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La catastrophe atomique est toujours en cours : le point en mars 2016

L’accident nucléaire au Japon, de niveau 7 sur l’échelle INES, est une catastrophe atomique d’ampleur internationale. La précédente de même niveau concernait un seul réacteur : Tchernobyl le 26 avril 1986. Il faudrait donc créer un niveau 8 encore plus monstrueux pour identifier correctement ce qui s’est passé et ce qui est toujours à l’oeuvre à Fukushima et les trois réacteurs nucléaires explosés.

Le coeur du réacteur atomique n°1 a atteint 2800° et les autres sont entrés à leur tour dans un cycle infernal. La fusion des coeurs est toujours en cours. Le magma incandescent du corium agglutiné s’est échappé dans les profondeurs et nulle intervention humaine ou robitique n’est en capacité de le contenir. La radioactivité se répand et ne cesse de croître. L’hydrogène accumulé dans l’enceinte a fait exploser les bâtiments qui se trouvent depuis cinq ans à ciel ouvert. Rien ne s’est passé comme les technocrates et autres ingénieurs fanatisés l’avaient prévu ou envisagé. Une journée comme une autre venait pourtant de débuter ce 11 mars 2011. Et pourtant, un peu avant 15 heures… et dans les heures qui suivent, tout échappe à ceux qui se pensaient et se donnaient à voir comme les « cadors » du XXème siècle et de sa technologie illimitée et dominante.

2016-03-11_Fukushima_CAN84_Avignon_1.JPGBilan (provisoire) : 3 réacteurs nucléaires sont toujours en perdition dont le n°3 chargé du « combustible » français d’Areva : le « mox ». Le Mox ? un mélange d’oxydes d’uranium et de plutonium, ce plutonium qui sert à la bombe atomique. Et qui gave aussi aujourd’hui la moitié des réacteurs nucléaires… français.

160 000 personnes ont été expulsées et déplacées d’office de leur lieu de vie et de travail (source : autorités nippones). Hormis sur 3 communes, l’ordre d’évacuation n’est toujours pas levé et ne pourra pas l’être. On ne retrouve jamais une vie normale après un accident nucléaire.

Des zones non-évacuées sont aussi contaminées. Mais les autorités font en sorte que la population reste sur place en survivant dans un environnement contaminé mortel alors que des rejets de poussières radioactives contaminent jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres au-delà du site de la catastrophe nucléaire. Alors les autorités assomment la population d’une propagande effrénée pour qu’elle accepte de retourner dans les zones non-vivables.

Subterfuge nauséabond : les personnes qui ont fuit pour se protéger et protéger leurs enfants et se sont donc installées ailleurs ne sont plus comptées dans les statistiques officielles bien qu’elles soient contaminées par le processus de destruction atomique. Et les autorités en sont à bricoler leurs propres normes illusoires de radio-protection en augmentant les valeurs jusque-là considérées comme maximales admissibles. Ainsi l’ensemble de la population est considérée dorénavant comme des travailleurs du nucléaire et se voit imposer un niveau de radiation du double de ce que les nucléocrates considéraient eux-même comme délétère pour les salariés atomiques eux-mêmes. Pour les civils le niveau de contamination radioactive imposé en période courante de fonctionnement des installations nucléaires est de 1msv/an (pourtant déjà destructeurs) il est aujourd’hui de 20msv.

Mais l’ignominie techno-scientiste fanatique n’a pas de limite. Les autorités imposent à présent un découpage arbitraire des territoires en 3 zones : zones de retour dite « difficile » (> à 50msv/an ou > à 20msv), zone de retour envisagé (proche de 20msv), zone entre 20msv et 50msv et dont le pouvoir nucléocrate voudrait bien que la radioactivité baisse avec le temps et que les quelques raclages de sols contaminés (qui seront entreposés… ailleurs, mais où et chez qui ?) suffisent à convaincre la population de renoncer à une vie normale et saine et regagne son statut d’esclave du patronat.

Tout cela se fait avec l’accord et la validation de la Commission Internationale de protection radiologique (CIPR) une organisation internationale étatique d’experts pro-nucléaires auto-cooptés. Pourtant, selon le ministre japonais de la science à l’époque du début de la catastrophe nucléaire, le césium radioactif a contaminé un territoire d’environ 30.000 km2, rendant ces zones totalement inhabitables pendant un temps indéfinissable.

Le jour ou en France un accident nucléaire se produira : les mêmes horreurs officielles seront appliquées.

Les données médicales sur l’état sanitaire de la population font froid dans le dos

2016-03-11_Fukushima_CAN84_Avignon_2.JPGA partir des données scientifiques et médicales collectées auprès des enfants, des secouristes et du personnel impliqué dans la gestion de la catastrophe nucléaire d’ampleur mondiale de Fukushima-Daïchi : la radioactivité qui a émané et continue de se répandre et de contaminer la région et l’océan* sera vraisemblablement responsable de 10 000 cas de cancers au sein de la population japonaise exposée. Mais aussi en d’autres pays dont la France puisque de l’iode 131, l’un des radionucléides issus des explosions de la centrale japonaise a été détecté par des instruments de mesure dans l’ouest parisien dès le 26 mars 2011. Les risques de développer un cancer est accru de 9.600 à 66.000 personnes. Déjà 116 enfants qui vivaient non loin de la centrale ont développé une forme agressive ou généralisée de cancer de la thyroïde.

Les médecins sont tout aussi inquiets pour la santé et la vie des salariés affectés à  la décontamination du site car beaucoup seront  atteint mortellement dans les années à venir.

Dans la droite et sinistre ligne révélée par l’étude exhaustive européenne de l’an passé qui indique que depuis 1945 et le développement de la destruction atomique civile et militaire : 60 millions de personnes sont mortes à cause du nucléaire ! Mais évidemment personne n’en parle et surtout pas les autorités, les gouvernements, les pouvoirs de toutes sortes et les groupes d’intérêts financiers et militaires.

Le désastre se poursuit

La centrale atomique de Fukushima continue, 5 ans après la catastrophe, de déverser de très grandes quantités d’eau radioactive dans l’océan voisin. L’exploitant de la centrale atomique n’étant toujours pas parvenu à combler ni les brèches ni  les fuites car cela relève de l’impossibilité.

Le seul souci principal des autorités est de relancer l’économie et le buziness notamment industriel et agricole. Aussi des accords internationaux y compris avec l’Europe sont conclus afin d’écouler les produits et denrées contaminés. Imposant à l’ensemble de la planète non seulement une contamination externe par l’air et l’eau mais également une contamination interne par l’ingestion d’aliments impropres à la consommation.

2016-03-11_Fukushima_CAN84_Avignon_3.JPGAinsi, pour manipuler la population, les autorités et les pseudo-scientifiques et experts fanatiques pro-nucléaires élaborent de nouvelles théories et un nouveau discours sur les « normes » et limites de doses radioactives « admissibles », c’est à dire à imposer à la population. Evidemment sur la base d’affirmations arbitraire non-scientifiques et non-rationnelles. Ainsi, contre toute réalité, chaque personne est censé ne passer que 8h maximale à l’extérieur; ainsi, à l’intérieur des bâtiments et habitation la radioactivité serait inférieure de 60% à celle de l’extérieur. Pour faire croire à leur fable ils vont même jusqu’à distribuer des appareils de mesures individuelles de radioactivité mais sans préciser que ces appareils ont une capacité de mesure…  inférieure de 40% à de vrais appareils de contrôles.

Le but de cette fuite en avant est de rendre individuellement coupable les gens si ils sont malades. Ce n’est plus la puissance publique et le lobby atomique qui ont imposé le nucléaire qui sont responsables des dégâts mais chacun-e. Votre enfant est contaminé, tombe malade et meurt à petit feu : c’est de votre faute. Pas celle des décideurs et criminels de l’atomisme. La lâcheté des pro-nucléaires le dispute à leur obscurantisme moyenâgeux et à leurs petits arrangements mesquins d’intérêts de castes et d’avantages corporatistes.

Il y a 30 ans, la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine (dont on commémorera en avril la 30ème année du début des destructions humaines et territoires européens) montrait à la face du monde que le nucléaire représentait un  crime abominable, Il y à 5 ans le début de la catastrophe atomique et des rejets radioactifs de Fukushima qui poursuivent inexorablement leur oeuvre de contamination mortelle sur l’ensemble de la planète réaffirmaient la monstruosité de la destruction atomique « civile ».

Demain ou dans 1 heure : ce sera la France. Comme le reconnaît elle-même l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) « La question n’est pas de savoir si un accident nucléaire aura lieu en France, mais quand et où » (Pierre-Franck Chevet, Pdt de l’ASN). La Provence avec Tricastin, Cadarache ou Marcoule sera-t-elle la région qui fera sinistrement la prochaine « une » des gazettes mondiales ? Certainement si la population ne se dresse pas contre les criminels.

2016-03-11_Fukushima_CAN84_Avignon_4.JPGMais avant cette grande explosion finale c’est au quotidien que chaque installation nucléaire rejette ses contaminants radioactifs dans notre air et notre eau, et sur la chaîne alimentaire. C’est donc dès à présent qu’il faut mettre à l’arrêt toute les installations nucléaires. A moins délibérément de se rendre complice de l’ignominie.

La seule attitude rationnelle et humaine a adopter est l’arrêt immédiat du Nucléaire pour mettre un terme au crime atomique. Sans aucune autre considération économique/technique, simplement pour sauver nos vies et celles de nos enfants.

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* 300 000 litres d’eau contaminés sont rejetés chaque jour dans l’océan

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la presse en parle

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