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19 avril 2024

L’Europe de l’Est critique l’Occident à cause d’un accord avec Russie


Gazoduc

L’Europe de l’Est critique l’Occident à cause d’un accord avec Russie

© Sputnik. Igor Zarembo
International

Plusieurs pays de l’Europe de l’Est ont vivement critiqué leurs voisins occidentaux pour leur intention de coopérer avec Moscou sur la construction d’un gazoduc contournant l’Ukraine.

Les premiers ministres ukrainien et slovaque, Arseni Iatseniouk et Robert Fico, et le président polonais Andrzej Duda ont dénoncé la récente signature par des sociétés occidentales d’un accord sur la construction du gazoduc Nord Stream 2, rapporte l’agence Bloomberg.

« Les pays de l’Europe orientale, qui risquent de perdre des milliards de dollars pour le transit de gaz naturel ont fustigé l’Europe occidentale pour avoir signé l’accord avec la Russie sur la pose d’un gazoduc qui va contourner l’Ukraine », indique l’agence.

Le premier ministre Fico a notamment déclaré jeudi, au terme d’une rencontre avec M.Iatseniouk à Bratislava, que les dirigeants et les sociétés des pays occidentaux « trahissent » leurs voisins de l’Est.

« Ils nous prennent pour des idiots. On ne peut pas discuter de la stabilisation de la situation pendant des mois, et ensuite, prendre une décision qui place l’Ukraine et la Slovaquie dans une position peu enviable », a-t-il déclaré.

M.Iatseniouk a quant à lui qualifié le projet Nord Stream 2 d’anti-ukrainien et anti-européen, car selon lui, la construction du pipeline privera Kiev de la possibilité de transporter du gaz vers l’UE et lui fera perdre 2 milliards de dollars.

Le président polonais Andrzej Duda estime pour sa part que ce projet gazier « néglige complètement » les intérêts de la Pologne et porte atteinte à l’unité européenne.

Le groupe gazier russe Gazprom a signé le 4 septembre un accord sur la mise en place d’une coentreprise internationale qui construira le gazoduc Nord Stream 2. Outre Gazprom (51%), la nouvelle coentreprise, New European Pipeline AG, réunit les allemands E.ON et BASF via sa filiale Wintershall, l’anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l’autrichien OMV (10% chacun), ainsi que le français Engie (ex-GDF Suez, 9%).

Le projet Nord Stream 2 prévoit la pose de deux nouvelles conduites d’une capacité totale de 55 milliards de m³ par an, reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique.

D’après Bloomberg, Nord Stream 2 sera mis en service d’ici 2019, date d’expiration de l’accord russo-ukrainien de transit de gaz.

Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20150913/1018140013.html#ixzz3lhn7rvtL
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