Israël - 26 déc 2015Forces d’occupation exécutent un jeune palestinien qui tentait de les blesser au couteau le 26 décembre 2015 à Jérusalem (Crédit : Ahmad Gharabli / AFP)

Les familles des jeunes tués par les forces de police israéliennes accusent l’occupant d’exécuter leurs enfants et de garder leurs corps pendant plusieurs semaines pour prélever leurs organes.

palestine - manifestation pour retour organes prelevesSamedi 26 décembre, les familles forment une chaîne humaine à Jérusalem pour réclamer les corps des jeunes palestiniens exécutés par les forces d’occupation. Elles ont été brutalement dispersées par des policiers fonçant sur elles à cheval(1)

Plusieurs familles ont refusé de se soumettre aux conditions israéliennes, à savoir d’enterrer leurs fils et filles tués sans procéder à une autopsie post-mortem.

D’autres familles ont accepté les conditions israéliennes à cause des pressions exercées par les autorités d’occupation et aussi parce qu’ils voulaient enterrer leur enfant et lui dire un dernier adieu le plus vite possible.

Le directeur du Centre Quds d’Assistance juridique à Naplouse, Saher Sarsour, a accusé l’occupation israélienne de voler les organes de jeunes palestiniens.

« Israël a un long passé de prélèvement d’organes de cadavres palestiniens détenus. Il devrait y avoir une sorte de mécanisme ou un parti tiers qui procède aux autopsies et constate si certains organes ont été volés et si les gens ont été tués de sang froid à bout portant, » a dit Sarsur.

Les familles des Palestiniens tués sont confrontées à des conditions très dures fixées par Israël pour récupérer les corps de leurs enfants morts ; certaines les ont acceptées, d’autres les ont refusées, pendant que la communauté internationale reste silencieuse face à cette pratique israélienne inhumaine.

Une des conditions fixées par les autorités israéliennes précise que les familles doivent recevoir les corps et les enterrer de nuit, ce qui empêche la famille de faire faire une autopsie indépendante pour déterminer la cause de la mort.

Dans de nombreux cas, les familles palestiniennes sont également obligées de signer plusieurs documents rédigés en hébreu, langue qu’elles ne comprennent pas.

Sarsur a ajouté que l’occupation israélienne a transformé les cadavres palestiniens en monnaie d’échange, ordonnant aux familles de régler des amendes allant jusqu’à 14.000 dollars si elles enfreignent les conditions de la récupération des corps.

Les autorités israéliennes d’occupation détiennent les dépouilles d’au moins 315 Palestiniens, dont 50 depuis le début de l’Intifada Jérusalem, début octobre dernier.

Maan news  indique que les forces d’occupation ont réprimé avec leur brutalité habituelle la manifestation on-ne-peut-plus pacifique :

« Deux manifestants ont été blessés par des tirs de balles caoutchouc-acier à la tête et d’autres ont été touchés par des éclats de grenade incapacitante. Un autre Palestinien a été brutalisé et arrêté rue Salah al-Din« .

Palestine Info | 27 Déc 2015

(1) http://www.maannews.com/Content.aspx?id=769524

Source : ism-france.org