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25 avril 2024

Syrie : « Si Bachar Al-Assad quitte le pouvoir, ce sera la guerre civile »


Syrie : « Si Bachar Al-Assad quitte le pouvoir, ce sera la guerre civile », craint Mgr Jean-Clément Jeanbart

REPLAY / INVITÉ RTL – Monseigneur Jean-Clément Janbart est archevêque depuis 20 ans à Alep. Après le départ de nombreux de ses fidèles, il parle de « déportation de notre population ».

Monseigneur Jeanbart, archevêque à Alep depuis 20 ans.
Syrie : « Si Bachar Al-Assad quitte le pouvoir, ce sera la guerre civile », craint Monseigneur Jeanbart Crédits Média : RTL | Durée : | Date :
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Invité par la fondation Aide à l’Église en détresse dans le cadre de la 8e Nuit des Témoins, Monseigneur Jean-Clément Jeanbart est de passage à Paris. Depuis 20 ans, il est archevêque d’Alep, la deuxième ville de Syrie qui est quasiment rasée. Au micro de RTL, samedi 30 janvier, il raconte son quotidien ponctué par la guerre : « Je suis très sollicité dans ces circonstances. Il y a beaucoup de problèmes qui rendent difficile la vie de mes fidèles et des dizaines de milliers de chrétiens qui vivent à Alep. Cinq églises ont été endommagées mais sept restent en fonction et elles sont pleines ».

Monseigneur Jeanbart officie donc dans une ville bombardée tous les jours : « Je suis inquiet parce que je vois nos fidèles partir. Avec l’arrivée de centaines de milliers de réfugiés en Europe, j’ai peur de l’avenir. Je sens comme si une déportation de notre population était organisée, surtout de notre population productive, ceux qui pouvaient reconstruire le pays et l’Église. C’est la classe moyenne, la charnière et la colonne vertébrale de notre société, qui est en train d’être absorbée ».

L’Église a commencé chez nous, en Syrie

Monseigneur Jean-Clément Jeanbart

L’archevêque d’Alep adresse ainsi un message aux chrétiens d’Occident. « Je voudrais que vous vous rappeliez que les premiers chrétiens sont les chrétiens de Syrie. L’Église a commencé chez nous. J’appelle les chrétiens d’Europe et du monde entier à ne pas oublier cette Église et à la préserver », lance-t-il.

Des pourparlers entre l’ONU et les représentants du régime de Damas ont débuté à Genève le vendredi 29 janvier. Y-a-t-il encore des raisons de croire à la paix en Syrie ? « Tout dialogue est positif. Toutes les fois que deux personnes de bonne volonté se rencontrent, elles trouvent toujours des lieux communs même si ça prend un peu de temps ».

Le président iranien Hassan Rohani, en visite à Paris il y a quelques jours, a expliqué qu’en l’état actuel des choses, il n’y a pas d’autres solutions que de maintenir Bachar Al-Assad au pouvoir. « Il a raison. Si, par malheur, le président part, ce sera la guerre civile. Ce sera tout le monde contre tout le monde et on s’entretuera. Maintenant, c’est le gouvernement, l’armée contre l’opposition et les rebelles. Sans le président, ce sera l’armée qui s’entretuera, les gens et les différentes communautés qui s’entretueront ».

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