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22 novembre 2024

Scènes de guerre au Brésil suite à la destitution de Dilma Rousseff


Source: Reuters

Les partisans de Dilma Rousseff ne décolèrent pas. Ils n’acceptent pas sa destitution pour maquillage de comptes publics et dénoncent un coup d’Etat. Ils exigent la démission de son remplaçant, Michel Temer.

Jets de pierres, gaz lacrymogènes, pluie de canons à eau….Les violentes altercations entre supporters de Dilma Rousseff et policiers se sont soldées par l’hospitalisation d’un officier de police.

Des heures durant, des groupes de manifestants ont coupé la circulation et incendié des pneus pour installer de véritables barrages sur une demi-douzaine d’axes routiers de Sao Paulo, la plus grande ville brésilienne.

Dans plus d’une dizaine d’états, les manifestations se sont multipliées et ont dégénérées. Selon le média brésilien Globo, les manifestants se seraient également adonnés à des actes de vandalisme, pillant des boutiques, détruisant des vitrines, et incendiant des véhicules de police.

«Fora Temer» (Temer, dehors), crient les militants devant les barricades, exigeant la démission du nouveau président qu’ils considèrent comme un usurpateur.

La destitution de la première femme présidente du Brésil ne passe pas. Validée mercredi 31 août par le Sénat, elle a provoqué la colère des Brésiliens.

Dilma Rousseff a été destituée au terme d’une procédure qui met fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans le plus grand pays d’Amérique du sud. Elle est accusée d’avoir maquillé des comptes publics afin de dissimuler l’état désastreux de l’économie du pays. Une majorité de plus des deux tiers requis des sénateurs a voté pour la destitution de la dirigeante, élue en 2010, et remplacée par son ancien vice-président et rival Michel Temer (PMDB, centre droit), qui avait pris le pouvoir par intérim. Sur les 81 parlementaires, 61 ont voté pour sa destitution. Seuls 20 ont voté contre.

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