Y avait-il une participation populaire dans ce coup d’État du 1 er Septembre 1969, en Libye ?
26 février 2016
- Y avait-il une participation populaire dans ce coup d’Étatdu 1er Septembre 1969, en Libye ?Telle est la question que seposent certaines personnes sur des blogs.N’étant pas Libyenne, mais ayant eu accès aux documents, je puis répondre ainsi à cette question :Il y avait une participation populaire dans ce coupd’État…Puisque presque tous les membres du « Mouvementdes Officiers Unionistes Libres » étaient issus de milieuxpauvres. Hormis Omar El Mehaichi, dont la famille étaitcomposée de nombreux lettrés et appartenait aux Couloughli,d’origine Turque ; il a quitté le CCR à partir du moment où ils’est rendu compte que la RAL (République Arabe Libyenne)mettait en place une structure politico-économiquehorizontale, et non verticale, avec des Congrès Populaires deBase, des Comités Populaires de Base, etc. (Et ce, dès le débutdes années 1970). Hormis Mohammed El Mogarief, hélasdécédé le 21 août 1972, qui appartenait à la tribu Sa’adi ;celle-ci était un pilier de la monarchie et un puissant soutienaux corps des Forces Mobiles de la hiérarchie supérieure del’armée ; il n’empêche que Mohammed El Mogarief avaiteffectué un travail remarquable, en tant que ministre duLogement et des Municipalités…Sur les 112 hommes, civils et militaires, qui avaientappuyé le groupe des douze, au moment de la Révolution, 20% étaient d’origine bédouine, 75 % d’origine rurale, 5 %d’origine urbaine ou semi-urbaine. Bon nombre de ceshommes appartenaient à la classe la plus pauvre de lapopulation.Dès l’annonce du coup d’État révolutionnaire, hommes,femmes, enfants, jeunes et vieux étaient allé(e)s dans les ruesmanifester leur joie. Un cortège de femmes dévoilées avaitapporté son soutien à la Révolution.Les premières mesures prises par le CCR (Conseil duCommandement de la Révolution) et le gouvernement avaientété en faveur du peuple, à ce moment-là, quasiment
- analphabète. Pour remédier à cette situation, des cours du soirpour adultes avaient été créés ; l’âge de la majorité des filleset des garçons avait été reculé : ainsi, les fillettes avaient pualler à l’école, et les jeunes filles au lycée, puis dans lesuniversités.Etc. Etc. Etc.Je ne puis reprendre les 542 pages de mon livre qui inclutdes citations de cette époque, comprise entre 1969 et 2011,montrant que Muammar Gaddhafi n’avait rien d’un tyran oud’un dictateur ou d’un assassin et que, si certainsrévolutionnaires ont tourné le dos à leur jeunesse, d’autressont restés fidèles à leur engagement jusqu’à la mort, tel AbouBakr Younis Jaber.Françoise PetitdemangeLe 26 février 2016http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr/#LA_LIBYE_REVOLUTIONNAIRE_.A