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26 décembre 2024

Des affrontements en Tunisie entraînent la mort de 28 jihadistes, 10 membres des forces de l’ordre et 7 civils


INTERNATIONAL – Au moins 28 jihadistes, 10 membres des forces de l’ordre et sept civils tunisiens ont été tués lundi 7 mars dans des affrontements armés à Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye, ont annoncé les autorités.

28 jihadistes ayant attaqué à l’aube des bâtiments des forces de l’ordre dans cette ville du sud-est tunisien ont péri, tout comme six gendarmes, deux policiers, un douanier et un soldat, ont indiqué les ministères de l’Intérieur et de la Défense dans un communiqué conjoint.

Ils ont également fait état de la mort de sept civils dans le cadre de ce bilan encore provisoire. Des patrouilles de l’armée « se sont déployées dans la ville de Ben Guerdane et ont sécurisé ses accès », a-t-il précisé Rachid Bouhoula, le chargé de communication du ministère de la Défense, en appelant les habitants à la prudence et leur demandant d’informer les autorités de toute présence suspecte.

Les attaques, perpétrées à l’aube, ont visé une caserne de l’armée, un poste de police et un poste de la garde nationale (gendarmerie) tunisiennes à Ben Guerdane, une localité de quelque 60.000 habitants située tout près de la Libye.

Appel à la vigilance

Le nombre total de jihadistes impliqués n’est pas connu, pas plus que leur identité, mais les autorités ont souligné que des opérations étaient toujours « en cours pour pourchasser les terroristes ».

Un couvre-feu a été instauré à Ben Guerdane de 19H00 à 05H00 du matin, et le premier ministre tunisien Habib Essid, qui s’est entretenu avec le président Béji Caïd Essebsi, a appelé les habitants à la « vigilance ».

Les établissements publics étaient fermés d’après des témoins, tandis que les forces de l’ordre patrouillaient dans les rues et incitaient par haut-parleur les citoyens à rester chez eux, selon un correspondant de l’AFP sur place. Des soldats montaient la garde du haut de certains toits.

Des images sur internet montraient des habitants observant et applaudissant les soldats. « Vive la Tunisie! Dieu est grand! », criaient-ils alors que retentissaient toujours des tirs.

Essor d’une mouvance jihadiste

La Tunisie est confrontée depuis sa révolution de 2011 à l’essor d’une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes.

Cette attaque simultanée contre des installations sécuritaires, d’ampleur inédite, intervient moins d’une semaine après de premiers heurts armés dans cette même région.

Cinq extrémistes venus de Libye, retranchés dans une maison, avaient alors été tués par des unités de l’armée, de la garde nationale et de la police. Un civil était également mort d’une balle perdue, et un commandant blessé.

Au moins quatre des extrémistes étaient de nationalité tunisienne, d’après les autorités, qui avaient dit avoir mis la main sur un arsenal (Kalachnikov, ceintures explosives, munitions et « grenades artisanales »).

Le ministère de l’Intérieur avait de son côté évoqué la possible entrée sur le sol tunisien de « groupes terroristes », à la suite d’un raid américain le 19 février contre un camp d’entraînement du groupe Etat islamique (EI) à Sabrata, dans l’ouest libyen, à moins de 100 km de la frontière tunisienne.

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