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24 avril 2024

LE MONDE TEL QUEL


LE MONDE TEL QUEL

12/09/2015
L’Europe est au plus mal. Derrière l’image en trompe-l’œil d’une prospérité de faàade, les signaux sont au rouge. Pas loin d’être ruinée, elle ne doit de tenir en équilibre plus que précaire par le miracle de la planche à billets que fait généreusement tourner la banque centrale européenne. La plupart des pays vivent à crédit, ployznt sous la courbe ascendante d’un taux de chômage irréductible.. Quand aux Européens, ils semblent s’être mis d’accord, paraphrasant Ibn Khaldoun, pour n’être d’accord sur rien. L’unanimisme, comme la prospérité, n’est que de façade. Les chefs d’Etat et de gouvernement sont dans de si beaux draps qu’il faudrait inventer pour eux la lessive qui selon la formule de Coluche les laverait plus blanc que blanc.

Bien sûr le couple franco-allemand est encore adulé, vanté pour sa pugnacité. Mais chacun sait ce qu’il en est.De la poudre aux yeux. Dans ce couple, Angela Merkel portait le pantalon du temps de Sarkozy, le bouffon de la reine,comme sous celui de l’actuel pensionnaire de l’Elysée. En n’acceptant pas de parler d’une même voix sur les dossiers épineux qui mettent en péril le monde, les Européens se tirent une balle dans le pied. Il n’y-a que la grande Amérique, au dessus de tous y compris de l’Allemagne, qui les ramène à la raison et les faire rentrer dans les rangs le petit doigt sur la couture du pantalon. Le président américain n’a qu’un mot à dire pour atténuer, s’il ne le fait pas cesser, le désordre mondial que d’ailleurs son pays a grandement si ce n’est totalement contribué à engendrer.

Mais le président américain ne dit rien. C’est le silence radio. Il est presque arrivé au bout de son deuxième mandat et n’a plus maintenant que le souci de préserver son image tout de même auréolée d’un prix Nobel de la paix. Il quittera la Maison Blanche en odeur de sainteté. Il ne dira rien et il ne fera vraisemblablement rien. Au successeur, quelle que soit sa couleur, de plonger les mains dans le cambouis. Cela arrange les uns et les autres qui n’ont ainsi aucune responsabilité à prendre. La Syrie, l’Irak, la Libye, ne sont plus des urgences signalées. De sorte que les guerres et les conflits actuels vont persister et ajouter chaque jour une dose de désespoir au désespoi.

Dans un monde en paix, il ny-aurait pas besoin de laisser la parole aux armes et on ne verrait pas pas prospérer comme c’est le cas aujourd’hui des hordes de criminels qui parviennent sans difficulté à occuper des pays anciennement constitués comme c’est les cas en Irak, en Libye, au Yemen .

Qui arme ces entités criminelles, qui les finance, qui leur fournit des moyens de communication sophistiques que ne possèdent pas même des armées régulières ? Les grandes puissances détiennent la réponse mais observent le plus profond mutisme car tout se passe comme si ces bandes criminelles étaient plus puissantes que les grandes puissances elles mêmes. Ou est passée l’OTAN ?

Où sont donc passées les coalitions armées qui en deux temps trois mouvements se constituaient pour attaquer l’Afghanistan, l’Irak, ou la Libye. Ce genre de coalition n’est manifestement plus à l’ordre du jour. Il est surtout urgent de ne pas se hâter. Il faut tout de même se poser la question de savoir pourquoi ces grandes puissances qui disposent de capacités d’intervention et de surveillance phénoménales laissent l’entité terroriste autoproclamée « état islamique » mettre à feu et à sand des pays entiers sans broncher. Certes, des frappes aériennes sont évoquées de loin en loin. Mais elles ne servent de toute évidence qu’à épuiser de vieux stocks de munitions. Les résidus sans doute des campagnes d’Afghanistan, d’Irak, et de Libye. Et c’est tout bénéfice pour le complexe militaro- industriel qui n’est pas coutumier de bons sentiments mais se fait toujours fort de déverser des quantités astronomiques d’armes sur la planète. Tout cela ne laisse qu’une étroite marge de manœuvre. Hormis celle d’organiser en grande pompe des sommets pour tirer des plans sur la comète sans résoudre aucun problème pendant. Quid en effet de l’Ukraine ou de la Grèce? C’est le statu quo et les lignes ne semblent pas devoir bouger.(Djamel Eddine Merdaci)

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