisation internationale (…) et présumé officier de la CIA, en 1975, avait réalisé des études sur la maladie de la dengue (de type 1) qui s’abattit sur notre pays en 1977 et obtint des informations sur la non existence d’anticorps de type 2 de la maladie à Cuba. C’est pour cela aussi que les données concernant les anticorps qu’a le Cubain sont très importantes,parce qu’elles peuvent être utilisées pour une sorte de guerre bactériologique (…) Nous sommes sûrs que pendant longtemps, le Gouvernement des Etats-Unis était responsable de ces faits(…) parce qu’ils ont tout inventé: comment contaminer le sucre qui était sur les bateaux, comment affecter le commerce, comment tout affecter (…) Il y a beaucoup de fléaux qui se suivent conte les cultures essentielles: riz, agrumes, pommes de terre, viande, bananes, canne à sucre, café, tabac (…) Avons-nous ou n’avons-nous pas le droit de le dénoncer quand il se produit quelque chose comme ça? »

En 1999, dans la 7° incise de la Plainte du Peuple de Cuba contre le Gouvernement des Etats-Unis pour Dégâts Humains, on signale: « Que pendant toutes ces années de Révolution, les actions agressives du Gouvernement des Etats-Unis ont affecté de façon significative la santé de notre peuple. Cette politique criminelle a été orientée pour entraver et faire obstacle aux réussites impressionnantes que la politique sociale a conquises. Pour cela on a employé, entre autres choses, l’agression biologique qui a détruit de valeureuses vies humaines, y compris celles d’enfants et de femmes enceintes ».

Jusqu’en décembre 2000, le Gouvernement Révolutionnaire cubain s’était vu obligé de dépenser 2 158 millions de dollars pour des dépenses additionnelles chaque année de l’ordre des 59 millions de dollars pour affronter les agressions biologiques.

Le 6 mai 2002, le président George W. Bush eut le cynisme d’accuser Cuba de développer des armes biologiques d’attaque et de fournir ses connaissances là-dessus à des pays ennemis des Etats-Unis. Quatre jours plus tard, dans une conférence de presse, Fidel a répondu: « En ce qui concerne les armes de destruction massive, la politique de Cuba a été sans tache. Jamais personne n’a présenté aucune preuve que dans notre patrie ait été conçu un programme de développement d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques. Pour ceux qui ne comprennent pas l’éthique, l’ attachement à la vérité et à la transparence dans la conduite d’un gouvernement comme celui de Cuba, ils pourraient comprendre au moins que faire le contraire aurait constitué une colossale stupidité (…) Tout programme de cette sorte ruine l’économie de n’importe quel petit pays, Cuba n’aurait jamais été en conditions de transporter de telles armes, commettrait en plus l’erreur de les introduire dans un combat contre un adversaire qui a des milliers de fois plus d’armes de cette sorte et qui recevrait, comme un cadeau, le prétexte pour les utiliser ».

Cuba a été agressée avec une guerre biologique qui a affecté directement les gens, les animaux et les cultures, provoquant des dégâts humains irréparables et des millions de pertes à l’économie nationale. La ferme décision et la volonté politique du Gouvernement Révolutionnaire de destiner les ressources nécessaires à combattre ces fléaux et ces maladies, le dévouement des spécialistes de prestigieuses institutions scientifiques et le soutien des CDR, de la FMC et de l’ANAP ont rendu possible que notre peuple affronte ces agressions avec succès.

*chercheur au Centre de Recherches Historiques de la Sécurité de l’Etat

source en espagnol:

http://www.granma.cu/…/agresiones-biologicas-imposibles-de-…

URL de cet article:

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/…/cuba-des-agress…

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