Une France sous influence étazunienne !
10 octobre 2015
Une France sous influence étazunienne !
par VICTOR – vendredi 9 octobre 2015
Tiens ! Qu’est-ce qui leur arrive à France-Inter ? Un éclair de lucidité ? Voilà que ce matin j’ai entendu une info fort intéressante titrée : « L’oncle Sam : un ami très influent. » Il s’agit des méthodes de « soft power », de « diplomatie douce », plutôt d’influence sournoise, de mise en condition de complicité que Tonton Sammy utilise pour conditionner à ses valeurs et intérêts les « young leaders », les « jeunes dirigeants » que les espions de leur ambassade repèrent en France comme ailleurs. Leur arme : la séduction.
Concrètement : depuis les années 1940, l’ambassade des Etats-Unis à Paris repère – dans les grandes écoles genre ENA, HEC, Polytechnique, etc. mais aussi dans les partis politiques, les rédactions de presse, les entreprises voire les syndicats – chaque année ceux qui seront les futures élites françaises. Elle mise sur elles et les invite outre atlantique à participer à un programme d’échanges avec les futures élites américaines. Et, outre-Atlantique, on les caresse dans le sens du poil pour s’en faire des complices, voire des obligés, en tout cas de futurs partenaires compréhensifs et dévoués. La French American Foundation a mis sur pied un programme similaire avec des fonds privés. Et la machine à dollar tourne sans compter.
Créé en 1981, le programme Young Leaders est le programme phare de la French-American Foundation et continue de jouer un rôle clé « dans l’approfondissement de la coopération entre la France et les Etats-Unis ». Il rassemble aujourd’hui 400 dirigeants issus du monde de l’entreprise, de la haute fonction publique, de l’armée, des médias et de la recherche. Chaque année, vingt français et américains âgés de 30 à 40 ans et appelés à jouer un rôle important dans les relations franco-américaines, sont sélectionnés par un jury en France et aux Etats-Unis. Les candidats retenus participent à deux séminaires de cinq jours chacun, sur deux années consécutives – alternativement en France et aux États-Unis – afin « d’échanger sur sujets d’intérêts communs aux deux pays et tisser des liens d’amitié durable » qu’ils disent. Ben voyons !
Parmi les anciens « Yougs leaders » on trouve, entre autres, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Pierre Moscovici, Emmanuel Macron, Najat Vallaud Belkacem. Voilà qui explique bien des choses et notamment l’alignement servile sur les désidératas étazuniens. Cette année, Frédéric Mazzela, le fondateur de Blablacar, ou encore Alexis Morel, directeur de la stratégie de Thalès, font partie de ceux qui ont été invités à Washington pour un voyage d’étude. « On va chercher les gens qui peuvent avoir une influence un jour par leur réussite » explique Pierre Servan -Schreiber, un avocat d’affaires qui a travaillé dans un cabinet américain. « C’est une volonté délibéré de connaitre les gens qui seront à même de prendre des décisions, et à qui on pourra rappeler notre passé commun et faire passer des messages ».
Mais la traque « soft » vise encore plus large avec le programme « Jeunes espoirs ». Créé en 2012, le programme d’échange « Jeunes Espoirs » répond à un triple objectif : permettre à de jeunes lycéens à haut potentiel de réussite et issus de milieux défavorisés d’acquérir une ouverture internationale à travers la découverte des Etats-Unis et de la France, de son histoire et de sa culture. Ensuite, favoriser la création de liens durables avec d’autres jeunes au parcours similaire par une immersion dans le quotidien d’une école américaine. Enfin, exposer les jeunes à des parcours « brillants » en organisant des rencontres avec des décideurs américains et français influents.
Á cela s’ajoute la colonisation culturelle par la langue et surtout les tombereaux d’amérikonneries déversées à plein dégueulis par les radios (chansons et musiques étazuniennes à saturation) et les télés (séries prônant « l’américan way of life » dégoulinantes de « valeurs » étazuniennes et de violence).
Cette influence, cette colonisation « douce » se multiplie auprès de tous les pays de l’Union Européenne et aussi, à haute dose, auprès des technocrates de Bruxelles. Presque tous les dirigeants (non élus) de la Commission ont fait leurs études aux Etats-Unis…
Ajoutez à cela l’Otan – force armé des multinationales étazuniennes – qui impose des forces de « défenses » sous contrôle de Washington, et vous aurez une idée de la colonisation de la vieille Europe.
Tafta, si cette horreur passe, complètera le dispositif de vassalisation totale de l’Europe. De Gaulle doit faire le ventilateur dans sa tombe…