Des centaines de milliers de bagdadis – un million sans doute – ont manifesté, vendredi 26 février dernier, place Tahrir et alentours, à l’appel du chef religieux chiite Moqtada al-Sadr et aux cris de « Non à la corruption et aux corrompus », de « Le peuple est avec toi Sayyed Moqtada » et de slogans anti-américains.
Moqtada al-Sadr avait donné un mois au gouvernement pour prendre des mesures – promises en 2015 par le premier ministreHaïdar al-Abadi – contre les hommes politiques accusés de corruption. Rien de concret n’ayant été fait, il n’hésite plus à dire que le gouvernement ne représente plus le peuple irakien.
Moqtada al-Sadr qui rend l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki responsable de la prise de Mossoul par Daech, demande à ce que les milices chiites – dont la sienne : Saraya al-Salam – soient intégrées dans l’armée irakienne.
Place Tahrir, du haut d’une tribune, il a réclamé la nomination d’un gouvernent non-partisan formé de technocrates, et a lancé un nouvel ultimatum aux actuels dirigeants irakiens : «Aujourd’hui, nous nous retrouvons devant les murs de la zone verte et demain, les gens entreront à l’intérieur pour récupérer leurs droits bafoués par la corruption et l’injustice ».